« La résidence déjà charmante à vos yeux vous apparaît soudainement comme un vrai palace, maintenant qu’elle est décorée et illuminée pour l’occasion. Vous aviez vu l’annonce quelques jours plus tôt, sur l’énorme babillard à l’entrée de la demeure. Le cercle d’Hôtes vous invitait cordialement à une soirée « bal » digne des plus grandes soirées mondaines aristocrates. Le grand salon est rempli de vacanciers habillés de leurs plus belles parures et ce changement soudain d’ambiance vous mène à l’extase. Chose certaine, les hôtes n’ont pas raté leur coup et vous comptez bien profiter de la soirée pour vous amuser. À l’horaire : buffet à volonté, soirée dansante et rencontres intéressantes. Qui a dit que ces soirées de riches étaient ennuyeuses ? »

▬ Ordre de passage :
Eleonor V. Cowden
Chelsea M. Jenkins
Elwin J. Cowden
Billie-Joe N. Doch
Lyam C. Marsden
September E. Hans
Adam J. Hunter


L'ordre de passage doit en tout temps rester le même. Comme certains sont en vacances ou absents, il y a possibilité que nous sautions le tour de quelqu'un. Si vous mettez trop de temps à répondre, nous donnerons le tour à la personne suivante et vous ne posterez qu'au prochain round. Dirty Diana se donne le droit d'intervenir si jamais le sujet commence à tourner en rond.
Bon bal mes chéris,
xoxo dirty diana.

Un bal ? Chelsea n’aura pas du y aller car son dernière bal était plein de souvenirs qui remontait en elle. un bal auquel tout aurait put changer, mais par le fait que quelqu’un s’interpose alors que vous alliez faire votre demande. Tout reste plat, sans envie, et vous ne voulait plus y aller. Chelsea avait décidé d’y aller pour ne pas rester dans sa chambre à rien faire. Même si la demoiselle avait fait deux trois connaissances intéressante, et une retrouvaille un peu surprenante… Elle avait revue le garçon à qui elle aurait dut demander d’aller au bal de fin d’année avec elle. La rencontre s’était bien passée, il ne s’était pas enfui en courant. Bref, la jeune femme sortit enfin d’une longue douche pour pouvoir se préparé. Mais son regard se porta sur son ordinateur, elle avait reçu un nouveau message. Celui-ci, lui fessait par d’un article d’une certaine Dirty Diana. Dirty Diana ? Chelsea hésita quelques secondes avant de cliquer sur le lien, pourtant elle avait le pressentiment qu’elle ne devait pas. Le fessant quand même, Chelle lut tout l’article jusqu’à … quoi ? Non mais c’est quoi se bazar à peine arrivé que déjà elle avait son article en ligne… Avec Billie-Joe et une certaine Eleonor ? Elle n’eu même pas le courage de lire tout en entier. Voila que tout son passée recommençait, mais aujourd’hui elle avait décidée de rien laisser passer, profiterait de chaque jour et ne se focalisera pas sur se que les autre disant.

La jeune femme referma soigneusement son ordinateur portable, sans se donner la peine de laisser un commentaire. Même si cette fameuse Dirty Diana était dans les parages, Chelsea ne se tiendra pas à carreaux pour ne plus être dans son journal en ligne… elle partait sur le principe que quand les gens sont droit et se tiennent à carreaux, c’est la que les rumeurs partant et qu’ils sont quelques choses à cacher. La, Chelle n’avait rien à cacher ou du moins juste son attirance pour Billie-Joe, mais ça tout le monde le savait déjà… Chelsea se pressa devant la glace, mettent tout en œuvre pour faire ressortir ses jolis yeux bleus avec sa robe de mêmes couleurs. Oui, la demoiselle associer toujours une robe de bal avec son joli regard océan. Passons maintenant à sa jolie chevelure brune cent pour cent naturelle. Non, une brune avait le droit – elle aussi - d’avoir des yeux bleus sans être teintée… Souvent on lui avait dit qu’elle cachait sa blondeur sous cette tignasse noir, mais non… La jeune femme ne voulait pas les lissaient encore une fois donc – avec sa mousse magique – elle les laissa ondulées. Un joli résultat dont elle n’était pas peu fier. Restant encore quelques instants devant le miroir, elle était en train de se replongeait dans des souvenirs pas très anciens. Vous ne saurez dans aucuns cas lesquels.

« Allez Chelsea motive toi… »

La demoiselle Jenkins poussa un long soupire, regarda une nouvelle fois son reflet dans le miroir. Décidément, elle aimait plus que toute cette simple petite robe bleue – une petite babiole qu’elle s’était achetée l’été dernier, sur un coup de cœur. Elle était assez simple, moulant parfaitement son buste et s’évasait à partir de sa taille pour s’arrêtait à quelques centimètre de ses genoux. Laissant montrait le jolie teint halé qu’elle avait pris à la plage quelques jours avant. Ça a du bon d’aller à la plage, elle ne voulait pas se ventait mais elle ne s’était pas reconnu dans le miroir. Elle paraissait plus sur d’elle, plus résonnante, plus joyeuse, elle-même. C’était bien la première fois, quand on se cache trop longtemps on ne sait plus qui on est…

« Allez direction, la salle de bal… »

Sortant de sa chambre, elle salua deux ou trois personnes au passage – des hommes en particulière et fut agréablement surprise qu’elle pouvait plaire. Descendent deux a deux les grandes marches de l’escalier, elle faillit rentrée en contact avec un autre des pensionnaires. S’excusant tout les deux, ils se quittèrent comme ça. On lui avait dit de rejoindre le grand salon, mais elle ne l’avait jamais vu avant. Qu’elle fut son émerveillement quand elle rentra dans cette pièce. Une immense salle tranquille, chaleureuse et agréable. Une pièce vraiment magnifique, il y avait quelques tables ou était disposait des buffets. Chelsea s’y approcha et prit un petit toast, qu’elle avala délicieusement. Il n’y avait personne dans la salle, du moi le croyait-elle.

Le bal n’était pas mes moments préféré. Etant donné mon statut d’hôte, je ne pouvait échapper à certaines obligations. Toujours étaient il que la ‘tenue correcte exigée’ me sortait déjà par les yeux. Engoncé dans un smoking qui me donnait une certaine classe, bien que j’avais fourré le nœud papillon dans la poche de mon veston, avec lequel j’avais faillit m’étrangler rien qu’en voulant le mettre.

Me coiffer, je me rappelle que ma mère ne supportait pas de me voir avec mes cheveux trop long et surtout décoiffés, lorsqu’on se rendait à ces fameuses soirées mondaines où ma présence n’était même pas discutable, contrairement à ma petite sœur. Ce qui avait le don de me mettre hors de moi. Jaloux ? Et pas qu’un peu. Non pas que j’étais littéralement jaloux de ma sœur mais agacé par le fait que mes parents m’obligent à me rendre à ce genre de soirée. J’aurais tout fait pour les éviter. D’ailleurs mon bal de promo, je l’avais passé à Carlisle avec cette fille dont je n’avais plus de nouvelles depuis des années. Enfin si, il existait cette lettre. Un sujet tendu, que je n’étais pas prêt d’aborder. Ni avec ma famille, ni avec mes amis. Une chose était certaine, tout secret finissait par être dévoilé. Même si je l’enfouissait au plus profond de moi, un jour viendrais et des explications devraient suivre. Mais était ce une chose que je désirais ? Pas pour le moment. Ce bal me rappelait cette fille. Avais je été amoureux d’elle ? Pas réellement. Peut-on connaitre l’amour lorsqu’on est lycéen et qu’on ne vient pas du même établissement. Déjà à l’époque j’avais enfreint des règles et la descente aux enfers avait suivit. Quelles conneries j’avais pu faire à l’époque. Mais revenons à nos moutons, ce bal réveillait une foule de souvenir. Pas que des bons mais n’étais je pas ici pour m’amuser et divertir les vacancières ?

