L'heure est sans doute aux révélations? ft. Elwin

v a c a n c i e r

L'heure est sans doute aux révélations? ft. Elwin 226

Ele & Elwin

Papa? Oui, c'est Eleonor... Non t'inquiètes pas tout va bien. Oui Elwin va bien aussi. Attend mais laisse moi parler s'il te plait. Je pris une inspiration avant de reprendre la parole. Je n'irais pas à l'université en septembre et je ne ferais pas d'études. Mais non tout va bien je te le répètes... C'est juste que j'ai prévu autre chose pour mon avenir, non ce n'est pas catastrophique. Ecoutes, je t'expliquerais tout quand on se verra hein? La je dois te laisser, puis bisou à maman.

Bon sang Elwin! Me fait pas peur comme ça!

h ô t e

Moins d’une semaine c’était écoulée depuis que j’avais découverte Lizzie et mon fils dans la résidence. D’une part, mon job d’hôte n’était facile à gérer en soit. Vous ajouter une sœur un brin possessive et jalouse de me voir avec d’autres filles, vous détenez un bon problème. Alors imaginez le moment où elle découvrira mon fils et la femme que j’aime dans la résidence. Elle allait me faire une syncope à coup sur. Eleonor pouvait parfois être tolérante et accepter bien des choses mais je doutais sérieusement qu’elle apprécie cette nouvelle.

L’autre sujet ? les parents. C’était l’inconnue totale. Comment allaient ils réagir en apprenant ma paternité ou plutôt leur statut de grand parents ? Parce que je devais l’admettre, ils seraient les uniques grands parents de Mathis. Il n’y aurait jamais qu’eux. Accepteraient il mon fils ? Je ne cessais de me poser des questions à ce sujet. La première réaction serait surement de remettre en doute ma paternité. Mais honnêtement, la question ne se posait. Suffisait de voir cette ressemblance et puis, Lizzie ne m’aurait pas mentit.

Au fil des jours, je poursuivais ma campagne d’hôte. Ça rentrait dans mon contrat d’obligation. Certains en profiterais pour séduire ses vacancières mais depuis déjà quelques temps, je songeais même à me retirer. Les distraire était une chose, leur faire prendre leurs désirs pour leurs réalités en était une autre. Et personnellement, je n’avais pas besoin d’aventure avec l’une d’entre elle. J’avais bien d’autres chats à fouetter que de jouer ce jeu de séduction avec elle. Sous la véranda, je discutais avec l’une d’entre elle qui me racontais sa dernière soirée à la piscine. Je faisais mine de m’y intéresser tandis que la silhouette de ma sœur passa furtivement près de moi. Elle s’était à peine retourner et je savais pertinemment pourquoi. Prenant la direction de la terrasse, elle avait encore plus mauvaise mine que les jours précédents. Ça ne pouvait plus durer. Elle allait devoir m’écouter et voir un médecin. Ça ne pouvait pas être le contrecoups de notre discussion dans la salle de musique qui l’avait mise dans cet état. Je m’excusais rapidement auprès de cette vacancière, dont j’étais bien content de me débarrasser, pour rejoindre ma sœur quand je surpris un bout de conversation.

- Je n'irais pas à l'université en septembre et je ne ferais pas d'études. Mais non tout va bien je te le répètes... C'est juste que j'ai prévu autre chose pour mon avenir, non ce n'est pas catastrophique. Ecoutes, je t'expliquerais tout quand on se verra hein? La je dois te laisser, puis bisou à maman.

J’étais pas sensé entendre ça et pourtant, c’est ce qui se produisit. Je tentais de me recomposer un visage mais c’était peine perdue. Qu’est ce qu’elle avait encore fait ? Avait elle un plan en tête ? Et son avenir ? Elle avait complètement perdue l’esprit ! Passant le pas de la porte de la terrasse, je posais un regard intrigué sur elle. Il était clair que cette fois ci, je ne repartirais pas sans qu’elle me dise la vérité. Se tournant subitement, je la vis sursauter en me voyant.

- Bon sang Elwin! Me fait pas peur comme ça!

« - Autre chose pour ton avenir ? Et pourquoi tu n’irais à l’université à la rentrée ? » répliquais je, occultant ça réflexion précédente. « Je crois que toi et moi, on a des choses à éclaircir jeune Cowden ! » m’exclamais je sans la quitter des yeux. Elle pourrait bien faire sa tête de lard, il n’était pas question qu’elle me tienne en dehors de ses plans. Après tout n’étais je pas la personne la plus apte à l’aider si elle avait un problème ?

