...i think of you ; Elwin

"Matis ne vas pas si loin s'il te plait."
"Mais Maman! J'ai ma bouée je risque pas de couler"
"Oui mon Chéri mais je préfère que tu ne t'éloigne pas trop."

Mathis revient alors vers le bord de la piscine ou sa mère était assise, les pieds dans l'eau. Ce matin très tôt, Mati avait décidé qu'il irait a la piscine avec sa mère. Lizzie étant en vacance n'avait pas pu faire autrement que d'accepter. Ce n'était pas vraiment l'endroit qu'elle préférait pour s'amuser avec son fils. Depuis environ un an et demi, la jeune femme avait plutôt peur que son fils se baigne. Alors qu'il n'avait que trois ans, Matis était tombé dans une piscine et avait faillit se noyer. Aujourd'hui encore, elle préférait garder un oeil sur son fils juste au cas ou. Maman Poule elle? Non!

"Maman! Maman. Ouh Ouh Maman réveilles toi."

Lizbeth sortit alors de ses pensées. Sa mère, son père, son fils et... Elwin. Chaque jour depuis 4 ans elle pendait au moins une fois a Elwin. Elle n'aurait su dire pourquoi. Sans doute parce que Mattis avait ce regard, le regard de son père. Chaque fois qu'elle posait les yeux sur son fils, c'était Elwin qu'elle retrouvait. Et chaque fois, cela lui faisait presque autant de mal qu'elle en était heureuse. Elle l'aimait toujours. Mais elle refusait de se l'avouer. Et si un jour il réaparaissait? Que ferait-elle? Lizzie savait que si Elwin revenait dans sa vie, elle serait incapable de résister.
Revenant soudainement sur terre alors que son fils l'appelait, elle regarda Matis dans l'eau et croisa se regard, le regard d'Elwin. Un grand sourire vint s'étaler sur son visage.

"Excuse moi mon chéri. J'étais en train de rêver."
"Tu rêvais de Papa hein? Tu rêves tout le temps de lui."

Il savait. Bien sur qu'il savait. Comment aurait-il pu l'ignorait. Matis savait ce qu'il c'était passé, ce qu'elle'avait fait et pourquoi elle l'avait fait. La façon qu'elle avait eut de partir et de n'envoyer qu'une simple lettre pour toute explication. Comme Lizzie aurait-elle pu le lui cacher? Il avait bien le droit de savoir. Et de plus, elle refusait de lui mentir. En revanche il ignorait qui il était.
Lizzie hochait la tête en souriant.

"Oui Matis, je rêvais encore de lui."
"Tu sais maman, je pense que si tu parlais a Papa il pourrait te pardonner d'être partie. Et puis Maman t'es tellement jolie que y a pas de garçon qui pourra te résister. Même que Papa y devrait avoir peur de t'avoir laisser toute seule dans la nature."

Lizzie secouait la tête. Elle était plutôt impréssionnée de voir ce que son fils était capable de dire. Il était tellement gentil avec elle. C'était son petit Homme a elle. Il avait même hérité des belles paroles de son père. Bon sang, comment était-ce possible de ressemblait autant une personne. Surtout lorsqu'on essayait de vivre sans cette personne.
Elle sourit a son fils en le regardant nager. L'année prochaine il serait sans doute capable de nager tout seul. Il apprenait très vite et était déjà capable de faire les mouvements de bras et de jambes. C'était simplement la confiance en lui qui manquait et Lizzie en était consciente.

"Dis Petit Poisson, tu n'as pas froid? ça fait un moment déjà que tu nages. Attention ou tu finiras par avoir des écailles."
"Non Maman! Je veux encore nager! C'est vrais on peu avoir des écailles?

Matis parlait avec un mélange de peur et d'envie. Ce qui fit sourire Lizzie.

h ô t e

Une journée typique dans la vie d’Elwin Cowden, à quoi cela consistait il ? Levé pas trop tard, déjeuné rapide généralement avec sa sœur, si celle-ci daignait faire acte de présence. Et ensuite, il enchainait avec son rôle d’hôte au sein de la résidence. Bien sur, depuis le bal, cette petite routine avait quelque peu changé.

Des tensions étaient apparut. Le cercle se fissurait, du moins c’était son avis. September prenait des ailes, Adam devenait le toutou de la jeune femme quand à Caleb, il s’en servirait bien comme punching ball quotidien. Pourtant, Elwin n’était pas connu pour sa violence. Quoique dès qu’on touchait à sa famille, il avait des tendances incontrôlable. Regardez le carnage au bal, BJ en a d’ailleurs un souvenir très précis pour avoir nettoyé le parquet ! Tout avait prit une tournure incontestable depuis qu’Eleonor lui avait à moitié révélé ses histoire avec Caleb et BJ. Il fallait dire que depuis Elwin prenait soin de sa sœur, ne se gênant plus pour taper ceux qui osait approcher sa jeune sœur d’un peu trop près ! Surprotecteur, le petit Cowden. Personne ne se doutait à quel point. D’ailleurs il fallait avouer que le prochain à se faire tuer par ses parents, c’était bien lui. Suffisait de jeter un œil à sa sœur pour ça. Ça allait définitivement mal se finir. La situation d’Elwin était loin d’être simple au sein de la résidence dorénavant. Pourtant, il vaquait à ses occupations comme si de rien était.

Les journées s’écoulaient entre moment passés avec sa sœur, bagarre avec Caleb dans la piscine, dispute avec le maitre suprême Adam. A vrai dire, Elwin n’avait guère le temps de s’ennuyer. Le temps, c’était arrangé ces derniers jours, heureusement pour lui d’ailleurs. Il ne tenait pas spécialement à rester enfermé dans la résidence où il passerait son temps à croiser les regard des autres membre du cercle et ceux qui dorénavant le dévisageait ou le craignait. A croire qu’il sentait mauvais. Mais la vérité était autre. Il faisait partit de ceux qu’on craignait. La peur de réveiller sa colère alors qu’Elwin était bien connu pour sa patience et sa tolérance. A croire que ses deux qualités l’avait littéralement déserté. Ne voyant personne sur la véranda puis la terrasse qu’il traversa d’un pas rapide, il prit la direction de la piscine. Le dernier endroit où ses poings s’étaient exercés d’ailleurs. Comme à son habitude en bermuda et t-shirt, il s’approcha du lieu-dit, se passant une main dans ses cheveux châtains qui prenait une couleur doré au soleil. Il s’installa alors comme à son habitue au bord, laissant ses pieds entrer en contact avec l’eau. Son regard balayait un instant les personne installé autour de la piscine. Ses pensées vaquaient déjà sur ce qu’il ferait, lorsqu’il rentrerait à Carlisle. S’il rentrait évidemment. Par cette pensée, Elwin grimaça lorsque son regard s’arrêta soudainement sur une jeune femme parlant à un enfant. Fronçant les sourcils, il crut rêver l’espace d’un instant. Mais c’est la main d’une personne derrière lui, qui le poussa dans l’eau. Surprit, il fit une grande éclaboussure autour de lui, pénétrant complètement dans l’eau. Quelques secondes lui furent suffisantes pour remonter à la surface. Secouant la tête, il éjecta l’eau abondante de ses cheveux, avant d’y glisser machinalement sa main. Tournant la tête vers la personne qu’il avait cru reconnaître. Il se demandait s’il rêvait toujours. Lizzie ? Envahit par cette crainte et un soulagement, il ne savait ce qu’il devait faire. L’avait elle vu ? reconnu ? Il prit alors la peine de s’avancer dans sa direction, ne sachant toujours pas ce qu’il devrait lui dire. Ce fut alors le moment où son regard se posa sur cette tête blonde avec qui elle conversait depuis plusieurs minutes. Machinalement Elwin se figea lorsque le regard du petit garçon – son fils Matis – vint rencontrer le sien. Il déglutit difficilement alors que les mots se bousculaient dans sa bouche.

« - Lizzie… Matis… Mon Dieu… Je… Non… Comment ? Non, je rêve… c’est impossible… » furent les seuls propos qui franchirent la barrière de ses lèvres.

"Oui mon Chéri. Si tu restes trop longtemps dans l'eau tu auras des écailles de poissons."

Lizzie rit devant l'expression incrédule de son fils qui regardait ses bras sans doute dans l'espoir de voir des écailles apparaitre. Ce petit bout de chou, son petit bout de chou était tellement craquant lorsqu'il prenait tout au sérieux. Elle secoua une fois de plus sa tête en souriant a son fils lorsque quelqu'un tomba dans l'eau. La jeune femme n'eut pas le temps de voir de qui il s'agissait mais elle savait que le personne était habillée. Instinctivement, Lizzie regarda Matis pour vérifier qu'il ne lui était rien arrivé. Elle avait craint l'espace d'un instant que quelqu'un est reculé pour éviter le personne venait de tomber a l'eau et fait tomber son fils a l'eau. Il flottait toujours au dessus l'eau dans sa bouée bleue. Un sentiment de soulagement l'envahit et elle sourit encore une fois.

Alors qu'elle observait encore son fils essayait de nager le plus vite possible sur le large de la piscine elle ne vit pas le jeune homme qu'elle connaissait si bien s'approchait d'elle et de son fils. Jusqu'à ce qu'elle entende "Lizzie… Matis… Mon Dieu… Je… Non… Comment ? Non, je rêve… c’est impossible…" La jeune femme sursauta avant de poser son regard sur...

