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« une nuit à l’extérieur » |
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Dirty Diana
b e l o v e d o n e
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Sujet: « une nuit à l’extérieur » Sam 4 Juil - 22:47 |
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« Les jardins de la résidence sont toujours des lieux très convoités lorsqu’il s’agit de relaxer après le coucher du soleil. Avec la lumière tamisée et le bruit des quelques fontaines qui ornent la place, vous avez tout de suite été charmé par l’idée d’aller faire une promenade nocturne. Malheureusement, la chance n’est pas de votre coté et dès que vous atteignez la porte de la terrasse pour entrer à l’intérieur et trouver le confort de votre chambre, vous vous retrouvez coincés. Un regard à votre montre : 1 heure du matin. Ouf ! Décidemment, on ne voit pas le temps passer par ici ! Mais il reste un problème ; vous allez devoir passer votre nuit dehors et ce, jusqu’à ce qu’un employé gentil vienne débarrer les portes menant vers l’intérieur. Il vous reste approximativement… 6 heures à attendre. Bonne chance ! » ▬ ordre de passage : Adam J. Hunter Craig E. Westwood Jordan K. Anistakis Sandy Khoa Billie-Joe N. Doch L'ordre de passage doit en tout temps rester le même. Comme certains sont en vacances ou absents, il y a possibilité que nous sautions le tour de quelqu'un. Si vous mettez trop de temps à répondre, nous donnerons le tour à la personne suivante et vous ne posterez qu'au prochain round. Dirty Diana se donne le droit d'intervenir si jamais le sujet commence à tourner en rond. bonne nuit mes chéris, xoxo dirty diana.
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Adam J. Hunter
h ô t e
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Sujet: Re: « une nuit à l’extérieur » Dim 5 Juil - 11:48 |
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Les promenades nocturnes. Le genre d’activité qui conservait toujours une certaine popularité aux yeux des vacanciers. Une sorte d’incontournable, que d’ailleurs on se faisait une joie de ne pas contourner ; de même que les colonies de vacances adoptaient chaque année l’indémodable balade à cheval. Parce que les jardins étaient très agréables à regarder, avec leurs fontaines ornées de statues de divinités grecques illuminées par le scintillement nacré de la Lune ; avec leurs larges allées bordées par quelques fleurs symétriquement disposées ; avec leurs petites lampes arrangées çà et là et qui diffusaient une lumière épurée. Parce que cela n’engageait aucune contrainte majeure, aucune difficulté particulière pour la mise en place. Parce que l’idée d’une balade digestive enchantait unanimement les gens, lesquels se pressaient sans attendre à l’extérieur, impatients de découvrir le faste des jardins dans la pénombre. Et, comme à chaque fois, c’était plutôt un sentiment de satisfaction qui semblait émaner de la foule, bien que la fatigue y ajoutait quelques bâillements accablés. Les discussions s’étaient en effet éternisées de longues minutes durant, si bien que le regard qu’Adam porta à sa montre lui indiqua qu’il était – déjà ou seulement – une heure du matin. Ayant une certaine habitude des soirées ne finissant qu’à l’aube, le jeune homme disposait encore de quelques ressources, bien que l’épuisement de sa journée et la marche qu’il venait d’effectuer avaient un peu altéré son capital d’énergie. Jetant un dernier regard aux personnes l’entourant, sa main scruta la surface lisse de la porte, jusqu’à rencontrer le contact glacial de l’acier de la clenche qu’il actionna. Bloquée. Obstinément bloquée. Et comme, en règle générale, elle était laissée ouverte jusqu’à une heure beaucoup plus tardive, Adam n’avait bien sûr pas vu l’intérêt de prendre ses clés. Il retenta l’opération, avec un peu plus de force et de minutie que la première fois, mais les insultes qu’il prononçait à demi-voix et le coup qu’il adressa à la foutue porte avec son épaule n’y changèrent rien. Les premières personnes qui viendraient déverrouiller la porte arriveraient dans … six heures. Six longues heures à se regarder dans le blanc des yeux, à essayer de rassurer ceux qui avaient peur du noir, à tenter de trouver une occupation qui ferait paraître le temps plus court.