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Autre chose pour ton avenir ? Et pourquoi tu n’irais à l’université à la rentrée ?

Je n'ai pas envie d'aller à l'université, cela ne sert à rien... Puis je préfère me concentrer sur la musique. Après tout, toi non plus tu n'es pas allé à la fac t'en es pas mort pour autant!

Je crois que toi et moi, on a des choses à éclaircir jeune Cowden !

Et tu sais quoi? Y'a un petit dans la résidence, allez je ne lui donne pas plus de trois ou quatre ans, il te ressemble c'est incroyable, la même bouille que quand tu étais petit! Ah ah ça ma fait trop rire, en plus il est trop mignon!

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Le temps s’était amélioré mais déjà le début de conversation laissait à désirer. Je n’étais pas sensé entendre sa conversation. Evidemment, il s’agissait de ma sœur donc il n’y avait guère de secret. Pourtant, elle comme moi, on savait que la discussion pourrait s’avéré houleuse, si elle décidait de ne rien me dire. Elle était aussi buté que moi. De plus, elle avait bonne mémoire en ce qui concernait notre enfance et les similitudes de nos caractères. Je ne l’ai pas épargné ses dernières années. D’une, parce que je voulais la protéger et deux, parce que je ne voulais pas qu’elle ait une image salit de son grand frère. Mes actions prouvaient que j’étais loin d’être parfait. Toutefois, je tenais à faire les choses correctement pour elle. Ainsi, la booster pour qu’elle aille à l’université et qu’elle ne foute pas sa vie en l’air comme j’ai un peu trop tendance à le faire.

Je n’étais pas parti dans l’optique de lui faire subir un interrogatoire en règle comme mon père se chargera de le faire. Car il était doué pour ça. C’était son job. Personnellement, j’aurais préféré qu’elle m’en touche deux mots avant d’appeler nos parents pour balancer une telle nouvelle. Quand est ce qu’Eleonor comprendrait que je suis son unique allié ? Je repoussais ce mécontentement pour l’écouter, même si ma patience était déjà mise à rude épreuve.

- Je n'ai pas envie d'aller à l'université, cela ne sert à rien... Puis je préfère me concentrer sur la musique. Après tout, toi non plus tu n'es pas allé à la fac t'en es pas mort pour autant!

« - Crois moi, tu vas gâcher tes chances d’avoir ce que tu désires. Un diplôme, une carrière… » m’arrêtais je alors qu’elle répliquait que je n’y était pas allé. Je grimaçais à ses mots. Elle ne savait rien de ma période au conservatoire. « Contrairement à ce que tu crois, j’y suis allé… mais ça c’est mal terminé pour moi. Pourquoi tiens-tu spécialement à gâcher toutes tes chances. Tu as un excellent dossier… tu peux te permettre d’intégrer le conservatoire de Londres… »

A peine avais je terminé ma phrase, qu’elle détournait du sujet. La spécialité de ma sœur. Elle ne souhaitait rien entendre. Ça n’était guère difficile de le deviner. Lorsqu’il s’agissait de parler ou se confesser, elle était plus muette qu’une tombe. Pourtant, j’étais bien celui à qui elle pourrait se confier sans peur d’être juger. J’étais loin d’être l’exemple de la famille. Après tout, j’ai été viré du conservatoire, je suis papa d’un petit garçon – détail que toute ma famille ignore – alors elle n’avait véritablement rien à craindre de ma part, hormis mon soutien et ma protection rapprochée.

- Et tu sais quoi? Y'a un petit dans la résidence, allez je ne lui donne pas plus de trois ou quatre ans, il te ressemble c'est incroyable, la même bouille que quand tu étais petit! Ah ah ça ma fait trop rire, en plus il est trop mignon!

Evidemment, il avait fallut qu’elle le voit. Dans un sens ça me rassurait mais de l’autre, je craignais l’instant où elle comprendrait qu’il s’agissait de son neveu. Je la fixais toujours, ne sachant exactement quoi lui répondre. Je la considérais quelques secondes, réfléchissant à l’importance des mots que je choisirais.

