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 black or white ▬ jay&BJ

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Jayden E. Hans
Jayden E. Hans
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MessageSujet: black or white ▬ jay&BJ   black or white ▬ jay&BJ EmptyDim 12 Juil - 22:06

black or white ▬ jay&BJ Paul013 black or white ▬ jay&BJ 30ud450_th

    La journée était bien avancée : pour une fois je ne l’avais pas vraiment vu aller puisque j’avais été plus concentré à travailler qu’à autre chose. Je m’étais forcé à dormir, m’étant promis que si je ne trouvais pas sommeil cette nuit, je me calais aux somnifères. Heureusement, je n’avais pas eu le temps de le faire et j’étais bien content que les drogues n’aient pas encore eues raison de moi. J’avais cette tendance à m’enfoncer depuis quelques jours, une tendance qui me rendait complètement fou. Je n’allais décidemment pas m’en sortir facilement et c’était de la façon dont j’allais mettre un point à la fin de tout ça qui me faisait réellement peur. L’histoire avec Lyam et tout… J’ignorais combien de temps je serais capable de tenir, à jouer les hypocrites, à ne pas montrer ce que je ressentais vraiment que pour ne pas embêter les autres, et lui aussi. Je savais quel genre de tempérament que j’avais et encore plus tout ce que j’étais capable de faire sur le coup de l’émotion, ayant beaucoup plus tendance à agir sans penser qu’à réfléchir avant de poser un geste. C’était donc avec une initiative et un coup de tête qui me voulait suicidaire que j’avais été voir la patronne pour lui demander de doubler mon chiffre et de me donner plus de travail pour quelques jours, quitte à donner une semaine de congé à quelques employés. Je n’avais pas de misère à travailler, je n’avais rien contre le boulot et si je pouvais m’occuper l’esprit et ne pas penser à toutes les discussions que j’avais eues dernièrement, alors j’étais prenant. Je me levais donc une heure plus tôt et je faisais la fermeture à tous les jours, sans même me soucier si j’avais besoin de plus d’heures de sommeil ou non. Maintenant que je travaillais comme un fou, j’étais toujours épuisé lorsque j’entrais dans ma chambre et j’avais à peine le temps de me brosser les dents que j’avais la tête enfouie dans mon oreiller, à dormir comme un bébé.

    J’étais présentement dans les cuisines, à mon poste habituel. J’avais tendance à ne plus trop m’y trouver depuis que j’avais accepté de faire le travail de trois personnes en même temps. J’étais un peu plus détendu qu’à l’habitude, me retrouvant dans ce que je m’amusais à appeler mon nouvel habitait naturel – mon premier étant les rues de Vegas, sans aucun doute. La Californie, plus précisément. Quoiqu’il en soit, je tentais de ne pas montrer à quel point j’étais maussade depuis quelques temps. Ça bouffait l’humeur des gens et moi qui avais toujours l’habitude d’être un boute en train ne supportait pas vraiment de gâcher le moral des autres. Ainsi, je fredonnais, sans vraiment le réaliser, un air d’une chanson joyeuse, histoire de me remettre dedans, préparant la marinade pour le buffet de ce soir. Je commençais de plus en plus à m’habituer à tout ce que j’avais à faire comme boulot et j’adorais m’abandonner à la préparation de toutes sortes de recettes, histoire de faire sortir le surplus de sens artistique que je retenais malgré moi depuis que j’étais entré dans la résidence. Il fallait dire que le travail que j’avais là n’avait rien à voir avec celui que je tenais à Vegas. Réputé dans quelques bars, je passais mes soirées à chanter, à divertir le public, en livrant ma marchandise – bien que ce ne soit que pure provocation – sans même m’en faire sur le dénouement de la soirée. Je faisais bien ce que je voulais après tout : si je me plantais, c’était de ma faute et que moi qui en payait le prix sur ma réputation. J’avais toujours été très attiré par ce coté du domaine musical, bien que mon rêve restait tout de même dans le domaine plus show-biz. C’était d’ailleurs pour ça que j’avais quitté le lycée sans même le terminer, pour m’adonner complètement à mon art, dans l’espoir un jour, de me rapprocher de ce que je voulais. Malheureusement, je n’avais trouvé satisfaction qu’à Vegas, et encore, j’étais loin de mes ambitions. Ça me désolait parfois de penser à quel point je ne faisais pas un travail très flatteur, mais dans un sens, je faisais ce que j’aimais, alors je n’étais pas à plaindre. Toutefois, le boulot que je tenais à la résidence était bien loin de tout ce que j’avais pu expérimenter par le passé et j’en apprenais toujours de nouvelles, bien décider à ne pas me faire renvoyer. Je battais des scores : moi qui m’avais donné seulement une semaine lorsque j’étais entré ici la première fois et que j’avais réalisé à quel point je faisais tache dans le décor. À croire que je n’étais pas si pire que ça finalement…