Je refoulais alors ses mauvais souvenir pour plaquer l’un de mes mystérieux sourire sur le visage. Déjà, j’étais conscient qu’Ele serait de la partie. Me voir tourner autour de ses filles n’allaient pas lui plaire. Et quand bien même, c’était mon job. Elle devrait s’y faire. Vérifiant une dernière fois mon aspect dans le miroir de ma chambre, j’esquissais une moue dubitative. Cette chemise blanche était si impeccable que déjà après un verre et une mise en bouche, elle prendrait une autre couleur. Maladroit ? Dès qu’il s’agissait d’évènements obligatoire, j’avais tendance à avoir deux mains gauche. Généralement ma gaucherie amusait la galerie et pouvait touché des personnes mais je vous assure que lorsque ça commence vous n’êtes même pas sur d’être épargné. Je suis un porte poisse. Aucune chance de s’en débarrasser. Reste plus qu’à me ligoter sur une chaise et encore, ça n’était même pas sur de fonctionner. Me passant une enième fois la main dans les cheveux, comme à leur habitude, ils étaient en bataille, ce qui selon des proches, affirmait que ça me donnait un coté craquant. J’avais toujours des doutes à ce sujet mais je m’en moquais pas mal.

Quittant ma chambre, je gardais mon pass dans la poche de mon pantalon, mon veston sur les épaules, il me donnait déjà chaud alors que je n’avais pas encore pénétrer dans le grand salon. Je pris une lente inspiration en descendant les escalier, retenant également soupir en songeant que j’allais me jeter dans la fosse aux lions. Sur le pas de la porte, je marquais une pose, mon regard balaya la pièce de façon circulaire. Je discernais une partie des résidents que je commençais à connaitre depuis le temps. Puis mes yeux se posèrent sur elle, ma sœur. De loin, elle pouvait sembler la chose la plus adorable du monde. En apparence car une fois qu’elle avait ouvert la bouche, vous n’aviez plus aucun doute. Le diable s’emparait d’elle. Je craignais alors pour la suite de la soirée.

D’un pas mesuré, je m’approchais alors d’elle, un demi sourire aux lèvres alors que je venais croiser son regard.

« - T’as une tête a faire peur. » fis je en perdant mon sourire factice. « Je vais éviter de te demander ce que tu fabriques pendant tes nuits… je me doute que tu comptes pas les moutons.. » terminais je avec un demi sourire. Je n’étais pas stupide, même si je refusais de voir ma sœur avec un type de la résidence, j’étais conscient qu’elle était libre de faire ce qu’elle voulait avec qui elle le voulait. « Comment il s’appelle que j’aille lui refaire le portrait de ce pas… c’est BJ ? »

Allongé sur son lit, Billie-Joe était en pleine contemplation du plafond. Il avait dû faire le ménage plus vite que d’habitude, aujourd’hui, pour le bon fonctionnement des festivités. Un bal, franchement, quelle idée. Évidemment, il avait été écarté, parce qu’il était plus utile après que pendant. C’est sûr que quand on lui demandait de faire le serveur, il aimait particulièrement renverser les plateaux sur les gens – sans le faire exprès, bien sûr. Zut, sa chère Dirty Diana allait être triste de pas le voir là-bas. Il l’avait mise en colère avec ses commentaires stupides, mais elle n’avait qu’à pas écrire autant de bêtises. Et puis toute personne se cachant avait, aux yeux de BJ, des dents de cheval et des verrues partout sur le visage. Charmante vision de la DD. Erk. Mais bon, elle racontait toutes ces histoires sur Ele, sans se gêner, il ne supportait pas ça. Oui, il s’en fichait de ce qu’elle disait sur son propre compte. Par contre, les piques lancées à sa meilleure amie, il n’appréciait pas. Puis, c’était sans doute idiot, mais il ressentait un brin de jalousie envers cet hôte, là, Callum, ou Caleb, il ne savait plus. Pour Jay, au moins, il était certain que c’était qu’une déduction hasardeuse. Et il y avait ce dernier article, qui portait sur Chelsea, Eleonor et lui. C’était n’importe quoi. Ou peut-être que non, après tout. Il attrapa son doudou, son canard jaune, et se mit à jouer avec, pensif. Oui, une peluche, à son âge, direz-vous. Mais qu’est-ce qu’il s’en tapait, il aimait les choses mignonnes, et puis son canard, il l’accompagnait depuis tout petit. On lui avait offert à sa naissance. Il causait bien à un chiffon, ça ne pouvait pas être pire. De toute façon, sans, il lui était impossible de dormir. Si c’était pas chou, ça.


– Han, mon canard, j’ai faim. Je vais peut-être aller faire un tour à ce bal, finalement. Il doit y avoir un super buffet de Jay.


Oui, il allait faire ça. Il n’avait pas envie d’attendre pour manger les restes. Les vacanciers n’avalaient jamais grand chose, à part de l’alcool, ça ils s’en gavaient. A croire qu’il faisait tous régime. Mais au moins, il y avait toujours de la nourriture gratuite pour les pauvres petits employés. Ignorant les conventions qui voulaient qu’on enfile un smoking pour une célébration, il sortit juste un jeans noir et un T-shirt rose décoré d’un arc-en-ciel et de petits nuages. Un truc très coloré, comme toujours. Tous ses vêtements flashaient, il adorait ça. Il espérait que ça ferait l’affaire pour le bal. Il n’avait pas de costume dans ses tiroirs, de toute manière. Bon, la douche, c’était ok. Il l’avait prise en rentrant dans sa chambre. Les habits, ils étaient mis. Baskets assorties au T-shirt. Parfait. Manquait plus qu’à se coiffer et il pourrait aller se servir au buffet. Deux minutes après, il était fin prêt. Ses cheveux n’étaient pas difficiles à mettre en place, en fait. Il ferma sa porte, et descendit rapidement les escaliers. Il n’avait pas intérêt à croiser sa patronne, elle risquait de faire une crise si elle le voyait. Bon, direction le grand salon.

Il y pénétra tranquillement, histoire de ne pas se faire remarquer. Bien que ce soit compliqué, vu sa tenue. Tous les autres jeunes hommes avaient l’air de pingouin, sauf lui. C’était râpé pour la discrétion. Enfin, tant pis. Il repéra bien vite le buffet, bien garni, youpiiie. Il s’y dirigea en sifflotant, l’air de rien. Garni, mais déprimant. C’était quoi ces choses spécial anorexiques ? Que des toasts et des amuse-bouches, et de l’alcool, c’était obligatoire, ça. Il rêvait d’un énorme gâteau au chocolat et d’un hamburger. Végétarien, bien sûr. Il ne mangeait pas les petits animaux, c’était bien trop chou. Et le tout avec des couverts, sinon c’était trop sale pour convenir à notre petit BJ. Il releva alors les yeux et son regard tomba sur Chelsea, à dix centimètres de lui. Ha, c’était la deuxième fois qu’il la voyait dans la résidence. Elle était bien jolie dans sa robe bleue. Il grimaça en prenant conscience qu’il était à un bal, que ce soit celui de Riviera Sun ou celui de fin d’année au lycée, c’était du pareil au même. Il lui attrapa donc la main, délicatement, en lui souriant.