« - C’est ça, change de sujet. Mais tu sais bien que je finirais par savoir ce qui se trame… mais si tu tiens à ce qu’on se fasse la guerre de nouveau, tu prends la bonne direction. Je découvrirais la vérité… quoi qu’il arrive. Mais il serait plus judicieux que tu te confies à moi, plutôt que je découvre le pot aux roses. Sauf si tu tiens réellement à ce que je passe mes nerfs sur toi ! A toi de voir Ele ! Mais si je le découvre et qu’on s’engueule, ne viens pas pleurer ! Tu l’auras cherché ! »

J’étais loin d’être tolérant. En fait, je voulais la faire réagir. Ici, j’étais l’unique personne sur qui elle pouvait s’appuyer sans craindre la trahison. Alors pourquoi hésitait-elle ? j’étais son frère. Le seul surement qui pourrait l’aider. Ses propos vis-à-vis de Mathis me revinrent en tête et je répondis spontanément.

« - Mathis a 4 ans. » fis je en la fixant. Si j’attends après sa confession , je pouvais attendre longtemps avec elle. Peut être était ce à moi de commencer. « On a tous des secrets, plus ou moins bien gardé. Je pensais que tu comprendrais que je ne suis pas là pour te rendre la vie infernale. J’assure tes arrières… peu importe ce que c’est, si tu me le dis je tenterais de rester calme… même si j’ai l’impression que ça va pas me plaire… »

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Crois moi, tu vas gâcher tes chances d’avoir ce que tu désires. Un diplôme, une carrière…

Ce n'est pas à papa et maman de décider de mon avenir, et encore moins à toi! Cela vous dérange tant que je ne vais pas à l'université? Alors je vous donne ma place volontiers!

Contrairement à ce que tu crois, j’y suis allé… mais ça c’est mal terminé pour moi. Pourquoi tiens-tu spécialement à gâcher toutes tes chances. Tu as un excellent dossier… tu peux te permettre d’intégrer le conservatoire de Londres…

C’est ça, change de sujet. Mais tu sais bien que je finirais par savoir ce qui se trame… mais si tu tiens à ce qu’on se fasse la guerre de nouveau, tu prends la bonne direction. Je découvrirais la vérité… quoi qu’il arrive. Mais il serait plus judicieux que tu te confies à moi, plutôt que je découvre le pot aux roses. Sauf si tu tiens réellement à ce que je passe mes nerfs sur toi ! A toi de voir Ele ! Mais si je le découvre et qu’on s’engueule, ne viens pas pleurer ! Tu l’auras cherché !

Merci des menaces, cela donne vraiment envie d'en parler... On a tous nos secrets, tu as les tiens, j'ai les miens ; pourquoi on ne saurait que les miens? Cela ne serait vraiment pas équitable.

Mathis a 4 ans.

Tu as un fils, et moi je suis enceinte.

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Etait ce inévitable ? Devait-on en arriver à se disputer pour parvenir se parler ? Je commençais à croire que oui. Elle était toute aussi buté que moi. Le but de ma manœuvre n’était pas de me monter contre elle mais de lui montrer la chance qu’elle avait à cet instant. A l’université, elle pourrait faire ce qu’elle voudrait. Aurait droit de choisir une carrière. Chose qui m’était dorénavant révolu. J’avais joué au con et je l’avais payé cher. Certes, j’avais fait en sortes que tout ça reste secret. Je refusais simplement l’idée qu’elle gâche ses chances.

Ma réponse allait surement l’intriguer. Le temps était il de jouer carte sur table ? surement. Elle ne savait que peu de chose de ma vie de ses 3 dernières années. J’avais toujours pour habitude de me préserver. En dire le moins possible sur ma vie. Ainsi, même ma sœur avec qui je partageais la même maison ne savait que peu de chose concernant ma vie privée. J’attendrais qu’elle me le demande. Elle le ferait. Curieuse comme pas deux, elle finirait par me harceler, pour mieux comprendre et pour savoir comment et pourquoi j’ai pu lui faire des cachotteries.