    L’endroit était désert : je comprenais après tout, la température était tellement belle aujourd’hui que c’en était presque un sacrilège que de rester à l’intérieur. Malheureusement pour moi, mon travail ne se résumait qu’aux quatre murs de la résidence et je n’avais pas vraiment le loisir d’aller à l’extérieur, bien qu’il aurait été facile pour moi de trouver un prétexte pour sortir : du genre … BJ est débordé, je dois aller nettoyer la terrasse à sa place. C’était une option très envisageable et je gardai en mémoire pour lorsque j’aurais terminé tous mes trucs… Tiens, en parlant du loup, je vis cette petite tête brune passer dans les cuisines, avec ses chiffons et son aspirateur – qu’il ne quittait jamais, soit dit en passant. Je ne pus m’empêcher de sourire en le voyant arriver. Billie-Joe avait ce don de dire et de faire absolument n’importe quoi, lui donnant souvent des airs idiots, mais qui me faisaient bien rire. Il était, et de très loin, l’employé avec qui je m’entendais le mieux, bien que nos caractères soit aux parfaits opposés. Comme quoi que les contraires s’attirent, non ?

      « Hey Pikachu, range tes trucs, on va prendre une pause. »

    Un sourire plus sincère se dessina sur mon visage alors que mon regard se posa sur mon ami, qui se tenait à quelques mètres de moi à peine. Je rangeai rapidement tous les plats que j’avais préparé, lavai ma planche à découper et mon espace de travail, laissant mon tablier et tous mes trucs soigneusement à leur place, me permettant ainsi de sortir de mon uniforme et de ne plus être encombré par tous les chiffons que je devais traîner sur moi à longueur de journées, au cas où. Inutile de dire que le premier endroit auquel je pensai pour relaxer un peu fut l’extérieur. Je n’aimais pas beaucoup les journées où le soleil tapait très fort – j’étais blond-roux dans mon enfance et j’avais la peau très sensible au rayons UV. C’était un aspect de moi que j’avais caché depuis bien longtemps, mais qui se trahissait très facilement par les nombreuses taches de rousseurs que j’avais un peu partout, et par les cheveux de ma sœur, qui étaient exactement les mêmes que les miens lorsque j’étais qu’un bambin.

    Foutant mes lunettes de soleil en avant de mes yeux – ayant cette habitude depuis bien longtemps – je trouvai rapidement une place dans un coin plus retiré de la terrasse, là où j’étais certain que personne ne nous embêterait. Je n’étais pas vraiment de mauvaise humeur aujourd’hui, mais je ne me sentais pas particulièrement sociable avec les intrus.

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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: black or white ▬ jay&BJ   black or white ▬ jay&BJ EmptyJeu 16 Juil - 0:24

