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 Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3

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Blake A. Newel
Blake A. Newel
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MessageSujet: Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3   Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3 EmptyMer 15 Juil - 13:21

    Las Vegas, ville des péchés capitaux et de l'insouciance... J'avais vécu là bas depuis que j'étais haut comme trois pommes. Je m'étais mis dans un cercle infernale dès le début de mon adolescence, j'enchainais, drogues, alcool et coucheries d'un soir, et vous saviez quoi? J'étais tout simplement heureux! Sans doute si ma mère adoptive n'avait pas trouvé la mort je serais encore un garçon sage, mais non, j'étais devenu ce que l'on pouvait considéré d'un homme à problème, je n'avais aucune maturité, je préférais vivre une vie de débauche. J'écumais les bars tout les soirs, enchaînant des alcools de plus en plus fort, avant de séduire une jeune fille noviste et innocente dans le domaine, et ainsi je me retrouvais avec une nuit torride. Bien sur, pendant plusieurs temps je n'étais pas seul, mon acolyte Jayden m'accompagnait pour la tournée des bars, et j'avouais que par moment on se faisait même des concours pour savoir qui allait se mettre la tête à l'envers en premier, mais depuis quelques temps, je m'étais retrouvé seul, et même si j'accumulais toujours autant de conquête et que je faisais autant la fête, il manquait mon pote de soirée. Celui-ci un soir, m'avait déclaré qu'il partait... Partir? Ou? En Irlande?! Et en plus, pour faire cuisinier! Là j'avouais que je ne reconnaissais plus mon meilleur ami, ce n'était pas mieux de faire la fête jusqu'au petit matin et ramener des filles toutes aussi jolies avec nous? Bien sûr que si! Je n'avais jamais approuvé son choix, pour moi c'était tout simplement un crétin qui n'avait pas sur quoi faire de sa vie de nouveau. Evidemment, je n'allais pas le laisser dans cette situation, c'était ainsi que je m'étais payée un billet pour l'Irlande.

    Ainsi aux alentours de quatre heures du matin aux Etats Unis j'embarquais dans un avion. Plusieurs heures de vols, j'en profitais pour dormir un peu. Quand j'atterris à l'aéroport de Dublin, je constatais qu'il faisait jour, et après avoir pris mes bagages, je fis signe à un taxi pour prendre la direction de Riviera Sun. Riviera Sun, c'était quoi ce nom? Cela faisait plusieurs semaines que je n'avais pas vu Jayden, et j'espérais qu'il ne c'était pas assagi depuis qu'il était parti. Car, enfin de compte, je venais surtout ici pour passer des vacances fêtards avec mon meilleur ami, enfin si je pouvais toujours l'appeler ainsi, car il ne m'avait même pas contacter quand il était arrivé dans ce pays... A croire qu'enfin de compte il voulait se débarrasser de moi. Hum, on ne se débarrassait pas de Blake Aiden Newel comme cela. Lunettes de soleil sur le visage, je m'étonnais qu'il fasse aussi beau puisqu'on était dans un pays anglo-saxons et que par entente, il faisait normalement toujours moche... Hum, à croire qu'il ne fallait pas se fier à ce que l'on disait.

    Deux heures de voiture, et me voilà au nord de l'Irlande. Sortant du taxi, je payais ce que je devais, l'argent ne m'avait jamais manquait, quand on dealait aussi, c'était facile de s'en procurer. Prenant ma valise en main, j'entrais dans la résidence de vacances. Quelques clientes prenaient le thé avec des gens que l'on devait appelé hôte, j'eus un fin sourire aux lèvres, je sentais déjà que j'allais bien m'amuser dans cette résidence. Allant à la réception j'indiquais mon nom, et on me tendit les clés de ma chambre que j'allais occuper. Avant d'aller voir Jayden, je me dirigeais vers là où je séjournerais, entrant dans la pièce, après avoir gravit un escalier et traversé un couloir, je distinguais une pièce assez grande, sobre, impeccable pour quelques vacances. Je jeta ma valise sur le sol, puis enlevais ma veste la déposant sur le lit, prenant mon téléphone portable je le glissa dans mon jean. J'enlevais par la suite mes lunettes de soleil, et sorti de la pièce. Jayden était cuisinier, donc il était dans les cuisines ou des salles d'employés c'était sûr, je savais que je n'avais pas le droit d'y pénétrer, mais moi et les règles, on était tellement différents!

    Ainsi, je descendis les escaliers et me dirigeait vers la cuisine. Je vis le buffet au passage, et je ne pus m'empêcher de goûter à la nourriture que mon meilleur ami avait préparé. Avalant une bouchée, je trouvais cela exquis, oui mais cela n'était pas une raison pour faire cuisiner au fin fond de l'Irlande! C'était tellement mieux d'être à Las Vegas, ces fêtes, ces filles! Non mais sérieusement il était tombé sur la tête pour renoncer à tout cela? Je poussais la porte de la cuisine, sans gêne, et je vis que Jayden était seul dans la pièce, dos à moi. Je sortis une cigarette, que j'allumais, avant de la porter à mes lèvres et de tirer une bouffée, puis je pris enfin la parole.

    - Je me demandais qui cuisinait des mets comme celui que j'ai goûter... Las Vegas te regrettes tu sais?

    Il se retourna, en me dévisageant, oui, c'était sur, il était surpris de me voir ici. Je fis alors un énorme sourire, avant de reprendre une bouffée de nicotine.