Il fit volte-face, et balaya la foule du regard, sans un mot. Un peu surpris par ce brusque changement de situation, il hésitait un peu sur le comportement à avoir. Avec un peu de chance, il était sûrement aussi en train de se ridiculiser en public, parce que les sourires qu’il semblait distinguer dans l’ombre lui firent penser que certains devaient croire à une petite blague – de fort mauvais goût – de sa part. Sur le moment, il ne vit qu’une solution : l’autodérision et l’assurance.
« Qui serait intéressé par un petit tour supplémentaire de ... six petites heures, pour visiter les environs ? »
Un sourire se dessina sur son visage. Bon, d’accord, peut-être qu’il n’était pas extrêmement crédible. C’était même une probabilité très forte. Une solution lui vint à l’esprit. Ou du moins une idée : son portable. Il plongea la main dans la poche de son jean, à la recherche de la forme rectangulaire qui pourrait éventuellement lui permettre de débloquer la situation. Pas de chance, la seule forme rectangulaire qu’il pût y trouver était celle de son briquet. Mais il fallait être positif ; à défaut d’appeler une aide hypothétique, ils auraient au moins un peu de lumière et de chaleur, non ? Quoiqu’il s’attendait – avec sa chance habituelle - à manquer d’essence d’une seconde à l’autre.
« Bon. En fait, c’est un tout petit peu plus compliqué que cela. Nous sommes bloqué ici. Pour six heures. A moins que l’un d’entre vous n’ait un portable pour appeler ? Ou des allumettes pour faire des signaux de fumée ? Quoiqu’il en soit, ne paniquez pas. Peut-être que quelqu’un s’apercevra de notre absence dans quelques minutes, après tout. »
Ou pas, c’est selon. Cela lui rappelait vaguement ces films d’horreur qui reprenait toujours la même trame : un groupe de jeunes coincés dehors, la nuit. Et puis des silhouettes monstrueuses se découpaient dans le noir ; une balançoire bougeait toute seule, alors que le vent ne soufflait pas. Et puis, prenant peur, le groupe se dispersait, et il ne restait plus pour chacun qu’à attendre une lente agonie, inévitablement soldée par la mort. En général, seule la jeune femme blonde survivait, au prix de souvenirs atroces qui resteraient dans sa mémoire. Tous ses petits amis finissaient la gorge tranchée, les viscères hors de leur place originaire, des lacérations et autres mutilations parsemant leur corps à demi nu. Bon, Adam évita de faire partager ces pensées aux autres membres, ce n’était peut-être pas le moyen le plus sûr de les rassurer …
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Craig E. Westwood
v a c a n c i e r
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Sujet: Re: « une nuit à l’extérieur » Lun 6 Juil - 1:05 |
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« CRAIIIG! »
« AHHH! »
Craig se leva brusquement du lit, le regard en alerte. C’était quoi, ce cri-là? Il y avait le feu dans les dortoirs? Un éléphant s’était enfui du zoo et menaçait d’écraser tout le monde? Un fou s’était évadé d’un asile accompagné d’une hache et d’une scie? Tous les mathématiciens du monde venaient de renaître et venaient à sa rencontre pour le féliciter de son assiduité? Le souffle court, Westwood regarda autour de lui la provenance du cri ainsi que ce qui l’avait provoqué. Le futur mathématicien sursauta lorsqu’il vit, à deux centimètres de sa face, un visage qu’il connaissait bien, puis redevint normal. Ce n’était que Sandy Khoa.
« Ah, c’est toi. Qu’est-ce que tu veux? »
« Que tu te lèves, voyons! Il est neuf heures, arrête un peu de dormir! Je m’ennuie, faisons quelque chose. »
Paf. En quelques secondes, Sandy passait de la cinglée criarde à la fillette qui voulait se divertir. Elle venait de s’installer sur le lit, tout près du visage d’un Craig très endormi, et le regardait avec son éternel sourire angélique. Sandy avait beau être exaspérante des fois, elle avait toujours ce sourire qui empêchait quiconque d’être en colère contre elle, même pas un tout petit peu. Devant l’évidence que Westwood n’allait rien pouvoir faire de la journée excepté ses exigences, il enfila un chandail qui traînait au hasard et la regarda, l’air exaspéré.