"Elwin...?"

Lizzie avait tout juste réussit a murmurer le prénom du jeune homme. Tout juste assez haut pour qu'il puisse l'entendre. Le coeur de la jeune femme fit un bond immense dans sa poitrine avant de s'arrêter complètement. Elle avait oublié ou elle se trouvait, ce qu'elle y faisait. Comme si Elwin était un mirage. Lizzie ignorait si elle voulait parler a Elwin. Elle avait tellement peur de ce qu'elle ressentirait, de ce qu'il ce passerait par la suite. Son coeur reprit doucement un rythme d'abord normal avant d'accélérer. Elle garda la bouche entre-ouverte pendant quelques secondes avant de retrouver enfin l'usage de la parole.

"Qu'est ce que... tu fais ici?

Latis revint vers sa mère sans qu'elle ne le vit. Il lui jeta un peu d'eau dessus ce qui lui permit de décrocher son regard d'Elwin pour voir la raison pour laquelle son fils l'appelait. Elle fut alors frappée par la ressemblance de Matis avec Elwin. Leurs regards, leurs yeux, leurs bouches étaient tellement semblable que Lizzie en perdit une fois de plus l'usage de la parole.

"Euh... Ou...Oui Matis? "
"Maman?! Pourquoi tu fais cette tête?"
"Hum... C'est rien mon chéri."
"Tu sais maman si quelqu'un t'embête je peux aller le taper!"
"Non c'est rien mon chéri..."

Je détourner le regards vers Elwin. Comment deux personnes pouvaient-elles se ressembler autant au point d'en avoir le même caractère? La respiration légèrement bloquée et le le coeur battant la chamade, Lizzie luttait pour contenir ses larmes. Elle n'arrivait pas a savoir si elle devait pleurer de joie et au contraire pleurer de tristesse. Qu'allait-elle découvrir ici? Qu'Elwin avait refait sa vie avec une gentille demoiselle et pleins de beaux enfants?
Elle reprit la paroles avec une voix tremblante, qu'elle essayait tant bien que mal de dissimuler. Plutôt mal que bien elle devait l'avouer. Et elle était persuadée de Elwin l'avait devinait. Il le devinait toujours. Tout du moins c'était le cas a l'époque. Et au fond d'elle, même si elle refusait de l'avouer, elle espérait que rien n'avait changé.

"C'est... Enfin je ne m'attendais pas a te voir ici."

h ô t e

Bien des types comme lui aurait voulu avoir sa place. Etre hôte, passer son temps à satisfaire les besoins des vacancières, et profitez pleinement des vacances. Elwin était un privilégié. Il en était conscient. Pourtant ses dernières actions laissaient à désirer. Depuis le bal, son monde s’écroulait. Les mauvaises nouvelles s’enchainaient et dorénavant, il doutait sérieusement de rentrer à Carlisle. D’ailleurs resterait il dans le cercle d’hôtes ? Son implication allait être remise en cause. Pour son différent avec Caleb mais également pour ce qui s’était déroulé au bal. Qu’allait il faire de sa vie ? C’était une question à laquelle les réponses se faisaient rares.

Pour l’heure, on venait une fois de plus de le pousser dans l’eau. A croire que ses ados le prenait décidément pour cible. Enfin, il n’irait pas les tarabuster pour ça. Elwin se souvenait très ce qu’était d’être ado et de vouloir à tout prix s’amuser. Ainsi, ces jeunes ados l’avaient prit pour cible. Bah, il s’en remettrait. Pour une fois, c’était pas le pire qui pouvait lui arriver. Remontant à la surface, son t-shirt trempé lui collait à la peau. Ce qui était une désagréable sensation. Mais il n’en fit guère lorsque son regard s’arrêta sur la jeune femme au bord de la piscine qui parlait avec une petite tête blonde. Il pouvait s’attendre à voir, bien des personnes. Une personne de son passé ? ça lui paraissait invraisemblable. 4 ans s’était écoulés sans qu’il puisse croiser à nouveau son regard. Il avait des souvenirs bien précis d’elle, bien qu’il gardait une certaine amertume de leur histoire inachevé. Une souffrance profonde qu’il gardait pour lui seul. Personne n’avait à être au courant. Dans cette résidence, il savait pourtant que les secrets ne faisaient pas long feu. Combien de temps avant que tout le monde apprenne ce passé qui était loin de le mettre en valeur ?

Ses mots se bousculaient dans sa bouche et la jeune femme choisit se même instant pour axer son regard à la rencontre du sien. Si c’était un mirage, il paraissait terriblement réel. Reprendre contenance et cesser de la dévisager de cette façon aurait été un bon début. Elwin, la bouche ouverte, incapable de poursuivre tellement le choc venait de le secouer, était semblable à un poisson hors de l’eau. Mais le souffle de Lizzie lui parvint comme le son du glas. Il se rapprocha alors de quelques pas, malgré ses maudits adolescent qui l’empêchait de progresser vers elle. A quelques mètres, il entendit à nouveau son souffle avant de poser les yeux sur celui qui était près d’elle, Matis, leur fils. Il déglutit difficilement à sa question.

"Qu'est ce que... tu fais ici?
« - Je… »

Quelle conversation ! Un Elwin sous le choc n’était pas chose habituelle. Et puis en l’espace de quatre ans, il avait largement eu le temps de se faire à l’idée que jamais, il n’aurait de leur nouvelle. Après tout, elle avait prit des précautions pour qu’il ne la retrouve pas. Même si dans le fond, il n’avait jamais abandonné l’idée de les revoir. Il avait tourné la page. Du moins en partie. Il avait été forcé d’avancer sans eux près de lui. Cela signifiait il qu’il avait oublier les sentiments qu’il éprouvait pour elle ? Ses sentiments étaient ils toujours actuels ou appartenaient ils au passé ? La question n’était pas simple. Tout en l’observant, une question le poursuivit. Et elle, avait elle quelqu’un dans sa vie ? avait elle trouvé un bon père pour Matis ? Que serait il désormais vis-à-vis de son fils ? Pouvait il espéré noué une relation avec le blondinet à la bouée bleue ? Tant de questions venaient à le torturer en l’espace de quelques secondes. Matis fut alors le premier à mettre fin à ce silence qui s’installait, réquérant l’attention de Lizzie.

"Euh... Ou...Oui Matis? "
"Maman?! Pourquoi tu fais cette tête?"
"Hum... C'est rien mon chéri."
"Tu sais maman si quelqu'un t'embête je peux aller le taper!"
"Non c'est rien mon chéri..."

Les écoutant, Elwin esquissa un bref sourire. Ce petit bonhomme était bien son fils. Aucun doute. Son visage ne tromperait personne. D’ailleurs, il allait être difficile au sein de la résidence que personne ne devine leur lien de parenté. Mais cette réaction, Matis protégerais sa mère, comme Elwin le faisait avec Ele, avec plus ou moins de réussite. Pourtant ce fut les mots de Lizzie qui lui firent mal. Après tout, peut être n’était il pas complètement insensible à la mère de son fils. Elwin se rapprocha encore, sans savoir si sa décision était la bonne. Il vint alors s’appuyer contre la paroi de la piscine posant un regard sur celle qu’il avait aimé au lycée. Celle qui lui avait donné un fils. Son premier amour.

"C'est... Enfin je ne m'attendais pas a te voir ici."
« - On est deux dans ce cas. » souffla le jeune hôte sans en révéler plus, axant son regard sur son fils. Pas qu’il ne voulait pas de Lizzie mais ses yeux reflétait cette sensibilité et il doutait de savoir la réconforter comme elle l’espérait. Car il ne voulait pas la faire souffrir. C’était ce qu’Elwin savait pourtant faire le mieux. Revenant finalement à Lizzie après un instant, il prit une inspiration tandis qu’une onde de panique venait l’envahir.

« - Vous êtes arrivé, il y a longtemps ? » laissa-t-il finalement tomber, s’apercevant du trouble dans le regard de la jeune femme. La torture se faisait sentir, pouvait il la toucher ? essayer de la réconforter ou bien prendrait elle ça comme un espoir ? Elwin était divisé entre ce qu’il devait faire pour son bien être et ce qu’il devait faire pour ne pas la blesser outre mesure ? Renouer une relation même purement amicale était ce envisageable ?

"Ne t'avise pas de toucher a ma Maman."

"- Vous êtes arrivé, il y a longtemps ?"

"- Une semaine. Je... Devais prendre des vacances."

"Ma mère est morte, je pensais trop a toi alors le Psy m'a conseillé de venir ici pour réfléchir un peu."

"Et toi. Tu... Tu es ici depuis longtemps?"

