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 "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb

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Hyppolite Brushianni
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MessageSujet: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyMar 23 Juin - 11:46

L'amour d'une mère c'est comme l'air : c'est tellement banal qu'on ne le remarque même pas. Jusqu'à ce qu'on en manque. Pam Brown


    Hyppolite, douce créature humaine sortit de sa torpeur matinale au levé du soleil. La plupart des personnes devaient encore dormir paisiblement mais elle, comment pouvait-elle trouver le sommeil après la nuit agitée qu'elle avait passé? Elle c'était retournée maintes et maintes fois dans son lit avec angoisse, finalement elle c'était assise sur son lit et avait allumé une cigarette. Le reste de la nuit fût simple, elle avait écrit une lettre à sa mère (encore une de ces lettres qu'elle ne recevra pas là où elle est). Hyppolite téléphonait souvent à son père pour lui donner des nouvelles, elle lui envoyait des cartes... mais hier soir, c'est à sa mère qu'elle voulait parler. Voici le contenu de la lettre:

    « Maman,

    Ce soir je pense à toi, comme beaucoup de soir tu sais et à chaque fois je peine à trouver le sommeil. J'ai peur, plus je pense à toi et plus je suis angoissée, je sens ma gorge se rétracter et l'air arriver péniblement jusqu'à mes poumons. Mes jambes tremblent, j'ai des fourmis dans les cuisses et je suis pliée en deux à cause de ma propre crispation. Et je me dis: Quand va-t-elle me sauver? Pourquoi ne vient-elle pas me parler, même sous forme de télépathie? J'ai besoin de te parler Maman et c'est plus que viscéral, c'est indescriptible j'en ai vraiment besoin. Et j'ai le corps en attente, il veut te voir. Et de savoir que mon souhait ne sera pas réalisé me rend terriblement nerveuse. Et cette nuit c'est ce qui c'est encore passé, et je n'arrive pas à dormir, tout les calmants du monde ne me rendront pas ma mère et dormir est une perte de temps. Je te cherche dans l'obscurité mais tu ne viens jamais, j'attends parfois des heures entières mais rien ne bouge. Je suis seule, terriblement seule.
    Je voulais te parler de Papa aujourd'hui, te dire que c'est un héros, te dire qu'il a tout fait pour que nous deux on survive sans toi. Tu sais il a été exemplaire, cet homme là tu l'aurais aimé, tu ne l'aurais pas quitté... cet homme là il t'aurais sauvé Maman. Il aurait enlevé le nuage noir au dessus de ta tête, le « black cloud » dans ton esprit. Il t'aurais rendu ton sourire, t'aurais retrouvé l'énergie. Je t'en pris pardonne lui vos disputes, pardonne lui ta dépression. Pardonne moi Maman, pardonne moi mon emportement, mon incompréhension. J'étais trop jeune pour saisir ce que tu ressentais alors j'espère que là où tu es tu nous as tout pardonné à Papa et à moi. On ne voulait pas ta mort, et aujourd'hui tu n'es plus là.
    Je voudrai Maman te parler de quelque chose, je voudrai que tu viennes et là je soulèverai la manche de ce pull trois fois trop grand avec lequel je dors (un gars me l'avait offert un jour, j'avais froid, je ne lui ai jamais rendu il tient bien chaud quand dans mon cœur il fait trop froid). Tu verrais toutes ces traces de piqûres et là, tu m'aiderais? Maman revient je t'en pris, j'ai oublié ton odeur, j'ai oublié ton visage. Je regarde des photos je ne te reconnais presque plus, tu es si différente de ce cadavre livide sous le drap blanc dans l'ambulance. Je ne sais plus quel son a ta voix, ton rire. Je veux entendre ton rire Maman. J'écris le mot Maman tellement de fois, pour ne pas l'oublier. J'aimerai tellement le dire à voix haute, mais cela me rendrait encore plus triste.
    Tu, à chaque fête des mères je passe ma journée enfermée à double tour et je pleure car ces gens, leur bonheur... tout cela me répugne. Je ne veux pas de fête en ton honneur si tu n'es pas là pour la faire avec moi. Et le jour de ton anniversaire, Maman ton anniversaire c'est demain et j'ai peur de cette date, je ne veux pas être demain. J'ai peur d'oublier, de me lever et d'oublier demain que c'est ton anniversaire. Depuis que t'es morte j'oublie souvent ce jour, il passe et puis le soir je me rend compte que je ne m'en rappelais même plus, et j'éclate en sanglot... comme à chaque fois que je m'en veux. Tu te rends compte de ce que tu nous fais subir à Papa et à moi!
    JOYEUX ANNIVERSAIRE MAMAN! Oui il est minuit alors je te le souhaite avant d'oublier. Je n'ai aucun cadeau pour toi, à part peut être cette lettre que tu ne liras jamais, encore une lettre que je jetterai comme toutes celles que je t'ai déjà écrite et auxquelles tu n'as jamais daigné répondre. »


    Hyppolite était alors partie dans une crise de larme qui l'avait empêché d'écrire, puis c'était endormie vers trois heures du matin, après avoir avalé une moitié de somnifère.

    La raison de sa levée à l'aube? Un réveil qui marche plutôt bien. Hyppolite était sortie de son lit avait ouvert les rideaux et la fenêtre et avait laissé la brise matinale lui caresser le visage. Elle était ensuite allée prendre une douche froide pour se réveiller. Elle avait enfilé une longue chemise par dessus sa lingerie et avait prit le chemin de la terrasse pour prendre un petit-déjeuné. Elle prit un café et s'alluma une cigarette matinale. Elle s'amusait à observer les gens qui comme elle, préférait la fraîcheur douce et agréable de l'aube presque chassée par l'entrée de la chaleur brûlante de la journée. Après avoir but son café et terminé sa cigarette et retourna dans sa chambre pour s'habiller, elle avait choisit une robe longue au motif « tie&die » avec des spartiates et autour de sa tête, une tresse de cuir marrons nouée dont derrière le fil se mêlait à sa chevelure laissée détachée.

    Hyppolite avait prit le chemin du petit bois afin d'y trouver la tranquillité, elle avait prit ses cigarettes, la lettre pour sa mère, une flasque remplie de Tequila et un peu de C. au cas où dans un petit sac. Pas de téléphone, juste une solitude pesante pour espérer arriver à profiter de ses vacances. Elle voulait passer des vacances « clean » mais la tâche était plus ardue qu'il n'y paraissait et le soir quand son corps tremblait de froid et de chaud, qu'elle commençait à se sentir mal elle n'avait le choix que de céder au besoin de son corps. La dépendance physique est plus violente que la dépendance psychique mais elle est plus simple à soigner.
    Elle regarda alors les arbres bouger, elle sourit et sortit la lettre qu'elle avait écrit la veille au soir. Elle la lut à voix haute, espérant que sa mère l'entente et agrémenta la fin de:

    « Maman, encore un anniversaire sans toi, c'est chaque fois plus douloureux encore. La douleur s'apaisera-t-elle un jour? Pourquoi est-ce que je parle seule? Suis-je folle? Dis moi si tu m'entends, fais moi un signe. »

    Elle alluma alors une cigarette, regardant autour d'elle, attendant un signe de sa mère, au moins un signe du vent. Quelque chose qui puisse bouger et donne l'illusion d'une présence.
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyMer 24 Juin - 3:00

    J'avais besoin de respirer, mettre mes idées au clair. Cette femme que j'étais censé servir me donnait mal à la tête avec ces demandes, ces questions, etc. Je n'avais qu'une envie, dire à Adam que je prenais une journée de repos. J'avais besoin de respirer et s'il pouvait au moins m'offrir cela, je lui en serais très reconnaissant. Depuis trois ans, c'était à peine si l'on pouvait dire que j'avais prit une semaine de congé. Bien entendu, lorsque le cercle d'hôte ne jouait pas aux hôtes, je ne le faisais pas non plus. Mais à part ces journées de congé offertes, je travaillais tout le temps. Je n'avais jamais aimé m'offrir des congés gratuits.
      « … et c’est à ce moment que j’ai crié et que j’ai réveillé tout l’étage. Tu m’as peut-être entendu ? … »