« Et de quoi as-tu envie, San’? »
« Je ne sais pas… toi? »
« J’aimerais bien dormir, tiens! »
Bien entendu, les deux savaient bien que Craig ne pourrait plus dormir, maintenant qu’on l’avait réveillé. Khoa se mit à rire, puis reprit un semblant de sérieux.
« Très drôle. Ah! J’ai une idée! Écoutons des films. »
« Laisse-moi le temps de m’habiller et on les écoutera, tes films… »
Ce qu’ils firent. Toute la journée. Comédie, romance, action, suspens, horreur… tout y est passé. Qu’ils soient vieux ou sortant tout juste des rayons DVD. Huit heures passées à regarder un écran de télévision, bouffe en tout genre en main. Évidemment, après tout cela, il fallait bien se dégourdir les jambes, non? Ce fut l’idée de Sandy, qui se dépêcha à tirer Craig hors de sa chambre pour l’emmener dans la salle à manger, question de manger quelque chose – autre que chips, pop corn et chocolat – avant une excursion à l’extérieur. Ce fut là qu’elle avait aperçue Adam au loin, accompagné d’un groupe de personnes, et s’était approchée d’eux « subtilement », à la recherche d’informations qui lui permettrait de savoir ce qu’ils prévoyaient. À son retour, elle était euphorique.
« Devine quoi!? Eux aussi vont en promenade… allons avec eux! »
« Non. »
« Mais pourquoi!? Ça serait sympa de ne pas marcher seuls, en groupe c’est beaucoup mieux! En plus, tu t’intégreras un peu plus aux autres! »
Craig ne put s’empêcher de rouler les yeux, puis lâcha prise. On ne pouvait tout simplement pas résister à cet air piteux digne de Sandy.
« Quelques heures, sans plus, je suis mort de fatigue… »
[…]
« Qui serait intéressé par un petit tour supplémentaire de ... six petites heures, pour visiter les environs ? »
Qu… quoi!? Pouvait-on répéter, s’il vous plaît?
« Bon. En fait, c’est un tout petit peu plus compliqué que cela. Nous sommes bloqué ici. Pour six heures. A moins que l’un d’entre vous n’ait un portable pour appeler ? Ou des allumettes pour faire des signaux de fumée ? Quoiqu’il en soit, ne paniquez pas. Peut-être que quelqu’un s’apercevra de notre absence dans quelques minutes, après tout. »
Ça y est, Craig allait s’évanouir d’une seconde à l’autre. Déjà que leur promenade avait duré longtemps – trop longtemps aux yeux de Westwood -, ils allaient devoir encore patienter… six heures? Non non non, impossible voyons… Mais si, les autres en étaient la preuve vivante.
« Blo… bloqués? Vous n’avez pas la clé, c’est ça? On va devoir dormir ici, dehors, à la merci du froid et des loups? »
Bon, il exagérait un peu, il fallait l’avouer. Mais Craig n’était pas vraiment un ami de Dame Nature, et c’était pour cette raison qu’il restait toujours cloîtré dans sa chambre. Il devra encore attendre… six heures avant de revoir sa si jolie chambre. Ah, jolie chambre, elle lui manquait déjà terriblement… Totalement perdu et désemparé, Westwood tourna la tête vers Sandy. Au moins, elle était là pour lui, elle pourrait toujours le calmer si jamais il en avait vraiment marre de tout ce paysage extérieur qui commençait déjà à lui donner un mal de tête. Question d’avoir une plus grande proximité sur l’intérieur, le futur mathématicien – et non naturaliste! – s’accota sur le mur de briques qui le séparait d’un autre monde et attendit, les yeux levés vers le ciel. Ah! Le ciel, pourquoi devait-il te voir en ce moment?