    - Ne fait pas cette tête on dirait que tu as vu un fantôme.
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Jayden E. Hans
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MessageSujet: Re: Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3   Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3 EmptyMer 15 Juil - 22:50

    On ne pouvait surtout pas dire que je n’étais pas enclin au changement. Dans toute ma vie, je crois que j’avais changé plus souvent de directions que n’importe qui d’autre. Pourtant, je n’étais pas du genre à vouloir me casser la tête et si je pouvais me stabiliser à un endroit et faire toujours la même chose de ma vie, je n’étais pas nécessairement contre. Je n’aimais pas vraiment avoir à me casser en quatre pour trouver des solutions à une dizaine de problèmes en même temps. Malheureusement, on ne pouvait jamais choisir complètement la voie que nous allions prendre dans le futur. C’était ce qu’on disait du moins. Et lorsque je regardais mon parcours des 5 dernières années, je ne pouvais faire autrement que penser qu’ils avaient raison de voir tout ça de cette manière. Si j’avais su tout ce que je traverserais, alors je m’y serais sans aucun doute préparer mentalement à la place d’y faire face sur le coup, en improvisant un peu. Pendant trois années complètes, j’avais déserté à Vegas, abandonnant ma petite vie tranquille pour recommencer à zéro suite au départ de mon meilleur ami, qui m’avait complètement chamboulé. Je m’étais persuadé un matin en me levant que je ne pourrais pas continuer ma vie à Los Angeles si Lyam n’était pas à mes cotés. Il avait trouvé une nouvelle place où faire sa vie, alors j’avais fait de même. Et pour tout changer, alors on ne pouvait pas dire que j’avais manqué mon coup. J’ignorais aujourd’hui si j’avais bien fait d’agir de la sorte, de vivre une vie de déjanter sans même me soucier des conséquences qui s’en suivraient. Chose certaine, j’avais une expérience de vie hors du commun pour un jeune homme de seulement 21 ans. Ce n’était pas tous les hommes de mon âge qui avaient déjà fait une overdose, et était réputé à Vegas pour être un musicien hors pair qui garantissait de faire lever les foules avec ses gestes provocants et sa voix claire. Moi qui avais toujours rêvé de percer musicalement, je ne pouvais pas vraiment me plaindre de ce tournant de ma carrière, bien que les bars où traînaient alcooliques et drogués n’étaient pas vraiment le public dont j’avais toujours rêvé. On ne peut pas tout avoir dans la vie, j’imagine…

    Sans aucun doute. On ne pouvait pas tout avoir et je n’avais certainement pas voulu d’un job de cuisinier pour le reste de l’été. C’était l’idée de ma mère, lorsque je lui avais raconté – pendant l’une des rares fois où j’étais sobre – que September et Lyam me manquaient affreusement et que je regrettais le bon temps que nous prenions tous ensemble lorsque nous étions encore des gosses. C’était ça la belle vie, et pas celle que j’étais en train de mener à Las Vegas. Tout de suite, comme si elle avait attendu que je lui fasse part de mes sentiments avant de m’en parler, elle m’avait déclaré qu’elle pouvait me trouver un job d’été dans la résidence où, justement, Lyam et September allaient également bosser pour tout le reste des vacances. Sans même hésiter, je plongeai tête première, sans même penser à ce que pourrais ressembler mon été loin de Vegas et de son ambiance qui m’était devenue un peu trop familière. Inutile de vous décrire ma surprise lorsque j’avais mis les pieds ici pour la première fois, réalisant à quel point je devrais me reprendre en main pour réussir à y rester ne serait-ce que quelques jours. Je n’avais même pas été certain de passer la période de formation pendant laquelle la patronne m’expliquait tout ce que je devais faire et regardait comment je me débrouillais. J’avais du me battre avec moi-même pour rester sobre en tout temps et ne pas me laisser aller à mon ancien rythme de vie, histoire de ne pas compromettre mes chances. Bien sûr, si ça n’aurait pas été de ma sœur et de mon meilleur ami, j’aurais sans aucun doute succombé à la tentation depuis longtemps et j’aurais certainement fait assez de conneries pour me faire renvoyer. Mais j’avais réussi. Ça faisait maintenant quelques semaines que les vacances étaient commencées et j’étais toujours de la partie. À croire que je pouvais voir ça comme un bon signe, même si j’avais su tout mettre à l’envers dans d’autres aspects de ma vie. Mais ça, bon. C’était une autre histoire…

    L’heure du déjeuner était enfin passé et je pouvais commencer à relaxer un peu. C’était toujours sur les heures de repas que j’avais le plus de boulot, devant faire en sorte que le buffet ne soit jamais à court de nourriture en plus de devoir régler les petits hics qui dérangeaient les gens difficiles. Moi qui avais l’habitude de m’emporter pour un rien, je devais prendre sur moi plus que jamais pour ne pas éclater de rage et déclarer à ceux qui n’étaient pas content du menu du jour qu’ils viennent faire leur nourriture eux-même. J’hallucinais complètement : ils avaient tout de fourni dans cette résidence pour tout l’été, ils n’avaient rien à faire : on s’occupait même de laver leurs serviettes de bain et de faire leur lit à leurs places, et ils trouvais quand même le moyen de se plaindre. C’était bien ça que je détestais le plus dans mon boulot. Encore une fois, mon humeur n’était pas au beau fixe. Pourtant, je sentais que tout se plaçait petit à petit. Peut-être que la lumière au bout du tunnel était là finalement. Nettoyant ma plaque, je sentis une présence arriver dans la cuisine. Pourtant, à cette heure là, BJ était occupé à nettoyer les espaces pour manger, et les autres en profitaient du fait que tout le monde soit au rez-de-chaussée pour manger pour s’occuper de l’étage des chambres. Ne prenant même pas le temps de regarder derrière moi pour voir qui venait d’entrer, je m’empressai de mettre les choses au clair, ignorant si j’avais raison ou non.