Je l’écoutais alors déblatérer sur ce petit garçon qu’elle avait aperçu dans la résidence. Je me retenais de grimacer. S’il y avait eu une seule personne qu’elle ne devait rencontrer c’était bien lui. Et ma veine avait voulut qu’elle le croise. Ses propos se répercutaient dans mon esprit. Elle avait bien évidemment noté la ressemblance avec moi. Dieu que j’aurais aimé disparaitre à cet instant. Le fait qu’elle sache me troublait. Qu’en serait il de la suite ? elle n’allait pas aimé savoir que j’avais un enfant. Car qui disait enfant, disait petite amie. Et là, je ne pouvais dire ce qu’il en était réellement. Avait elle rencontré Lizzie ? Ma première réaction fut alors de jouer sur la colère. Ça ne lui plairait pas et alors ? Je devinais qu’elle laisserait passer l’orage et me répliquerait que ça n’était pas mes oignons. C’était ma sœur et je me souciais d’elle, je ne voulais pas la voir reproduire les même erreurs que moi. Sa question vint évidemment éveiller mon esprit. Elle voulait qu’on joue carte sur table. Lequel de nous deux aurait le plus gros secret à déballer ?

- Merci des menaces, cela donne vraiment envie d'en parler... On a tous nos secrets, tu as les tiens, j'ai les miens ; pourquoi on ne saurait que les miens? Cela ne serait vraiment pas équitable.
- Mathis a 4 ans.

Je restais succins. Elle me connaissait assez pour savoir lire entre les lignes et sa réaction ne manqua pas de la secouer. Son regard était vissé sur moi. J’avais fait le premier pas en lui révélant le prénom et l’age de mon fils. Bah, elle n’était pas sensé comprendre qu’il s’agissait de mon fils. Mais comment j’en connaitrais autant sur un enfant qui ne serait pas le mien. M’inquiétant, je jetais un regard soucieux vers elle. Son teint déjà bien assez blanc à mon goût perdit encore de sa couleur. Visiblement, elle avait fait le rapprochement.

- Tu as un fils, et moi je suis enceinte.
« - Enceinte ? » réagis-je spontanément en la dévisageant. Son regard n’était pas particulièrement heureux de ma remarque. « Excuse moi, mais je m’attendais pas… à ça. Je vais pas te demander comment c’est arrivé. Tu veux m’en parler ? » c’était sortit tout seul. Maintenant, je connaissais la raison pour laquelle, elle n’envisageait plus l’université. Ce qui était son choix mais elle pourrait ne pas garder cet enfant. Et son père. Qui était il ? Car je venais de penser à un détail. J’étais peut être pas très doué en ce qui concernait les relation humaines mais valait surement mieux qu’elle m’ait comme allié au moment où elle devrait délivrer la vérité à nos parents. Quoi que je risquais de me retrouver dans la même position qu’elle. « Par pitié, dis moi que BJ n’est pas son père… » soufflais je du bout des lèvres. Je savais qu’elle l’aimait, ou du moins qu’elle l’appréciait. Je ne pouvais en dire plus puisqu’aborder ce sujet était difficile pour nous deux. Surtout vu les évènements qui s’étaient produits au bal. « Comment tu comptes dire ça à nos parents ? »

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Tu veux m’en parler ?

Je peux juste te demander quelque chose?

Tu voudrais bien venir avec moi à la première échographie dans une semaine? Je ne me vois vraiment pas y aller toute seule...

Par pitié, dis moi que BJ n’est pas son père…

Je crois que c'est Caleb...

Comment tu comptes dire ça à nos parents ?

Je n'en sais rien, mais papa va piquer sa crise, lui qui a toujours voulu des enfants parfaits pour le nom Cowden...

h ô t e

A l’entrée de la terrasse où je bouchais toujours le passage, on parlait de nos problems entre deux portes. Je n’aimais pas l’idée qu’elle abandonne l’université pourtant, elle avait une bonne raison. Même si ça ne me plaisait pas de le reconnaitre, il s’agissait de sa décision. Repoussant son choix, je risquais de ma disputer avec elle. Avoir Eleonor à dos ne servirais à rien, si ce n’est à ce que nos relations deviennent encore plus conflictuelles. J’hésitais encore sur l’attitude à prendre à sa révélation. M’énerver rendrait nos relations difficiles. Elle allait devoir l’annoncer à nos parents tôt ou tard, tout comme moi pour Mathis. La situation était complexe mais pas désespéré. En temps normal, je n’aurais pas gardé mon calme et elle le savait bien. Je la surprit même à lever un regard étonné dans ma direction. Je profitais alors de l’occasion pour lui demander si elle souhaitait en parler.

Une telle nouvelle devait la remuer. Je connaissais ma sœur. Elle pouvait dissimuler bien des choses, se cacher des autres, ne surtout pas montrer ses faiblesses mais à l’intérieur, elle était tourmenté et angoissé à l’idée de voir naître cet enfant. A part moi, je ne voyais pas sur qui elle pouvait s’appuyer. BJ ? ça n’était surement pas le meilleur exemple. Je préférais alors la pousser en direction d’une table disposé sur la terrasse avant de l’obliger à s’asseoir, peut être un peu trop brutalement.