    Je fis non de la tête et elle recommença à parler. Le matin, les clientes étaient souvent très bavardes. En fait, ça ne s'arrêtait pas l'après-midi et encore moins le soir. C'était d'ailleurs l'une des grandes caractéristiques de ces clientes. Elles ne manquaient jamais de sujet de conversation, je me demandais bien où elle allait les chercher. Même si je devais m'avouer qu'ils n'étaient pas toujours intéressants, les sujets. Souvent, ceux-ci les concernaient et elles m'oubliaient plongés dans leurs vantardises ou leurs plaintes. Il n'en restait pas moins que j'aurais aimé avoir la parlotte facile. Mais je m'en plaignais toujours, s'en était énervant. J'hochai la tête pour démontrer à la cliente que je l'écoutais, elle semblait heureuse d'avoir quelqu'un à qui parler de telles futilités. Ça la soulageait peut-être de vider son sac. Qu'est-ce que j'en savais de sa vie après tout ? Lorsque je vis Adam passer en arrière plan et que je le vis qui me regardait, je lui fis signe de m'attendre. Je retournai alors mes yeux sur la cliente, je lui fis un beau sourire et je lui dis d'un ton apaisant :
      « Je dois partir, il y a sûrement quelqu’un d’autre qui viendra s’occuper de vous. »

    Elle hocha la tête et me regarda me lever de la table où nous nous étions installés. J’espérais réellement que quelqu’un allait aller la voir. Même si elle n’était pas la plus intéressante, elle méritait quand même que l’on s’intéresse à elle selon moi. Peut-être avais-je un trop grand cœur, mais je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’elle devait sans doute avoir besoin d’un vrai ami dans cette vie. Elle devait avoir vécu des épreuves elle aussi, mais si elle venait se confier à moi, c’était qu’il lui manquait un confident. Je poussai un soupir, je me torturais encore pour une inconnue. J’allai ensuite rejoindre Adam qui m’attendait. Il me dévisagea de haut en bas et sans même que j’aie eu à prononcer un mot, il dit :
      « Journée de repos, hein ? Tu peux la prendre. »
      « Quelques heures, je reviendrai pour la soirée. »

    Je lui fis un sourire de remerciement et je sortis de la pièce. J'ignorais où aller pour profiter pleinement de ces quelques heures de repos. Je sortis alors de la maison et je pris une grande bouffée d'air. Il faisait très chaud à l'extérieur, s'en était normal. Les journées étaient de plus en plus chaudes, l'été arrivait. J'étais heureux de ce changement de température. Je n'avais jamais aimé avoir très froid et l'hiver n'avait jamais été l'une de mes saisons préférées. En fait, ma saison préférée était le printemps. Lors du printemps, toutes les fleurs éclosent de leur long sommeil, c'est magnifique de voir la nature renaitre de cette façon spectaculaire. En pensant à la nature, je décidai d'aller dans le petit bois pour en profiter pleinement. Je marchai en direction du petit bois. Je ne marchais pas rapidement aujourd'hui, comme quoi ce repos était plus le bienvenu que ce que je pensais. Un coup entré dans le petit bois, je sursautai en ressentant la fraicheur que gardaient les arbres. De loin, on avait l'impression que le petit bois n'était qu'un rassemblement d'arbres banals, mais lorsque l'on s'en approchait, on pouvait s'apercevoir que c'était réellement une forêt en miniature. La fraicheur qui caressa mon corps me fit le plus grand bien. Je portais un short et une chemise à courte manche, autant dire que j'avais l'air d'un vacancier quand j'étais habillé de cette façon. En marchant dans le petit bois, je me fis quelques égratignures du aux croisades avec quelques branches qui n'avaient rien à faire là. Je savais que logiquement, c'était moi qui n'avait rien à faire là, mais ils n'étaient pas au courant eux, du moins je l'espérais. Après quelques minutes de marches dans le petit bois, j'entendis une voix qui semblait parler à quelqu'un d'autre, je m'approchai assez pour en entendre les paroles.
      « Maman, encore un anniversaire sans toi, c'est chaque fois plus douloureux encore. La douleur s'apaisera-t-elle un jour? Pourquoi est-ce que je parle seule? Suis-je folle? Dis moi si tu m'entends, fais moi un signe. »

    Je compris en entendant ces paroles qu'elles n'étaient pas adressés à quelqu'un en particulier finalement, mais bien à une personne qui n'était plus de ce monde. Je m'approchai alors encore plus et comme j'avais arrêté d'observer où je marchais, je tombai tête la première sur le plancher d'herbe fraiche. Lorsque j'aperçus en face de moi des pieds, je me sentis vraiment bête. Non en fait, j'étais bête, c'était définitif.
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyMer 24 Juin - 13:40

    La chance n'existe pas. Ce que l'on appelle chance, c'est l'attention aux détails. Winston Churchill


    Un bruit, un bruissement! Une illusion de plus tombée à plat.
    Quand Hyppolite entendit un bruit, après les pensées qu'elle venait d'exercer à son esprit, elle ne put s'empêcher de tressauter. Elle se tourna violemment vers la source du bruit, les arbres bougeaient mais le vent n'était pas la cause première, elle entendait des branches crépiter comme si ont les brisait. Elle se mit alors à hurler avec l'espoir des vaincus, la force suprême de ce qui voient ce qu'ils attendent depuis si longtemps. Avec des forces multipliées et l'illusion incertaine... Elle se mit à hurler:

    « MAMAN! »

    C'est alors que dans son emportement elle vit quelque chose tomber à ses pieds, mais cette chose, plutôt cette personne était loin d'être sa mère! Un garçon qu'elle ne pût discerner puisqu'il lui tournait le dos, face contre terre. Tous ses espoirs anéantis elle sentit comme quelque chose se briser en elle. Elle sentit les larmes lui monter au yeux aussi vite qu'elle n'avait put hurler en vain l'appellation universelle de sa défunte mère. Elle fit un écart avec rage, avec l'envie profonde et incontrôlable de hurler, mais elle n'en fit rien. Elle préféra lever les yeux au ciel, tentant de retenir ses larmes de cette manière plutôt idiote. Elle essayait d'essuyer les larmes qui coulaient sur son visage avec une rapidité qu'elle ne se connaissait pas. Ne voulant absolument pas que le jeune homme à terre puisse voir que cette vacancière si assurément joyeuse puisse être triste. Oui car depuis son arrivée elle tentait tant bien que mal de se créer une façade de sûreté afin d'éviter d'aller mal durant une si belle période. Hyppolite n'aimait pas tellement pleurer devant les gens, sûrement par orgueil, pour montrer une force qu'elle ne possédait pas.
    Elle s'assit sur un tronc d'arbre coupé et s'exclama:

    « Dans un endroit tel que ce bois, je trouve qu'il serait convenable de signaler sa présence quand on sait qu'il y en a une autre. Afin de ne pas surprendre la personne. OU DE NE PAS LUI FAIRE DE FAUX ESPOIRS! »

    Elle n'avait pas remarqué qu'elle s'adressait à Caleb, peut être par ce qu'elle était plus occupée à fixer le sol pour cacher les larmes qu'elle ne pouvait s'empêcher de faire couler contre son grès. Elle sortit son paquet de cigarette de son sac et en alluma une, c'est fou ce que fumer peut apporter une contenance. C'est tellement psychique avant d'être physique comme addiction. L'héroïne par contre est de ces putains de dépendances physiques qui vont rongent le corps quand vous êtes en manque. Mais nous sommes en vacance? Pourquoi se défoncer en vacance Hyppolite? Pour qu'a la plage tout le monde puisse voir tes traces d'intraveineuse? Comme si la C. t'aiderais à oublier ce manque qui te rend si instable. Continue de sourire aux autres, prend ton Subutex et oublie tout, jusqu'au moindre détails. Oublie cette mère non-présente, ce père inquiet et les autres inconnus qui ne te connaîtront jamais. Autosuffisance, la meilleur solution pour éviter de souffrir.

    "Excuse moi, désolé vraiment je voulais pas m'énerver. Je t'en prie pardonne moi. C'est juste que, tu vois, je passe pour une folle, tu as du m'entendre parler toute seule, je t'ai confondu avec ma mère. J'dois avoir des hallucinations. Tu vois je m'énèrve pour chasser la honte"

    Oui et tu te confonds en excuse pour chasser le silence et la gêne n'est ce pas? Mais c'est idiot! Très idiot, tiens continue de fumer ta mort, ta cigarette à la con au lieu de sortir des inepsies pareilles! Quelle idiote tu fais Hyppolite vraiment!
    Et arrête de chialer comme une idiote, tu fais honte à ta patrie!