      « Je suis désolé, il n’y a pas de remboursement sur la nourriture. Si vous n’êtes pas content, il y a des restaurants en ville… »
      « Je me demandais qui cuisinait des mets comme celui que j'ai goûter... Las Vegas te regrettes tu sais? »

    Et merde. Cette voix, je l’aurais reconnue parmi cents autres. Elle plus que n’importe laquelle puisqu’elle m’avait accompagné pendant trois ans un peu partout où j’allais. Elle appartenait à celui qui avait été mon meilleur pote de soirée à l’époque : il était tellement attaché à Vegas, je ne voyais pas pourquoi il serait ici pour tout l’été. Et pourtant, lorsque je me retournai pour faire face au nouveau venu, la vision que j’eue confirma mes pensées et je restai sous le choc pendant plusieurs secondes, incapable de dire quoique ce soit. Décidemment, il ne manquait plus que ça.

      « Ne fait pas cette tête on dirait que tu as vu un fantôme. »
      « Je crois que j’aurais eu plus de chances de voir un fantôme que de te voir débarquer ici. »

    Un sourire amusé se dessina sur mon visage, alors que je laissais tomber mon chiffon, laissant ma plaque comme elle était, me concentra que sur l’arrivée de Blake. Vraiment, le destin faisait bien les choses.
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Blake A. Newel
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MessageSujet: Re: Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3   Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3 EmptyMer 15 Juil - 23:16

    Si on m'avait dit que je me retrouverais dans les cuisines à voir Jayden passer un chiffon sur une plaque pas très propre je ne l'aurais jamais cru. Je m'étais pris un billet d'avion pour l'Irlande, car sincèrement Las Vegas sans Jayden ce n'était pas du tout pareil! Il était connu de partout, c'était une des figures les plus sombres que la ville n'avait jamais connu, et tout cela grâce à qui? A moi, tout simplement. Je l'avais entraîné avec moi dans un tourbillon infernal dès qu'il avait mis les pieds sur le sol américain. Je lui avais assuré alors qu'il allait bien s'intégrer et qu'il passerait de très bons moments, bien sur j'avais enlevé le fait qu'il devait boire à n'en plus savoir où il était et prendre des substances illicites à lui faire perdre la tête. C'était cela la vie à Vegas, on ne pouvait passer outre, puis moi, les enfants sages ils ne m'intéressaient pas! En plus, Jayden avait ce talent musical, et ainsi il pouvait facilement se faire connaître, moi aussi je jouais de la guitare, et composais mes propres chansons. J'avais appris rapidement que pour réussir dans ce métier il fallait devenir comme tout le monde, boire, fumer, coucher, c'était cela la devise qui m'entourait depuis que j'étais tout petit. Pour Jayden, cela avait été différent, il était arrivé sage, et c'était rapidement transformé en un homme complètement extraverti, grâce à mes talents. J'avais toujours eu un sourire amusé quand je le voyais le soir, dans un des bars que l'on fréquentait, à séduire des jeunes filles toutes aussi naïves les unes que les autres, ou encore à se lancer des défis pour se mettre la tête à l'envers. Tout cela nous amusait, et je comptais bien le retrouver ici à Las Vegas, après tout, Jayden ne pouvait pas être revenu l'enfant sage en l'espace de quelques semaines... Si?

    - Je suis désolé, il n’y a pas de remboursement sur la nourriture. Si vous n’êtes pas content, il y a des restaurants en ville…

    Pourtant un doute c'était installé quand j'étais entré dans la pièce où j'étais présentement. Voir Jayden essuyer des plaques, avec un chiffon, était tout simplement la troisième dimension. En tant normal il aurait jeter le chiffon par terre et aurait dit au gérant d'aller se faire mettre quelque part, et là non, il essuyait sans broncher. Il tenait tant que cela à son job d'été? Je me demandais pourquoi, à Las Vegas il pouvait gagner plus d'argent en jouant sur scène, et aussi, s'amuser toute la nuit en ma compagnie. Je passa une main derrière ma tête et dans mes cheveux bruns, gardant ma cigarette quelques instants entre mes lèvres. Oh non, je sentais qu'il me cachait quelque chose, de toute façon il n'avait jamais été explicite sur les raisons de son départ, cela avait été juste: ''je dois partir''. Ca m'intriguait de plus en plus, et je ne comptais pas le laisser filer entre mes doigts, oh non, il allait clairement me dire le pourquoi du comment il se retrouvait à cuisiner pour une clientèle riche, et en plus se prendre des réflexions sur la nourriture. Car vu la réaction qu'il avait eu quand j'étais entrée, sans même regarder la personne il l'avait attaquer verbalement... Il devait être à bout, cela se sentait au son de sa voix.

    - Je pense que tu n'as pas fait le bon choix pour venir travailler dans ce coin perdu... Tu gagnerais deux fois plus en te produisant sur scène à Vegas.

    J'avais dis ces mots avant qu'il reprenne la parole. J'avais raison et il le savait, pourtant quelque chose me disait qu'il n'allait pas tout lâcher pour revenir avec moi, c'était donc à ma petite personne de le convaincre. Rien de plus simple, quelques soirées arrosées, quelques drogues par-ci et de là et quelques coucheries et tout rentrait dans l'ordre comme ces trois dernières années. Je vis un léger sourire au coin de mes lèvres, avant de prendre une bouffée de ma cigarette qui consumait à vu d'œil. J'avais toujours été un accroc de la nicotine et cela depuis mes douze ou treize ans, c'était ainsi, je vivais pour elle, et elle me le rendait bien. Mes yeux étaient ancrés dans ceux de Jayden, je le contemplais un instant avant d'aller m'asseoir sur une table, mes jambes se posant sur une chaise.