- Je peux juste te demander quelque chose? Me souffla-t-elle, en levant les yeux vers moi. Tu voudrais bien venir avec moi à la première échographie dans une semaine? Je ne me vois vraiment pas y aller toute seule...

« - Comme si j’allais te laisser affronter ça toute seule. Y’a des fois, j’ai l’impression que tu me prends pour un abruti fini ! » laissais je tomber en la regardant. « Donne moi, juste la date et l’heure et on ira ensemble. J’en conclus que tu as déjà prit ta décision concernant cette grossesse… »

Je me moquais pas mal de ce que les médecins penseraient en nous voyant. J’étais son frère et j’avais ordre de veiller sur elle. Bon, j’avais un peu échoué à la mission mais elle allait bien. Du moins en apparence.

Je savais que la discussion à venir ne serait pas simple pour elle. Faire pression dans ses moments là étaient inutiles. Ele était butée, ainsi elle ne laisserait filtré que ce qu’elle juge nécessaire. Je pris toutefois les devant avec une question qui pouvait sembler stupide. D’ailleurs, ça ne manqua pas de déclencher son hilarité. Mais déjà ce rire s’estompait pour laisser place à un murmure timide. Dans un premier temps, j’avais cru mal entendre mais à croiser son regard, je sus que je n’étais pas encore bon pour un sonotone.

« Caleb ! » grognais entre mes mâchoires serrés. C’était encore pire que ce que j’avais imaginé. Elle avait bien couché avec lui. « Je vais aller dire deux mots à cet andouille ! Il va regretté d’être né et d’avoir osé te toucher ! » m’emportais je en me levant subitement. Mais déjà une autre pensée m’assaillait. « - Comment tu comptes dire ça à nos parents ? »

Car là, on aurait un problème. On avait été élevé avec une certaine position sociale. Nos parents n’était pas du genre à admettre un enfant avant le mariage. Alors dans nos circonstances, il était clair qu’ils seraient capable de nous renié pour avoir salit le nom des Cowden ou pour avoir agit comme des imbéciles, nous reprocherait notre père. Pourtant j’en avais rien à faire. S’il devait nous mettre à la porte qu’il le fasse. Je ne laisserais pas ma sœur livrée à elle-même. Peut être même que je tenterais de la convaincre de venir habiter avec moi, et selon la nature de ma relation avec Lizzie, avec Mathis et la mère de mon fils.
J’écoutais alors ma sœur me confier ses pensées au sujet de l’annonce à nos parents.

- Je n'en sais rien, mais papa va piquer sa crise, lui qui a toujours voulu des enfants parfaits pour le nom Cowden...

« - Le plus judicieux est de nous serrer les coudes. Parce que toi je sais pas… mais j’ai comme l’impression que cette histoire va se savoir aussi vite qu’une trainée de poudre. » m’arrêtais je en me rasseyant à ses cotés. « j’aimerais pouvoir t’assurer qu’on pourra garder ça pour nous… on sait très bien que ça sera impossible. Surtout avec les commérages qui alimentent déjà la résidence. »

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Donne moi, juste la date et l’heure et on ira ensemble. J’en conclus que tu as déjà prit ta décision concernant cette grossesse…

Tu pourrais avoir autre chose à faire que d'être avec ta sœur enceinte. Mardi de la semaine prochaine, à quatorze heures... Tu crois que j'aurais du avorter quand je l'ai su? Non, je ne peux pas me résoudre à faire cela. Tu me connais, même si je sais que je suis jeune, je souhaite le garder.

Je vais aller dire deux mots à cet andouille ! Il va regretté d’être né et d’avoir osé te toucher !

Tu n'as pas à t'en prendre qu'à lui, mais à moi aussi.

J'allais mal à cause de BJ... Je ne sais pas, je ne l'ai pas repoussé, comme si j'avais besoin d'un certain réconfort, une sorte de passion et de tentation à enivrer mes sens, je ne me contrôlais tout simplement plus. Ce n'est pas que de sa faute, j'ai ma part de responsabilités.

j’aimerais pouvoir t’assurer qu’on pourra garder ça pour nous… on sait très bien que ça sera impossible. Surtout avec les commérages qui alimentent déjà la résidence.