– Hey, Chelle ! Tu as un cavalier ? Ou si tu veux bien de moi…


Il voulait se faire pardonner pour la fois passée où il n’avait pas été très gentil. Il entendit alors que l’on prononçait son nom, du moins, ses initiales, et c’était une voix assez familière. Il se retourna vers le coin d’où provenait cette voix. Oh-oh. Elwin. Les hôtes étaient donc tenus de participer à ce bal. Aïe. Aïe parce que ce qui avait été associé à son nom, c’était lui refaire le portrait. Brr. Et puis, juste devant son frère, Ele, évidemment. Il l’évitait toujours, elle. Et elle n’avait pas l’air enchanté d’être là. Sans doute qu’elle serait encore moins enchantée de voir Billie-Joe, après sa réaction de gamin. Mais elle était belle, elle aussi. Même s’il l’a trouva très pâle, sur le coup. Il repensa alors à l’article de Dirty Diana. Triangle amoureux en devenir, hein ? Au secours.

« Eh Lyam ! J’ai décidé qu’on organiserait un grand bal à la fin de la semaine, sympa non ? » Voilà les mots prononcé quelques jours plus tôt par Adam, créateur du cercle d’hôte. Mais qu’est ce qu’ils avaient tous à faire des bals dans tous les sens. Surtout des bals ou les hommes se devaient de ressemblait à des pingouins. « N’oublie pas, tenue correcte exigé hein. » Comme si ce genre de détaille s’oublier. C’est ce qu’il aimait le moins dans ce genre de soirée. Enfin, c’était moins une corvée que quand il devait accompagné sa grand-mère pour être son faire valoir, sa fierté, son petit fils chérit, qu’elle voulait faire rencontrer à tous les « vieux croûtons » du milieu. Mais bon, les bals n’étaient pas les moments préférés de Lyam. Il n’aimait pas devoir s’occuper sans cesse des vacancières, leur tenir compagnie, rire à des blagues qui ne trouvaient pas forcement drôle, ou encore devoir les écouter parler et parler et encore et toujours parler. Mais bon en tant qu’hôte, c’était son rôle et il se devait de le tenir à la perfection. Et puis, il n’avait pas trop à ce plaindre non plus, c’était pas un job très compliqué. Il suffit juste de savoir un minimum jouer la comédie envers certaines personnes et le tour est joué. Heureusement Lyam savait qu’il aurait un bon soutient. En effet sa petite September chérie allait aussi participait au bal, évitant ainsi à Lyam de devoir passer tout son temps avec les vacancières. C’était d’ailleurs Septy qui lui avait choisit son costume parmi tout ceux qui prenait la poussière dans son placard. Elle lui avait trouvé un smoking tout noir, chemise y comprit, elle avait opter pour celui-ci pour changer des smoking blanc et noir habituelle. Par contre, il ne changerait pas son habitude et compter bien mettre ses converses noirs que les gens trouvent ça classe ou non. Déjà il allait faire l’effort du smoking alors hors de question de ne pas se sentir un minimum à l’aise.

L’après midi était passé plutôt vite, peut être même un peu trop au goût de Lyam, qui se trouvait dans sa chambre, allongé sur son lit, un livre entre les mains, écouteurs aux oreilles. Alors qu’il venait de finir un chapitre, il se rendit compte de l’heure. Soupirant, il ferma son livre, le déposa sur la table de chevet, et se leva pour aller vers la salle de bain, mais il s’arrêta entre temps devant son ordinateur. Il y avait un message s’adressant à tous les occupants de la résidence, que ce soit des vacanciers, des hôtes ou même des employés. Intrigué Lyam ouvrit le mail en s’asseyant sur la chaise de son bureau.

« Chers Résident, je me présente, je suis Dirty Diana,
Je vous envoie, par ce mail, le lien de mon blog,
vous offrent ainsi la possibilité de connaître tout ce
qui se passe dans la résidence. »

Intrigué par ce message, Lyam cliqua sur le lien menant au fameux blog de cette Diana. Et quelle ne fut sa surprise quand il lut le premier article que cette petite fouineuse avait posté. Ce dernier parlait de la dispute que Jay’ et lui avait eut lors de leur retrouvaille mais pas seulement… Lyam soupira, c’était encore des problèmes de plus à gérer, et il allait devoir en toucher deux mots à Jayden. Il y avait plus à espérer que ça n’allait pas le mettre dans une rage pas possible. Enfin bon… Lyam continua malgré tout de lire l’article posté. L’article parlait de beaucoup de personne, enfin principalement de la sœur d’Elwin, celui-ci ne devait sûrement pas être très heureux de tout ça. Mais cela ne le regardait pas vraiment. Ce qui l’interpella plus fut l’article qui le concerné et celui qui concerné aussi Septy. Lyam n’aimait pas trop ce que raconter cette Dirty Diana. Enfin, September faisait ce qu’elle voulait, si elle voulait sortir avec Adam, elle faisait ce qu’elle voulait, mais Lyam ne laisserait pas Adam faire souffrir sa petite sœur de cœur. Mais bon ce n’était pas le moment de penser à ça. Lyam allait finir par être en retard.

Après une vingtaine de minutes, l’hôte sortit de la salle de bain, habillé de son smoking totalement noir. Seule la cravate blanche faisait contraste sur le reste de sa tenue. Il avait mit un peu de gel dans ses cheveux afin de tenter d’arranger ses épis, puis avait laissé tomber après cinq minutes. Il ne lui manquait plus que sa veste et ses converses et il serait enfin prêt. C’est ainsi que quelques minutes plus tard, Lyam apparut à l’entrée du grand salon. Il y avait déjà pas mal de monde, pour trouver September ça ne serait pas vraiment gagner, heureusement la demoiselle était blonde ce qui apporter un plus pour la recherche. Mais bon avec la petite taille de Lyam y voir quelque chose quand des perches se trouvent devant vous ce n’était pas vraiment gagné. Enfin comme il c’était douter qu’il ne la trouverai pas comme ça, Lyam avait donnée rendez-vous à la jeune femme devant le buffet. Ainsi il s’y dirigea saluant quelques personnes au passage, priant que la petite blonde ne tarde pas afin de ne pas se faire assaillir de vacancières.

J’avais été un peu surprise lorsque j’avais appris lors de la dernière réunion que nous allions organiser un bal pour les vacanciers. Enfin, un bal ! Ce n’était pas n’importe quoi ! Et surtout lorsque c’était fait selon les hôtes, selon Adam. Je connaissais son goût pour l’extravagance et aussi le fait qu’il aimait faire les choses en grand et pas seulement qu’à moitié. Nous avions donc tous mis la main à la pâte – moi la première – pour organiser cette fête dont la résidence se souviendrait pendant des années. J’avais passé la journée à faire la contremaître dans le grand salon de la place, discutant d’abord avec mon frère pour le buffet et ce que nous voulions avoir dessus – le pauvre avait tellement été dégoûté que sa patronne l’ait forcé à travailler pendant une fête aussi grandiose tout simplement parce qu’il s’était pris une pause improvisée quelques jours. Il n’arrêtait pas de dire qu’il aurait adoré sa touche personnelle, mais connaissant Jay’, j’eus l’impression qu’il était beaucoup mieux derrière ses fourneaux pour la journée. Il avait ensuite fallu que je m’occupe de la décoration, dirigeant ceux qui s’en occupaient selon les idées que nous avions établies tous ensemble. Je ne ressentais aucun stress, j’étais tellement épanouie que j’avais l’impression de flotter sur mon propre petit nuage sans que personne ne puisse m’en descendre. Il fallait que je m’occupe dans un sens, histoire d’être en mesure de ne pas avoir d’yeux que pour Adam durant toute la matinée. Nous avions eu la chance de se croiser quelques fois, mais il était tellement occupé – et moi aussi – que nos conversations s’étaient immédiatement résumées à un sourire échangé. Ça me faisait toujours un peu mal de penser que ce n’était aucunement possible aujourd’hui, de se retrouver tous les deux, comme nous l’avions fait l’autre soir. J’appréciais de plus en plus « Adam et September », et non pas l’hôte et son apprentie. Ceux que nous étions l’autre soir commençaient à me manquer un peu. Enfin, vous comprenez pourquoi je m’étais trouvé quelque chose à faire.