    - Je crois que j’aurais eu plus de chances de voir un fantôme que de te voir débarquer ici.
    - Qui sait... Peut-être que tu as mon esprit devant toi.

    Je rigolais légèrement, avant de m'amuser avec le filtre de ma cigarette entre mes doigts. Au moins l'ambiance était détendue, de toute façon entre nous deux il y avait toujours eu ce lien de complicité. Je n'avais pas décroché mon regard du sien, et je me demandais vraiment s'il avait fait les quatre cents coups depuis qu'il était ici, mais ma question trouva très vite sa réponse. C'était négatif, car si cela avait été le cas, alors il ne serait plus ici devant moi, mais aurait été viré par des coups de pieds au fesses par la gérante et aurait repris l'avion direction Las Vegas.

    - Allez, l'ambiance morose de cette résidence va changer, avec moi dans les parages, et je compte bien faire que tu m'accompagnes tout les soirs, on va se faire un Vegas à notre manière pour cet été avant de reprendre l'avion en fin d'été pour revenir à notre train-train ordinaire.
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Jayden E. Hans
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MessageSujet: Re: Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3   Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3 EmptySam 18 Juil - 23:36

    J’avais été conscient que je devais quitter beaucoup de choses en partant de Vegas, pour venir me terrer dans un coin perdu de l’Irlande. Le projet en soi, de travailler dans une cuisine, de servir des clients et d’avoir affaire à des gens trop capricieux pour comprendre qu’il y en avait qui se forçaient pour que leurs vacances soient les plus belles de leurs vie, ne m’avait jamais réellement plut puisque je savais que ce n’était pas du tout dans mes corde. Premièrement parce que j’étais bien loin d’être quelqu’un qui se plaisait à faire de la cuisine et des plats pour une armée, et deuxièmement parce que j’étais loin d’avoir le caractère et la patience que l’emploi demandait. En somme, je n’avais pas du tout le profil de l’emploi, mais je le faisais pareil parce que je gagnais beaucoup sur le plan social, ou plutôt familial. Enfin, à vous de voir comment vous considérez un peu ce qui m’avait réellement poussé à débarquer ici à la place de rester dans mon nid de Vegas. Je ne regrettais toutefois pas mon choix : il aurait été un peu contre mes valeurs de le faire, puisque je considérais que toute personne regrettant ses actes n’avait pas lieu d’être. On ne pouvait pas changer le passé, alors ça ne servait strictement à rien de s’asseoir et de s’apitoyer sur son sort. À la place, je préférais arrêter de perdre du temps à me plaindre et je travaillais à fixer le futur lorsque je savais que j’avais gaffé. Malheureusement, ces temps-ci, tout allait de travers et je n’arrivais pas à m’en sortir, même si je donnais tous les efforts nécessaire pour le faire. Bien sûr, tout commençait à prendre un peu plus forme depuis que j’avais eu l’occasion de parler avec Lyam… Enfin, parler était un grand mot, mais au moins nous avions passé du temps ensemble depuis cette fameuse matinée pendant laquelle l’ascenseur de service était tombé en panne. Sauf que ça… Ouf, je n’étais pas certain de vouloir en parler avec Blake. Enfin, il me connaissait très bien et savait exactement ce que j’avais fait de mes nombreuses conquêtes dans les dernières années… surtout que je jouais dans les deux équipes. Après tout, il avait toujours été mon ami le plus proche à Vegas et comme j’étais un livre ouvert, il n’était pas bien difficile de me deviner. Mais comment lui expliquer que je songeais réellement à me caser ? Que j’étais vraiment amoureux ? Et de mon meilleur ami d’enfance en plus ? Tous ces sentiments nous avaient tellement dégoûtés pendant les années que nous avions passées ensemble que j’ignorais comment il prendrait mes nouvelles décisions. La seule personne avec qui je m’étais casé dans les dernières années avait été Hanna, et pour ça, Blake m’avait plutôt félicité parce que j’avais réussi à avoir une célébrité que pour moi. Lui et ses réflexions superficielles… Ça le perdrait bien un jour, mais je n’étais certainement pas bien placé pour lui faire une morale sur son comportement. J’avais déjà été comme lui, non ? Voir pire.

    Je n’avais pas eu le choix de modérer un peu mon mauvais caractère lorsque j’avais décroché le job, bien conscient que si je ne voulais pas être séparé de ma sœur et de mon meilleur ami, sans aucuns autre moyen de les revoir pendant l’été, j’avais intérêt à garder ce job. Il y avait toutefois de ces moments où j’aurais été dire mes quatre vérités à la patronne, prêt à démissionner à la place d’être traité comme de la vermine… Mais bon. Je tolérais. Ce qui expliquait sans aucun doute pourquoi j’étais aussi à fleur de peau lorsque quelqu’un venait critiquer mon travail à présent. Heureusement, ça n’arrivait pas souvent et ma nourriture faisait souvent le bonheur de tout le monde. Mais il faut de tout pour faire un monde et il y avait toujours une personne plus difficile que les autres pour venir se lamenter dans mes cuisines. En entendant la porte s’ouvrir, j’avais eu tout de suite ce réflexe, bien conscient que si BJ aurait voulu rentrer dans la cuisine, il aurait utilisé l’autre porte, celle qui donnait directement accès à l’armoire où étaient rangés tous les produits nettoyants, à la place d’utiliser celle qui donnait sur les fourneaux. Décidemment, je ne m’étais vraiment pas attendu à voir mon bon vieux Blake se pointer le nez ici. Après tout, lui et l’Irlande, ça ne collait pas vraiment et je ne le voyais pas se prélasser au soleil alors qu’il pourrait être en train de faire la fête dans les bars de la belle Vegas. À croire qu’il n’y avait pas que moi pour générer de bonnes surprises.