"Je suis désolée..."

h ô t e

C’était bien le dernier endroit où il avait imaginé rencontrer sa progéniture. La piscine. En vérité, c’était essentiellement pour prendre l’air qu’il était venu se réfugier ici. De plus, il était certain de ne pas voir sa sœur ici. L’eau, vous vous rappelez ? La hantise et phobie de sa sœur. Enfin ça n’était qu’un détail. Lizzie et Matis. Ce petit garçon dont il conservait soigneusement l’unique photographie qu’il avait de lui. Lizzie, son souvenir était gravé dans sa mémoire. Il l’avait toujours comparé à un ange blond. La douceur, la candeur, la sensibilité, un sourire qu’i l’avait fait faillir. Il lui avait fallut des mois pour se remettre de son départ. Entre temps, il avait payé un détective privée pour qu’il les retrouve, en vain. A croire, qu’elle avait littéralement disparue de la planète avec son fils. Et aujourd’hui, après quatre années de torture écoulé à se poser des milliers de question, elle réapparaissait, plus maman qu’il ne l’avait jamais vu. C’était un choc dont il n’était pas près de se remettre. Pourtant les propos de Matis eurent presque envie de le faire rire. Ce petit bonhomme semblait déjà en avoir de la graine. Elwin se contenta de lui sourire tendrement, avec ce regard particulier. Celui d’un type qui prenait contact avec sa descendance. Bluffé, fasciné, Elwin ne savait encore comment s’adressé à son fils qu’il ne connaissait pas et pourtant dont il avait l’impression de connaitre depuis toujours.

« - Ne t'avise pas de toucher a ma Maman. »
« - Je vais pas te la voler, tu sais… et puis, je suis sure qu’elle te préfèrera toujours à moi. » s’enquit Elwin avec un sourire malicieux, à l’encontre de son fils qui d’après ce qu’il devinait, ne se doutait pas qu’il était son père.

La discussion qui s’engageait était loin d’être dénuée de tension. Elwin pouvait s’avérer si maladroit dans ses circonstances. Ses propos étaient confus. Les mots qu’il employait, risquait de faire mal, bien que ça n’était pas son but premier. Son regard remontant sur la visage de la blondinette, les souvenirs venaient défiler dans son esprit, lui rappelant sa propre souffrance à son départ. Fronçant les sourcils, il déglutit difficilement. Il repoussa alors machinalement ses souvenirs.

« - Vous êtes arrivé, il y a longtemps ? »
« - Une semaine. Je... Devais prendre des vacances. »
« - Oh… » souffla-t-il machinalement, masquant sa surprise de les voir dans la résidence où il officiait.

Elwin ne savait comment démarrer cette conversation. C’était bien une chose qui l’inquiétait. Avoir des rapports conflictuels avec Lizzie ne lui plaisait pas. Il devait avant tout se débarrasser de cette tension et cette gêne. Comment mettre les pieds dans le plat ? Elwin devrait posséder un diplôme rien pour ça. Ses paroles maladroites bien qu’il tentait d’y réfléchir ne menait jamais où il espérait. Il le faisait mal. Pas que ça soit voulut, c’était juste Elwin. Ça pouvait sembler incroyable mais il avait souvent tendance à faire les choses à l’envers. D’ailleurs, il suffisait de jeter un œil sur sa vie pour se rendre compte des mauvais choix qu’il avait opéré ses dernières années. Même s’il faisait partit du cercle d’hôte, il n’en resterait pas moins un looser aux yeux de bien des personnes. Osant finalement affronter son regard après quelques secondes de réflexion, il mesura la portée de ses propos tandis qu’elle semblait toujours aussi troublé. Cela venait il juste du fait qu’ils se revoyaient après toutes ses années ?

« - Et toi. Tu... Tu es ici depuis longtemps? »
« - Un mois. » répondit Elwin, sans plus de détail. « Je suis membre du cercle d’hôte… si on peut encore dire ça. » acheva-t-il plus pour lui-même, marquant un silence avant de reprendre. « Je suis chargé de divertir les vacanciers… »

A la résidence, il possédait bien des avantages mais dans le fond, il aurait préféré profiter pleinement de ses vacances. Elwin n’était pas fait pour ça. Après ces derniers jours, on avait du mal à croire qu’il préfèrerait la discrétion. Pourtant, c’était le cas. Il était peut être le fils Cowden mais il ne ressemblait en rien à son père. Parfois, il en venait même à se demander si ce dernier était bien son père. Grimaçant à cette pensée, son regard se perdit dans l’eau chlorée de la piscine. Ce fut alors la sensation d’un regard qui le sortit de sa contemplation. Croisant ses yeux, il sut que son fils se posait des questions mais n’en fit rien. Il tourna de nouveau la tête en direction de Lizzie qui semblait parvenir au point de rupture. Mal à l’aise, il ne s’était jamais sentit aussi coupable. Elle pleurait à cause de lui. Il était la raison de son mal être. Une fois de plus, il faisait tout à l’envers. Il se hissa alors à coté d’elle, sur le bord de la piscine, mouillant le carrelage et la jeune femme par la même occasion.

« - Je suis désolée... »

Elwin n’était pourtant pas un adepte de la sensiblerie. Seulement, il s’agissait de Lizzie. La mère de son fils et son premier amour. Comment pouvait il rester de marbre. Devant tant de souffrance et de désespoir, il glissa son bras autour de ses épaules, l’attirant doucement contre lui.

« - C’est du passé Liz’. Je ne t’en ais jamais voulu… » chuchota-t-il dans ses cheveux. « Je sais que ça fait mal… je le sais, crois moi. Ne pleure plus… sinan, notre petit bonhomme va vouloir me faire la peau ! » acheva-t-il légèrement, sans pour autant relâcher la jeune femme. Avait elle besoin de ça ? Il n’en savait rien. Mais l’idée d’être la raison de sa souffrance le détruisait lentement.

Lizzie avait toujours plus ou moins sut ce que les parents Cowden pensait de leur fils. Ou plutôt ce que Elwin pensait de lui même. Il se prenait pour un raté, comme il le disait si bien a une époque "Le King des Looser." Mais Lizzie n'y avait jamais cru. Il était loin d'être un looser. A ses yeux il avait toujours était le plus parfait, celui qu'elle rêvait d'avoir uniquement pour elle, celui qu'elle avait eut pendant un temps et qu'elle avait fuit.
Ses souvenirs a elle aussi refaisaient surface. L'époque ou ils étaient sortis ensemble. L'odeur d'Elwin, son sourire, ses paroles qu'il glissait parfois a son oreilles pour que seule elle puisse les entendre, son regard qui il le savait pouvait la faire fondre en un rien de temps, la façon avec laquelle il jouait et cette habitude qu'il avait de mettre toujours les pieds dans le plat lorsqu'il parlait. Tout ça faisait tellement craqué Lizzie a l'époque. Et aujourd'hui encore elle craqué. Involontairement certes, mais elle ne pouvait s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle.

"Je vais pas te la voler, tu sais… et puis, je suis sure qu’elle te préfèrera toujours à moi."

Quelle idiotie. Elle l'aimait autant que son fils, mais elle devait le garder pour elle. Lizzie se sentait détruire de l'intérieur. Elle maudissait ce Psy qui lui avait dit que si il jour elle revoyait Elwin elle pourrait tout recommencer a zéro. Le voir ne faisait que la détruire, ses sentiments revenaient la hanter. Comme durant les premiers mois de son départ. Des mois interminable, ou elle ne faisait que penser a lui, comme si il rester ancrer a son cerveau. La jeune femme avait gardé comme incrusté a elle l'odeur du jeune homme, le son de sa voix. Elle trouvait toujours que quelque chose manqué et même si elle savait de quoi il s'agissait, elle préférait se dire qu'il y avait autre chose.

"Un mois.Je suis membre du cercle d’hôte… si on peut encore dire ça. Je suis chargé de divertir les vacanciers…"

Ces paroles ne frappèrent pas tellement Lizzie. Elles lui firent seulement un peu plus mal. Durant 4 ans elle avait espérait, au plus profond d'elle même qu'un jour elle retrouverait le père de son fils et qu'il formerait ainsi la famille dont elle avait toujours rêvé. Elle s'était voilée la face a jouant a la maman qui s'en sortait bien sans aucune aide, mais elle savait que c'était ce a quoi elle aspirait. Ses amis lui demandaient souvent comment elle faisait pour faire face seule et elle répondait que a présent seul Matis comptait pour elle. Décidément Lizzie avait bien du mal a mentir.
Aujourd'hui le savoir entourer de femmes le mettait mal a l'aide. Comme si en l'espace d'une seconde, elle s'était rendue compte qu'il n'était plus SON Elwin, mais celui des autres. Il n'était plus avec elle mais il pouvait être avec n'importe laquelle d'entre elles. Elle préférait ne pas imaginait sa réaction si elle devait le voir en compagnie de l'une d'entre elle.

Le jeune homme monta sur le rebord de la piscine aux côté de la jeune femme qui ne pouvait pas, en dépit de tous ses efforts, cacher les larmes qui coulaient désormais le long de ses joues. Il l'a prit dans ses bras, et elle même ne sachant si c'était ce qu'elle voulait ou non, se laissa glisser entre ses bras. Lizzie entendit sa voix arriver lentement jusqu'à son oreille comme pour apaiser sa souffrance.