Malheureusement, j’avais été tirée très rapidement de mes occupations lorsque mon frère avait réalisé que j’étais toujours en train de m’occuper des détails de l’organisation et que je n’étais même pas préparée. En tant qu’hôtesse, je n’avais pas le choix de m’y pointer et mon frère voulait absolument que je coupe le souffle. C’était donc en me forçant qu’il m’avait traîné jusque dans sa chambre, d’abord pour prendre ses trucs, et ensuite dans la mienne pour qu’on me déniche quelque chose à porter, et il m’avait arrangée de A à Z pour que mon apparence soit sans failles. J’étais touchée de voir que mon frère s’impliquait autant dans des activités qui me tenaient à cœur : je commençais de plus en plus à le reconnaître et l’idée qu’il ait autant changé en si peu d’années devenaient de moins en moins vraisemblable à mes yeux. Et pourtant, je savais que quelque part, il y avait bien des bêtes noires qui faisaient ombrage à mon frère, ténèbres auxquelles je ne pourrais jamais faire face, malheureusement. Cet après-midi me rappelait tellement le bon vieux temps et juste cette pensée sut me calmer face à toute l’organisation que représentait le bal. Deux bonnes heures plus tard, je ne me reconnaissais à peine devant le miroir de ma chambre. Mes boucles blondes étaient soigneusement aplatie, un peu en bataille pour donner un style rebelle, mais qui gardait tout de même une certaine classe. Mes yeux étaient mis en valeur par un trait souligné d’eye-liner et mes lèvres étaient d’un rouge éclatant, contrastant avec la simplicité du reste de mon maquillage. Je portais une de ces longues robes vaporeuses qui vous donne l’impression de flotter, légère et dont chacun des pans voletaient lorsque je faisais un pas. Elle était décorée simplement d’une bande dorée au col, ajoutant un brin de fantaisie au vert poudreux de la robe. Le résultat final était époustouflant.

J’étais passée, quelques minutes, pendant que Jay’ préparait ses trucs pour me coiffer, voir Lyam. Le pauvre semblait tellement accablé par quelque chose que je n’osai pas le lui demander, histoire de ne pas tourner le couteau dans la plaie. Chose certaine, j’aurais à avoir une grande discussion avec lui dans les jours à suivre. J’avais en effet lu le blog de celle qui se faisait appeler Dirty Diana, évidemment concernée par ce qui se disait dans la résidence. J’avais été insultée et choquée de voir qu’une personne s’amusait à divulguer haut et fort les secrets de tout le monde. Heureusement, elle n’avait pas été trop loin pour l’histoire d’Adam et moi, mais c’était mon frère qui avait reçu un des plus gros coups. Celle qui tenait ce site Internet avait carrément affirmé haut et fort l’homosexualité de mon frère, en plus de dire qu’il jetait tout son dévolu sur un hôte et qu’il aurait dû avoir honte de s’approprier une élite masculine comme Lyam. J’imaginais déjà la confusion dans l’esprit de mon meilleur ami, bien au courant qu’il n’était pas encore très allumé sur le plan amoureux. Déjà, il avait de la difficulté à savoir s’il était amoureux d’une fille, alors imaginez ce qu’il devait ressentir en se questionnant sur les sentiments que son meilleur ami avait envers lui ? Il n’avait pas vraiment grandi dans la même mentalité que Jay’ et moi et était bien moins familier avec cet environnement. Moi aussi d’ailleurs, mais j’avais toujours été très ouverte. Dans le cas de Jay’, ça ne m’étonnait même pas. Même que je m’y attendais peut-être en quelques sortes : tout d’abord, il avait vécu à Vegas et il avait sans aucun doute tout tenté en matière amoureuse. Et deuxièmement : il n’était pas assez dans les stéréotypes masculins pour ne jouer que dans une seule équipe. Enfin, j’avais aidé mon meilleur ami à se changer les idées en l’aidant à choisir sa tenue, sachant très bien à quel point il détestait porter ce genre de complets. Après une dizaine de minute, je lui avais sorti sa tenue complète et j’étais retournée dans ma chambre avant que Jay’ ne me pète une syncope. Nous ne nous étions pas revu depuis ce moment là.

L’heure du bal était enfin arrivée et je m’étais séparée de mon frère pour aller me jeter dans la foule comme une grande personne. Ce n’était pas la première fois que je faisais face à de tels événements, alors je n’étais pas vraiment nerveuse. En fait, si. Il n’y avait qu’un élément qui me rendait complètement folle et il ne fallait pas être très futé pour comprendre de quoi il s’agissait : Adam. Mon cœur fit un battement plus rapide juste à y penser, mais je me calmai très rapidement lorsque j’aperçus Lyam au loin, devant le buffet, à notre lieu de rendez-vous. Il était ravissant dans son habit – j’avais toujours pensé que le style classique lui allait bien – et c’était tout sourire que je me dirigeai vers lui, ma petite tête blonde se faufilant entre les invités déjà présents, ma robe verte flottant derrière moi.


▬ « Et toi qui disais que ce genre d’habits ne t’allaient pas. Je te trouve particulièrement charmant ce soir. »

Chelsea regarda au tour d’elle attendant patiemment que quelqu’un entre enfin dans la pièce... Elle se sentait seule plus que jamais. Malgré qu’elle est passé une enfance sans frère ni sœurs, sans amis et sans relations… La jeune femme se sentait lasse de cette solitude… Les amis devaient toujours être la pour vous, avait elle entendu un jour. Que pouvait-on faire quand les personnes que vous fréquentait ne voyant en vous qu’un moyen de divertissement… Nombreuse avaient été les fois ou la jeune enfant avait du faire mille chose pour faire rire ses ‘amis’. Auriez-vous voulu qu’elle ouvre sa bouche pour leur dire d’arrêter ? Mais la jeune femme n’avait pas pu car elle préféré être manipuler et elle voulait se sentir entouré… Chelle aperçu alors une jeune femme qui lui disait quelque chose… L’article de Dirty Diana… Donc c’était elle la fameuse Eleonor, elle était vraiment jolie… Plus qu’Alice et l’autre fondatrice… Qui était-elle pour Billie-Joe… La demoiselle baisa les yeux, une seule rencontre avec le jeune homme et voila qu’elle se remettait à penser à lui… Des pas résonnaient dans la salle, un jeune homme entre et se dirigea alors vers Eleonor, ils se ressemblaient quelques peut… Même si lui semblait un peu plus en forme et moins blanc que la jeune femme… Elle était si blanche, Chelsea aurait bien voulut faire un pas vers elle… Comment serait-elle accueillit ? Mal ? Surement, si la jeune femme avait lut, elle aussi l’article. Qu’elle avait un brin d’amour pour BJ alors notre petite brune serait alors insultée ou voir même humilier… Mais être humilier sa elle connaissait déjà le sentiment et l’effet que sa fessait… encore et toujours cette Alice… Chelsea voulait tournée la page sur son passée – tout son passé sauf peu être l’épisode Billie-Joe – elle voulait tout recommençait… être une personne normal, moins timide, plus sur d’elle… Comme toute les autre filles d’ici, qui n’avaient pas peur de se cachaient sous des vêtements différents, qui pouvaient lézarder tranquillement au soleil, faire la connaissance des autres pensionnaires… Qu’avait fait Chelsea depuis son arrivée ? Pratiquement rien – si aller dans le hall et tombé nez à nez avec une personne cher à son cœur et elle venait de participé au bal. Combien les autres avaient-ils fait de sortie ? Plusieurs, et bien maintenant Chelsea avait envie d’en faire autant… Une voix la sortie de sa rêverie, le toast aux légumes qu’elle venait d’avaler était passé de travers… Mais ne voulant pas s’étouffait en public, elle avala un grand verre d’eau… Pour le moment pas de boisons alcoolisés du moins, s’il y en avait…