      « Je pense que tu n'as pas fait le bon choix pour venir travailler dans ce coin perdu... Tu gagnerais deux fois plus en te produisant sur scène à Vegas. »
      « J’suis au courant, crois moi. Mais pour ce qui est d’avoir fait le mauvais choix, je ne crois pas. »

    Ça, c’était bien Blake. On pouvait presque dire qu’il avait été mon mentor lorsque j’avais débarqué à Vegas. Il m’avait pris sous son aile très rapidement, me disant qu’il était un habitué de la place et qu’il m’aiderait à me faire une place si c’était ce que je voulais. Vous parlez que c’était ce que je voulais ! Enfin, j’avais toujours désiré laisser tomber ma petite vie tranquille à Los Angeles et vraiment vivre une vie de musicien, commençant par le tout début. Bien sûr, mon boulot m’avait tout de suite influencé et j’avais commencé à prendre goût à cette vie de débauche, me foutant bien de ce que j’étais devenu et de ce que je pourrais devenir. Boire, se droguer et faire la fête ne semblait pas être trop dramatique à Vegas, et encore moins complètement déjanté, puisque tout le monde agissait de la sorte. Ainsi, je ne m’étais jamais vraiment senti déplacé. Mais maintenant que je me retrouvais dans une petite campagne tranquille, entouré de fils à papa et d’héritières qui n’aimaient que boire le thé en compagnie de fendants tout aussi idiots les uns que les autres, j’avais compris très rapidement que je faisais tache dans le décor avec mon style de vie complètement différent. Aurais-je pour autant échangé ma place avec eux ? Jamais de la vie. Je pouvais au moins me vanter que je jouissais d’une liberté que jamais aucuns d’eux ne pourraient posséder.

      « Allez, l'ambiance morose de cette résidence va changer, avec moi dans les parages, et je compte bien faire que tu m'accompagnes tout les soirs, on va se faire un Vegas à notre manière pour cet été avant de reprendre l'avion en fin d'été pour revenir à notre train-train ordinaire. »
      « Oh bien sûr ; tu comptes t’y prendre comment ? Verser de l’alcool à l’insu de tout le monde dans le thé ? On est loin d’avoir le matériel et la marche de manœuvre nécessaire pour y arriver… »

    Je ne pus m’empêcher de rigoler un peu, m’imaginant transformer cette résidence en l’un de nos bons vieux bars à Las Vegas. Ouf ! La patronne ferait sans aucun doute une crise cardiaque, mais ça serait marrant après tout. Allez, j’avais beau vouloir changer mon mode de vie légèrement, je ne voulais jamais rater une occasion de m’amuser, que ce soit pendant une soirée cinéma avec ma sœur ou en sortant dans les clubs avec Blake. J’étais encore jeune après tout : le temps de devenir sérieux n’était pas encore venu dans mon cas. Seulement, son idée de reprendre l’avion et de repartir à Vegas à la fin de l’été me laissa sans mot. Je n’osai pas y répondre, tout simplement parce que je n’y avais pas pensé. Maintenant que j’avais retrouvé ma sœur, que j’avais trouvé quelqu’un qui valait vraiment la peine d’être avec, avais-je vraiment envie de les laisser partir à nouveau et de les voir disparaître de ma vie, exactement comme trois ans auparavant ?
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Blake A. Newel
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MessageSujet: Re: Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3   Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3 EmptyDim 19 Juil - 15:38

    Quand je regardais les différences qu'il y avait avec Las Vegas et ce trou perdu, c'était sur que la grande ville des Etats-Unis était gagnante. Dire qu'il avait tout quitté, pour cela... Décidément je ne comprendrais jamais son choix, encore il m'aurait dit: ''désolé mon père est décédé'' j'aurais compris qu'il fallait qu'il parte, enfin pas trop puisque moi je n'avais aucun rapport fraternel avec mon paternel, mais au moins je savais qu'il reviendrait quelques semaines après... Que là, il m'avait même pas dit s'il revenait après, et à chaque fois que j'entamais la conversation pour en savoir un peu plus c'est comme si je parlais à un mur tout simplement. Alors c'était sur que quand je le voyais à présent dans cette cuisine, au fin fond de l'Irlande, mon cerveau se posait bien des questions, est-ce-que c'était vraiment ce qu'il souhaitait? Encore, si cela avait été le même Jayden que j'avais rencontré la première fois, jeune adulte sage qui ne trépassait jamais... Mais là non, moi le Jayden que je connaissais c'était celui qui m'accompagnait chaque fois dans les bars, et avec qui ont se faisait des concours de beuveries ou de celui qui draguerait le plus de filles en une soirée. Enfin, pou moi c'était les filles, mais pour lui les deux, son penchant pour les garçons ne m'avait jamais fait peur, du moment qu'il ne me touchait pas... J'étais hétéro à cent pour cent, et je n'allais pas aller de l'autre côté. Hum, peut-être était-ce alors un amour du passé qui était venu le hanter pour venir ici? Je n'en savais trop rien, mais je n'allais pas rester dans mon petit coin et regarder autour, non je compter bien passer à l'action. Surtout, que si ici on ne s'occupait pas, on allait très vite mourir d'ennuis, car dès que j'avais mis les pieds j'avais de suite remarqué dans quel monde j'étais tombé.