"C’est du passé Liz’. Je ne t’en ais jamais voulu…"

Quelque part elle aurait voulu qu'il lui dise qu'il la détestait, qu'il ne voulait plus jamais la voir, qu'elle aurait du avoir honte de ce qu'elle avait fait. Ainsi tout aurait été bien plus facile. Lizzie se serait fait une raison en sachant qu'Elwin la détestait. Elle ne serait sans doute détacher de lui... Ou pas. Mais peut-être que si il l'avait éviter et fait comprendre qu'elle ne représentait rien pour elle, alors qu'elle serait partie, tirant un trait sur sa vie passée et aurait essayé de vivre une nouvelle vie avec son fils. Là, elle ne savait rien. Que ressentait-il? Pensait-il toujours a elle? La prendrait-il simplement pour une amie?

"Ma Maman elle pleure tout le temps. Mais c'est parce qu'elle pense tout le temps a mon Papa."

h ô t e

En la voyant, un flot de sensation l’avait submergé. Toutes plus intenses les unes que les autres. C’était faire face à son passé, à un présent où il était absent pour son fils, et à futur dont il craignait chaque minute. Il était père depuis 4 ans et ça n’était que depuis 5 minutes qu’il réalisait l’ampleur de ce que Lizzie avait du affronter ses dernières années. Pouvait il faire valoir son droit de paternité aujourd’hui ? Lizzie avait peut être quelqu’un dans sa vie. Peut être même Matis avait un père adoptif. Ces pensées dérangeantes le mettait mal à l’aise. Il aurait pu supporter de voir Lizzie en colère, impassible mais pas effondré comme à cet instant.

Entre ses bras, elle lui rappelait leur histoire. Cette jeune fille avec qui il avait passé des moment inoubliables. Que ça soit en lui apprenant à tenir un club de golf, à monter à cheval ou même à se rouler dans la boue. A l’époque le plus important avait été d’être ensemble. Et surtout, Elwin se satisfaisait simplement de la voir sourire et l’entendre rire. Evidemment au début, il y avait une certaine gêne mais avec le temps et les sorties, ils s’étaient inévitablement rapprochés. Près d’elle, il en oubliait d’où il venait. Le gosse de riche comme on l’appelait fréquemment. Etre parfait n’avait rien de drôle. Pour Elwin, ça n’était pas un compte de fée. Auprès d’elle, il n’était qu’un simple lycéen et un garçon aimant les jeux salissant. Il était simplement Elwin. C’était ce qui lui convenait jusqu’au jour où il l’avait embrassé. A compter de cet instant les doutes s’étaient emparé de lui. Il ne savait pas s’il agissait correctement. La suite n’avait rien de dramatique. Ils sortirent ensemble toute une année jusqu’au fameux bal. Leur bonheur était communicatif et il n’avait jamais pensé que le destin les séparerait. En sa présence, il retrouvait sa sérénité. Et ses sourires, il aimait se dire que c’était lui qui provoquait ça chez elle. Le bal arriva sans aucun doute trop vite. Et c’est là que tout prit fin pour eux. Lui en passant une nuit à l’aimer comme elle le méritait mais le lendemain avait été cruel. Pour lui un déménagement et elle. Elle était simplement parti. Sans un mot, sans une lettre. L’amertume l’avait alors envahit. Leur histoire n’aurait pas de happy end et il avait du accuser le coup. Car il ne parlait pas de ce genre de chose à sa famille. Lizzie représentait son premier amour et surtout un amour secret. C’était pour ainsi dire, une raison précise pour laquelle, il avait eu du mal à tourner la page. Si on pouvait parler de tourner la page. Car il savait qu’une partie de lui ne cesserait de l’aimer. Et l’autre… il avait apprit à aimer par la suite, sauf que la romance n’eut guère le temps d’être vécu.

Elwin n’avait guère l’estime de son père. Face à Matis, il sut exactement ce qu’il ne voulait pas pour ce petit bonhomme. La jeune femme blottie dans ses bras, il fit remonter sa main le long de son bras, d’un geste apaisant et ce fut son fils qui prit la parole, tandis que Lizzie continuait de déverser ses larmes contre son tee shirt trempé.

« - Ma Maman elle pleure tout le temps. Mais c'est parce qu'elle pense tout le temps a mon Papa. »
« - C’est vrai ça ? » souffla Elwin dans les cheveux de la blonde entre ses bras, de façon à ce qu’elle soit le seul à l’entendre. « Tu aurais pu rencontrer quelqu’un… et lui donner un père… » s’entendit prononcer Elwin, sans vraiment y croire. « Je veux dire… Je ne t’en aurais pas voulu pour ça… il est déjà si mâture pour son âge. On dirait pas que tu l’élèves seule. C’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire, Liz’… »

C’était sincère. Etait il encore amoureux d’elle ? Qu’adviendrait leur relation dans le futur ? Il n’en savait rien. Surtout qu’il ne voulait pas lui donner de faux espoirs. Mais il devait reconnaitre que son fils le fascinait. Posant son regard sur le petit garçon qui tapait l’eau avec sa main, Elwin ne put s’empêcher de ressentir de la fierté pour lui. Il était son petit garçon. Son trésor. Son bébé. Et c’était Lizzie qui avait eu la force de lui donner un cadeau pareil. Il ne la remercierait jamais assez pour ça.

Quatre années ou elle devait bien le reconnaitre, les choses avaient été plutôt difficile. Ses études, son fils, l'argent... Lizzie en avait bavé plus qu'elle ne l'aurait du sans doute. Sa mère avait refusé de la voir et elle voyait son père cacher tellement de chose a sa propre femme. Heureusement pour elle, il avait était là. Lui donnant de l'argent, gardant le petit Matis lorsqu'elle avait besoin de réviser ou qu'elle allait en cours. Lizzie se souvenait même de ces jours ou elle même se privait de nourriture pour pouvoir nourrir son fils. Elle en avait honte, elle devait bien le reconnaitre, mais elle s'en était sortie... Sans Elwin.
Passant outre le fait qu'elle n'avait pas toujours de quoi se nourrir, le fait que Elwin n'est pas toujours était avec elle était ce qu'il y avait de pire dans son esprit.

Lizzie regarda son fils parler a Elwin. Elle eut un faible sourire a l'adresse de Matis avant que celui-ci reprenne sa nage. Les mots du père de son fils se bousculèrent a son oreilles. Elle en était presque choquée.

C’est vrai ça ? Tu aurais pu rencontrer quelqu’un… et lui donner un père… Je veux dire… Je ne t’en aurais pas voulu pour ça… il est déjà si mâture pour son âge. On dirait pas que tu l’élèves seule. C’est le plus beau cadeau que tu pouvais me faire, Liz’…
Aucun autre ne te valait Elwin... Et puis pour tout t'avouer je n'ai jamais vraiment cherché. Je m'en suis tellement voulue d'être partie, Matis me voyait sans cesse pleurer et il était toujours là pour me dire que tout irait bien. Je ne voulais pas lui donner un autre père que toi.

Les mot c'étaient échappés de sa bouche sans qu'elle ne les contrôle mais elle les pensait. Jamais elle n'avait cherché un autre père pour Matis. Si quelqu'un devait jouer ce rôle, ce devait être absolument Elwin; et aucun autre. Ils se ressemblaient tellement autant de caractère que physiquement, que a chaque fois, il était impossible a Lizzie d'imaginer Matis appeler papa quelqu'un autre que Elwin. Et puis Matis l'aurait refusé. Lizzie savait trop combien son fils voulait voir son père, combien il lui manquait, et combien il serait heureux le jour ou il pourrait enfin mettre un visage sur ce que sa mère lui avait raconté.

"Il te ressemble tellement Elwin. Depuis qu'il est venu au monde a chaque fois que je pose les yeux sur lui c'est toi que je vois. Il a les même réactions que toi vis à vis de moi...a l'époque. Et puis je n'ai pas était seule. Mon père nous a aidé parce qu'il y avait des fois ou j'ai vraiment touché le fond."

Honteuse de cet aveux le jeune femme préféra se taire et laisser des larmes désormais incontrôlées glisser lentement le long de ses joues, toujours serrée par les bras de Elwin. Elle l'aimait c'était indéniable. Hors elle préférait profiter de ces moments, peut-être derniers avant de retomber sur terre plutôt que de le repousser, ce dont elle n'aurait jamais eut la force.

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« - Aucun autre ne te valait Elwin... Et puis pour tout t'avouer je n'ai jamais vraiment cherché. Je m'en suis tellement voulue d'être partie, Matis me voyait sans cesse pleurer et il était toujours là pour me dire que tout irait bien. Je ne voulais pas lui donner un autre père que toi. »

Il était touché par ses propos. Lizzie était sincère. Elwin se doutait que ça n’avait pas du être simple de l’élever seule, surtout en poursuivant ses études. Lizzie était de ses filles qui avait la tête sur les épaules. Il imaginait alors qu’entre les frais pour élevé Matis et les autres obligations tels que les vaccins, les consultations chez le médecins et peut être même des frais de nourrice. Elle avait du en baver. Cette réalité ne lui plaisait guère. Jusqu’où était elle allé pour leur fils ? La question lui brûla les lèvres pourtant il ne la lui posa pas.

« - C’est très honorable de ta part. Je ne sais pas encore comment… on va s’organiser. Mais je tiens à être présent dans sa vie, si c’est toujours ce que tu souhaites également… »

Cette fois ci, il ne souhaitait pas commettre d’impair. Ça n’aurait rien de simple, il en était conscient. Etre père, ça ne s’improvisait pas. Mais après tout, de quoi son fils avait il besoin en priorité ? Son amour certainement. Et ça, Elwin pourrait en avoir à revendre pour ce bambin déjà dévergondé et mâture.