    "T'aurais pas un mouchoir par pur hasard?"


Désolé c'est pas tip-top... :S
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyJeu 25 Juin - 5:15

      « Dans un endroit tel que ce bois, je trouve qu'il serait convenable de signaler sa présence quand on sait qu'il y en a une autre. Afin de ne pas surprendre la personne. OU DE NE PAS LUI FAIRE DE FAUX ESPOIRS! »

    Je poussai un soupir en tentant de me relever. Je mourrais d'envie de lui répondre et pourtant, je me sentais trop coupable pour redire quoi que ce soit. En même temps, je ne voyais pas comment j'aurais pu signaler ma présence. Elle voulait quoi, que je fasse un feu, que je gueule que j'étais présent ? J'ignorais pour le moment à qui je m'adressais. La seule chose que je voyais d'où j'étais, c'était les pieds de mon interlocutrice. En même temps, la voix me rappelait vraiment quelqu'un. Qui ? Je l'ignorais. Mettre des visages sur des voix n'avait jamais été mon point fort. Je n'en voyais que rarement l'utilité, mais présentement j'aurais aimé savoir à qui je parlais. Lorsque j'arrivai enfin à bouger sans sentir la douleur que me donnait cette chute de façon féroce, j'observai le visage qui se tenait devant moi. Elle regardait le ciel. On aurait dit moi lorsque j'essayais de ne pas montrer que j'avais les larmes aux yeux. Je reconnus alors la personne, c'était Hyppolite. Aussi bête que j'étais, je n'avais pas réussi à replacer cette voix qui, pourtant, était une voix bien différente des autres.
      « Excuse moi, désolé vraiment je voulais pas m'énerver. Je t'en prie pardonne-moi. C'est juste que, tu vois, je passe pour une folle, tu as du m'entendre parler toute seule, je t'ai confondu avec ma mère. J'dois avoir des hallucinations. Tu vois je m'énerve pour chasser la honte » Entendis-je alors.

    Je lui souris même si elle ne m'observait pas. Hyppolite m'avait toujours rappelée mon ancienne meilleure amie. J'ignorais pourquoi. Après tout, elles étaient si différentes l'une de l'autre. Et pourtant, Hyppolite avait ce petit côté que je ne cernais pas comme Emy. Je n'en revenais pas qu'elle me la rappelle. Chaque fois que je la voyais, c'était comme une doublure. Une imposture. Pourtant, j'avais appris à connaitre Hyppolite en si peu de temps et je l'avais si bien aimé. Elle était spéciale dans son genre et c'était sans aucun doute ce côté que j'aimais le plus. Lorsqu'elle me demanda un mouchoir, j'allai m'asseoir à côté d'elle et je me décidai enfin de parler.
      « J’en ai toujours. »

    Je fouillai alors dans mes poches pour en sortir un. J'ignorais pourquoi, mais je me traînais toujours des mouchoirs. C'était toujours utile en cas de problèmes. Bon, je m'étais rarement servi de ces mouchoirs en fait, mais ce n'était pas très importants. En fait, mes poches en contenaient toujours plus que ce qui parait. J'avais dans mes poches, mon portefeuille, des clés, des mouchoirs et des trucs inutiles qui traînaient. J'étais comme une fille parfois. Par contre, moi ce n'était pas dans un sac à mains, mais dans mes quatre poches de mon pantalon. Tous mes pantalons avaient quatre poches, j'ignorais pourquoi, mais j'en faisais un point d'honneur. J'ignorais comment les filles faisaient pour porter des jupes ou des robes. Enfin, on s'en fout un peu. Je me retournai vers Hyppo et je lui expliquai.
      « Je suis désolé, je t’avais entendu et c’est vrai que je n’ai pas été très discret. J’étais curieux, malheureusement ma curiosité me joue très souvent des tours. Tu vas sans doute avoir l’occasion de t’en apercevoir, encore de nombreuses fois. »

    Oh oui. Tout le monde s'apercevait un jour ou l'autre que j'étais curieux et très maladroit. Hyppolite avait pour le moment eu la chance de s'apercevoir que je suis très maladroit, ne lui restait plus qu'à découvrir ma curiosité maladive. C'est vrai que c'est deux côtés de moi étaient souvent très remarquables. Cela en était souvent très malheureux, pour moi. Les autres me trouvaient malchanceux, sans plus. Mais bon, je les comprenais, ce n'était pas comme si je plaindrais quelqu'un comme moi. J'avais pas mal tout pour moi, avouons-le. Je me tournai alors vers la jeune fille que je regardai. Elle ne semblait jamais au mieux de sa forme, je ne la comprenais pas vraiment, sur ce point. Avouons que je ne comprenais pas grand-chose. Pourtant, Hyppolite était une très belle jeune fille. Elle avait son charme à elle. Je pris une grande respiration. L'endroit était vraiment relaxant, même si j'étais venu y chercher de la solitude, ça ne me dérangeait pas de la partager avec elle. Bon, si elle ne voulait pas de moi, je ne me plaindrais pas et je partirais. Je pourrais très bien aller à un autre endroit du petit bois. On avait beau l'appeler « petit bois » il était assez grand pour accueillir deux personnes sans qu'elle n'ait à se côtoyer. J'émis alors cette hypothèse;
      « Je ne te dérange pas, hein ? Si je te dérange, tu le dis. »


    { Perso, j'ai trouvé ça très bien =P }
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyJeu 25 Juin - 19:51

L'homme meurt autant de fois qu'il perd l'un des siens. Publius Syrus


    Hyppolite saisit le mouchoir que le jeune homme lui tendit avec un regard bienveillant. Ce garçon est et je l'espère restera d'une gentillesse impressionnante. Elle essuya ses yeux avec, plus rien n'aurait put laisser croire à un chagrin quelconque malgré que ce chagrin lui était encore présent. Hyppolite avait à présent désespéré de voir une apparition de sa chère mère. Elle n'en voulait bien sur pas à Caleb, ce serait cruel. Il est sur que voir sa mère aurait été d'un tel soulagement mais l'espoir dans ce genre de situation est inutile et il fait plus de mal que de bien.

    « Merci »

    Les aveux de Caleb quand à sa curiosité ne surprirent pas Hyppolite. La curiosité est un défaut universel, il est très rare de nos jours que certains en soit dépourvus, ou certaines. Hyppolite faisait partie de cette petite minorité mais n'en était pas gênée, il est parfois agréable de ne pas se sentir obligée de tout savoir... une sorte de délivrance pour l'esprit.
    Elle tirait nerveusement des lattes de sa cigarette, comme si cela arrangerait tout mais la nicotine n'a jamais rien arrangé, même pas le stress. Elle met juste un peu de couleur sur les poumons, un peu de noir pour marquer le coup quoi! Puis après tu te retrouves avec de grosses difficultés à respirer et un léger soucis que l'on nomme: cancer. Rien de bien grave en soi... Si on enlève le fait qu'il fasse opérer et faire une chimiothérapie qui te rendra chauve. A non mais excusez moi, le cancer du poumon est incurable! Il ne se soigne pas, c'est ballot? On a tous l'air malin avec nos cigarettes à la bouche n'est-ce pas? Mais c'est tellement pitoyable, on le reconnaît pour la plupart.