    Que des riches dans cette résidence, bon j'avouais qu'il y avait des filles pas mal que j'avais repéré assez vite derrière mes lunettes de soleil, mais quand je les voyais toutes avec leurs tasses de thé à la main je ne pouvais m'empêcher de rire légèrement. Elles ne connaissaient donc rien à la véritable vie? Elles préféraient boire un liquide imbuvable que quelque chose qui vous libérait vraiment l'esprit? Je sentais de plus en plus qu'ici j'allais me plaire, mettre un peu d'ambiance dans cette résidence était tout ce que je souhaitais. Je savais déjà que Jayden serait de mon côté, enfin, je l'espérais. Pourvu qu'il ne soit pas redevenu le jeune adulte sage que j'avais croisé la première fois que l'on c'était rencontré, car sinon je devais reprendre les choses en main et très vite avant que cela s'assagit de plus en plus. Toute cette atmosphère calme commençait à me peser, je n'étais pas fait pour vivre dans un endroit sain et qui vous reposait, moi tout ce que je voulais c'était faire la fête tout le temps, boire à volonter et me droguer. C'était sur qu'à ce rythme là j'allais pas passer mes quarante ans dans le futur si j'avais toujours cette vie, mais on n'avait qu'une vie non? Alors autant profiter comme il se devait.

    - J’suis au courant, crois moi. Mais pour ce qui est d’avoir fait le mauvais choix, je ne crois pas.
    - Tu ne me cacherais pas quelque chose toi? Tu crois que je vais gober tes conneries? Pas le mauvais choix? A faire la tambouille pour ces personnes plein aux as alors que tu pourrais enchainer les verres, la drogue et les coucheries?

    J'avais légèrement froncé les sourcils en finissant ma cigarette, et relâchant une bouffée de nicotine. Jayden se serait si assagi que cela depuis qu'il avait quitté Las Vegas? Cela ne me plaisait pas, mais alors pas du tout! J'étais venu ici pour retrouver mon meilleur ami, mon coéquipier de soirée, alors je n'avais pas traverser l'Atlantique pour l'entendre me dire que ce n'était pas un mauvais choix. J'avais passer du temps avec lui à Las Vegas les premiers jours où il avait été présent, le transformant entièrement au niveau psychologique, il était devenu un vrai tombeur et en même temps une des images de Las Vegas, je pouvais être fière de moi c'était sûr, mais le voir présentement, dans une cuisine, à me dire que ce n'était pas un mauvais choix de faire la nourriture pour un flot de personne, me laissait perplexe. Non, je savais qu'il y avait anguille sous roche, maintenant à moi de savoir ce qui me cachait. Une seule question vint me brûler les lèvres.

    - Amour ou Famille? Je ne vois que cela pour que tu me dises que ce n'est pas un mauvais choix à croupir dans les cuisines! Ne me dis pas que cela te plait de faire à manger pour ces gens! Car ça, ce ne serait pas le Jayden qui m'a laissé à Las Vegas, mais ce serait celui qui est venu pour la première fois dans cette ville.

    Je le regardais, mes yeux verts s'ancrant dans ceux du jeune homme. Je l'avais toujours pris sous mon aile, et j'avais réussi à lui faire un nom à Las Vegas, et je pouvais très facilement lui faire perdre son identité là bas, on me connaissait facilement, et il n'y avait pas que Jayden que j'avais fait connaître. S'il était redevenu le jeune adulte qui voulait percer dans la musique, et qui était tout mignon et tout sage, alors cela me mettrait en colère, et tout le monde savait – du moins aux Etats-Unis – que mettre Blake en colère, était tout simplement un acte suicidaire. Je pouvais facilement manipuler les gens, mais c'était surtout qu'un tel acte comme celui de Jayden, redevenir l'enfant sage derrière mon dos, pouvait faire que je pouvais m'attaquer à des gens très proches de Jayden pour le faire souffrir. J'avais un comportement cruel quand je le voulais.

    - Oh bien sûr ; tu comptes t’y prendre comment ? Verser de l’alcool à l’insu de tout le monde dans le thé ? On est loin d’avoir le matériel et la marche de manœuvre nécessaire pour y arriver…
    - Tu es pessimiste mon pauvre Jay' et tu sous estime mes capacités!

    C'était clair, tout cela ne ressemblait pas au Jayden de Vegas, celui qui ne se contrôlait pas ou alors très peu, et qui enchainait les fêtes avec moi. Mon regard était toujours posé sur lui et je ne le quittais pas d'un cil. Je sauta de la table où j'étais assis, puis me dirigea vers les placards, en les ouvrant tous, ce n'était qu'au bout du cinquième, que je trouvais ce qui me plaisait, des bouteilles d'alcool. Je déchantais assez vite, quand je vis qu'il n'y avait presque que du champagne, il n'y avait donc pas d'alcool fort? C'est en fouillant un peu, que je trouvais une bouteille de vodka bien forte au fond, non débouché.

    - De l'alcool à ta disposition et tu n'en profites pas? Tu me déçois vraiment.

    J'avais dit cela en soupirant légèrement, avant de poser la bouteille sur la table et d'aller prendre deux verres. Je déboucha la vodka, avant de verser le liquide dans les deux récipients et d'en tendre un à mon meilleur ami. C'était une sorte de test, et j'avais un sourire dessiné sur mes lèvres.

    - Alors Jayden... Tu es prêt pour un petit concours de beuverie avec moi?