« - Il a raison, tu sais. Tout ira bien maintenant. Je t’aiderais du mieux que je pourrais… »

C’était de son devoir. Après tout, il pourrait bien donner une pension à Lizzie pour commencer. Enfin ça, ils en parleraient plus tard. Pour commencer, il allait devoir se rapprocher du bambin et créer une relation avec lui. Il était déjà plus ou moins satisfait que ce dernier ne le détestait pas encore. Après tout, n’était il pas en train de lui voler sa mère.

« - Il te ressemble tellement Elwin. Depuis qu'il est venu au monde a chaque fois que je pose les yeux sur lui c'est toi que je vois. Il a les même réactions que toi vis à vis de moi...a l'époque. Et puis je n'ai pas était seule. Mon père nous a aidé parce qu'il y avait des fois ou j'ai vraiment touché le fond. »

« - C’est un p’tit gars intelligent, hein ! J’ai toujours su que mon fils serait hors du commun ! » sourit Elwin tout en l’écoutant parler de leur fils. « J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour tes parents… »

Il avait tant à lui dire, mais par où commencer dans de telles situations. Il tenait à elle bien sur. Mais il s’était brûlé une fois. Etait il assez suicidaire pour recommencer ? ne devaient ils pas attendre de voir où les mènerait cette relation, avant d’envisager de se fréquenter officiellement ?

« - Tu n’as plus à culpabiliser dorénavant. Je te l’interdis Liz’. Il est heureux et je vais faire partie de votre vis à tous les deux. Cesse de t’infliger cette souffrance… Tu es tellement plus belle lorsque tu souris. J’ai pas oublié la jeune fille qui était si maladroite avec un club de golf dans les mains… » rajouta Elwin tout bas, sur le ton de la confidence. « Pourquoi tu ne m’as pas appelé, si c’était si dur ? » acheva-t-il finalement en craignant d’entendre la réponse.

Car lui savait que si elle avait reprit contact, il serait allé à elle. Parce qu’il l’avait aimé ou l’aimait encore, parce qu’il s’agissait de son premier amour et de la mère de son enfant. Il aurait inévitablement accouru. Même si pour ça, il aurait du raconter un bobard à ses parents. Car ses derniers n’accepterait jamais Matis, tout comme il le savait déjà, ils ne voudrait pas entendre parler de la grossesse d’Eleonor. Ce qui allait inévitablement causé des soucis majeurs chez les enfants Cowden. Comment s’en sortiraient ils ? Sentant la jeune femme se caler un peu plus dans ses bras, il raffermit sa prise sur elle, gardant alors le silence. Ses doigts parcouraient machinalement son bras, tandis que de son regard il suivait les geste de son fils dans sa bouée.

"C’est très honorable de ta part. Je ne sais pas encore comment… on va s’organiser. Mais je tiens à être présent dans sa vie, si c’est toujours ce que tu souhaites également…"

"Il a raison, tu sais. Tout ira bien maintenant. Je t’aiderais du mieux que je pourrais…"

"Tu sais Elwin je ne te demande rien. Enfin je veux dire... Bien sur je souhaiterais plus que tout que tu sois présent dans sa vie, qu'il te connaisse, que vous puissiez passer des moments magiques ensemble, mais je ne t'oblige en rien a prendre ton rôle de père. Je me doute que c'est difficile pour toi, alors si ce n'est pas ce que tu désire sache que je t'en voudrais pas."

"C’est un p’tit gars intelligent, hein ! J’ai toujours su que mon fils serait hors du commun ! J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour tes parents…"

"Mon père m'a était d'une aide inestimable. Sans lui... J'ignore ce qu'il ce serait passé."

"Tu n’as plus à culpabiliser dorénavant. Je te l’interdis Liz’. Il est heureux et je vais faire partie de votre vis à tous les deux. Cesse de t’infliger cette souffrance… Tu es tellement plus belle lorsque tu souris. J’ai pas oublié la jeune fille qui était si maladroite avec un club de golf dans les mains… Pourquoi tu ne m’as pas appelé, si c’était si dur ?"

"L’héroïne a le don de faire planer… et toi, tu y parviens sans même que j’ai à me droguer."

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"Tu sais Elwin je ne te demande rien. Enfin je veux dire... Bien sur je souhaiterais plus que tout que tu sois présent dans sa vie, qu'il te connaisse, que vous puissiez passer des moments magiques ensemble, mais je ne t'oblige en rien a prendre ton rôle de père. Je me doute que c'est difficile pour toi, alors si ce n'est pas ce que tu désire sache que je t'en voudrais pas."

« - Tu t’entends Lizzie ? » répliqua Elwin, en effaçant ses larmes de ses doigts alors qu’elle venait de relever la tête vers lui pour la première fois depuis qu’il l’avait prise dans ses bras. Son regard rivé au sien, ses mots se bousculaient spontanément dans sa bouche. « Tu penses pas que depuis que j’ai reçu ta lettre, j’ai grandement eu le temps de réfléchir à la situation ? J’ai 23 ans, j’ai un petit garçon de 4 ans. Et alors ? je suis sensé faire quoi ? Vivre ma vie comme si de rien était ? Je n’ai jamais été comme ça. Tu m’importais plus que tout. Si j’avais pu me douter que tu partirais… j’aurais essayer de t’en empêcher ou… ou je t’aurais suivit. »

Il était agacé de réaliser qu’elle accepterait qu’il ne soit pas un père pour Matis. Il n’était déjà pas grand-chose en soit. On lui offrait enfin la possibilité d’être un père à part entière. Etait il sensé l’ignorer ? Il ne pouvait pas. Surtout, il ne voulait. Etre un père était important pour lui. C’était également prouver à sa famille qu’il était capable de quelque chose. Qu’il n’était pas le looser que ceux-ci ne cessait de décrire depuis plusieurs années.

"C’est un p’tit gars intelligent, hein ! J’ai toujours su que mon fils serait hors du commun ! J’ai toujours eu beaucoup d’estime pour tes parents…"
"Mon père m'a était d'une aide inestimable. Sans lui... J'ignore ce qu'il ce serait passé."

Son père, c’était la seconde fois qu’elle le citait. Elwin avait prit pour habitude au lycée, de passer la prendre le matin. Une habitude qui leur permettait de passer plus de temps ensemble et plus d’une fois, il avait discuté avec son père. Il aurait tout fait pour sa fille. Contrairement à son propre père. Ils évoluaient dans deux mondes différents. Et honnêtement, Elwin aurait largement préféré grandir dans un monde sain où l’amour primait sur les apparences. Toujours glissé dans ses bras, ses doigts vinrent suivre une veine au creux de son poignet.

« - Ton père est un homme admirable… comparé au mien. Tu n’aurais jamais du à avoir encaissé ça toute seule. J’aurais dû être là… »

Elwin n’était du genre à la presser de questions. Les confessions, il existait différent moyen pour les avoir. L’interrogatoire ou la patience. L’interrogatoire, il le réservait à Ele. Parce qu’elle avait du répondant et qu’entre eux, ça finissait inévitablement en match de ping pong. Avec les autres, Elwin s’avérait plus tolérant et patient. C’est ainsi qu’à ses propos, il resta silencieux un moment alors que Lizzie semblait se remémorer des souvenirs.

"L’héroïne a le don de faire planer… et toi, tu y parviens sans même que j’ai à me droguer."

Un petit rictus apparut sur les traits d’Elwin et il déposa un baiser sur le crane de la jeune femme. Qu’y avait il à ajouter ? A l’époque il l’aimait réellement. Les vacances les avait séparé. Une fois de plus ses parents l’avait envoyé à l’étranger. Lorsqu’il en était revenu, il y avait eu ce déménagement dans la grande maison de Carlisle. Puis Lizzie n’était plus là. Lizzie partie, il tenta de la retrouver mais le détective privé qu’il avait engagé n’était parvenu à rien. Et c’est ainsi sans nouvelle qu’il dut poursuivre sa vie. Même si Lizzie ne quitta pas définitivement ses pensées. La lettre avait alors ravivé son besoin puis son devoir de la retrouver mais sans un seul indice il lui était difficile de la localiser. Il avait ainsi attendu. Enchainement également les bêtises, s’éloignant de sa sœur, se faisant virer du conservatoire de Londres puis intégrant le cercle d’hôtes. Comment se sentait il aujourd’hui ? Une coquille vide qui peinait à se remplir.

