Chelsea & Billie-Joe


Haa, quelle journée pourrie. Il pleuvait depuis des heures sans s’arrêter. Et c’était déjà l’après-midi. Déprimant. L’Irlande, c’était si beau quand il faisait grand soleil. Mais bon, sans la pluie, il n’y aurait pas de collines verdoyantes à perte de vue. Et puis, de toute évidence, le temps qu’il faisait dehors importait peu à Billie-Joe. Lui, il nettoyait l’intérieur de la résidence, il ne s’occupait pas des jardins. D’ailleurs, il plaignait un peu Barbara de faire ça, vous n’imaginez pas tous les insectes avec un nombre inconsidéré de pattes qui traînaient dans les plantes et les fleurs. L’horreur absolue. Bref, il avait déjà achevé beaucoup de ses tâches ménagères habituelles, il ne lui restait plus qu’à faire les poussières dans la bibliothèque, et à laver le grand salon ce soir. En ce moment, il était affairé dans le hall, avec un seau d’eau, une serpillière et un racloir, le matériel du bon petit technicien de surface, quoi. Comme son lecteur mp3 était déchargé, il l’avait abandonné dans sa chambre et avait décidé de travailler au rythme des gouttes d’eau tombant sur le toit plutôt qu’à celui d’une quelconque batterie. C’était plus triste, sans doute, mais il avait bien dû s’y résoudre. De toute façon, ça ne l’empêchait pas de faire son job correctement, enfin.

Il fit son mélange de produits pour le sol dans le seau, il avait appris que c’était plus efficace en utilisant deux produits différents plutôt qu’un seul. Il avait fait beaucoup d’expérience pour voir ce qui donnait le meilleur résultat dans son enfance, et il avait fini par trouver. De cette façon, tous les carrelages dont il avait la charge devenaient étincelants. Un peu comme dans les dessins-animés, vous voyez. Il trempa la serpillière dans l’eau savonneuse et commença à la passer dans le hall à l’aide du racloir. N’ayant rien comme musique de fond pour fredonner, il se mit à penser aux événements qui avaient eu lieu hier. Un en particulier l’avait franchement perturbé. Eleonor, sa meilleure amie à Riviera Sun, l’avait embrassé. Il s’était enfui illico presto, quasiment en courant. Elle avait eu beau lui dire qu’elle n’allait pas le tuer, il avait pris peur, comme un animal sauvage. Il s’était enfermé dans sa chambre à double tours pendant près d’une heure, sous le choc. Il avait serré son canard en peluche tout ce temps, tentant de passer au-dessus de toute cette histoire. Il ne comprenait pas pourquoi ça avait eu un tel effet sur lui, à vrai dire. En tout cas, ce qu’il savait, c’était qu’il avait réagi comme un enfant. Comme toujours, en fait.

Des pas le tirèrent de ses réflexions. Ça résonnait fort dans le hall, le plafond était tellement haut, fallait dire. Billie-Joe jeta un coup d’œil au travail accompli, on pouvait se voir dans le carrelage comme dans un miroir. Par contre, c’était encore mouillé et ça devait sans doute être glissant. Y’avait beaucoup de chances qu’un idiot vienne s’assommer ici. Bon, tant pis, ce serait pas une grande perte. Et peut-être que se cogner la tête le rendrait plus intelligent. Ah oui, il y avait quelqu’un qui était arrivé dans le hall, c’était pour ça qu’il pensait à cela. Malgré tout, il continua de faire le ménage sans se retourner pour voir s’il connaissait la personne en question. Il se contenta donc de la prévenir de l’éventuel danger à s’aventurer par ici, même s’il lui tournait le dos.


– Attention, le sol est glissaaaaaaaaaaaaaaaaant.


Il lança cette phrase avec sa petite voix chantante, se montrant très aimable, pour une fois. Oui, d’habitude, lorsqu’on le dérangeait en plein job, il piquait facilement une colère, alors que là, il avait été très gentil en avertissant du risque. Bizarrement, il était extrêmement de bonne humeur, au fond, même s’il était un peu absent. Pourtant, hier, ce baiser de la part d’Eleonor ne l’avait pas du tout enchanté. Il continuerait sûrement à l’éviter pendant une éternité, il aurait du mal à lui faire face. Peut-être même qu’il ne parviendrait jamais à lui reparler. Enfin. Il fallait attendre pour savoir la suite…

Plic… plac… plouc… le bruit de cette pluie allait la rendre folle. On lui avait promit le beau temps, du moins c’est ce que la bonne femme avait dit à la télévisons. On lui avait annoncé le beau temps pendant tout son séjour et voila qu’il pleut. C’est le comble pour la journée de la jeune femme, déjà qu’il y avait eu une engueulade avec la mère de la jeune femme en plus elle avait été maladroite comme toujours. Arrivée deux jour auparavant, la demoiselle n’avait pas eu le temps de visité la pension. Ayant du rester dans sa chambre car ses bagages s’étaient perdus entre le trajet aéroport/pension. Son téléphone portable sonna encore, sur l’écran s’afficha le portrait de sa mère. Au lieu de raccrochait comme elle l’avait fait six fois au paravent, elle décrocha enfin.