    Je le regardais avec un regard de compétition, la balle était dans son camp, s'il acceptait cela voulait dire que tout n'était pas perdu, s'il refusait, il allait souffrir par la suite car il serait redevenu alors l'enfant sage que j'avais rencontré à Las Vegas les premiers jours de son arrivée. A présent, il ne manquait plus que son choix, tandis que je lui tendis toujours un verre d'une main, gardant le mien dans l'autre.
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Jayden E. Hans
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MessageSujet: Re: Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3   Vient me faire un gros caliiiiin feat. Jayden <3 EmptyMar 21 Juil - 21:35

    Ce qu’il y avait de beau dans le fait de vivre à Vegas, c’était bien de pouvoir sentir la liberté couler dans nos veines. On avait l’impression de la respirer, de la sentir dans chacune des pores de notre peau. Si vous voulez savoir, je ne crois pas que j’avais ressenti un sentiment plus satisfaisant que celui-là… Enfin si. Ma vision des choses avait légèrement changé depuis les derniers jours, mais avant, disons que c’était ce que j’avais toujours pensé. Bien sûr, les gens changent également avec les évènements. On n’a pas vraiment le choix de suivre le rythme et de saisir les occasions qui passaient sous notre nez. Je m’étais contenté pendant longtemps de ma vie à Vegas, la vivant pleinement comme si j’allais y passer le lendemain, mais maintenant que j’avais une chance de retrouver les personnes qui comptaient le plus à mes yeux, je n’avais pas pensé deux secondes avant d’accepter le job. Étais-je vraiment content du poste que j’occupais ? Non. Après tout, je n’étais pas un mordu de cuisine comme BJ était amoureux de son aspirateur et vénérait chacun des produits ménagers rangés dans l’armoire. Mais on n’avait jamais rien servit sur un plateau d’argent – du moins, dans mon cas, non. Ce n’était sûrement pas la situation de plusieurs vacanciers dans la place, mais bon. Ce n’était pas d’eux qu’on parlait, mais bien de moi. Je n’avais pas beaucoup d’argent, mes parents non plus, je n’étais pas l’héritier secret de la plus grosse fortune d’Amérique, alors je vivais avec les inconvénients qui venaient avec le fait de ne pas être né à la bonne place, au bon moment. Est-ce que je m’en plaignais ? Certainement pas. J’avais la fierté de dire que tout ce que j’avais obtenu dans mon existence, c’était bien parce que j’avais travaillé pour et que ce n’était pas juste à cause des contacts de papa. Alors pour ce qui attrayait de mon désir de ravoir ma sœur et Lyam dans ma vie, je n’échappais pas à la règle. Je devais bosser dur – dans tous les sens du terme – pour arriver à obtenir réellement ce que je voulais et même si je n’aimais pas ma position présentement, je ne me permettais pas de m’apitoyer sur mon sort désormais. Je n’allais pas tout foutre en l’air quand je commençais à voir la lumière au bout du tunnel après tout. Ça aurait été agir comme un idiot et dans une situation aussi délicate, je ne pouvais pas me permettre de faire un seul faux pas.

    Je savais très bien que Blake n’aimerait pas me voir de la sorte, pas du tout, alors qu’il m’avait connu dans mes années de gloire, si on pouvait appeler ça comme ça. Toutefois, ma famille comptait plus que tout ce que j’avais connu dans les trois dernières années. Il en était de même pour Lyam, même si notre relation était encore un peu sur la glace. Enfin, vous comprendrez que le temps se devait de faire les choses et tant que je n’aurais pas la certitude que j’avais vraiment tout ce que je voulais, je ne mettrais pas les pieds en dehors du territoire de cette résidence. J’étais buté comme dix et s’il y avait bien une personne pour le savoir, c’était Blake. Je ne reculais jamais devant une décision et j’accomplissais toujours ce que je faisais avant de m’attaquer à quelque chose d’autre. Alors s’il pensait que j’allais prendre l’avion pour les États-Unis ce soir, juste parce qu’il s’était pointé pour me faire la morale, alors il se mettait un doigt dans l’œil. Il allait repartir tout seul, et avec mon coup de pied aux fesses s’il insistait. Il avait beau être un ami très cher pour moi, je ne laisserais personne se mettre dans mon chemin. Je ne comprenais toutefois pas pourquoi il avait décidé de se pointer à la résidence. Un coup de fil aurait pu faire l’affaire… Mais non. Avec lui, c’était à croire que les choses se devaient toujours d’être faites en grand et mon cas n’avait pas échappé à la routine. J’avais donc droit présentement au traitement suprême, interrogatoire digne de policier inclut. Il fallait dire que j’étais parti sans rien détailler, mais était-il vraiment nécessaire qu’il sache tout ? De toute façon, ce n’était pas son truc à lui ça, la famille et les amours.

      « Tu ne me cacherais pas quelque chose toi? Tu crois que je vais gober tes conneries? Pas le mauvais choix? A faire la tambouille pour ces personnes pleines aux as alors que tu pourrais enchaîner les verres, la drogue et les coucheries? »
      « J’ai jamais été plus sérieux. Sauf qu’il existe une différence entre vouloir et ne pas avoir le choix. »

    Il n’avait donc pas changé d’un poil. Je savais exactement comment il était et encore plus tout ce qu’il serait capable de faire pour me faire changer d’avis s’il le voulait. Le problème restait qu’ici, je n’avais plus que lui. J’avais réussi à me lier d’amitié avec plusieurs personnes et beaucoup d’entre elles m’étaient très chères. Lyam et September restaient mes deux alliés les plus proches. Dans un sens, j’avais presque hâte que Blake se frotte au caractère de ma sœur. Elle était bien pire que moi, et pourtant, je n’étais pas docile. Il y avait également BJ qui, même s’il n’était pas agressif pour un sou, saurait me supporter si jamais j’avais un problème. Hanna était également là et encore, j’en passais. Je n’étais peut-être pas si mal placé que ça dans le fond, si j’osais agir d’une manière qui déplaisait à Blake. Et dans un sens, oui j’avais changé. Je n’avais jamais osé m’opposer à Blake auparavant puisqu’il était sans aucun doute mon meilleur ami à Vegas. Sauf qu’ici, ce n’était plus pareil. Rien n’était pareil. Un jour où l’autre, il devrait apprendre qu’à Rome, on agit comme les Romains.