« Billie-Joe, tu m’as fait peur… »

Elle avait dit assez bas pour pas que tout l’assemblé se porte sur elle… La salle venait de se remplir. Deux autres hommes étaient entraient et une magnifique blonde… Surement deux ou trois des hôtes, elle ne les avait encore jamais rencontrés… Peut être prochainement, elle reporta son attention sur Billie-Joe… Bizarre que lui aussi soit présent, alors que le dernier avait été catastrophique même si elle n’y avait pas participé… Elle n’y avait été que pour cinq-dix minutes voir un quart d’heure… Elle secoua doucement sa petite tête brune et reporta son attention sur Billie-Joe qui lui demander… Elle n’avait pas rêvée… Il lui demander bien de… Oui, avec un grand sourire, Chelle le fixa avant de répondre d’une voix neutre qui ne montrait pas sa joie… Elle devait régir normalement, sa voix tremblait un peu, mais après tout c’était normal… La demoiselle ferma les yeux avant de les rouvrir pour savoir si se n’était pas un de ses rêves…

« Heu… non je n’ai pas de cavalier comme toujours… Oui, je veux bien… »

Aaaaaaaah les bals. Une véritable d’histoire d’amour pour moi. En général vous cherchez celui qui veut à tout prix se cacher, disparaitre ou filez en douce ? Et bien, sans aucun doute vous essayez de mettre la main sur moi. Seulement en cet occasion, je n’ai d’autre choix que d’être présent. Mon statut d’hôte m’oblige à être présent. A devoir être là pour divertir certaines personne, à être tout sourire avec les vacanciers – même si je pense à égorger certain d’entre eux pour leur hypocrisie, leurs pinces fesses ou encore leurs gestes déplacés. Ce boulot, je l’ai choisit et pourtant, plus les jours passent plus j’ai envie de prendre le premier moyen de transport pour rentrer à Carlisle, avec ma sœur comme bagage sous le bras.

J’ai peut être la classe, la discussion et la présence, il n’en est pas moins que j’aimerais me trouver à cent lieues de ce bal. Qui a osé donner cette idée ?! C’était tout simplement stupide. Arrivant dans le grand salon, la première évidence et de reconnaître les efforts pour l’aménagement de la pièce, le salon de thé a littéralement disparu pour laisser place à un bal tout ce qu’il y a de plus guindé. Passant le seuil de la pièce, je ne cherchais guère connaissance du regard. Je connais les principaux intervenant de la soirée. J’optais alors à me diriger vers le bar quand je reconnus, sans aucune difficulté, ma sœur dans son coin. En m’approchant, je fus choqué par sa mine cadavérique. Elle ne connaissait pas le font de teint pour faire disparaitre ses maudites cernes noires ? Bien que je lui en fis par, elle me rétorqua simplement qu’elle était fatiguée. Ouais, excuse bidon. La fatigue était une chose. Mais quand on était en vacances, la fatigue disparaissait. Ce qui me faisait penser qu’il s’agissait d’une chose toute autre. J’en profitais pour lui faire lancer qu’elle devait faire autre chose que de compter les moutons au lieu de dormir durant ses nuits.

- J'ai cédé à la tentation, désolé, mais voir qu'on peut être importante à quelqu'un peut faire du bien, quand quelques jours auparavant on c'est fait rejeté et fuir en permanence par quelqu'un que vous appréciez.
- Comment il s’appelle que j’aille lui refaire le portrait de ce pas… c’est BJ ?

Elle n’avait rien répondu mais j’en tirais déjà mes propres conclusions. Hâtivement ? Possible. Je m’en moquais pas mal en réalité. Tout ce dont j’étais convaincu, c’était du mal qu’il faisait à ma soeur. Lui et moi, on aurait une discussion. Enfin peut être pas, finalement. Je suivis le regard d’Ele quand je m’aperçus qu’elle fixait BJ. Cette andouille sans cervelle brisait le cœur de ma sœur. Après avoir vu James détruire ma sœur à coup de jeux débiles d’adolescent, j’allais devoir être méchant une fois de plus à cause d’un type qui se prenait pour un éternel adolescent. Ne pouvait elle pas s’accrocher à un mec avec un temps soit peu de maturité ? Serrant les mâchoire, je préférais ne pas relever ses propos. Je fis alors un pas dans la direction de BJ, quand je sentis la main de ma sœur sur mon bras. Sans tourner la tête vers elle, je marmonnais entre mes dents.

« - Donne moi une bonne raison de ne pas le faire ? »

Tout le monde était avertit que toucher à Ele, c’était réveiller ma colère. Je pouvais m’avéré impulsif en certaines circonstances et ma sœur était en tête de liste. La liste était courte mais la famille passait avant tout. A vrai dire, c’était surement le seul sujet où je ne m’étais jamais réellement disputé avec elle. Car la famille, c’était sacré.
Mon regard revint à ma sœur et à peine j’avais détourné les yeux que déjà elle envisageait de passer commencer sa soirée avec de l’alcool. Je pus ainsi – sans aucune difficulté – deviner de quel façon, elle comptait la terminer, mais c’était croire au Père Noël, si elle croyait que je ne réagirais pas. Lui ôtant cette coupe des mains pour la déposer sur le plateau d’un serveur qui passa près de moi, je la fixais sans détour.

« - Ne noie pas ton chagrin dans l’alcool. Ce crétin d’adolescent retardé n’en vaux pas la peine Ele. Ouvre un peu les yeux. Tu peux avoir bien mieux qu’un BJ ou un James ! Tu es belle, intelligente, futé et charmante. Même si ça ne m’enchante de voir un type te rôder autour, tu vaux mieux que ces deux loosers réunis. »

Okay, ça n’était surement pas le discours le plus poétique et rassurant du monde mais elle me connaissait. Elle savait que je me souciais d’elle. Ainsi, elle pouvait s’appuyer sur moi en cas de besoin. Pourtant ses mots me firent comprendre qu’elle n’était pas prête à laisser couler cette histoire.