    « En fait tu vois, t'as le droit d'être curieux. C'est pas un complexe la grande majorité de la population est curieuse, parfois ça frôle le malsain... en fait sa devient malsain. Mais bon tout dépend de la situation aussi.
    ...
    Comme d'habitude je m'emporte avec mes grands monologue autant rester cloîtrée chez moi et parler seule c'est exactement pareil!
    ... Désolé... Puis aussi désolée de me confondre en excuses à chaque fois que je parle c'est la confusion du moment qui fait ça. »


    Hyppolite soupira, qu'elle idiote elle pouvait bien faire des fois, la plupart du temps.
    Elle regarda Caleb et s'approcha de lui, elle se blottit amicalement dans ses bras afin d'y rechercher un certain réconfort. Pas amoureusement, elle n'était pas amoureuse de Caleb et lui non plus d'ailleurs n'était pas amoureux d'elle, ils étaient amis. Elle cherchait juste un peu de douceur pour une fois, un peu de calme. Le seul amour que Hyppolite n'ai jamais connu fut l'amour des hommes envers ce qu'il y a entre ses jambes. A une période elle avait cru naïvement à l'amour mais elle était assez jeune et elle fut vite déçue, puis la déception fut remplacée par un amour plus intense. Un amour autodestructeur, celui de la drogue. Et puis plus rien...
    Ouvrir les jambes, les écarter pour laisser passer les hommes en mal de sexe, en mal d'aventure. Les puceaux en mal d'expérience. Les pervers près à tout, même à payer et cela arrangeait bien H à l'époque... la drogue c'est cher! Cela ne s'arrêtait pas à écarter les jambes, tellement d'autres choses toutes aussi dégradantes les unes que les autres s'ouvrirent à Hyppolite. Et loin de savoir que cela était mal, elle avait choisit le chemin de la détresse n'ayant pas vu au lieu l'autre chemin qui s'ouvrait, celui de la guérison. Aujourd'hui tout est tellement simple Hyppolite, les hommes ne veulent plus de toi car tu est drogué, car tu es une catin et que rien n'est propre, ton corps est souillé tel un pantin tombé dans une flaque de boue. Et tes yeux, ils sont encore fixé sur le visage livide de cette chère mère et ils ne veulent plus voir rien d'autre, tes pupilles ne peuvent pas être autrement que dilatées. CADAVRE. Connais-tu ce mot?
    Mais tout ira pour le mieux dans le meilleur des monde, tout ira mieux. Tu va voir, on va tout arranger... Ne t'inquiète pas, n'ai pas peur. Sa va aller.
    Mais sa n'ira jamais.
    Réchauffe ce cœur glacé, mon corps crispé et tremblant. Surtout ne m'aime pas, je ne t'en demande pas tant non! Je refuse l'amour, juste l'amitié et la douceur, le calme...
    Le calme...

    Cela voulait en dire long, oui tu peux rester Caleb, tu peux.

    "Ne pas pars, ne me laisse pas seule!"
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      « ... Désolé... Puis aussi désolée de me confondre en excuses à chaque fois que je parle c'est la confusion du moment qui fait ça. »
      « Ce n’est pas grave. »

    Qu’est-que je pouvais répondre d’autre, hein ? Quelle fantastique conversation allions-nous avoir. Pour le moment, ça ne ressemblait à rien, c’était même plutôt bizarre, avouons-le. À quoi m’attendais-je ? Juste le début de cette conversation était bizarre, il était certain que le tout allait continuer dans cette direction. Je ne voyais pas comme cela pouvait être autrement en fait. & puis, de toute façon, c’était quoi une conversation normale ? C’était beaucoup plus intéressant, à mon humble avis, la conversation que j’avais avec Hyppolite qu’une autre.

    Lorsque je la sentis alors dans mes bras, je sursautai. Je ne m’y attendais pas du tout en fait. Les rares personnes qui avaient eu un tel mouvement envers moi étaient rares. J’ignorais comment la réconforter, j’avais une idée de ce qui la rendait triste par contre. Qui ne comprendrait pas ? Enfin, je n’étais pas certain, mais je me permettais de croire que sa mère la rendait triste, ou peut-être autre chose. J’ignorais tellement comment réconforter quelqu’un, je n’étais même pas capable d’avoir les bonnes pensées. Est-ce qu’il fallait que je dise quelque chose ? Ou au contre que je ne dise rien ? Je décidai de ne rien dire sachant que si j’ouvrais la bouche, ce ne serait que pour sortir des conneries totalement inutiles qu’Hyppolite n’avait pas besoin d’entendre en ce moment. Je me contentai de la serrer contre moi, de lui démontrer un tant soit peu d’amour. J’avais la conviction qu’elle ne faisait ce geste qu’en tant qu’amie et rien d’autre et c’est pour cela que je me permettais de répondre à son geste.
      « Ne pas pars, ne me laisse pas seule! »
      « D’accord. »

    Je ne savais que dire à cette remarque. Je relâchai alors la jeune fille la repoussant doucement et je replaçai une mèche de ses cheveux derrière son oreille, comme je l'aurais fait avec une enfant. Hyppolite était plus jeune que moi, mais à peine. Quelques années, trois ans si je me rappelais bien. Mais je ne pouvais m'empêcher de la considérer comme plus jeune que moi. J'étais comme ça, un peu trop protecteur sans doute. J'étais aussi protecteur avec les plus vieux, la différence c'était que je ne l'étais pas de la même façon. Il m'arrivait aussi d'être protecteur envers d'autres hommes, mais bien entendu, c'était d'une tout autre façon. Comme si je protégeais mon frère en fait. Je regardai alors Hyppolite et je n'ai pus m'empêcher de lui dire une remarque banale, un peu trop même.
      « Si tu as besoin de parler, je suis là, d’accord ? »

    Je ne savais même pas moi-même pourquoi je lui sortais cette remarque complètement idiote. J'avais sans doute vu trop de film où il disait cette remarque et ça m'avait influencé. Ou peut-être n'avais-je aucune autre idée de ce que je pouvais dire ? Bon, en même temps, c'était plutôt vrai. Si Hyppolite voulait parler, j'étais toujours présent. C'était comme ça, j'avais toujours été celui qui écoute. Rarement celui qui parle en fait. J'aimais écouter les gens, donner des conseils c'était moins mon fort, mais savoir qu'ils étaient prêts à venir chercher de l'aide auprès de moi, je trouvais que c'était une belle attention. Sans doute qu'eux ne voyaient pas ça comme ça, mais pour moi, c'était ça. Après tout, ils n'allaient pas aller se confier à des inconnus ? En y repensant, oui peut-être. Je poussai un soupir. Vraiment, j'avais le don d'avoir les mauvaises pensées.

    ( désolé, ça vaut rien xD )
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptySam 27 Juin - 20:13

Un ami, c'est quelqu'un qui vous connaît bien et qui vous aime quand même. Hervé Lauwick


    Hyppolite se contenta de rester dans les bras de Caleb sans rien dire, essayant de percer hasardement et maladroitement le silence. Elle sentait le jeune la serrer contre elle, il devait surement être rempli de doutes le pauvre, il devait ignorer quoi faire. Cela devait être terriblement déstabilisant et Hyppolite s’en voulait un peu de lui infliger cela. Elle lui lâchait sa tristesse dans les mains lui laissant porter le lourd point du réconfort et de la solitude en ne pensant qu’a elle ! Que tu peux être nombriliste Hyppolite ! Tu dois souffrir d’un trouble de la personnalité narcissique vu ton comportement présent !
    Caleb avait accepté de ne pas la laisser seule, Hyppolite avait si peur de l’abandon depuis celui de sa mère qui fut très brutal et soudain. Comme si de rien on repartait alors que l’on avait TOUT avant… Elle continuait de tirer avidement sur sa cigarette comme si le Monde allait s’écrouler dans la seconde ou que le calme paisible qui régnait dans ce lieu allait partir. Puis Caleb relâcha l’étreinte de ses bras pour remettre une mèche de cheveux d’Hyppolite en place. Cela lui donnait un air de gentleman, de viril protecteur protégeant le mouton égaré qu’il avait recueillit. Hyppolite aimait ce geste, il était doux, tendre et sincère. C’était un geste prudent et attentionné bien loin de ceux qu’elle avait connu, bien loin de ces mains baladeuses qui se voulaient désirables (plus désireuses d’ailleurs) qui se voulaient protectrices mais qui en étaient à des lieux. Hyppolite ne cherchait pas l’amour, l’amour des dernières années avait été trop autodestructeur et il n’était aucunement partagé. Hyppolite se sentait trop fragile pour aimer mais peut être que si un homme l’aimait elle arriverait à accepter l’amour à son tour. Mais en Caleb elle voyait une sincère amitié, une amitié nouvelle pas de celles qu’elle avait eu avec ses nombreux dealeurs, amis toxicomanes et clients potentiels (et habitués), non quelque chose de plus sain, de moins faux. Le passé proche d’Hyppolite n’est pas jolie-jolie à raconter, loin de la belle Rome qu’elle avait habité, dans ces endroits infréquentables. Elle en avait honte, ce passé triste et sombre, comme une mélodie macabre, un chant funeste.
    Caleb lui dit que si elle désirait parler elle le pouvait, parler de quoi ? Raconter avec lassitude la tristesse que chaque sirène de pompier lui procurait, l’ennuyer de cette malheureuse vie qu’elle avait vécu à la suite du décès de sa mère et enfin lui laisser admirer béatement les piqûres qu’elle a sur le bras en cachant son visage rempli de honte et le garrot qu’elle avait sur elle car… un drogué ne sait que mentir et quand Hyppolite vous dit qu’elle ne touche plus à la drogue dur ou même douce… un mensonge de drogué de plus vous continuez de croire, vous qui ne comprendrez jamais et qui jugerez alors tels une cour d’assise. Mais ici il n’y a pas de juré, pas de coupable et de condamné, juste vous et moi et je vous pris de ne point lire ce que j’écris si mes idées vous déplaisent ou bien sont en paradoxe total avec votre mode de vie.