    Cela faisait quelques nuit que BJ ne dormait presque pas. Les événements qui s’étaient déroulés et les nouvelles qu’on lui avaient annoncées ces temps-ci l’avaient quelque peu chamboulé. D’abord, sa meilleure amie l’avait embrassé, et il avait fui. Ensuite, Chelsea était revenue et il s’était aperçu qu’il l’aimait. Puis il s’était fait tabasser par le frère d’Eleonor pour une raison non valable. Après, il s’était rendu compte qu’il aimait aussi Ele. Et pour couronner le tout, celle-ci attendait un enfant. Si c’était pas malheureux que lui, le petit garçon de ménage à moitié fou et sans histoire très intéressante soit concerné par tout cela ? Bref, il avait perdu pieds pas mal de fois durant tout ce temps. Mais maintenant, ça allait. Alors qu’est-ce qui l’empêchait de somnoler en paix ? Haha, vous aimeriez bien le savoir. Moui, bon, ne laissons pas le suspens durer plus longtemps. Bon, en fait, il se posait des questions sur les demandes en mariage. Il avait bien sûr vu de nombreux films, mais euh… Avec lui, ça serait jamais comme dans les films romantiques. Oui, oui, c’était bien lui qui allait se mettre à genoux avec la bague et tout et tout. Donc, la différence avec les films, c’était que Billie-Joe n’était pas l’héritier d’un grand entrepreneur milliardaire. Et tout le problème de base résidait là-dedans. D’habitude, à votre fiancée, vous lui offrez quoi ? Genre, un anneau en or ou en argent, serti de diamants. Gné. BJ aurait bien voulu, mais euh… Il était allé en ville pour voir un peu… Et il avait bien failli y rester en déchiffrant les étiquettes dans les vitrines de bijouteries. Il ne savait même pas que ça existait des nombres avec autant de zéros. Et lui, il avait quoi, peut-être dix euros dans le fond de ses poches ? C’était pitoyable, mais bon, c’était pas sa faute si son père n’était pas un brillant homme d’affaires. D’ailleurs, son père n’existait même pas. Et un peu plus tard, toujours en ville, il était tombé sur ce distributeur, vous savez, vous mettez la pièce, vous tournez, et vous recevez une balle en plastique qui s’ouvre et vous avez un cadeau à l’intérieur. Et justement, quelle chance, celui-là contenait des bagues – certes, toutes en toc ou même en plastique, mais bon. Il avait usé en tout trois euros pour se retrouver avec trois bijoux différents, heureusement. Il avait le choix : il y en avait une avec une espèce d’énorme pâquerette rouge, une autre avec un truc qui ressemblait à un poisson, et la meilleure pour la fin, une toute jolie (bon, il était peut-être un peu aveuglé par l’amour, je vous l’accorde) avec Pikachuuu.

    Eh bien, maintenant, revenons à aujourd’hui. Il avait donc pris à peine quelques heures de repos, même si cela ne le changeait pas beaucoup. Son comportement restait le même, avec ou sans sommeil. Il y avait plein de choses qui le turlupinaient. Laquelle choisir, et puis Eleonor allait-elle dire oui ? Elle pouvait très bien dire non, qu’ils étaient trop jeune pour se marier et blablabla. Et là, ça voudrait dire qu’il aurait utilisé ses trois euros pour rien. Quoiqu’il garderait bien la bague Pikachu pour lui. Enfin. Il y avait aussi un autre détail, plus grave celui-là. Chelsea. Comment allait-il le lui annoncer ? Il allait devoir s’excuser, et il se sentirait mal pour toute sa vie. Mais il savait bien au final qu’il fallait qu’il se décide. C’était l’une ou l’autre, pas les deux à la fois. En l’occurrence, là, son cœur avait basculé pour Ele, parce qu’elle avait besoin de lui. Il tentait de se rassurer, en affirmant que Chelle trouverait quelqu’un de parfait pour elle, et que lui, il ne la méritait sûrement pas. Mais il ne voulait tellement pas la blesser. Raaah, fuir c’était vraiment la meilleure solution, finalement. Toutes ces réflexions l’avaient poursuivi jusque dans l’après-midi. Il se baladait toujours partout avec son aspirateur, nettoyant tout sur son passage, telle une machine enragée… Euh… Mouais. Bon, il avait fini par retourner à son placard à balais qui se situait dans les cuisines, parce qu’il lui fallait du produit pour les vitres, et il l’avait oublié, dans sa précipitation à s’occuper l’esprit. Alors qu’il allait ouvrir la porte du cagibi, Jayden le coupa dans son élan en lui disant qu’ils prenaient une pause, là tout de suite. BJ tourna lentement la tête vers lui, lui jetant un regard assez noir. Il détestait qu’on l’interrompe dans son travail. Et les pauses, ça servait à rien d’abord, et puis il préférait faire le ménage à glander comme un phoque sur la banquise – non, non, il n’avait rien contre les phoques. C’est mignon un phoque. Bref. Malgré tout, il ne put résister au sourire bien franc de Jay. En plus, il pouvait lui demander des conseils, tiens. Jay s’y connaissait en femmes. Hahaha. Il rangea donc son aspirateur dans le placard, gardant tout de même un chiffon sur lui, parce qu’il se sentait toujours mieux avec. Il suivit son ami jusqu’à la terrasse, comme un caneton suit sa maman – d’accord, j’arrête les comparaisons avec les animaux – et ils s’assirent dans un coin, à l’écart des vacancières et vacanciers qui se bronzaient au soleil. Jay avait mis ses lunettes de soleil. Billie-Joe en avait des tonnes, de ça, mais il ne les avait jamais avec lui. Elles étaient juste là pour décorer sa chambre, apparemment.