« - y’a pas que lui ?! sois plus précise… parce que si je dois casser des portraits ce soir, autant me le dire clairement tout de suite. Pas besoin de te dire que je veux des noms. Et pas quand j’aurais bu un verre ou deux. Maintenant Ele ! »

Je m’emportais surement trop. BJ n’était qu’un gamin dans sa tête. Je doutais d’ailleurs qu’un jour, il devienne un homme, un père ou même un mari. Savoir qu’un autre type avait brisé le cœur de ma sœur me fit encore plus grimacer lorsqu’une idée traversa furtivement mon esprit. Mon regard se vissa au sien, comme si une révélation m’envahit tout à coup.

« - Quoi ? un hôte ! Bordel Ele ! je t’avais dis d’être prudente ! Lyam ou Caleb ? » En vérité je me posais plutôt la question à moi-même. Lyam n’avait rien à me reprocher. Caleb par contre, aurait une raison de vouloir me casser la gueule ou de me démolir. Après tout, je jouais avec le feu en tournant autour de Sawyer. Ainsi, il devenait évident que Caleb avait voulut me faire sortir de mes gonds en s’appropriant ma sœur. « Caleb… » soufflais je par évidence, en fixant toujours ma sœur. « Tu sais pas dans quel merdier, tu t’es foutu ! » rajoutais je après un moment en me détachant d’elle, fonçant droit devant moi sur les deux personnes concernés par cette discussion qui venait de tourner vinaigre.

Okay, BJ pour commencer, il allait regretter de ne pas être resté un spermato pour tout le reste de sa vie. Quand à Caleb, celui là, il allait regretté d’avoir posé les yeux sur ma sœur. Car A) je ne laisserais plus aucun mec s’approcher de ma sœur d’aussi prêt, quitte à lui filer le train jouer et nuit et B) si aucun d’eux ne comprendrait la leçon, il avait toujours un plan de secours.

Il ne vit pas les autres agissant du bal, son esprit trop focalisés sur la révélation qu’il venait d’avoir. L’idée de rester calme pour la soirée venait de disparaitre en fumée grâce aux sous entendus de sa sœur. Un bain de sang sera-t-il inévitable. Je fonçais ainsi sur BJ et sans lui demander son reste, je le bousculais sans ménagement. Trébuchant en arrière, il tomba à même le sol pour glisser sur le parquet lustré, ce retrouvant comme cet idiot d’adolescent attardé qu’il était. Je lui laissais à peine le temps de se relever pour lui faire comprendre le fond de ma pensée. Mon premier coup de poing s’écrasa sur sa mâchoire avant d’enchainer très rapidement. Le sang jaillit avant même que quelqu’un se décide à nous séparer.

Chelsea avait finalement accepté sa proposition, ce qui le ravit. Il n’était pas venu ici pour danser, mais il pouvait bien le faire pour elle. Après l’avoir laissée en plant, c’était la moindre des choses. Même s’il savait bien à l’époque que s’il était retourné au bal du lycée avec elle, ça aurait fait des histoires atroces avec Alice, ce dont il avait eu le plus peur. Voilà pourquoi il s’était enfui. Certes, il aurait pu renoué contact avec Chelle, mais il n’en avait pas eu le courage, après ce qu’il lui avait fait subir, il pensait qu’elle le rejetterait directement. Il lui sourit donc, pourtant, il réalisait que la soirée n’allait pas se dérouler tout à fait normalement. S’emparant d’un toast, il analysa sa composition avec un regard critique. Il grimaça. Erk. C’était suspect ces trucs. Jay aurait pu faire mieux, au moins. Mouais, non. Jay ignorait que BJ se rendrait à ce bal, en même temps. Il reposa l’amuse-bouche sur le buffet, en se disant qu’il irait se servir dans le frigidaire de la cuisine, il avait plus de chances de tomber sur quelque chose qu’il aimerait ainsi. Malheureusement, il allait falloir attendre, ce qui ne l’enchantait guère. Mais bon, tant pis. Il n’en mourrait pas, ça, il en avait la certitude. C’était déjà ça.

Par contre, il n’était pas sûr de survivre ce soir ou du moins, de rentrer dans sa chambre en bon état. Il voyait, par-dessus l’épaule de Chelle, Ele qui ne le quittait pas des yeux depuis un petit moment. Enfin, c’était pas sa meilleure amie qui l’inquiétait le plus, c’était son imbécile de frère. Vu son expression, il ne voulait pas prendre le thé avec lui. Il aurait été temps de se retirer en vitesse, mais il ne pouvait pas abandonner sa cavalière, maintenant qu’il lui avait demandé. Il essayait d’écouter la conversation entre Elwin et Ele, en attrapant quelques bribes par-ci, par-là. Ce crétin d’adolescent retardé… Pas de doute, on parlait bien de lui. On pouvait pas se tromper sur la personne, il n’y avait que lui pour avoir trois ans d’âge mental dans la pièce, ce n’était difficile à deviner. Aaaïe. En plus, Elwin ne risquait pas de l’épargner. Même s’il n’avait aucune raison valable de le frapper, il se baserait sur la tête de sa sœur, et ça partirait tout seul. Gosh, pourquoi était-il sorti de sa chambre ? Il aurait pas pu réfléchir à qui serait là, quoi. Raaah. Il était définitivement foutu. C’était obligé. Argh. L’hôte fonçait déjà sur lui, si rapidement que Billie-Joe n’eut même pas le temps de réagir.

La seconde d’après, il était sur le sol, nettoyé par ses soins, si c’était pas paradoxal, Elwin l’ayant poussé avec force. Il se redressa doucement et vit le premier coup arriver. BJ n’avait jamais été doué pour se battre. Il détestait tout simplement ça. Il n’avait jamais recours à cela, c’était la solution la plus inutile de toutes. Il doutait qu’un œil au beurre noir sur son visage aiderait Ele à se sentir mieux. Il resta impassible, laissant Elwin se défouler comme il le voulait. Il s’en fichait d’avoir mal, si ça lui faisait tant plaisir, il ne s’y opposerait pas. Billie-Joe ne se considérait même pas comme un homme lui-même, il n’allait pas se défendre. Il n’en aurait même pas été capable, de tout façon, se muscler c’était pas son loisir favori, on va dire. Trois coups de poing plus tard, il était de retour par terre. Il resta assis, sonné, essuyant le sang qui coulait de son nez et de sa bouche avec la main. Il fixa ce sang, d’un rouge vif, tout fasciné par la violence que contenait Elwin. C’était horrible d’être aussi en colère pour des bêtises pareilles. Billie-Joe ne savait même pas ce qu’on lui reprochait, à vrai dire, mais ça devait avoir un rapport avec Ele. Il releva ensuite les yeux vers Elwin, au bord des larmes. Il pleurait… De rire. Il se marrait comme c’était pas permis dans une telle situation. Il devrait faire soigner ça, un jour. Aimer se faire tabasser, c’était pas très logique. Pourtant, il avait mal, mais pas assez, vraisemblablement.


– Youhooou. Dis-moi… Si tu t’en prends à ceux qui font soi-disant souffrir ta sœur… T’as jamais pensé à te frapper toi-même ? C’est rien qu’une idée, comme ça.