« - Ah bah bien… et en plus maintenant tu me plagies ! C’est du joli Miss Campbell ! » souffla Elwin sur un ton plus léger. Combien de temps pourrait il encore attendre avant de lui révéler la nature de ses sentiments. « Tu es toujours amoureuse de moi… » murmura-t-il plus comme une affirmation que comme une question. Il ne pouvait décemment prendre de décision à cet instant. Car il savait qu’il risquait de la blesser et ça n’était pas son but. Il voulait pouvoir être proche de son fils et d’elle. Etre amie avec elle ? Pourquoi pas. Le destin venait de les réunir. Et s’il devait être réunit comme une famille, alors ses sentiments prendrait une place plus importante dans sa vie. Pour elle. Mais ce qu’elle ignorait, c’était sa vie après son départ. Elle n’avait rien de glorieuse mais une personne était toutefois parvenue à le réveiller. Même si cet histoire n’avait aboutit qu’à son renvoi du conservatoire. Glissant ses doigts dans ses cheveux blonds, il souffla pour elle seule. « Dans d’autres circonstances, je pourrais te répondre que je t’aime… mais je ne veux pas te donner de faux espoirs. Après ton départ… ma vie s’est compliquée. Je suis devenu le King des loosers dont mes parents parlaient fréquemment. Mais je ne te cache pas que je tiens encore énormément à toi… »

"Tu penses pas que depuis que j’ai reçu ta lettre, j’ai grandement eu le temps de réfléchir à la situation ? J’ai 23 ans, j’ai un petit garçon de 4 ans. Et alors ? je suis sensé faire quoi ? Vivre ma vie comme si de rien était ? Je n’ai jamais été comme ça. Tu m’importais plus que tout. Si j’avais pu me douter que tu partirais… j’aurais essayer de t’en empêcher ou… ou je t’aurais suivit."

Lizzie se sentit encore plus honteuse de son départ. Mais en même temps elle était tellement heureuse que que Elwin décide de prendre sa paternité a coeur ainsi. Après tout il aurait tout aussi bien put partie et ignorer jusqu'à l'existence de son fils. Il aurait put l'éviter pendant le reste de son séjour faisant mine de ne pas les connaitre. Mais il était là. Et par dessus tout il voulait être le père que Matis cherchait tellement a avoir depuis quatre ans. Lizzie se doutait que le petit garçon poserait tout un tas de question a son père lorsqu'il serait au courant, qu'il lui demanderait pourquoi il n'avait pas essayait de les retrouver. La jeune femme savait également que le petit Matis ferait tout pour que Elwin et Lizzie se remette ensemble. Il voulait voir ses parents réunit et former un vraie famille.

"Ma mère m'a obligé a partir. Quand elle a sut que j'étais enceinte elle a refusé que je le garde mais comme je refusé d'avorter, elle m'a chassé de chez elle. Par la suite j'ai laisser le temps passer me disant que je te rappellerais un jour. Au bout de trois mois j'ai finis par me rendre a l'évidence: Si je te rappelais je ne pourrais tenir le choc. Alors je t'ai envoyé cette lettre en me jurant de t'oublier."

Lizzie déposa sa tête contre l'épaule de Elwin. Leur fils était en train de jouer avec un autre petit garçon qu'il venait sans doute de rencontrer a l'instant même. La jeune femme se sentit fière que ce petit bout de chou soit le sien ainsi que celui que Elwin. Un sourire vient s'étaler sur son visage. Plus franc cette fois. Son fils, leurs fils. A présent c'était comme si elle avait récupéré toutes les parties de son coeur. La jeune Campbell se sentait quelqu'un. Entourée de... sa famille. Son fils et le père de son fils, même si ils n'étaient pas ensemble, représentaient sa famille. La famille que sa mère n'avait jamais acceptait. La famille que Lizzie n'avait jamais put avoir.

"Dans d’autres circonstances, je pourrais te répondre que je t’aime… mais je ne veux pas te donner de faux espoirs. Après ton départ… ma vie s’est compliquée. Je suis devenu le King des loosers dont mes parents parlaient fréquemment. Mais je ne te cache pas que je tiens encore énormément à toi..."
"Tu n'as jamais été le King des Loosers. Tes parents avaient tords." Lizzie respira profondément avant de se détourner vers Elwin. "Elwin je ne te demande rien. Si aujourd'hui tu venais a me dire que tu ne veux pas de moi je pourrais parfaitement le comprendre. J'ai passé quatre ans a me dire que je ne te reverrais jamais que tu étais mon amour de jeunesse que tout était terminé. Même si te dire que tu as tords et que je ne t'aime pas serait te mentir... Que tu sois là pour notre fils c'est déjà ce qu'il y a de plus important pour moi."

Lizzie n'était qu'à demi sincère dans ses paroles. Certes elle était heureuse que Elwin soit là pour leur fils et si aujourd'hui il venait a lui dire que entre eux rien n'était plus possible qu'il voulait vivre sa vie ailleurs elle pourrait le comprendre. Mais elle serait sans aucun doute incapable de l'oublier. Quatre ans n'avaient pas réussit a lui faire oublier. Pourquoi maintenant y arriverait-elle plus?

Matis était en train de sortir de l'eau par l'échelle qui se trouvait a la gauche de Lizzie. Le petit garçon courut vers sa mère, tenant sa bouée autour de sa taille et tout tremblant de froid. Devant sa mère il s'arrêta et sauta sur place pour éviter d'avoir trop froid.

"Maman je peux avoir ma serviette s'il te plait."

Il laissa tomber sa bouée a ses pieds et Lizzie passa une serviette rouge a l'effigie de Spider Man sur le dos de son fils. Puis elle frotta ses bras pour qu'il n'est pas trop froid. Le pauvre petit tremblait de tous ses membres, même sous le soleil qui tapait fort.

"Je ne sais pas qui tu es mais je suis sur que tu compte beaucoup pour ma maman! Seuls les gens qui comptent beaucoup pour elle peuvent la faire sourire."

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"Ma mère m'a obligé a partir. Quand elle a sut que j'étais enceinte elle a refusé que je le garde mais comme je refusé d'avorter, elle m'a chassé de chez elle. Par la suite j'ai laisser le temps passer me disant que je te rappellerais un jour. Au bout de trois mois j'ai finis par me rendre a l'évidence: Si je te rappelais je ne pourrais tenir le choc. Alors je t'ai envoyé cette lettre en me jurant de t'oublier."

Les mots s’entrechoquaient dans l’esprit d’Elwin. Une chose dont elle n’avait du guère parler. Il en était conscient. Pourtant, elle ne lui cachait rien, avouait même avoir vécu dans la galère avec un enfant en bas âge. Et il y avait leur histoire, une histoire au gout d’inachevé. Une boule se formait dans l’estomac d’Elwin lorsqu’il y songeait. Aujourd’hui, il avait plus de recul. Mais il n’en restait pas moins que Lizzie était son premier amour. L’ignorance de sa vie, lui revenait en pleine figure. Il était clair qu’elle avait souffert et souffrait encore. Elle venait même de lui avouer qu’elle avait tenté de l’oublier, pourtant ça avait été en vain. Car comme elle le lui avait avoué à peu plus tôt : « Depuis qu'il est venu au monde a chaque fois que je pose les yeux sur lui c'est toi que je vois. » Comment aurait elle pu y parvenir. Elle était rentré dans un cercle vicieux sans même le vouloir. C’était juste arrivé. Même avec toute la volonté du monde, il lui aurait été impossible de s’en sortir indemne.

« - Sauf qu’on oublie pas son premier amour. Ta mère a surement penser… à toi et à ton avenir. Elle ne se doutait pas que tu étais assez mure pour assumer un enfant… notre enfant… »

Elwin ne l’excusait pas vraiment. En vérité, il pensait que si quelqu’un aurait du être à même de comprendre la situation de Lizzie, c’était sa mère. Or il semblerait que le contraire ce soit produit. Finalement c’était son père qui lui avait apporter l’amour de sa famille et le soutien dont elle avait besoin pour faire face.
Son bras entourait maintenant ses épaules, lorsqu’elle changea de position pour appuyer sa tête sur son épaule.
A cet instant, ils étaient trois, représentait une famille. Lizzie, Matis et Elwin. L’histoire les avait éprouvé et pourtant ils étaient réunis aujourd’hui. Pour combien de temps ? L’histoire aurait-elle une happy end ? Quoi qu’il en soit, Elwin resterait le père de Matis. Il comptait bien faire le necéssaire pour que ce dernier puisse jouir de cet équilibre et surtout du bonheur comme le vivait la majorité des enfants de son âge. Reportant son regard sur la piscine, il ne quittait pas son fils des yeux. Il ne cachait pas qu’il ressentait une certaine fierté. Ce petit bonhomme possédait déjà un véritable caractère. Un sourire envahit le visage d’Elwin en le voyant jouer avec un autre petit garçon de son âge.

"Elwin je ne te demande rien. Si aujourd'hui tu venais a me dire que tu ne veux pas de moi je pourrais parfaitement le comprendre. J'ai passé quatre ans a me dire que je ne te reverrais jamais que tu étais mon amour de jeunesse que tout était terminé. Même si te dire que tu as tords et que je ne t'aime pas serait te mentir... Que tu sois là pour notre fils c'est déjà ce qu'il y a de plus important pour moi."

Il détestait l’idée de la blesser, de voir à nouveau cette tristesse sur son visage, ses larmes rouler sur ses joues. Quatre années s’étaient écoulées, pourtant Lizzie était toujours aussi sensible. Une sensibilité à fleur de peau, c’était une chose qui l’avait troublé chez lui. Dire qu’elle ressemblait à un ange n’était guère un jeu de mot. Il l’avait toujours considéré ainsi. Ses sentiments pour elle avait prit le relais. Il l’avait aimé, sans condition. Lorsqu’elle portait ce regard sur lui. Il se sentait entier et surtout, il éprouvait la sensation d’être quelqu’un. Pas le type dont parlait ses parents, attendant l’une de ses dernières conneries.