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Jordan K. Anistakis
v a c a n c i e r
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Sujet: Re: « une nuit à l’extérieur » Jeu 9 Juil - 4:33 |
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Je sais pas ce qui m’a pris ce matin, mais j’me suis levé beaucoup plus tôt que la moyenne des gens. Jena était dans mes bras quand j’me suis réveillé et elle dormait paisiblement alors j’ai préféré la laissé dormir. Il devait être aux alentours de 5h30… Qu’est-ce que j’fous debout à cette heure ? Ça m’arrive jamais d’habitude. Bref, j’me lève et j’vais me préparé parce que j’aime pas resté en place à rien faire. Ça m’enrage quand même, bordel. J’aime pas me levé tôt… Mais aujourd’hui, on dirait que c’est à cause d’un pré-sentiment ou quelque chose du genre qui a fait que j’me sois levé aussi tôt. J’regarde toujours l’heure, 6h15… La journée promet d’être longue… J’sors de ma chambre et vois personne aux alentours. C’est un peu normal après tout. Personne serait assez cinglé pour être debout volontairement à cette heure. J’vais dans la cuisine et j’me fais à manger, comme j’avais l’habitude de faire à Québec. J’mange assez lentement, et j’ai apporté mon iPod avec moi, donc j’mets Brand New de Drake & Lil Wayne. Mon hit du moment… J’vais ensuite dans le salon et j’ouvre la télé en prenant soin de pas la mettre trop fort. J’me réveille et j’me rends compte que j’m’étais endormi dans le sofa. Il est 10h et j’vois toujours personne. A croire qu’ils sont vraiment tous lève-tard. Y’a une heure de lever pour tout le monde, non ? À moins que ce soit moi qui sois fou. Et ça se pourrait aussi… J’me sens tellement pas dans mon environnement que j’sens que j’pourrais craquer n’importe quand. Le pire de tout, j’ai encore rien à faire de la journée. J’en ai marre de tourner en rond et de rien faire. Depuis quelques jours, j’vois plus Kaylie. Aucun signe d’Ethan… Jaden se planque toujours quelque part, sûrement avec une fille parce que c’est pas normal. Et Jena est toujours autre part… À croire que j’compte plus pour personne, ça m’énerve. Dire qu’on s’était promis de rester aussi soudés qu’avant. Mon œil, j’me retrouve seul la plupart du temps. Et y’a trop de gens pour que j’socialise trop non plus. J’trouve pas Caleb quand j’ai besoin de lui non plus. J’ai l’impression que tout le monde m’évite… À c’que je sache, j’suis pas un si gros boulet que ça… M’enfin, j’passe la journée dehors, autour de la pension. J’réfléchie à tout et à rien… Finalement j’ai passé un peu de temps avec Jena et Jad. Kay et Ethan devaient sûrement faire des trucs de leur côté. J’ai glandé devant la télé ensuite. On est allé au lac et on s’est laissé allé. On a crié comme des fous… Ce qu’on peut être cons quand on est ensemble… On s’est remémoré CJ ensemble… D’ailleurs, en pensant à CJ. Aujourd’hui, ça fait exactement 5 ans qu’elle nous a quitté. Elle me manque tellement, c’est incroyable… Jad et moi on a trouvé un endroit isolé et on piqué quelques fleurs dans le jardin arrière pour les mettre au dit endroit. On a tracé CJ Anistakis dans la terre et j’ai versé une larme. Ouais, j’suis un mec, un vrai… Mais qui pleure pas pour la mort de sa sœur ? Bref, après ça on est retourné à la civilisation. On a mangé avec quelques autres personnes qui me paraissent plutôt cool. On a pas vraiment étendu le sujet de CJ. On s’est contenté d’essayer d’oublier « l’anniversaire » et on a continué notre journée assez normalement… Le soir est enfin venu, j’me suis séparé de Jad en lui disant qu’on allait sûrement se retrouvé plus tard. Comme d’habitude. Parfois on s’fait une partie de poker et la plupart du temps, j’le bats. Ensuite on se fait un film et on parle avec d’autres gens qui regardent le film avec nous… Et quand on est vraiment, mais vraiment ennuyés, on s’assoit sur la terrasse et on regarde les gens passé… Bref, Jad est parti vaquer à ses occupations avec d’autres gens qu’il a rencontré et avec qui il s’entend assez bien. Quant à moi, j’veux juste