Le regard des autres va faire mal, mais de toute façon cela va commencer à se voir après et je ne pourrais pas nier.

h ô t e

J’encaissais les nouvelles les unes après les autres. J’en était complètement paumé. Ces vérités me rappelait que mes parents me l’avaient plus ou moins confiés pour que je veille sur elle. Et qu’est ce qui arrivait ? Elle était désormais enceinte. Devait passer une échographie, sans parler que je devais encore être le dernier au courant. Tout se compliquait et j’avais horreur de ça. On avait brièvement abordé le sujet de mon fils. En vérité, Eleonor ne savait rien de cette histoire. Ma vie privée était toujours restée secrète. Je l’avais toujours préféré ainsi. Ne pas faire parler de moi, ainsi mon fils et Lizzie ont pu avoir une vie bien plus stable et paisible. Du moins, c’était ce que je pensais. Depuis leur arrivée, je devais reconnaitre que tout se mouvementais. La présence d’Eleonor ajouté à ça, il ne manquait pas d’action dans la résidence. J’étais toujours sous le coup de la nouvelle. Et elle me demandait de l’accompagner à son échographie. Je retenais encore bien des question mais sa remarque suivante me donna presque envie de la secouer comme un prunier. Toutefois je m’en retins.

- Tu pourrais avoir autre chose à faire que d'être avec ta sœur enceinte. Mardi de la semaine prochaine, à quatorze heures... Tu crois que j'aurais du avorter quand je l'ai su? Non, je ne peux pas me résoudre à faire cela. Tu me connais, même si je sais que je suis jeune, je souhaite le garder.

« - C’est vrai que je préfère écouter Adam me passer un savon, plutôt que de venir en aide à ma sœur qui a besoin de moi ! T’en as encore beaucoup des stupidités de ce genre ? Je suis ta seule famille ici. C’est pas parce qu’on n’est pas d’accord sur tout, que je vais te laisser tomber… A croire que t’as oublier le sens du mot famille chez les Cowden ! »

J’avais hésité à lui suggérer l’option de l’avortement. Ma sœur et ses idées, je savais pertinemment qu’elle la rayerait rapidement. Elle avait toujours eu des facilités avec les enfants. Ainsi, sa décision était déjà prise. Même si elle devait sacrifier sa rentrée à l’université en septembre. J’en connaissais déjà un qui ne ferait que hurler lorsqu’on rentrerait à la maison. On déshonorait la famille et nous n’étions que des bons à rien, en particulier moi, qui n’était pas parvenu à garder ma sœur dans la droiture pendant 3 mois. Qu’est ce que j’allais prendre ! J’en vins alors à m’interroger sur le père de cet enfant. En premier lieu, je songeais à BJ. Cet attardé n’était surement pas fait pour ma sœur alors l’imaginer père de son enfant me révulsait. Je le renverrais à coup de pied au c** comme il le méritait. Ma question redoublant, je manquais presque de m’étouffer en apprenant l’identité du père. C’était juste un cauchemar, duquel j’allais immédiatement me réveiller ! Venant d’un vacancier, j’aurais pu comprendre, et encore. Mais Caleb ! Elle avait pas choisit le plus moche en plus ! Cette fille qui n’était autre que ma sœur me désespérait ! Me levant d’un bond, elle m’attrapa par le poignet, m’incitant à me calmer. Mais je refusais net de me calmer. Je voulais aller mettre mon poing dans la figure de cette andouille.

- Je BJ... Je ne sais pas, je ne l'ai pas repoussé, comme si j'avais besoin d'un certain réconfort, une sorte de passion et de tentation à enivrer mes sens, je ne me contrôlais tout simplement plus. Ce n'est pas que de sa faute, j'ai ma part de responsabilités.

« - Non Non Ele ! Ne le défends pas ! C’est vraiment pas le moment ! Tu es enceinte, bordel ! » crachais je, sur les nerfs, entre mes dents. « C’est pas rien ! Et de Caleb ! T’aurais pas pu choisir un plus moche ?! C’est de SA faute ! que vous passiez la nuit ensemble… je… tolère. Mais c’était à lui de te protéger ! Lui ! Bon sang, t’as que dix huit ans ! ça prouve vraiment ce que j’ai toujours pensé de lui. Il saura jamais réfléchir avec son cerveau ! »

J’étais hors de moi. Garder le contrôle de mes gestes devenait de plus en plus difficile. N’allez pas imaginer que je m’en prendrais à ma sœur. Oh mais à Caleb, sans aucun doute. Je ne me gênerais surement pas. J’avais déjà affuté mes poings sur BJ et ils ne demandaient qu’à resservir sur Caleb, d’autant plus que j’avais un excellent prétexte.