    « Comment elle était ? Je veux dire, ton amie. Qu’est ce qui c’est passé, je voudrai juste en savoir plus sur elle puisque c’est grâce à elle qu’on se connait mais t’es pas obligé de répondre. »

    Hyppolite se posait énormément de questions sur cette fille, elle lui ressemblait mais ne savait absolument pas qui elle était, puis elle engageait alors une vrai discussion avec Caleb. Elle n’avait pas tellement envie de parler d’elle, non pas qu’elle manquait de confiance envers Caleb mais plutôt que c’était très douloureux pour elle et que de plus elle voulait essayer de ne plus trop penser à ça malgré encore une journée de deuil entrainée par l’anniversaire de la défunte.
    Elle essayer de briser le silence, elle voulait que Caleb parle, parle et parle pour que les larmes ne coulent plus. Elle avait peur, elle repensait à tous ces cauchemars qu’elle avait fait, ces sombres nuits à se réveiller terrifiée et tremblante, elle se sentait presque encore trembler. Elle avait besoin de sa dose, pas maintenant…pas maintenant ! Hyppolite pensait à cette cocaïne qu’elle avait dans son sac sans pouvoir se défaire de l’idée qu’il fallait qu’elle se tire un rail, elle avait besoin d’une dose mais elle ne devait pas… elle n’avait d’ailleurs prit aucune seringue avec elle, bien motivée pour arrêter, elle avait prit à la place du Subutex, un médicament de substitution pour essayer d’avoir des vacances saines mais tout paraissait tellement difficile, complexe. Et elle n’avait pas prit de médicament ce matin dans l’empressement, elle avait laissé sa boite dans sa chambre. Elle avait juste pensé à sa poudre, à son idiote poudre qu’elle ne voulait pas prendre.
    Hyppolite espérait beaucoup de Caleb à cet instant et s'en voulait terriblement de s'en remettre à lui pauvre hôte sans défense qui aurait surement préferé s'éclater plutôt de consoler les malheurs pitoyables d'une droguée. Il devait être profondément dégouté d'essuyer les tristesses des autres.

    Désolé jeune homme, on s'excuse à deux d'être envahissantes, on s'en veux si tu savais.
    La suite sera surement plus heureuse
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Caleb R. Vann
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyDim 28 Juin - 19:37

      « Comment elle était ? Je veux dire, ton amie. Qu’est ce qui c’est passé, je voudrai juste en savoir plus sur elle puisque c’est grâce à elle qu’on se connait mais t’es pas obligé de répondre. »

    Je la regardai, surpris. Je ne m’étais pas attendu à cette question, en quelques sortes, j’aurais préféré qu’elle se confie à moi. Elle n’en avait sans doute pas conscience, mais ce qu’elle venait de me demander, c’était de me confier. Confier ma vie. J’ignorais si j’étais prêt à cette étape, je n’en avais encore jamais parlé. Parlé de l’erreur que j’avais faite, erreur humaine, mais erreur que je ne me pardonnerais jamais. Je savais que ce n’était peut-être qu’une erreur de parcours et pourtant, j’avais souvent l’impression que j’étais comme ça. Que c’était ma personnalité. Je n’avais jamais réussi une seule histoire d’amour dans ma vie, pouvais-je réussir aujourd’hui ? Je regardai Hyppolite qui semblait vouloir m’entendre parler et je décidai de parler. Qu’au pire, je m’arrêterais et je ne confierais pas la dure fin.
      « Elle était… différente de toi. Elle meublait une conversation à elle seule et était toujours souriante. Mais tu vois, tu me la rappelles. Tu as ce petit côté « je cache quelque chose » qu’elle avait elle aussi. Nous nous sommes rencontrés lorsque j’avais environs sept ou huit ans. Je n’étais pas le petit garçon le plus populaire, en fait je n’avais même pas d’amis. Elle était nouvelle et elle est venue me parler dès qu’elle m’a vue. On est alors devenu de grands amis. Ça a duré jusqu’à ce que j’aie seize ans environs. Ça s’est terminé d’une manière plutôt triste. »

    J'avais parlé d'un ton que je ne me connaissais même pas. Un ton rêveur, mais reconnaissant. J'étais reconnaissant à cette amie d'avoir été là pour moi toutes ces années, d'être resté auprès de moi malgré les idioties que je pouvais faire. Elle était toujours là. Sans doute qu'en voyant Hyppolite, j'avais espéré. Espéré retrouver cette belle amitié sans ambigüité que j'avais vécu. Si l'amour n'avait pas existé, sans doute qu'elle serait encore mon amie. Et pourtant, sans doute que je ne serais pas dans le cercle d'hôte, sans doute que j'aurais passé à côté d'un tas de trucs. Peut-être était-ce ma destinée. Peut-être qu'il était normal que je l'aie perdu pour vivre ma vie. J'espérais encore aujourd'hui la revoir au moins une fois. Pour m'excuser, pour me faire pardonner. J'avais ce goût amer de regret. Je poussai alors un soupir en observant le ciel. Les nuages n'étaient que peu présent et ceux qui résistaient au beau temps était d'un blanc moelleux. On avait envie de sauter, sauter jusqu'à les atteindre et pouvoir y toucher. Le temps était vraiment resplendissant. Les arbres étaient d'un vert majestueux. Ça donnait envie de se construire une cabane et d'emménager dans cet endroit, même si c'était pour vivre en ermite. Comme si je voulais changer de sujet à mon tour, je regardai autour de moi et je fis remarquer;
      « J’aime cet endroit. C’est la première fois que je viens, mais c’est magnifique. J’aurais envie d’y rester pour toujours. »

    Mais sans doute qu’à l’automne, les arbres perdaient toutes leurs belles feuilles et qu’à l’hiver, la neige donnait un air de solitude à l’endroit. S’il neigeait bien entendu. Je n’avais jamais passé d’hiver en Irlande. En fait, cet été c’était mon baptême de l’Irlande. J’avais voyagé dans beaucoup de pays et jamais l’idée de l’Irlande ne m’avait effleuré. Souhaitant visiter cette forêt, en voir encore plus que ce que je pouvais voir, je me levai et je souris à la jeune brunette. Je lui tendis alors la main pour l’aider à se lever.
      « Une petite marche, ça te dit ? »

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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyLun 29 Juin - 13:50

Rien ne nous rend plus grand qu'une grande douleur. Nul, ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert.
Alfred de Musset


    Hyppolite regardait Caleb, il avait l’air surpris qu’elle lui pose une question. Il espérait peut être qu’elle se confie à lui mais Hyppolite avait énormément de mal à se confier, tous ces vains psychologues qu’elle avait finit par abandonner… raconter sa vie comme si c’était naturel mais dans ton passé Hyppolite rien n’est naturel.
    Cette fille était différente de toi Hyppolite, c’est lui-même qui l’a dit alors en quoi peux-tu bien lui ressembler ? Elle, elle parlait, elle avait de la conversation toi tu n’en a aucune ! Tu ne fais aucun efforts, tu ne mérites pas cette si jolie amitié, comment ose-tu voler ses souvenirs à ce pauvre jeune homme. Aurais-tu apprécié si une femme voulait remplacer ta mère à tes yeux ? Non surement pas ! Et ce petit côté je cache quelque chose, que caches-tu Hyppolite ? Que caches-tu…
    Hyppolite écoutait le bref récit du garçon, il ne lui accordait donc aucune confiance ? « D’une manière plutôt triste » ? Mais de quelle manière ? Si Caleb pouvait ressentir la même douleur vivace et indéniable qu’avait Hyppolite ils étaient peut-être plus proches qu’ils ne le pensaient, puis cet air rêveur qu’il avait prit lors ce qu’il c’était mit à parler… H le connaissait bien, trop bien. Non elle ne forcerait pas à prendre des substances illicites pour oublier sa douleur, mais elle voyait en Caleb une bouée de secours, une ultime branche avant de tomber dans le précipice et s’il souffrait forcément il comprendrait encore mieux que quiconque.