Oh non, il n’était plus capable de se remettre sur ses deux pieds. Il avait beau réussir à parler sans trop souffrir, il avait l’impression d’avoir perdu son sens de l’équilibre. Il était un peu assommé, avec toutes ces droites en pleine face. Il ne se souciait même plus de son apparence, il devait juste être bien amoché, mais bon, ce n’était pas grave. Du moment qu’Elwin était heureux, à présent, c’était l’important. Haha. Enfin. Où était l’infirmerie, encore ? Il frotta ses doigts couverts de sang dans son T-shirt, il avait un produit extra pour laver ça, donc il le supportait. BJ n’avait pas l’esprit aussi faible qu’on aurait pu le croire, tellement il se mettait à pleurer pour un rien, en général. Il avait un taux de tolérance impressionnant face à la violence. Ça le faisait toujours rire de voir quelqu’un s’emporter, c’était la dernière chose qui aurait pu le blesser réellement. Si Elwin voulait tellement le corriger, il aurait mieux fait de lui crier dessus, car là, il venait juste d’encore plus descendre dans l’estime de Billie-Joe. Enfin, sans doute que ça lui importait peu de savoir si BJ l’admirait ou non, mais là, le p’tit chou n’avait pas du tout assimilé la leçon.


– Le crétin d’adolescent retardé te remercie de lui donner quelque chose à nettoyer. Tu penses vraiment que des coups de poing faciliteront la vie à tout le monde ? J’imaginais pas trouver plus attardé que moi ici.


S’il fallait en venir aux mains pour devenir un homme, un vrai, ça, non, BJ ne comptait sûrement pas grandir un jour. Plus il découvrait ce qu’était le monde adulte, plus il avait envie de s’enraciner dans son enfance. Et les gens comme Elwin ne servaient qu’à le conforter dans son idée que grandir était la pire des choses dans l’univers. Être un gamin, c’était mille fois mieux que d’être comme ce rouquin. De toute manière, à ce jeu-là, Billie-Joe était gagnant, tout ce que les personnes présentes au bal feraient, ce serait de le plaindre. Tandis qu’Elwin, lui, allait se faire engueuler par le chef suprême des hôtes, Adibou ou un nom comme ça. Bien fait.

Spoiler:

S’il y avait bien quelque chose que j’aimais par-dessus tout dans mon rôle d’hôtes, c’était bien ce genre d’événements. Et lorsque que c’était nous qui l’organisions, c’était toujours grandiose : après tout, juste à voir comment la soirée se déroulait, à quel point tout était minutieusement placé, on ne pouvait pas douter de l’efficacité de notre travail. Et que celui qui ose dire que nous n’avions mis aucuns efforts dans l’organisation des derniers événements dans la résidence vienne me le dire face à face pour que je lui fasse comprendre le fond de ma pensée. J’étais contente de voir que finalement, bien des gens semblaient être enchantés par l’idée d’un bal, une bonne occasion pour tout le monde de se réunir et de partager une belle soirée ensemble. J’étais très fière du résultat final : nous avions tous tellement travaillé pour que ce projet puisse être mis en place que maintenant que je voyais le fruit de nos efforts, j’en étais choyée. Mon visage abordait un sourire radieux qui laissait très facilement démontrer toute la joie que je ressentais. Me faufilant dans la foule pour trouver mon meilleur ami, j’adressais des saluts à des clientes que je connaissais et avec qui je m’étais rapprochée depuis le début des vacances. Enfin ! Je trouvai celui que je cherchais depuis si longtemps, sa petite tête de brune traînant exactement à l’endroit où nous avions fixé notre point de rendez-vous. Sans retenue, je me jetai complètement sur lui après qu’il m’ait remarqué, l’enlaçant comme j’avais toujours eu l’habitude de le faire depuis que je savais marcher. Il y avait des choses qui ne changeaient jamais, même avec le temps.

Malheureusement pour moi, la soirée n’allait décidemment pas aussi bien que je n’aurais osé l’espérer. Je savais très bien qu’il y avait quelques tensions qui traînaient dans la résidence depuis certains temps : il était très facile de savoir à peu près tout depuis qu’une Dirty Diana s’amusait à écrire sur un site Internet privé tout ce qui se passait à Riviera Sun dans les moindres détails. J’en avais appris beaucoup de la sorte : entre autres les rapprochements entre mon frère et mon meilleur ami, leurs retrouvailles, les conflits amoureux de la sœur d’Elwin et de Billie-Joe, le collègue de mon frère. Ainsi, en les repérant tous très facilement du coin de l’œil – croisant le regard d’Adam également – j’avais pu très facilement comprendre que tout n’allait pas se dérouler dans le plus grand ordre. Accrochée au bras de Lyam, il ne me restait plus qu’à espérer que tout irait bien. Mais avant même que ma pensée ne sorte de mon esprit, les événements prirent un tournant complètement différent et dans le temps de le dire, Elwin fonçait sur quelqu’un et deux secondes plus tard, c’était Billie-Joe qui se retrouvait sur le sol, le nez en sang, après avoir reçu un bon coup de la part de mon collègue. Inquiète, j’attirai rapidement Lyam avec moi vers le lieu où tout le monde était rassemblé maintenant, me frayant un chemin à travers la foule. Comprenant tout de suite ce qui s’était passé, je ne mis pas beaucoup de temps avant d’y ajouter mon grain de sel, avec cette autorité et ce caractère que je ne sortais que pour le bien du cercle. Et avant même qu’il ne le voit venir, ma main entra violemment en contact avec la joue d’Elwin.


▬ « Ça suffit Elwin ! »

Il n’y avait plus aucune trace de sourire sur mon visage. Au contraire, mon regard se faisait sévère et j’avais les sourcils froncés, plus qu’irritée que mon collègue se soit laisser emporter de la sorte, en sachant très bien à quel point cette soirée était important pour plusieurs d’entre nous. Je le repoussai légèrement vers la foule à nouveau, en direction de sa sœur, histoire de l’éloigner du pauvre Billie-Joe, qui semblait trouver la situation beaucoup plus amusante qu’épeurant. Prenant soin de ne pas marcher sur ma robe qui commençait à m’encombrer plus que d’autre chose – merci Jay ! – j’aidai BJ à se relever, Lyam me portant un coup de main. Je lui laissai le soin de s’occuper de lui, pendant que je décidai d’en terminer avec Elwin. Du moins, pour ce que je pouvais faire dans ma position.


▬ « Tu oses te rapprocher de lui à nouveau pendant la soirée et ce sera moi qui s’occuperai de ton cas ! Allez, y’a plus rien à voir ici ! »

Ce fut tout ce que je trouvai à ajouter, m’adressant à la foule avant d’aller rejoindre mon meilleur ami, un peu désemparée. Inévitablement, je croisai Adam dans la foule et je lui adressai un regard désolé. Le pauvre n’avait certainement pas envie de se retrouver dans une telle situation ce soir, et son rôle de leader le poussait en quelques sortes à devoir calmer la foule. J’étais loin d’avoir son charisme et son autorité, alors je supposai que c’était à lui de s’occuper du cas d’Elwin et non à moi. Pour l’instant, tout ce que je pouvais faire, c’était aller trouver la trousse de premiers soins pour Billie-Joe et tenter de faire en sorte que mon collègue ne s’approche pas de lui. Lyam était quelques pas en avant de moi avec justement le concerné et je les rejoignit en accélérant le pas, posant une main sur l’épaule de l’ami de mon frère.


▬ « Ca va aller ? Bon sang, j’arrive pas à croire qu’il ait osé faire ça… Peu importe, allez. On va aller à l’infirmerie : t’es plein de sang. »

J'étais tellement en colère et déboussolée à la fois que je ne savais plus où donner de la tête, et encore moins comme réagir face à tout le brouhaha que cette bagarre improvisée – bien qu’elle n’ait été à sens unique, Billie-Joe ne pensant même pas à lui rendre la pareille – avait causé. C’était assez embarrassant à vrai dire et je voyais déjà les gros titres dans le prochain article de Dirty Diana, rien pour aider notre cause à vrai dire. Soupirant longuement, j’adressai un regard désemparé à mon meilleur ami, complètement perdue. Moi qui voulais que la soirée se déroule à merveille, c’était raté maintenant.