      Dis… J’ai droit à un câlin pour te faire pardonner de m’avoir empêché de travailler ?


    C’était toujours permis de rêver, hein. Il avait de l’espoir à revendre, le p’tit BJ. Mais Jayden était bien la personne la plus difficile à convaincre de lui faire un câlin qu’il ait jamais connue. En plus, il le surveillait toujours pour vérifier qu’il ne faisait pas de bêtises dans son dos, du coup, impossible de lui sauter au cou par derrière. Mais il l’aurait un jour, il l’aurait. Et ce jour-là, ce serait le plus beau jour de sa vie. Après le mariage avec Ele, si déjà il y avait mariage. Ne perdons pas courage, avec beaucoup, beaucoup de chance, elle accepterait. Ha oui, demander à Jay quelle bague il préférait. S’il avait un avis de professionnel, ça augmentait ses chances. Du moins, il se plaisait à le croire. Sur ce, il fouilla dans ses poches pour en sortir les trois bijoux de pacotille et les posa sur la table en les alignant soigneusement une à une face au cuisinier. Pic, pac, poc (c’est le bruit que font les bagues en rencontrant le bois). Il lui adressa des petits yeux suppliants et un sourire timide.

      Jaaaay, il faut que tu m’aaaaaaaides à choisir. C’est pour Ele.
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Jayden E. Hans
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MessageSujet: Re: black or white ▬ jay&BJ   black or white ▬ jay&BJ EmptyVen 17 Juil - 9:18

    On ne pouvait pas dire qu’il manquait de drame dans cette résidence cet été. Je crois que c’était bien la première fois que je voyais un tel phénomène, aussi intense, et pourtant, j’en avais vu des choses dans ma vie ! Enfin, vie qui se résumait seulement en 21 années, mais lorsque vous passiez ne serait-ce que quelques années dans le cercle vicieux de Vegas, il y avait moyen d’accumuler bien de l’expérience que très peu auraient la chance d’acquérir un jour. J’avais vu mon lot de drame : que ce soit problème d’argent, d’alcool, de drogue et encore plus problèmes de cœur. J’avais cru pouvoir échapper à tout ça en venant passer mon été dans cette résidence pour travailler, bien conscient qu’une petite maison de vacances cachée dans le fond de la campagne irlandaise ne devait sans doute pas être aussi mouvementé qu’une soirée en Californie. C’était, et de très loin, deux univers totalement différents. Et pourtant, je m’étais trompé sur toute la ligne. Lorsque j’avais vu que les histoires compliquées commençaient à se pointer, je m’étais juré de ne pas y entrer, mais alors là pas du tout. Je n’avais pas besoin de me troubler l’esprit cet été, surtout que j’étais venu ici en premier pour voir ma sœur, et pour m’éloigner de mon train de vie complètement déjanté. Malheureusement, je n’avais pas réussi. Mes antécédents me suivaient bien malgré moi et j’avais été me lancer tête première dans toutes ces histoires compliquées, me retrouvant même au cœur de plusieurs d’entre elle. Pour l’instant, l’histoire qui était sur toutes les lèvres étaient celle d’Eleonor et de sa grossesse, de tous les hommes qu’elle s’était tapé en quelques jours et du fait qu’elle soit amoureuse de Billie-Joe et que son frère ait été tout gaffer au bal. September m’avait tout conté en détails avant même que l’article ne paraisse sur le web et pour tout vous avouer, j’étais bien fière de Blondie. J’avais toujours su qu’elle avait du caractère cette petite – bien plus que moi, c’était clair. Mon pauvre Billie-Joe qui s’était fait tabassé également m’avait mis un peu en rogne. J’aurais été cogné celui qui avait osé lui faire ça tout simplement parce qu’on ne s’attaquait pas à mes amis comme ça, mais dans un sens, je savais que j’avais moi aussi ma part dans toutes ces histoires dans la résidence et attirer l’attention encore plus sur moi ne ferait qu’aggraver mon cas. Parce que oui, je connaissais Eleonor, en premier lieu. Nous avions eu une première discussion assez intéressante la première fois que nous nous étions racontée, mais depuis la dernière fois qu’on s’était vu, je ne la voyais que comme une peste égoïste qui ne savait fichtrement pas ce qu’elle voulait. Mais ça, ce n’était que la petite partie de mon intégration dans tout le drame de la résidence. Ce qui me troublait vraiment – et que Dirty Diana n’avait pas pu garder secret bien longtemps – résidait dans le fait que j’étais amoureux de mon meilleur ami, mes sentiments devenant de plus en plus clairs à mes yeux plus les jours passaient. Et ça me rendait complètement malade, parce que je m’en voulais pratiquement d’avoir osé ressentir quelque chose de la sorte pour Lyam. Parce que notre amitié risquait fortement d’en souffrir, et lui aussi. Il était un hôte après tout et je doutais que le fait qu’il attire également la gente masculine soit réellement flatteur pour son image de séducteur et homme charismatique destiné à servir les dames et les clientes oisives. Et qu’est-ce que je faisais moi dans tout ça ? J’assumais, je me fermais la trappe et je refoulais tout. Un de ces jours, j’allais éclater.