    « La suite de l’histoire est trop tragique ? Toi aussi t’as un truc à cacher alors ? Ce fameux truc que les gens veulent absolument percer en vain. Ils essayent de lire dans ton regard, dans tes blessures comme si la vérité était évidente, comme si ça leur était forcément dût ! Tout n’est qu’évidence pour eux le mensonge est de suite un blâme, ils n’en voient pas la beauté et l’utilité parfois et je trouve cela absolument dégoutant. Toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à entendre n’est-ce pas ? Peut être qu’on s’éviterait tous les deux si nos vérités étaient dévoilées au grand jour, ou pas. J’ai toujours peur que les gens ne me jugent que pour ce que je suis car je suis consciente que je suis loin d’être l’exemple de cette génération. Chaque jour j’ai peur Caleb, peur des autres, Sartre l’a bien dit L’enfer c’est les autres… ils peuvent nous détruire. Je ne suis surement pas aussi bavarde qu’elle, j’ai du mal à tenir une conversation mais je ne suis pas une coquille vide, je me protège. Il n’y a rien contre toi Caleb, je sais que certains passages sont trop douloureux à raconter et moi-même je sais que je ne pourrai que pleurer si je devais te narrer mon passé »

    Hyppolite ressortit le mouchoir de Caleb pour essuyer ses yeux à nouveau.

    « Excuse moi je suis très sensible, voir hypersensible »

    Elle écrasa sa cigarette, fumée jusqu’au filtre. Laissant par terre le mégot de sa tristesse et de ce spleen quotidien, le mégot antérieur d’un passé trop lourd pour n’être porté que par une seule personne. Si seulement nous étions double, si seulement nous pourrions être deux. Deux en une personne pour nous aider, nous faire avancer et rendre la vie plus simple. Une bonne idée n’est-ce pas ? Partager un cœur un deux, les horreurs de la vie en deux, les souffrances et les peines en deux ? Etre deux dans un même corps, ou presque, être deux à vivre exactement la même chose, je ne parle pas de frères là, je parle d’une personne, de mon double… celui qui me remplacerait quand j’irai mal !

    « C’est vrai que cet endroit est splendide, on est comme dans une bulle, isolés de tout, des autres. On est dans un cocon. »

    Hyppolite vit Caleb se lever et lui tendre la main, elle l’attrapa et se leva à son tour.

    « Oui volontiers ! »

    Elle resta auprès du jeune homme, n’ayant pas une connaissance très élargie de ce petit bois, elle ne désirait pas se perdre. Quoi que vivre loin de tout, ne serais-ce pas une solution ?
    Non, étant donné le tremblement de ta main, Hyppolite tu mourras d’une crise de manque avant de mourir de faim. Tiens, petite tient encore. Tu peux passer au travers de cette crise si tu y crois, si tu en as la force et la motivation. C’est loin d’être simple, mais … c’est presque faisable. Non en fait non… c’est impossible et le temps fait le malin à nous rappeler qu’il passe à chaque fois. Pour nous narguer, nous pauvres mortels. Et ce sang qui coule dans tes veines et qui réclame, et qui hurle « héroïne, héroïne, héroïne »


Excuse moi j'ai un peu bug donc j'poeux pas rajouter les couleurs aux autres dialogues donc je le fairait quan ce putain do'rdio de merde se sera calmé§
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyMar 30 Juin - 22:02

      « … Il n’y a rien contre toi Caleb, je sais que certains passages sont trop douloureux à raconter et moi-même je sais que je ne pourrai que pleurer si je devais te narrer mon passé. »

    Je la regardai curieux, je savais que je ne connaissais rien d'Hyppolite. Elle ne m'avait jamais partagé ses souffrances, et moi non plus d'ailleurs. En fait, je ne parlais à personne de mes souffrances. J'avais toujours préféré vivre le tout seul. Je me comprenais tellement mieux sans personne dans mes pattes. Je finissais toujours par répondre à mes questionnements, que la réponse que j'aie trouvée soit bonne ou non, ça ne me dérangeait pas plus que ça. Tant que je savais ce que je voulais. Je souris en la voyant ressortir le mouchoir et qu'elle s'excusa d'être sensible. Je n'ai pus m'empêcher de me dire qu'elle semblait fragile. Un peu comme de la porcelaine. Mon sourire s'agrandit alors lorsqu'elle accepta de venir prendre une marche avec moi. J'ignorais où j'allais et il ne me venait pas à l'esprit que je puisse me perdre dans ce petit bois. Sans doute que le nom était trop trompeur. Et pourtant, connaissant mon sens de l'orientation, il y avait de nombreuses chances que je me perde. Pourtant, j'étais trop dans mon monde pour avoir simplement à l'idée que d'autres s'étaient déjà perdus ici. Pour moi, c'était comme si un sentier avait été fait et voilà. Ne sachant pas vraiment dans quel sens aller, je me dirigeai en ligne droite tout simplement. Regardant souvent à côté de moi pour être certain qu'Hyppolite me suivait.

    Mais lorsque je me rappelai les nombreuses fois où je m'étais perdu plus jeune. Ce fût comme un flash. On aurait dit que quelqu'un voulait que je me réveille et que pour m'aider, cette personne avait décidé de me redonner quelques souvenirs. Des souvenirs que j'avais délibérément effacé de ma mémoire. Combien de fois m'étais-je perdu par simple inadvertance dans des endroits où l'on ne se perd pas habituellement ? Trop de fois. Le manque d'orientation avait toujours fait partie de moi et les quelques personnes qui me connaissaient depuis longtemps étaient au courant. J'arrêtai alors mes pas et regardai autour de moi. J'avais complètement oublié la présence près de moi. Je commençais à beaucoup trop paniquer pour avoir simplement conscience que j'étais censé prendre une marche. Me rendant compte que j'ignorais complètement où nous étions, les seuls mots qui me vinrent à l'esprit furent;
      « Oups. »

    Je me rappelai alors enfin la présence de la jeune fille et je la regardai. Mes dernières espérances reposaient sur elle. Sinon, il faudrait passer un moment dans le petit bois à en chercher la sortie. Il était certain que dès que je sortirais de cet endroit, je m'empresserais d'essayer de convaincre Adam ou la directrice d'installer un quelconque chemin par ici. Il y avait beaucoup trop de chance que les gens puissent perdre. Sans doute que certains s'étaient déjà perdus en fait. Pourquoi appelions-nous cet endroit « petit bois » ? Bon d'accord, en y repensant, je devais bien être l'un des premiers à se perdre en plein jour dans un endroit pas si grand que ça. En pleine nuit, j'aurais pu comprendre, mais là on pouvait voir que je n'avais aucun, mais bien aucun, sens de l'orientation. Je poussai alors un soupir, j'allais mettre mon honneur de côté, si toutefois j'avais un tant soi peu d'honneur, et demander de l'aide à Hyppo. Que pouvais-je faire de plus ?
      « Rassure-moi. Tu es une boussole vivante, tu pourrais me dire par où est le nord juste en regardant le soleil ? »

    J’ignorais moi-même ce que je venais de raconter. J’avais vu trop de films.
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptyMer 1 Juil - 16:06

Si tu avances, tu meurs. Si tu recules, tu meurs. Alors pourquoi reculer ? Devise Zoulou


    Qui sommes-nous? Que valons-nous? Que devons nous faire? Le rôle de l'humain sur Terre, errer tel un con, un grand con avec un cœur petit, à l’image de son courage. Nous sommes les rois de la lâcheté, nous ne valons strictement rien et nous devons continuer ainsi jusqu'à ce qu’anéantissement de la race humaine s’en suive. Que pensez-vous de ma réflexion philosophique ? Intéressante n’est-ce-pas ?
    Hyppolite suivait Caleb, sans savoir vers où ils se dirigeaient, elle lui accordait une confiance aveugle sur ce point là. Après tout c’était un hôte aucune raison de s’inquiéter non ? Justement peut-être un peu quand même… Caleb marchait mais il n’y avait aucun sentier, comment aurait-il put se repérer et comment Hyppolite aurait put croire qu’il savait où il allait ? Elle avait l’esprit très loin, elle était partie dans ses pensées tout en suivant Caleb.