D’habitude, Billie-Joe était le dernier à penser mettre du désordre, vous vous en doutez bien. Il était plutôt celui qui nettoyait les miettes après la tempête. Enfin, cette-fois, c’était pas vraiment sa faute non plus, mais il avait quand même sa part de responsabilités dans l’histoire. Il tenait le rôle de la victime, en quelque sorte. Et il se demandait surtout pourquoi Elwin avait abattu ses foudres sur lui. Il n’avait rien fait de mal. C’était pas permis de proposer à une demoiselle seule d’être sa cavalière au bal ? Depuis quand ? Il ne sortait pas avec Ele, d’autant qu’il se rappelait. Mais bon, apparemment, l’hôte avait des grands principes qu’il fallait impérativement ne pas transgresser : ne pas s’approcher de sa sœur. Et ne pas lui faire de mal si on avait le malheur d’être son ami. Comme si BJ avait eu des idées pareilles en tête, bien sûr. Il s’était sûrement dit : « Ouaais, aujourd’hui, je vais faire pleurer Ele, ça sera troooop drôle. ». Il n’était pas attardé à ce point. Eleonor était sa meilleure amie dans la résidence, pourquoi souhaiterait-il la faire souffrir ? Il n’avait jamais voulu ça. Bon, d’accord, il l’avait repoussée, mais qu’est-ce que ça changeait, franchement ? C’était pas comme s’il l’avait frappée à coups de casserole pour se défendre. Il s’était protégé lui-même, rien de mal à être un peu égoïste de temps en temps. De plus, il n’avait jamais envisagé avoir une autre relation qu’amicale avec elle. On pouvait bien comprendre qu’il avait été surpris, et lui, sa tactique face aux problèmes, c’était la fuite et effacer tout ça de sa mémoire. C’était sans danger, et, normalement, ça n’embêtait pas le reste de la planète. D’ailleurs, il ne voyait pas du tout pourquoi son frère venait se mêler de ça. Ça ne le regardait tout simplement pas. Ele n’était donc pas capable de le gifler elle-même ? Il fallait qu’elle envoie Elwin et ses gros bras pour que le sang gicle bien ? C’était sadique ça. De toute façon, visiblement, ça n’avait aucun effet sur Billie-Joe, qui était plus occupé à rire que de se plaindre de la douleur.

Hahaha, dix fois plus marrant, Ele venait lui conseiller de ne pas aggraver son cas. Il faisait encore ce qu’il voulait, merci. S’il avait envie d’être défiguré ou d’avoir un joli cercueil rose, elle pouvait bien respecter ses choix, nan ? Charmante la réunion de famille. BJ se demandait sérieusement ce qu’elle avait pu raconter à son crétin de frère pour qu’il se mette dans une telle colère. Si elle s’était contentée de dire qu’il s’était barré parce qu’elle l’avait embrassé, Elwin n’aurait sans doute pas réagi ainsi. Il détestait trop le garçon de ménage et ça lui aurait fait très plaisir d’en être enfin débarrassé. Il n’y avait pas de chose plus évidente que celle-là. Ele lui avait donc menti ? En tout cas, Billie-Joe était convaincu qu’il ne méritait pas de coups de poing. C’était une punition clairement exagérée. Un punition de quoi, il ne savait même pas. Raaah, et Chelle dans tout ça ? Il allait devoir la laisser en plant, pour la deuxième fois ? Décidément, ces bals, ça ne se passait jamais comme prévu. Il aurait tellement mieux fait de rester dans sa chambre avec son canard en peluche à tester des mélanges de produits ménagers. Au moins, il ne se serait pas fait complètement défoncer le nez. Il était cassé, peut-être ? BJ eut tout de même la force de tiré la langue à Ele. Elle avait bien facile, elle, à aller se lamenter auprès de sa brute sans cervelle de frère – qui, d’ailleurs, l’avait blessée, et tout le tralala, mais elle avait inventé tout ça, ou quoi ? – pour qu’il règle ses comptes à sa place. Celui-ci devait être encore plus stupide qu’il ne l’avait imaginé, semblait-il. Et c’était ça que ça donnait, une éducation exemplaire de gosses de riches ? Waaah, impressionnant. Lui qui pensait que c’était des gens civilisés dans ce milieu-là, il était bien démystifié à présent.

Ooooh, quelqu’un était venu à son secours, on aurait dit. C’était juste qu’il semblait y avoir beaucoup d’agitation autour de lui. A vrai dire, BJ était beaucoup trop assommé pour capter quoi que ce soit des chuchotis de l’assemblée. Il était tout anesthésié, bizarrement. Et il voyait flou, au travers des larmes que son rire lui avait ramenées. Il sentit qu’on le soutenait pour qu’il se relève, sans trop en prendre conscience. Il remarqua le visage d’Elwin ravagé par la colère, ce qui le rendait encore plus moche que d’habitude, puis celui d’Ele qui faisait sa peste avec la petite blonde qui l’avait aidé à se redresser. Là, il était appuyé sur qui, en fait ? Il essaya de le regarder. Mouais, c’était un hôte, comme la blondinette. Puis celle-ci, c’était pas la sœur de Jay ? Il ne se souvenait plus trop. Tandis que X – Léon, Lucas, Liam, il hésitait entre ces trois noms-là – l’entraînait dans le couloir, une main se posa sur son épaule et on lui annonça qu’ils allaient à l’infirmerie. Gné.


– Tooout vaaaa biiiieeeen. Retournez là-bas, sauvez votre super soirée, je peux m’occuper de moi tout seul, je vous assure. Et dites à votre copain qu’il devrait se mettre au ménage, ça le relaxerait peut-être.


Oui, ça irait, il lui suffisait de se rincer le visage pour faire disparaître le sang. Et quelques glaçons pour éviter que ça ne soit trop laid au réveil demain matin. Au pire, il pourrait toujours se promener avec un masque de hockey. Et il fallait qu’il lave son T-shirt. Raaah, pourquoi c’était tombé sur son préféré ? Elwin aurait pas pu se retenir un jour supplémentaire ? Naaan, évidemment, il fallait qu’il se donne en spectacle devant tous les pauvres vacanciers qui avaient dû supporter ça. Quel homme il faisait ! Un modèle de vertu et de force. Fantastique. Et les petits garçons voulaient ressembler à ça plus tard ? Oh boy, mais qu’on aille le pendre sur la place publique, alors. Elwin se croyait réellement mûr ? Fallait dire, il y avait de quoi douter vu son comportement, quelqu’un de mature aurait su rester calme en toutes circonstances. Tout le contraire du rouquin, en somme. Mais bon. Il y avait quelque chose de plus important, là-dedans. Comment allait-il faire pour Chelsea ? Il ne voulait pas l’abandonner encore une fois. Il n’avait qu’à retourner au bal par la suite. Elwin n’y serait certainement plus, trop énervé de s’être fait stopper dans son élan de violence. BJ se dégagea doucement, montrant bien aux deux hôtes qu’il pouvait marcher sans aide. Il se trébucherait sans doute un peu parce qu’il ne serait pas très attentif à cause du choc, mais il devrait y survivre. Souriant, il leur fit signe que ça allait.


– Voyez, je tiens debout. Allez profiter du bal. Puis Adibou aura sûrement besoin de vous pour remettre de l’ordre.