« - Tu es la mère de notre enfant. Une part de moi et de mon cœur te seront toujours destiné. Je ne veux pas précipiter les choses et me rendre compte qu’au final on s’est trompé. Je veux te préserver autant que possible… et quoiqu’il se passe, je ne serais jamais bien loin de toi et de Matis. N’oublie que tu peux compter sur moi… pour n’importe quoi, s’entend. » assura Elwin en caressant doucement l’épaule de la jeune femme avec son pouce.

Leur étreinte touchait à leur fin lorsque Matis jugea nécessaire de sortir de l’eau. Cette petite bouille grelottante, toute trempée avec sa bouée se rapprocha et demandant sa serviette à Lizzie. Les observant ensemble, le lien qu’il partageait, en était encore plus émouvant. Liz’ ressemblait à ses mères poules qui lâchait tout pour leur bambins qui craignait le moindre accident. Bien sur, c’était compréhensible surtout les premières années. Elwin était touché par cette connexion entre eux. Ce fut les mots de son fils qui le fit sourire. Dans un premier temps, il garda ses yeux sur le bambins puis son regard dévia lentement sur la jeune femme. Elwin se redressa alors pour ce rapprocher de Matis qui l’observait avec attention.

« - Ta maman compte beaucoup pour moi. Et puis tu trouves pas qu’elle est bien plus jolie quand elle sourit ? » souffla Elwin en levant un regard vers l’intéressé. « Je m’appelle Elwin. Et toi, c’est comment ton p’tit nom ? » demanda Elwin, se convaincant que c’était peut être le moment pour lui de rentrer dans la vie de Matis et de nouer une relation avec lui.

Lizzie n'avait pas tout a voué a Elwin. Comme elle n'avait pas tout a voué a sa mère. Le jour ou sa mère avait apprit qu'elle était enceinte elle en avait tellement voulue a sa fille de n'avoir prit aucune précaution et avait juré qu'elle retrouvé le père de l'enfant pour lui faire payer ce qu'il avait fait. Selon elle Lizzie avait gâché toute sa vie. La jeune Lizzie avait prit peur et menti a sa mère lui disant que le père de l'enfant l'avait abandonné et qu'il était désormais très loin. Trop loin pour qu'elle puisse le retrouver.
Par la suite, Miss Campbell avait voulu dire la vérité a sa mère, mais cette dernière était décédée bien plus vite que prévu il y avait deux mois de cela. Ainsi dont Lizzie n'avais jamais put avouer son mensonge a sa mère. Avec le recul, la jeune femme c'était dit que peut-être elle aurait comprit et que sa mère l'aurait aidé. Que son père n'aurait pas été obligé de se cacher pour venir la voir et que Matis aurait pu avoir une grand-mère.

"Sauf qu’on oublie pas son premier amour. Ta mère a surement penser… à toi et à ton avenir. Elle ne se doutait pas que tu étais assez mure pour assumer un enfant… notre enfant…"

Les simple mots "notre enfants" sonnaient étrangement me juste dans sa tête. Comme si depuis la naissance de leur fils cela avait toujours était le cas. Comme ils avaient toujours vécus ensemble.

"Tu es la mère de notre enfant. Une part de moi et de mon cœur te seront toujours destiné. Je ne veux pas précipiter les choses et me rendre compte qu’au final on s’est trompé. Je veux te préserver autant que possible… et quoiqu’il se passe, je ne serais jamais bien loin de toi et de Matis. N’oublie que tu peux compter sur moi… pour n’importe quoi, s’entend."
"Matis m'a toujours dit que tu devais être quelqu'un d'exceptionnel alors qu'il ne te connaissait pas. Et il avait raison. Tu es sans doute la personne la plus exceptionnel qu'il m'ai été donné de rencontrer. Je suis sure que lorsqu'il te connaitra et qu'il saura qui tu es il va t'adorer."

La jeune femme frissonna légèrement aux paroles de Elwin et sa main qui caressait son épaule. Elle était sure que ce qu'elle venait de lui dire. Matis aimerait forcément son père lorsqu'il le rencontrerait. Il ne pouvait en être autrement. Tous les soirs ou Lizzie parlait de Elwin a son fils, ce dernier ne cessait de lui répéter que son père, même si il ne le connaissait pas était la personne la plus géniale qu'il connaissait... Après sa mère bien sur.

La jeune femme observa son fils qui lui même parlait a Elwin. Matis vint s'asseoir sur les genoux de sa mère, laissant ses pieds tomber dans l'eau. Il observait son père une lueur d'excitation dans les yeux.

"Ta maman compte beaucoup pour moi. Et puis tu trouves pas qu’elle est bien plus jolie quand elle sourit ? Je m’appelle Elwin. Et toi, c’est comment ton p’tit nom ?"

Lizzie sourit en détournant son regard de Elwin. Elle posa son regard doux sur son fils.

"Ma maman elle est toujours jolie!" Matis rit. "Tiens ça c'est bizarre... Moi je m'appelle Matis Elwin Campbell. T'as le même prénom que moi!" Matis éclata de rire en observant Elwin.

Lizzie pensa soudain que peut-être le petit garçon se doutait de quelque chose. Or elle ne tenait pas vraiment a lui annoncer la nouvelle de but en blanc ici. Si elle venait a lui avouer que Elwin était bien son père elle préférait le faire lorsqu'elle serait seule avec lui.

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"Matis m'a toujours dit que tu devais être quelqu'un d'exceptionnel alors qu'il ne te connaissait pas. Et il avait raison. Tu es sans doute la personne la plus exceptionnel qu'il m'ai été donné de rencontrer. Je suis sure que lorsqu'il te connaitra et qu'il saura qui tu es il va t'adorer."

« - Tu dois bien être la seule à penser ça… » murmura Elwin, touché par les propos de Liz’. « M’adorer ? Tu crois pas que tu t’emballes ? Je suis sur que des types comme moi, il y en a beaucoup. C’est juste que jusqu’à maintenant, je suis le seul exemplaire qui est parvenu à s’imposer dans ta vie… Matis est déjà si mâture, débrouillard, intelligent et spontané. J’ai encore du mal à réaliser que cette petite tête blonde… que je suis son père. »

Il avait pourtant eu des années pour se faire à l’idée. Mais ça n’avait rien à voir avec le moment où l’on avait le sujet sous les yeux. Matis était son fils et il allait apprendre à le connaitre au fil des années à venir. Car il ne comptait pas vivre loin de son fils. Ce qui signifiait vivre près de Lizzie. Ensemble ? Il ne pourrait en jurer. Il connaissait l’envergure des sentiments de la jeune femme mais il restait distant sur le sujet. Il savait qu’il en faudrait peu pour qu’il tombe à nouveau sous son charme mais entre temps, une personne l’avait littéralement réveillé de sa souffrance. Et même s’il était quasiment improbable qu’il la recroise, il ne pouvait s’empêcher d’espéré. Mais Elwin pouvait avoir un peu de chance non ?

Matis choisit alors son moment pour venir semer le trouble en sortant de l’eau. Requérant l’attention de Lizzie, Elwin les observa tous les deux, si proche, si unis, si complices. Ils partageaient un relation privilégier. Et lui dans tout ça . saurait il trouver sa place de père auprès d’eux ? Saurait il être un bon père pour ce petit bonhomme déjà bien déluré pour son âge ? Déjà Matis s’adressa à lui en abordant le sujet de Liz. Elwin ne put cacher ce sourire sur ses traits. Il était tout simplement adorable de vouloir rendre sa mère heureuse et de la protéger. Engageant un bout de conversation avec son fils qui ne savait entre rien du lien qu’ils partageaient. Elwin lui donna son prénom et Matis rit de la situation en réalisant que lui aussi portait ce prénom. Machinalement Elwin vint ébouriffer les cheveux mouillés du jeune Campbell avant de lui sourire franchement et de lever les yeux vers Liz’.

« - Je pourrais jamais te remercier assez pour ça… » souffla Elwin. C’était important pour lui. Ce prénom se transmettait de génération en génération mais jamais il n’avait songé que Lizzie le donnerait à leur enfant. « J’ai jamais l’occasion de te remercier… il ne pourrait pas être plus parfait… il tient de toi pour ça… » rajouta-t-il dans un murmure avant de se pencher vers Liz’, déposant un baiser sur sa joue. « Tu me donne un but et une raison de me lever tous les matins… »

Elwin n’avait guère de projet dans sa vie. Il avait la musique et Eleonor. Il prenait sa tâche au sérieux en essayant de prendre soin d’être et de la protéger. Bon, il se prenait la tête avec elle. Il avait fini par comprendre le message. Il devait la laisser vivre sa vie. Mais hormis elle, il ne savait que faire. Le club d’hotes, c’était surement la dernière fois de sa vie qu’il y apparaissait. Sa vie était en train de prendre un tournant. Il avait désormais Lizzie et Matis. Même s’il garderait toujours un œil sur elle. Car après tout, elle était enceinte de jumeaux et leur parents ne savait absolument rien de tout ça. Maintenant il avait au moins un but dans sa vie et ils avaient même deux prénoms. Matis et Liz’.