rentré et m’reposé. J’ai besoin d’être seul pour réfléchir un peu. Premier vrai moment de nostalgie depuis que j’suis ici. C’est pas classe… J’déteste être dans cet état. Les gens me voient faible et j’peux pas le supporté. J’fais le tour de la résidence, le soleil est en route pour se coucher. J’vois quelques personnes au loin… J’m’approche d’eux lentement et j’remarque que j’distingue quelques visages… Craig, Sandy & BJ aussi… L’autre, j’le connais pas… J’écoute ce qu’ils ont à dire et à ce que j’vois, on est tous coincés dehors… En plus, il reste 6h avant que quelqu’un vienne nous chercher. Il parle de portable, j’en ai un… J’le sors… Plus de batterie. Génial ! Bordel. Tu parles d’une situation… « T’es pas sérieux… On va devoir resté ici pendant 6 heures parce qu’ils nous ont enfermé. Mais qu’est-ce qu’on va faire pendant 6 heures… C’est pas possible… »
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Dirty Diana
b e l o v e d o n e
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Sujet: Re: « une nuit à l’extérieur » Sam 18 Juil - 3:07 |
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Sandy est absente. C'est donc au tour de Billie-Joe.
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Billie-Joe N. Doch
e m p l o y é
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Sujet: Re: « une nuit à l’extérieur » Mar 21 Juil - 14:51 |
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Nyaaah, quelle soirée pourrie ! Tout avait commencé dans les cuisines et ça s’était terminé dans les jardins de la résidence. Déjà, la journée n’avait pas été très belle pour Billie-Joe. Il avait un joli bleu sur la pommette droite qui faisait savoir qu’il était là dès qu’il souriait ou grimaçait. Bref, il était obligé de retenir toutes ses expressions habituelles et de rester impassible en toutes circonstances. Ce qui était très difficile quand un imbécile était parti en vadrouille dans ce qui devait être un marécage, ou quelque chose comme ça, et venait mettre de la boue partout dans le hall qui avait été soigneusement nettoyé par BJ à peine quelques minutes plus tôt. De plus, à l’infirmerie, on l’avait affublé d’un pansement ridicule sur le nez. C’était totalement inutile et ça le gênait comme pas possible. Ça le grattait tout le temps. Sans compter qu’ils n’avaient même pas trouvé de pansement Pikachu, et ça avait réellement déçu le p’tit technicien de surface. Et puis il y avait aussi son T-shirt préféré, qui trempait depuis quelques jours dans des produits en tout genre pour faire disparaître les taches de sang. Raah, et tout ça à cause de qui ? Merci Elwin. Et ça n’avait pas été en s’arrangeant.
Donc, en milieu de soirée, il était allé chercher des glaçons dans la cuisine pour anesthésié son bleu qui picotait sans cesse. La douleur n’était pas terrible, mais ça le dérangeait. Bon, il devait être très malchanceux aujourd’hui, mais il avait malencontreusement fait tomber un des glaçons, et, ne l’ayant pas remarqué, il l’avait laissé fondre sur le carrelage. Ça s’était fait rapidement, vu la chaleur ambiante, toutefois adéquate pour la saison. Il n’avait pas du tout prévu que la patronne se pointerait à ce moment-là, marcherait précisément à cet endroit-là, et casserait la figure en glissant sur cette minuscule flaque d’eau. Pas besoin de vous dire qu’il dut immédiatement prendre la fuite, l’entendant jurer et pester après lui dans son dos. Il devait vite aller se cacher, sauf qu’il n’avait aucune idée de où. Sa chambre, c’était beaucoup trop évident. Pourquoi se cacher ? Beh, elle s’était déjà mise à sa recherche, et il doutait qu’elle le croie quand il lui annoncerait que c’était tout à fait accidentel. Même si c’était vérité, ce n’était pas prémédité, pour une fois. Et son sourire craquant ne suffirait pas à la calme. Il n’avait pas envie de se faire virer, lui. Il avait réfléchi quelques secondes, avant de repérer un groupe de vacanciers qui avait l’air de partir en balade. Il se décida à les suivre, c’était toujours mieux que de se faire passer un savon.