    Heureusement, il y avait toujours BJ pour me changer les idées. Souvent involontairement. La plupart du temps lorsqu’il tentait d’être sérieux. Sauf qu’aujourd’hui, j’avais décidé de provoquer les événements un peu et de lui imposer une pause en même temps que moi. Jamais je n’avais vu quelqu’un s’acharner autant sur un simple job de nettoyage, mais dans le cas de mon collègue, passer l’aspirateur était sa passion et sa vocation, sans aucun doute. Certainement pas comme moi et ma place derrière les fourneaux. Bien que j’étais un cuisinier hors pair qui avait plus d’un tour dans son sac – et qui, avouons le, improvisait la plupart du temps et réussissait souvent sur des coups de chances – mais j’étais bien loin de rêver d’être derrière mes planches à découper pour le restant de mes jours. Disons plutôt que pour l’instant, je m’en contentais. Ma job à Vegas se rapprochait beaucoup plus de ce que j’aimais vraiment et m’avait donné beaucoup plus d’argent mensuellement que je ne le faisais présentement, mais les obligations familiales et le désir de retrouver une certaine stabilité m’avait convaincu à tout laisser de coté pour changer mon mode de vie. Peu étaient prêts à faire ce genre de saut dans le vide, mais je m’y étais lancé sans même penser aux conséquences. C’était un peu comme demander à BJ de lâcher son aspirateur pour devenir un clown, sauf que lui, à la différence de moi, ne lâcherait jamais son boulot. La preuve résidait dans le regard noir qu’il me lança lorsque je lui annonçai qu’il était en pause forcée… Mais il ne put me résister, puisque pour une fois depuis une semaine, je lui avais sourit sincèrement, expression qui était de plus en plus rare de voir sur mon visage, considérant le niveau d’anxiété, de stress et le très peu de sommeil dont j’étais bourré depuis que j’étais mêlé au cœur même du drame « Riviera Sun. » Le premier endroit auquel je pensai fut la terrasse : normal étant donné le temps, bien que ça n’était pas l’endroit idéal pour être tranquille. Heureusement, les coins isolés se faisaient nombreux. À croire qu’ils avaient pensé à tout pour garder l’intimité de leurs clients, même si aujourd’hui, avec ce blog qui circulait, ça ne servait plus à grand-chose.