"Tu dois bien être la seule à penser ça… M’adorer ? Tu crois pas que tu t’emballes ? Je suis sur que des types comme moi, il y en a beaucoup. C’est juste que jusqu’à maintenant, je suis le seul exemplaire qui est parvenu à s’imposer dans ta vie… Matis est déjà si mâture, débrouillard, intelligent et spontané. J’ai encore du mal à réaliser que cette petite tête blonde… que je suis son père. "

Lizzie savait que son fils l'adorait sans jamais l'avoir vue. Depuis tout petit, il le répétait. Les amis masculins de la jeune femme était comparés a Elwin alors que Matis ne l'avais jamais vu. C'était comme si il l'avait connu et que le jeune homme l'avait élevé. Un sourire s'étaler sur les lèvres de la jeune femme.
Matis venait de s'installer sur les genoux il était donc impossible a Lizzie de parler de Elwin comme étant le père du petit garçon.

"Elwin, depuis qu'il est en âge de parler, Matis me demander de lui parler de son père chaque soir. Et chaque soir je lui répète la même chose.Le jour ou je lui ai demandé pourquoi est-ce qu'il voulait tellement m'entendre parler de lui il m'a simplement répondu que de cette façon la nuit il avait l'impression qu'il était là. Et que de cette façon il sentait que son père était toujours là."

Lizzie posa son regard sur son fils qui lui rendit un sourire en hochant vigoureusement la tête pour confirmer ce que sa mère venait de dire. La jeune femme remis en place une mèche de ses propres cheveux qui lui tombaient devant les yeux, puis elle posa ses mains sur le ventre de Matis afin d'empêcher tout accident.

Je pourrais jamais te remercier assez pour ça… J’ai jamais l’occasion de te remercier… il ne pourrait pas être plus parfait… il tient de toi pour ça… Tu me donne un but et une raison de me lever tous les matins…

Lizzie eut un sourire lorsque Elwin déposa un baiser sur sa joue. Elle avait toujours ignorait l'importance du prénom dans la famille Cowden, si elle avait nommé leur fils ainsi c'était en premier lieu parce qu'il ressemblait beaucoup a son père et parce qu'elle désirait que le petit Matis, même sans le savoir est déjà quelque chose de son père. La jeune femme fut contente que Elwin en soit autant touché.
Elle eut un grand sourire, observant son fils. Puis elle fit revenir son regard sur Elwin.

"Il tient aussi beaucoup de son père tu sais."

Lizzie adressa un sourire a Matis qui le lui rendit avant d'observer Elwin.

"Maman elle dit que quand j'ai mon violon entre les mains je ressemble encore plus a mon Papa."

Si seulement Elwin pouvait savoir combien con fils lui ressemblait. En plus de lui ressemblait physiquement, Il était lui aussi passionné de musique.
La jeune femme eut un sourire a l'adresse de Elwin en haussant légèrement les épaules derrière le dos de son fils. Elle n'avait jamais parlé a Matis de la passion qu'avait son père pour la musique, jusqu'au jour ou le petit Bout avait demandé a faire du Violon. Bien évidement elle avait été fière de lui, et ses professeurs disaient qu'il était très doué.
Lizzie fit glisser une main dans les cheveux de son fils avant de reporter son regard sur Elwin.

"Je t'avais dit qu'il ressemblait beaucoup a son père.

h ô t e

"Elwin, depuis qu'il est en âge de parler, Matis me demander de lui parler de son père chaque soir. Et chaque soir je lui répète la même chose. Le jour ou je lui ai demandé pourquoi est-ce qu'il voulait tellement m'entendre parler de lui il m'a simplement répondu que de cette façon la nuit il avait l'impression qu'il était là. Et que de cette façon il sentait que son père était toujours là."

Cette révélation le troublait. Ainsi son fils avait toujours pensé qu’il était un type bien. Qu’il veillait sur lui-même s’ils n’étaient pas proche, ni même en relation. Après tout Elwin ne savait rien de son fils. Il l’avait sous les yeux depuis uniquement quelques minutes. Il y avait tant de chose qu’il souhaitait découvrir. Se retrouver avec un exemplaire miniature de sa propre personnalité se révélait être un évènement assez déstabilisant. Elwin ne savait guère trop comment agir vis-à-vis de son fils. Il comprenait l’attitude de Liz’. Matis ne savait strictement rien. Comment pouvait il deviner qu’il avait devant lui son père ? Lizzie souhaitait certainement lui apporter la nouvelle en douceur et c’était certainement la meilleure chose à faire. Pourtant une part de lui craignait la façon dont Matis prendrait la nouvelle. Et si Elwin n’était pas à la hauteur ? Et s’il enchainait les erreurs avec son fils ? Sauraient ils se faire l’un à l’autre ? Matis parviendrait il à accepter l’autorité d’Elwin ?

« Je suis sure que… son père serait fier et ému de rencontrer ce petit garçon. Il ne serait pas du genre à oublier son enfant ainsi que sa mère… » murmura Elwin en relevant les yeux vers Lizzie, à ses dernières paroles. Il en profitait pour lui faire passer le message bien qu’il songeait que Lizzie était déjà au courant de tout ça. Mais entre le savoir et le supposer, il y avait une marge.

Les confessions d’Elwin avait évidemment des répercussions. L’attitude de Lizzie pour preuve. L’hôte avait du mal à cacher ses émotions, surtout par rapport à celle qu’il avait aimé et son fils. Lizzie avait choisit de donner le prénom d’Elwin en second choix à Matis. Ce qui était très important dans la famille d’Elwin, même si Liz’ n’en savait rien. Leur relation avait encore des intonations bizarre mais lentement, il se rapprochait. En partie pour Matis, mais Elwin ne pouvait pas oublier l’amour qu’il avait éprouvé pour la jeune maman. L’embrassant sur la joue, Elwin en profita pour souffler à l’oreille de la blondinette.

« - Prends ton temps pour lui dire, si c’est ce que tu souhaites. Je saurais attendre… »

Pourquoi mettre la pression sur elle. Ça n’était pas un sujet évident. Même si à l’attitude de Matis, Elwin devinait combien son fils voulait connaitre son père. Mais il était décidé à prendre son temps pour créer cette relation avec lui. De cette façon peut être parviendraient ils à nouer une relation privilégiée. Les observant tour à tour, il les vit partager un grand sourire avant que Lizzie lui réponde avec tendresse :

"Il tient aussi beaucoup de son père tu sais."

« - eh bien, j’espère qu’il prendra exemple sur toi… »

Elwin n’aimait guère l’idée que Matis lui ressemble sur certain points. Il songeait souvent que sa famille n’avait rien fait pour l’aider alors qu’ils en avaient les moyens. Ils auraient pu lui donner l’attention, le soutien et un peu d’amour. Avec ça, il pensait que sa vie aurait été différente. Mais vu l’étendue du poids du nom Cowden, ces choses semblaient superficielles. Elwin comptait bien être là pour son fils et lui donner tout ce que sa famille n’avait su lui apporter. Une présence quotidienne et un amour sans faille. Parce que plus il y songeait, plus il savait pour l’avoir vécu que c’était exactement ce que Matis désirait le plus au monde.

"Maman elle dit que quand j'ai mon violon entre les mains je ressemble encore plus a mon Papa."

« - Du violon ? Mais c’est pas un peu dur pour un petit garçon comme toi ? » fit il au jeune garçon, avant de lever les yeux vers Lizzie qui haussait les épaules, visiblement incapable d’avoir su résisté au choix de son fils. « Tu veux en faire un Mozart ? » sourit il avec cet air malicieux avant d’accueillir la remarque de la jeune femme.

« Je t'avais dit qu'il ressemblait beaucoup a son père. »
« - J’aurais jamais pensé que la musique ferait partis des gênes transmit… » releva Elwin en fixant Lizzie. « Il aura au moins hérité d’un talent de son père pour la musique… »

La chose la plus positive de sa vie, songea Elwin. Sans la musique, il était conscient que sa vie ne serait pas ce qu’elle était aujourd’hui. Il n’était pas de ceux qui aimait par-dessus tout, se donner en spectacle. Mais Elwin devenait un autre, dès qu’un instrument atterrissait entre ses doigts. Ça n’était plus l’hôte ou le jeune homme, c’était la musique vibrait en lui qui l’envahissait. C’était cet Elwin, calme, doux et tolérant qui prenait le dessus.

"Je suis sure que… son père serait fier et ému de rencontrer ce petit garçon. Il ne serait pas du genre à oublier son enfant ainsi que sa mère…"

"Après ton départ… ma vie s’est compliquée."

"Prends ton temps pour lui dire, si c’est ce que tu souhaites. Je saurais attendre…"

"Non... On prendre notre temps."

"Du violon ? Mais c’est pas un peu dur pour un petit garçon comme toi ?"

"Non ça va. En plus mon professeur dit que je suis le plus doué."

"Dites Monsieurs Matis Elwin Campbell vos chevilles n'enflent pas trop?"

"Non Maman, enfin pas plus que d'habitude."

"Tu veux en faire un Mozart ?"

"Pourquoi pas?!"

"J’aurais jamais pensé que la musique ferait partis des gênes transmit… Il aura au moins hérité d’un talent de son père pour la musique..."