Il se promena avec les quelques personnes comme si de rien n’était, innocent, traînant tout de même un peu derrière pour que personne ne se rappelle du garçon de ménage qu’il était. Ça dura assez longtemps, la nuit avait fini par pointer son nez. BJ éprouvait une légère peur pour le noir, du coup, il s’était rapproché des autres pour pas être tout seul. De toute façon, il faisait de plus en plus sombre et ce n’était pas très facile de distinguer les traits des gens autour. Ils allaient enfin retourner à la résidence, ce qui le rassura. Il détestait être dehors la nuit, il y avait des bruits bizarres, c’était trop flippant. Arrivés à la porte, il se dit qu’il devait rejoindre sa chambre en courant pour éviter la patronne, au cas où elle était toujours debout. Mais la porte sembla résister au chef suprême des hôtes. Celui-ci se retourna vers eux, un petit sourire aux lèvres, leur proposant un petit tour supplémentaire de… SIX HEURES ??? Nan, nan, nan, ils étaient pas bloqués quand même ? Mais qui avait eu la bonne idée de les enfermer à l’extérieur ? BJ était au bord du désespoir lorsqu’il se souvint d’un truc : il était employé, il avait donc les clés. Hallelujah ! Il plongea la main dans une de ses poches… Rien qui ne ressemblait à des clés. Peut-être dans l’autre ? Rien non plus. NAAAAAN. Elles s’étaient volatilisées. Ou bien on les lui avait piquées. Ou bien il les avait oubliées dans les cuisines en retirant ses affaires de ses poches pour y mettre un peu d’ordre. Quel crétin, mais quel crétin. Tout doucement, il sentit la crise d’angoisse venir. Ses mains tremblaient tellement il paniquait. Billie-Joe était le portrait typique de l’enfant qui a peur du noir. Petit, il ne s’endormait pas sans qu’une lumière ne soit allumée. En grandissant, ça s’était légèrement atténué, et il avait réussi à dormir dans l’obscurité complète. Mais c’était dans une chambre. PAS DEHORS !!! Il entendit alors une voix familière parmi tous les chuchotements désemparés des vacanciers. C’était Craig. LE Craig. Avec des muscles et un cerveau en parfait état de marche, impeccable pour le protéger des méchants monstres qui rôdaient aux alentours. Poussant deux-trois personnes qui lui barraient la route, il s’agrippa au bras de Craig.
– On va rester ensemble, hein.
Dès à présent, c’était hors de question qu’il le lâche, à moins de voir Arnold Schwarzenegger passait dans le coin.
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Adam J. Hunter
h ô t e
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Sujet: Re: « une nuit à l’extérieur » Mar 21 Juil - 23:49 |
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Avoir aussi peu de chance, en un intervalle de temps aussi restreint, c’était à peine croyable. Et encore, il ne pouvait pas se plaindre, ils étaient seulement allés faire une promenade la nuit ! Pour sûr, s’ils avaient eût l’excellente idée de prévoir, courant de l’après-midi, une baignade au lac, la moitié de ceux qui y auraient participés seraient morts noyés. Etrange coïncidence, quand même, c’était le seul jour de l’année où les portes étaient fermées plus tôt. Et le seul jour de l’année, où ses clés étaient restées bien sagement à l’attendre, sur sa table de nuit, beaucoup moins utiles là où elles étaient que là où elles auraient dû être. Bon, allez, la prochaine fois, activité couture – quoique les aiguilles, c’était peut-être encore un peu trop dangereux. Oui. Six heures, c’est très long. 21600 secondes, et autant d’occasion de remarquer que, si certaines heures passent très vites, d’autres - au contraire - passent très lentement. Adam s’était déjà retourné, et regardait avec insistance la façade rugueuse de la résidence. Haut, bien plus haut qu’eux, un alignement de fenêtre aurait éventuellement pût leur apporter