    - Hyppolite… tu sais parfois j’ai du mal à te comprendre. Ton père t’aime plus que sa propre vie, il tuerait tout les personnes qui te veulent du mal si tu lui avais demandé, il t’a dédié sa vie et son cœur. Tu es tout ce qu’il lui reste et son amour tu ne le vois pas. La douleur t’as surement aveuglé un temps mais c’était pareil de son côté mais aujourd’hui il recouvert la vue il serait temps que toi aussi tu apprennes à vivre et à dominer ta douleur et tes émotions. Tu ne te rends surement pas compte du mal que tu lui fais, tu l’ignores mais je dois t’ouvrir les yeux maintenant. Je ne te laisserai pas continuer ainsi, c’est cruel ce que tu lui infliges. Tu l’aime je le sais, tu le considère comme ton héros, votre sauveur mais pourquoi alors continue-tu de te détruire ? Ne te rends –tu pas compte que cela le rend terriblement triste pour toi ? Il s’inquiète tu sais ! La drogue, tout ce que tu prends c’est comme si tu lui rongeais le cœur avec de l’acide, tu es la seule chose qu’il lui reste et de te voir comme ça c’est comme s’il te perdait aussi. C’est comme si ta mère mourrait une deuxième fois. Il ne m’a pas demandé de venir te voir pour te parler, il ne m’a rien dit je l’ai vu moi-même et c’est moi qui ai pris l’initiative de venir t’en toucher quelques mots. J’apprécie ton père, c’est un homme fabuleux. Je ne compte pas prendre le rôle de ta mère, je suis juste une amie à ton père et de toute façon j’ai un mari si c’est une question que tu te poses. Mais si je dois aider ton père je ne vois pas d’autre solution que de te demander d’arrêter d’agir comme une égoïste et de penser un peu à ton père, tu crois qu’il est vraiment heureux ! Il fait bonne figure pour t’aider à aller mieux, à évoluer dans un environnement sain mais toi-même tu ne vis pas sainement ! Regarde-toi, tu es comme une loque, le regard vide, le teint pâle, la voix toute enroué. Tu ne respire pas du tout la joie de vivre, je sais que tu as une manière bien particulière d’affronter la mort de ta mère mais il serait temps de changer de méthode. Pour ton bien et pour celui des gens qui t’aiment.
    Et puis, avec les prix effarants de ce que tu prends, où trouves-tu l’argent ? En faite je ne préfère même pas savoir, surtout si c’est quelque chose dans le genre offrir ton corps. A ton âge c’est triste, et tes fréquentations…

    - Vous l’avez bien dis, vous ne désirez pas prendre le rôle de ma mère alors pourquoi me sortez-vous ce discours préparé plusieurs jour à l’avance. Je n’ai pas besoin de votre morale, vous ne me ferez pas culpabiliser, j’en ai juste marre de tout ça voyez-vous ! Mon père n’a pas besoin de vous s’il a quelque chose à me reprocher il le fera lui-même ! Et je n’ai pas besoin de vous non plus ! Vous croyez vraiment que je ne me rends pas compte que je fais souffrir mon père ? J’en pleurerai toute les larmes de mon corps si je pouvais mais je ne peux pas ! Il est mon héros vous avez raison et je suis surement égoïste mais c’est un souci trop personnel pour que vous puissiez faire quelque chose pour moi désolé. J’suis vraiment mal, j’ai la nausée dès que je me regarde dans un miroir, et quand je vois le regard de mon père quand il me demande d’où je viens je sens vaciller tout autour de moi les murs du salon et l’alcool et la drogue ne sont nullement responsables. Quand souvent il se demande d’où je sors mon argent, pourquoi j’ai du mal à dormir la nuit et pourquoi je me douche quatre fois par jour, j’ai souvent eu envie de partir en courant, le plus loin possible. D’arrêter d’être un poids pour lui mais tout ça je lui ai dis. Il sait que je l’aime, que ce qui m’arrive n’est pas contre lui alors fermez-là ! J’en suis malade vous savez, malade ! Mais que voulez vous que je fasse, je ne peux pas ! Je n’y arrive pas ! Arrêtez de me mettre la pression avec votre pseudo-autorité à la con, occupez vous de votre mari et de vos gosses et dites leur bien… dites leur bien que la vie est une prison, que la drogue n’existe pas et qu’il ne faut jamais y toucher et dites leur aussi que pour gagner de l’argent, il faut se respecter. Qu’il ne faut jamais oublier son amour propre ou sa dignité, et n’oublier pas si c’est une fille de lui dire de ne pas écarter les jambes si elle n’en a pas envie ! Et si un jour on se croise dans la rue, montrez moi du doigt et dites leur : cette fille c’est une droguée, elle se prostitue la pauvre, elle a commencé si tôt, a 16 ans elle était déjà sur les trottoirs. C’est une trainée !


    Oui c’était une amie de ton père Hyppolite, de quoi se mêlait-elle ? Tu avais pleuré comme à ton habitude, après cette discussion et t’avais continué ta petite vie, comme si de rien était. Mais au fond ses mots t’on fait mal. Parler de ton père de cette manière comme si tu ne l’aimais pas.
    Hyppolite sortit de ses pensées quand elle entendit Caleb dire « Oups » et qu’il lui demanda ensuite si elle était une boussole vivante. Elle commença à paniquer, ils n’étaient quand même pas perdus ! Pas dans le petit bois ! Elle porta sur Caleb un regard lourd et angoissé, le questionnant des yeux. Elle sentait vaciller les arbres autour d’elle, la peur…

    « Non… Caleb non ! S’il te plait ! »

    Hyppolite regarda autour d’elle, des arbres et encore des arbres. La situation lui échappait et cela l’horrifiait. Comment allaient-ils faire s’ils étaient perdus dans le petit bois ? Elle n’avait pas prit son téléphone, comment allaient-il retrouver la sortie, le sens d’orientation d’Hyppolite n’était pas très aiguisé et dans la panique il était inexistant. Elle se voyait déjà passer la journée ici, la nuit… faire une crise de manque et mourir dans ce petit bois.
    Elle s’écroula par terre par dépit et se remit à pleurer. Elle aurait tellement aimé que ses émotions arrêtent de jouer aux montagnes russes ainsi, mais l’angoisse, le manque et la surprise du moment l’empêchait d’y voir clair. Avec la mauvaise nuit qu’elle avait passé, ses nerfs étaient disons sensibles ce matin et cela devenait gênant.
    Elle essuya ses larmes encore une fois et regarda Caleb.

    « Bon… calmons nous… Enfin moi. On est perdus, ce n’est pas si grave, hein ? Heu… tu veux un rail, pour faire passer le temps et éclaircir tes idées ? »
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Caleb R. Vann
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptySam 25 Juil - 5:15

    Je ne voulais pas me perdre. Surtout pas dans ce petit bois. Je ne souhaitais pas avouer aux autres que je m’étais perdu dans un endroit aussi petit en plein jour. C’était comme avouer que je gardais dans ma chambre des affiches des bisounours, ce qui n’est pas vrai bien entendu. Je regardais autour de moi en me disant qu’une chose; avancer en ligne droite. C’était bête, mais vrai. Il suffirait d’avancer et voila ! Malheureusement, j’avais présentement peur de tourner en rond sans m’en apercevoir; ce que j’avais sans doute fait pour réussir à me perdre. Je regardais Hyppolite pleins d’espoirs en lui demandant si elle était une boussole vivante, mais il semble que c’était fichu lorsque je vis sa réaction. En fait, je perdis tout espoir lorsque je la vis s’écrouler à terre. Par instinct, j’allai la rejoindre et me baissai pour être à son niveau. Je la regardai légèrement déconcerté. Il ne restait pas moins que nous étions perdus dans le petit bois. Si j’avais annoncé que c’était la toundra, sans doute que j’aurais parfaitement compris cette réaction. Mais là j’avais surtout l’impression qu’il me manquait une quelconque information pour la comprendre. Je mourrais d’envie de la consoler, mais ne savais pas du tout comment m’y prendre. Je n’y connaissais pas grand-chose dans ce genre de sujet.