      « Dis… J’ai droit à un câlin pour te faire pardonner de m’avoir empêché de travailler ? »
      « Tu en demandes un peu trop là... »

    Pauvre BJ. S’il y avait bien une personne dans cette résidence qui aimait faire des câlins aux gens, c’était lui. Et s’il y avait bien une personne ici qui refusait catégoriquement de s’adonner à ce genre de pratiques publiquement, c’était bien moi. Non pas que j’avais peur de passer pour un gay – je crois que sur ce coup, je ne pouvais plus vraiment cacher mon orientation sexuelle – mais c’était tout simplement hors de question que j’agisse de la sorte. La seule personne qui pouvait en bénéficier était ma sœur, le plus souvent possible, Lyam – mais souvent lorsque nous étions que tous les deux – June et Hanna, car elles étaient mes meilleures amies dans cette place. Je fus surpris de constater que le sujet des câlins fut rapidement mis de coté toutefois lorsque BJ me sortit sur la table trois bagues en toc, me regardant comme si j’étais son seul espoir de survie. Je passai proche de m’étouffer lorsqu’il m’annonça que c’était pour Eleonor, et pourtant, je ne pensais pas du tout à la même chose que lui.

      « Jaaaay, il faut que tu m’aaaaaaaides à choisir. C’est pour Ele. »
      « Quoi ? C’est genre un cadeau de « bonne chance pour ta grossesse » ? Sérieusement, c’est toi qui auras besoin de chance, parce que lorsque moi je lui ai proposé mon aide, elle m’a envoyé promener. On est des hommes BJ, on peut pas la comprendre. C’est une cause perdue ; désolé de te décourager. »

    Oui bon, parce que dans ma tête, demander quelqu’un en mariage avec une bague de plastique ne collait tout simplement pas dans le fond de mon crâne. C’était comme demander à un éléphant d’être gracieux dans un tutu rose. Le cadeau de grossesse était la première idée qui m’était passé par la tête, bien loin de me douter des véritables intentions de mon ami.
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: black or white ▬ jay&BJ   black or white ▬ jay&BJ EmptyLun 20 Juil - 0:38

    Cette fois-ci, BJ ne réclama pas son câlin, alors qu’il le faisait toujours au naturel. Du moins, avec n’importe qui d’autre, il aurait insisté jusqu’à ce qu’il l’ait. Parce que les personnes normales ne lui imposaient généralement presque pas de résistance. Mais dans le cas de Jayden, c’était tout le contraire et Billie-Joe ne gagnait jamais. A la fin, Jay ne tardait pas à s’en aller tellement il en avait marre plutôt que de rendre les armes. Vous l’aurez deviné, c’était le genre de comportements qui contrariait bien le petit homme de ménage, mais bon, il ne pouvait rien y faire, à part espérer qu’un jour le cerveau réticent de son Jay fonde au soleil. Mais tout ça n’avait que peu d’importance ces derniers temps. Il n’y pensait plus beaucoup à son câlin, pas qu’il avait déclaré forfait, c’était juste qu’il y avait des choses bien plus captivantes que les refus de Jay. Captivantes n’était peut-être pas le bon mot, disons que ça le consternait, le désemparait, et lui faisait oublier toutes ses missions câlins et autre. Haha, les missions câlins, c’était drôle tous les jeux qu’il pouvait inventer tout seul. Hem. Bref, on vous expliquera ce en quoi ça consiste un autre jour. Pour le moment, il devait faire comprendre à Jay que ce n’était pas un cadeau de grossesse. N’empêche, pourquoi irait-il lui offrir une bague pour la féliciter d’avoir un petit monstre chou dans le ventre ? Quelle idée bizarroïde. Bon, ok, il avait d’abord associé le bébé à monstre, parce que dans son esprit, il était encore un peu bloqué sur cette vision-là des enfants. En fait, ça le rendait complètement taré : il s’était plongé dans des tas de bouquins – bon, d’accord, des tas, c’était légèrement exagéré, il avait dû en lire un ou deux – pour essayer de saisir la psychologie infantile. Il s’était d’ailleurs découvert de nombreux points communs avec les petits, étrangement. Enfin. Un simple livre ne pouvait pas l’aider à être confiant face à cette situation, mais c’était déjà mieux s’il était renseigné, tout de même. Mouais. Pourquoi il faisait ça, encore ? Ah oui, Ele. Valait mieux la garder en tête pour mettre définitivement de côté l’envie de déménager au Japon.