secours. Si tant est que l’un d’eux parvienne à grimper jusque là-haut, et à avertir quelqu’un qui ne serait pas encore plongé dans un sommeil de plomb. Bref, mission impossible, surtout si l’on prenait en considération leur manque de matériel pour faire de cette entreprise un succès. Ils n’avaient pas – bien sûr – d’échelle sous la main. Quant à la courte-échelle, autant oublier tout de suite. Leur dernier espoir, leur dernière chance d’échapper à une nuit d’obscurité venait de partir en fumée. Ayant fait volte-face, il scruta l’amoncellement de personnes, à la recherche d’une silhouette familière. C’était absurde. Il les connaissait tous plus ou moins. Il y avait ceux à qui il avait déjà parlé, ceux qu’il avait vus à la dérobée au détour d’un couloir, et ceux dont il avait entendu parler. Tous dans la même galère. « Blo… bloqués? Vous n’avez pas la clé, c’est ça? On va devoir dormir ici, dehors, à la merci du froid et des loups? »
« T’es pas sérieux… On va devoir resté ici pendant 6 heures parce qu’ils nous ont enfermé. Mais qu’est-ce qu’on va faire pendant 6 heures… C’est pas possible… »
Craig et Jordan étaient les premiers à avoir pris la parole.Leurs voix se détachaient clairement des murmures qui leur faisaient écho mais, lui, restait silencieux. La remarque sarcastique de Craig lui arracha cependant un sourire : oui, il y avait le froid et les loups. Probablement aussi une bande d’insectes, quelques chauve-souris et un psychopathe égaré. Mais bon, de toute façon, que pouvaient-ils faire ? Son regard, qui balayait machinalement la foule, s’arrêta ensuite sur Billie-Joe. Il se souvenait de lui. Au bal, bien sûr, et puis de temps à autre à travers les couloirs labyrinthiques de la résidence. En même temps, il n’était pas du genre à passer inaperçu. Même collé à Craig. Bizarrement, sa frayeur dans l’obscurité n’étonnait qu’à moitié Adam. C’était dans la continuité de sa personnalité : il lui arrivait toujours des trucs qui ne pouvaient arriver qu’à lui, il sortait toujours du lot d’une manière ou d’une autre. En revanche, ce qui le laissait plus perplexe, c’était la raison de sa présence ici. Enfin bon, étant donné les circonstances, là n’était pas la question.
“ Oui, on a perdu les clés. Ah, tiens, au fait, personne ne saurait crocheter une serrure, par hasard ? Et ... ce qu’on va faire pendant six heures ? ... Excellente question ... Compter les moutons ?! Ceci dit, si quelqu’un a une idée, ça pourrait toujours être utile ... ”
Il haussa les épaules. A vrai dire, il n’en avait foutrement aucun idée. Et il ne savait pas, non plus, crocheter une serrure : manque de bol, il n'était ni Mac Gyver, ni cambrioleur dans l'âme. Alors il se mit assis. De toute façon, rester six heures debout, ça le tentait moyennement. A défaut d’autre chose, ils auraient toute la soirée pour parler de tout et de rien. La pluie, le beau temps, tout y passerait, jusqu’à ce que les yeux se ferment d’épuisement. De toute façon, les choix étaient plutôt limités. L’inconvénient majeur, c’était peut-être le froid ; aux journées sans nuages succédaient des nuits glaciales, et Adam imaginait déjà leurs lèvres bleuies et leurs mains transies par le froid au petit matin. Et puis bon, comme animateur, il ne valait sûrement pas grand chose. Surtout à une heure du matin. Un lit ? Oui, vraiment, le meilleur ami de l’homme.
“ Bon, et bien, je crois que, de toute façon, il va bien falloir trouver une occupation. Vous avez été au bal, ce week-end ?”
C’était toujours un sujet de discussion, non ? De toute façon, c’était mieux que rien. Et probablement beaucoup mieux que de supporter un silence long de six heures.
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Sujet: Re: « une nuit à l’extérieur » |
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