    Lorsqu’elle essuya ses larmes et me regarda, je fus soulagé. Ce qui était une réaction plutôt bête lorsque l’on se dit que j’étais soulagé par peur de la voir pleurer pendant un moment et ne pas savoir comment réagir. Lorsque j’ignorais comment réagir, j’étais aussi perdu dans mes pensées. C’était comme si tout d’un coup je ne pouvais plus bouger ni parler. Malheureusement, ça ne m’arrivait que trop souvent ce genre de situation. La question d’Hyppolite me surprit encore plus. Je n’ai pus me retenir de lui jeter un regard noir. Ne sachant pas vraiment quoi répondre, je me contentai de me relever pour être debout de nouveau et de dire;
      « Écoute Hyppo, ce n’est pas vraiment le moment. À moins que tu ne souhaites passer ta journée dans ce petit bois. Personnellement, je m’en passerai bien ! Et puis, je ne crois pas que sa éclaircirait mes idées ! »

    Je ne m’en étais pas aperçu plus tôt, mais j’étais vraiment sur les nerfs en ce moment. On aurait dit que tout d’un coup, je n’avais qu’une hâte; partir le plus rapidement possible. Malheureusement, je me rendis vite compte du ton que j’avais pris en parlant à Hyppolite. J’avais évité son regard en disant tout ca, mais je la regardai cette fois. Je lui tendis la main pour qu’elle se relève et m’excusai;
      « Désolé, je suis un peu sur les nerfs je crois… On ferait mieux de marcher en ligne droite, non ? On est certain de sortir un jour, ce n’est pas comme si le petit bois était long de dix kilomètres ! »

    Je lui fis un énorme sourire, espérant qu’elle ne prendrait pas mal une quelconque remarque que j’avais dit plus haut. J’étais rarement sur les nerfs, mais lorsque je l’étais, il m’arrivait de dire des trucs auxquels je ne pensais pas ou je ne réfléchissais pas; sur le coup de l’émotion, par exemple. La question d’Hyppolite m’avait fait un peu peur, même si je ne voulais me l’avouer. Je n’aurais pas pensé qu’elle me ferait ce genre de proposition, surtout pas maintenant. Déjà, j’aurais sûrement mieux prit le truc si j’aurais été à la résidence; mon chez-moi du moment. Mais j’étais dans un petit bois, il n’y avait que des arbres autour et j’étais avec une famille qui me semblait tout d’un coup paniqué pour un rien. Et, malheureusement, lorsque quelqu’un panique autour de moi, je panique aussi.

    ça vauuut rien >.< j'vais m'reprendre au prochain d'accord ? ^^'
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MessageSujet: Re: "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer." Astolphe de Custine. PV Caleb   "Tant d'hommes qu'on croit heureux parce qu'on ne les voit que passer."  Astolphe de Custine. PV Caleb EmptySam 1 Aoû - 15:34

Ne juge pas ton prochain: tu ne sais pas ce que tu aurais fais à sa place. Anonyme


    L’agressivité naissante de Caleb surpris quelque peu Hyppolite, il faut dire que le calme de ce jeune homme l’avait attendrie dès qu’elle l’avait rencontré et de le voir dans cet état si différent était une nouveauté. Hyppolite n’avait pas envie de rebondir sur la colère de Caleb pour s’énerver à son tour et décida donc d’écouter ce qu’il avait à dire sans nullement le prendre pour elle, comme s’il parlait à quelqu’un d’autre… à un arbre. Elle ne faisait pas ça par mépris envers lui, elle ne se voulait en aucun cas hautaine et ne se croyait pas supérieur à Caleb, elle voulait juste essayer d’instaurer une paix en laissant la tempête gronder et s’évanouir. C’est apaisant de relâcher les nerfs et il se sentirait mieux une fois qu’il aurait passé des nerfs sur quelqu’un. Il n’y avait qu’Hyppolite dans cette forets de toute façon.
    Mais dans le fond la remarque de Caleb blessa un peu Hyppolite, il se passerait bien de passer une journée avec elle dans le bois, peut être que la situation était agaçante certes mais de là à dire qu’une journée en la compagnie d’Hyppolite l’agaçait ! Autant dire qu’il voulait qu’elle se barre, enfin pas vraiment. Mais c’est comme s’il n’appréciait pas sa compagnie et cela lui causait de la peine, pourquoi ne trouvait-il pas du bon dans le désespoir de leur situation ? Elle resta donc recroquevillé par terre en attendant que l’orage passe, espérant qu’elle n’aurait plus à entendre de remarques aussi blessantes à l’avenir.
    Quand Caleb lui tendit la main, Hyppolite la saisit pour se lever, elle écouta alors Caleb se confondre en excuses, elle n’en attendait pas tant mais s’il se rendait compte de son emportement c’était déjà pas mal. Peu de gens reconnaissent leurs tords !

    « On a tous le droit de craquer de temps en temps Caleb, je suis mal placée pour te le reprocher ! Ne crois-tu pas ? »

    Elle rendit à Caleb le sourire qu’il lui avait adressé et rajouta :

    « Ne t’inquiète pas, je suis persuadée que d’ici peu de temps on sera sortit de cet endroit et tu pourras alors partir en courant et courir, courir, courir. Fuir cet instant désagréable que tu auras vécu avec un soulagement que tu ne t’auras jamais connu auparavant. Et moi j’irai dans ma chambre d’hôtel profiter de mes vacances qui n’en sont pas, et on sera quitte ! »

    Hyppolite regarda autour d’elle avec un air impassible mais au fond elle réprimait une nausée profonde et se retenait vivement de se laisser aller au doux supplice de la purge réparatrice. Elle sentait son corps prêts à se briser sous la pression du manque de drogue. Elle sentait son ventre se tordre dans tout les sens avec angoisse, sa gorge se serrer rendant sa respiration difficile et tous ses membres semblaient trembler. Mais elle resta toujours aussi impassible, tentant tant bien que mal de faire abstraction de ce problème évitant de créer une nouvelle source de tension inutile. Elle voulait être plus forte qu’elle n’était, elle se sentait trop fragile, trop influençable. Elle se sentait comme une gamine de huit ans perdue dans un grand supermarché c'est-à-dire attaquable, sans carapace au milieu d’une arène remplie de lions prêts à la dévorer.

    Elle aurait voulut pouvoir piétiner sur place de nervosité sans que l'on puisse lui en tenir compte!
    Mais elle devait paraître alors elle paraîssait...

    "J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.

    Un gros meuble à tiroirs encombré de bilans,
    De vers, de billets doux, de procès, de romances,
    Avec de lourds cheveux roulés dans des quittances,
    Cache moins de secrets que mon triste cerveau.
    C'est une pyramide, un immense caveau,
    Qui contient plus de morts que la fosse commune.
    - Je suis un cimetière abhorré de la lune,
    Où comme des remords se traînent de longs vers
    Qui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.
    Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
    Où gît tout un fouillis de modes surannées,
    Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher
    Seuls, respirent l'odeur d'un flacon débouché.

    Rien n'égale en longueur les boiteuses journées,
    Quand sous les lourds flocons des neigeuses années
    L'ennui, fruit de la morne incuriosité
    Prend les proportions de l'immortalité.
    - Désormais tu n'es plus, ô matière vivante!
    Qu'un granit entouré d'une vague épouvante,
    Assoupi dans le fond d'un Sahara brumeux
    Un vieux sphinx ignoré du monde insoucieux,
    Oublié sur la carte, et dont l'humeur farouche
    Ne chante qu'aux rayons du soleil qui se couche.

    C'est de Baudelaire.


C'est la nullité en personne j'ai perdu la main en rp xD
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