    On s’était gentiment égaré, maintenant revenons à Jay et à ses déductions erronées. Comment lui annoncer qu’il avait tout faux sur ce coup-là ? Dur, dur. En plus, ça faisait pas très sérieux avec ses bagues en plastique. Il allait peut-être croire qu’il rigolait, que c’était encore une blague stupide. Mais comment aurait-il pu acheter un bijou plus coûteux ? C’était impossible. Les diamants, ou tout autre pierre précieuse, c’était clairement hors de ses moyens. Il y avait une bague à l’effigie de Pikachu, c’était pas bien compliqué de capter qu’il était pauvre comme c’était pas permis. Bon, non, il habitait quand même dans une maison, elle était petite, certes, mais c’était exactement ce qu’il fallait pour deux personnes. Il ne savait pas trop comment sa mère payait le loyer, il n’y avait jamais songé, pourtant elle devait sûrement avoir une aide financière… Pas trop le moment de se poser des questions supplémentaires là-dessus. En tout cas, il lui envoyait chaque semaine les trois-quarts de ses revenus qu’il obtenait en travaillant à la résidence. C’était le minimum qu’il puisse faire, et puis il était très attaché à cette maisonnette. Même si ça ne le gênait pas de dormir dans un autre endroit, il préférait sa jolie chambre toute confortable de Dublin. Il aurait bien voulu vivre jusqu’à trente ans chez sa maman, lui. Ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Donc, il ne comptait pas du tout demander de l’argent à la femme qui l’avait élevé, il avait sa fierté et il s’était promis de se débrouiller tout seul comme un grand. Il faisait avec ce qu’il possédait, quoi. Bien sûr, il aurait pu vendre toutes ses affaires et offrir une bague de fiançailles décente à Ele. Mais il aurait mis quoi sur son dos ? Des sacs poubelle ? Comme alternative, c’était mauvais. Le problème, c’était que cette bague-là, ce n’était que le premier acte de tout plein d’autres dépenses. Les alliances, c’était pas donné non plus, voyez-vous. Tant pis, il y réfléchirait plus tard. Quant au costume, il s’épargnerait ce supplice, c’était tout à fait inutile. Pas sûr qu’Ele soit du même avis, mais faudrait déjà qu’elle ait accepté pour qu’elle puisse faire des commentaires désobligeants.

      C’est pas vraiment ça mon intention, Jay. C’est plutôt… Hum, comment dire ? Quelque chose comme un mariage ?


    Il adressa un beau sourire forcé à Jay. En fait, il se demandait quelle serait sa réaction. Décider d’épouser Ele, on pouvait pas dire que tout le monde s’était attendu à cela, surtout venant de Billie-Joe. C’était certainement le dernier garçon que l’on imaginait à souhaiter se marier, encore plus si jeune. Il n’avait que dix-neuf ans, qui lui disait qu’Ele était celle de toute une vie, en plus ? Il n’avait aucun moyen de le vérifier. Il était amoureux d’elle maintenant, mais dans quelques années, avec un bambin entre les pattes, serait-ce toujours pareil ? Ce serait difficile à gérer, sans doute. Parfois, il allait sérieusement déprimer, et il devrait se noyer dans le travail pour nourrir toute cette petite famille, mais ça, ça ne l’embêtait pas plus que ça. Parce qu’au fond, il savait qu’il n’échapperait pas aux petits problèmes de couple et toutes ces histoires. Il n’avait pas de super-pouvoirs, ce serait inévitable, et pourtant, il aimerait toujours Ele, il le sentait. Car avec elle, il n’était jamais parvenu à se vexer, ni à révéler son affreux côté de rancunier. Des sortes d’exploits, pour lui. A vrai dire, il avait plus peur de la réponse d’Ele à la question fatidique. Elle avait mille raisons de refuser. Contre zéro pour dire oui. Mais tant pis, il tenterait sa chance quand même. Autant utiliser ces bagues, ce serait débile d’abandonner à présent, parce qu’il les avait achetées et qu’il détestait gaspiller ses sous en trucs qui ne lui serviraient à rien du tout. Trop tard pour reculer, voilà tout.

      Aloooooooooors ? Tu as choisi ?
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