Retrouver mon calme n’était pas une mince affaire et c’était avec un effort que je m’y essayais. Les sujets s’enchainaient. La grossesse, Caleb, la famille, tout y passait. Tout se compliquait et la futur qui se profilait devant nous, n’avait rien de très joyeux. Dans d’autres circonstances j’aurais pu être heureux de cette grossesse mais surement pas à 18 ans et avant qu’elle aille à l’université. Elle n’avait même pas de boulot ! Comment comptait elle élever cet enfant sans revenu ? parce que plus j’y pensais, plus je me disais que nos parents n’accepterait jamais d’entendre parler de cet enfant. Je pris alors le temps de me calmer avant de me réinstaller à coté d’elle. Vint alors le sujet des rumeurs. Ça, c’était un autre sujet délicat. Au sein de la résidence, la nouvelle ne tarderait pas à se faire entendre. Combien de temps avant que nos parents apprendre sa grossesse par une personne autre que nous ?

- Le regard des autres va faire mal, mais de toute façon cela va commencer à se voir après et je ne pourrais pas nier.
« - Oui… Pas que ça m’enchante mais… tu vas devoir mettre Caleb au courant… avant que je lui torde le cou, le castre, l’étrangle et le balance à la mer pour qui se fasse bouffer par les poissons… » achevais je les dents serré. Je n’avais jamais pu le supporter et cette grossesse ne faisait qu’intensifier mon dégout et mon inimitié à son égard. Mettre ma sœur enceinte, il n’avait rien trouvé de plus malfaisant ?!

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Non Non Ele ! Ne le défends pas ! C’est vraiment pas le moment ! Tu es enceinte, bordel !

Si je l'avais repoussé cela ne serait pas arrivé!

C’est pas rien ! Et de Caleb ! T’aurais pas pu choisir un plus moche ?! C’est de SA faute ! que vous passiez la nuit ensemble… je… tolère. Mais c’était à lui de te protéger ! Lui ! Bon sang, t’as que dix huit ans ! ça prouve vraiment ce que j’ai toujours pensé de lui. Il saura jamais réfléchir avec son cerveau !

Tu aurais sans doute préféré que je passe la nuit avec BJ? Ou encore Jayden? Sans doute là tu l'aurais mieux pris.

Oui… Pas que ça m’enchante mais… tu vas devoir mettre Caleb au courant…

Je sais, je comptais le faire dans les prochains jours.

h ô t e

Elle avait toujours le chic dans la catégorie des révélations de l’année. Se doutait elle de ce que j’étais capable de faire endurer à Caleb pour l’avoir mise enceinte ? J’en doutais sérieusement. Elle m’avait vu taper sur BJ, mais ça n’était qu’un échauffement face à ce que Caleb aurait droit. J’allais passer pour l’un de ses types qui agissent en premier avec leur poings mais je m’en contrefoutais. Il s’agissait de ma sœur. A croire que personne ne savait ce que devait faire un grand frère pour protéger sa sœur. Toute cette histoire me dépassait. Je devais à tout prix mettre de l’ordre. Le plus tôt serait le mieux. Pourtant, j’éprouvais toujours des craintes. Les questions venaient s’entrechoquer dans mon esprit. Je parvins pourtant à y mettre un terme sans vraiment savoir je m’y étais prit.

- Si je l'avais repoussé cela ne serait pas arrivé!
« - Tu peux m’expliquer, pourquoi tu tiens absolument à porter le chapeau pour cet… inconvénient ?! » rageais je en la fixant subitement.

Elle était jeune et contre toute attente, c’était bien Caleb qui aurait du penser à la protéger. A croire que dans cet résidence, aucun n’était sain d’esprit. Serrant les mâchoires, j’avais de plus en plus de mal à me contrôler et ce même si ma sœur tentait par tout ses moyens de me calmer. Je n’étais pas convaincu de pouvoir y parvenir avant plusieurs heures… ou plutôt avant d’avoir dévisser la tête de Caleb pour ce qu’il avait oser faire.
Toute cette histoire prenait des proportions énormes. C’était de la folie pure. Et je savais déjà qu’elle allait me tenir tête pour garder cet enfant. Elle était littéralement folle. Nos parents allaient la tuer. Et dire que eux, se doraient tranquillement la pilule au soleil, sans même se douter dans quelle situation s’était mise leur fille. Le réveil allait être brutal. Aussi pour eux, que les conséquences pour Ele et moi. Je savais qu’ils le prendraient mal. A votre avis pourquoi j’avais garder secrète l’existence de mon fils ? Mon père allait me tuer pour l’avoir laissé faire.