      « Amour ou Famille? Je ne vois que cela pour que tu me dises que ce n'est pas un mauvais choix à croupir dans les cuisines! Ne me dis pas que cela te plait de faire à manger pour ces gens! Car ça, ce ne serait pas le Jayden qui m'a laissé à Las Vegas, mais ce serait celui qui est venu pour la première fois dans cette ville. »
      « Je te dirais un peu des deux. C’est important pour moi, tu comprends ? Contrairement à toi, il y a des personnes en dehors de Vegas qui me tiennent à coeur. Alors ne t’avise pas de venir me chanter la morale quand tu ne sais pas de quoi tu parles. »

    Je n’avais pas dit ça pour être méchant, au contraire. Un sourire amusé flottait sur mon visage, avec quelques tendances à être rêveur également, juste en pensant à tout ce que j’avais retrouvé en me pointant dans cette résidence après tout. Blake avait toujours eu plusieurs problèmes avec son père, il ne lui parlait plus depuis des années. Il était tout le contraire de moi sur ce point : même si je vivais une vie complètement folle à Vegas, j’avais toujours gardé contact avec ma mère, mon père. Seulement ma sœur et Lyam m’avaient échappé, pour la simple et bonne raison que nous avions prit tous les trois un chemin différent et que la distance qui nous avait séparé ne nous avait jamais permis de nous retrouver, ne serait-ce que par un appel téléphonique. Je me surprenais parfois à les envier, d’avoir eu cette chance de se retrouver, dans un contexte aussi stupide que soit le cercle, mais bon. J’avais joué la carte de l’honnêteté avec Blake. Après tout, on ne pouvait plus se cacher dans cette résidence, alors à quoi bon lui épargner quelques détails alors qu’il l’aurait appris tôt ou tard ?

    Je le regardai, accoté contre le comptoir, les bras croisés, regarder dans toutes les armoires pour trouver ce qu’il y avait de potable dans cette foutue cuisine. À part un frigo bien rempli dans lequel il était toujours bon de piquer de la bouffe en cachette, je n’avais jamais rien vu qui pourrait vraiment faire mon bonheur. Blake voulait rendre la résidence un peu plus vivante, je n’allais certainement pas lui empêcher de le faire. Il en restait tout de même que mes amis passeraient bien avant ses conneries. Je ne m’étais pas complètement calmé et l’idée de faire gueuler un peu cette femme atroce qui me servait de patronne ne me rebutait pas, au contraire. Enfin, nous étions loin d’être une équipe d’employés modèle. Juste à voir ce que j’avais fait au début de la semaine dans l’ascenseur des employés alors que je n’aurais jamais eu le droit d’apporter quelqu’un d’autre avec moi en temps normal. Le pire dans tout ça, c’était que la patronne n’en savait rien et qu’elle serait folle de rage lorsqu’elle l’apprendrait. J’avais presque hâte.

      « De l'alcool à ta disposition et tu n'en profites pas? Tu me déçois vraiment. »
      « Oh t’en fais pas, j’ai essayé d'en profiter. Sauf que la dernière fois que j’en ai pris, y’a une petite gosse de riche qui m’a tout renversé par terre en me traitant de lâche qui noyait ses problèmes dans l’alcool. À l’entendre parler, j’avais besoin d’une désintox. »

    Ce souvenir m’amusait maintenant : Eleonor n’était malheureusement plus très dans mon cœur depuis notre dernière rencontre, depuis que j’avais découvert à quel point elle n’était centrée que sur sa petite personne. Elle avait des problèmes, mais elle pensait bien à être la seule à en souffrir dans l’univers. Enfin, je veux dire, on ne meurt pas d’une grossesse. Elle avait de l’appui, des gens autour d’elle pour l’aider, et dès que quelqu’un osait lui dire qu’il comprenait sa situation et qu’il trouvait également que ce n’était pas facile malgré tout, elle l’envoyait promener. Enfin, vous comprendrez que je ne m’étais pas fait prié pour la rayer de ma liste blanche.

      « Alors Jayden... Tu es prêt pour un petit concours de beuverie avec moi? »
      « T’as toujours perdu à ce jeu, Newel. »

    Un sourire mesquin se dessina sur mon visage et je pris le verre sans tarder. Le problème avec Blake lorsqu’il faisait un concours de la sorte avec moi – et ce n’était pas seulement lui, mais également le cas de plusieurs autres – c’était sa carrure. J’étais dans les rares à mesurer près de deux mètres et à être bâti comme une armoire à glace. Je devais au moins le dépasser d’une tête et c’était sans parler de sa masse musculaire comparée à la mienne. Il avait été prouvé que les personnes qui présentaient plus de vigueur résistaient beaucoup plus longtemps à l’alcool dans leur organisme. Mon corps avait souvent joué en ma faveur dans tous les concours de beuverie qu’on avait fait par le passé et j’étais sans aucun doute dans les plus redoutables de notre coin de Vegas. Je n’avais jamais eu peur de Blake dans ce genre de compétitions et ce n’était certainement pas aujourd’hui que ça allait changer.
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