- Tu aurais sans doute préféré que je passe la nuit avec BJ? Ou encore Jayden? Sans doute là tu l'aurais mieux pris.
« - C’est ça ! Remue le couteau dans la plaie, petite inconsciente ! Même si BJ est un crétin, je pense qu’il aurait suffisamment lucide pour te repousser. Après tout, il est doué pour ça non ?! » crachais je un peu brusquement. Oh elle allait m’en vouloir. Il ne fallait pas toucher à son BJ. Pourtant, ce crétin méritait tout autant une correction que Caleb. Entre les deux, je ne savais pas lequel était le pire. Toujours étaient ils qu’aucun à mes yeux ne la méritait. Elle jetait son dévolu sur des imbéciles. Et ça n’était pas mon père qui dirait le contraire s’il était là. J’en vins alors à aborder un autre sujet. Car elle n’avait guère le choix, si elle optait pour élever cet enfant. Caleb devrait être mit au courant. Ce qui était loin de me ravir.

- Je sais, je comptais le faire dans les prochains jours.
« - Manquerait plus qu’il veuille faire valoir son droit de paternité. Là, je peux te le dire. Tu seras bien dans la merde Ele. J’arrive même pas à comprendre comment t’as pu couché avec un type que tu détestes… » m’arrêtais je un instant. « Tu as réfléchi à l’éventualité… que papa et maman prenne des mesures drastique… si tu vois ce que je veux dire… »

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Tu peux m’expliquer, pourquoi tu tiens absolument à porter le chapeau pour cet… inconvénient ?!

Je te dis juste que l'on est deux dans l'histoire! Arrête de vouloir me faire passer pour la victime! Je n'ai plus cinq ans Elwin! Oublie la petite fille que j'étais, j'ai dix-huit ans! C'est si compliqué pour toi de savoir que je fais moi-même des erreurs? Je ne suis plus cette gamine innocente que j'ai été!

C’est ça ! Remue le couteau dans la plaie, petite inconsciente ! Même si BJ est un crétin, je pense qu’il aurait suffisamment lucide pour te repousser. Après tout, il est doué pour ça non ?!

Billie-Joe est loin d'être un crétin, il m'a soutenu dans cette résidence pendant que toi tu t'amusais avec tes clientes stupides! C'est lui qui me faisait sourire, rire, pendant que toi tu buvais les paroles de ces potiches en me laissant seule! Billie-Joe en a fait plus que toi tu en as fait! Il a toujours été là, toi, pas. Tu m'as laissé tomber pendant trois ans, et lui, il ne m'a jamais laissé tomber pour une quelconque bêtise, il est toujours resté près de moi. Oui je l'aime, et tu devras t'y faire! Parce que figure toi que je m'en fous de ton avis, je m'en fous de ce que tu penses de lui... Et si tu le touches encore une fois, je vais te péter tes dents crois-moi.

Manquerait plus qu’il veuille faire valoir son droit de paternité. Là, je peux te le dire. Tu seras bien dans la merde Ele. J’arrive même pas à comprendre comment t’as pu couché avec un type que tu détestes…

Si Caleb veut être père, tant mieux, je veux d'abord le bonheur de l'enfant. Et tu n'as pas ton mot à dire là dessus!

Tu as réfléchi à l’éventualité… que papa et maman prenne des mesures drastique… si tu vois ce que je veux dire…

Je vivrais ma vie. Et je pense que tu ferais mieux d'y réfléchir aussi, car je ne vois pas pourquoi je serais la seule à avoir un problème, après tout tu as un enfant de quatre ans. Tu n'as même pas daigné m'en faire part, vive la confiance, alors je ne crois pas que de toute manière tu as une morale à me faire. Regarde-toi dans une glace Elwin, tu n'es vraiment pas mieux que moi. A la place de vouloir tuer Caleb, tu ferais mieux de voir les conneries que tu as faite aussi, car tu juges les gens, mais tu n'est pas mieux.