« Bon écoute moi maman, tu va enfin me laisser en paie. A ton avis pourquoi je suis venue ici ? Tu n’as pas une petite idée ? J’en ai marre d’être prise pour le vilain petit canard de la famille. Tu n’as jamais pris le moindre temps avec moi, maintenant que je pars tu t’affole. Papa lui est excuser mais toi non… au lieu de m’aide à grandir, tu préfère faire du yoga, papoter avec tes grandes amies. Moi, je passais au second plan… jamais tu n’as su que j’étais la, derrière toi… pendant toute ses années, j’ai jouée la fille model mais aujourd’hui j’en ai ma claque. Maman, j’en ai marre… tu peux le comprendre. Non ? Il faut que je sois la pour ta petit scène familiale et heureuse devant tes amis. Oublie moi, trouve toi quelqu’un autre… Tu n’as personne ? Et bien, tu n’avais qu’à réfléchir quand je t’ai demandée la seule chose que j’ai toujours souhait. Tu me demande quoi ? Un simple frère ou une sœur… Ce n’était pas compliqué ou je sais, tu va me le redire pour la millième fois ma naissance était un cauchemar. Combien de fois m’a tu foudroyais avec ça ? Je ne veut plus en discuter avec toi… au revoir »

Jamais au grand jamais, la demoiselle n’avait eu de réaction aussi violente. Comme on dit souvent se fut la goutte d’eau qui fait débordait le vase. Ah oui, d’ailleurs en parlant de gouttes et d’eau, il pleuvait encore. En une seule vie, la demoiselle n’avait jamais vu autant de liquide tombé du ciel. Ne sachant plus quoi faire, elle se releva de son lit. Troquant ici, short et tee-shirt pour une tenue un peu plus sortable. Ben oui, elle venait de se lever. Bizarre, pas du genre grasse mat’ mais il faut bien qu’elle le fasse un jour ou l’autre. Ainsi, vêtu d’un simple jean sombre et d’un tee-shirt assez voyant. Ben, oui vert flashy avec un petit nounours rouge dessus, ça attire l’attention sur vous. Pour une fois, elle n’en avait que faire, se moquant de l’avis des autres. S’ils n’aimaient pas, qu’ils ayant se faire pendre... Chelle n’allait pas se changer car monsieur ou madame n’aimer pas ses gouts et ses couleurs. Se glissant silencieusement dans l’embrassure de la porte de sa chambre, la jeune femme se demanda ou elle pouvait aller. Déjà refus catégorique pour une visite de l’extérieur. N’ayant aucunes idées ou aller, mademoiselle Jenkins laissa ses gambettes la guidée. Elle emprunta plusieurs couloirs ne sachant pas vraiment ou elle allait. Décidant de partir à l’aventure dans cette grande pension. Les pièces étaient très grandes et très spacieuse, elle remarqua même que tout était impeccable, bien nettoyer, tous bien ranger comme si rien ne devait être déplacés. Chapeau à celui ou celle qui s’occuper de ça, car elle-même aurait peut être perdu patience. Chelle remarqua soudain qu’elle se trouvait dans le hall d’entrée. C’était pour le moment le seul lieu qu’elle se souvenait. Soudain une voix s’éleva, masculine, très agréable. Cette même voix lui disait de faire attention car le sol était glissant.

« Ah… heu… oui, merci beaucoup. Je vais faire attention… »

Fessant attention à ses moins pas, elle traversa lentement le hall. Ben oui, avec elle la catastrophe est toujours là. Chelle ne voulait pas se retrouver sur les fesses une seconde fois. Passant obligatoirement devant le jeune homme qui lui avait mis en garde, elle remarqua un air qui lui était si familière. Un grand brun aux cheveux, toujours impeccable comme quelques mois au paravent. Chelsea mit un grand moment avant de réaliser qui se trouver devant elle. Non, ce n’était pas possible, sa vue lui jouer des tours ou elle était en pleins rêve. Vite pince toi pauvre fille, réveil toi vite, tout en se tordant la peau de sa main, elle ne réalisa pas qui était devant elle. Un peu sur le choc, elle se passa la main dans les cheveux et dit de sa petite voix mélodique et surprise :

« Heu… Billie-Joe ? … mais… »

A l’instant où il prévint pour le sol glissant, elle – ou bien il parlait vraiment comme une fille – lui répondit qu’elle ferait attention. Il eut l’impression de connaître cette voix, un peu hésitante mais jolie, mais il se dit d’arrêter de rêver. Il n’y avait aucune chance pour qu’elle soit ici. Ou alors ce serait franchement une coïncidence bizarroïde. Il avait dû mal entendre, c’était tout. Et puis, des personnes qui avaient la même voix, ça devait exister. Donc, il ne se retourna même pas pour vérifier, pour être sûr, persuadé que c’était juste une blague de son cerveau. Il trempa à nouveau la serpillière dans le seau, la ressortit et la passa dans le coin qui restait à laver. Très absorbé, il se concentrait sur une tache qui refusait de s’estomper jusqu’à disparaître, il remarqua à peine qu’on prononçait son nom. Après avoir éradiqué cette tache, il soupira, satisfait de son travail. Et là, il prit conscience que l’on s’était adressé à lui, et comprit également qu’il avait bien reconnu cette voix. Il lâcha son racloir sous l’effet de la surprise, et celui-ci émit un petit ‘poc’, imperceptible, couvert par le bruit de la pluie au dehors. Il osait à peine la regarder, cette fille qui s’était stoppée pas bien loin de lui. Pourtant, il voulait en avoir le cœur net. Il prit son courage à deux mains et releva la tête pour plonger ses yeux noisette dans les siens.


– Ch… Chelle ?


Il n’y avait pas de doute sur la personne, c’était bien elle, c’était bien Chelsea. Sur le coup, BJ aurait pu s’évanouir. Sérieusement, il avait les yeux tout écarquillés et la bouche grande ouverte, comme un poisson hors de l’eau. Il finit tout de même par la fermer, par peur d’avaler une mouche. Mais il était toujours aussi désemparé. Décidément, le destin ne l’épargnait pas, ces derniers jours. D’abord sa meilleure amie qui lui donnait un baiser ce qui l’avait mis dans un état pas possible, et puis la seule fille qu’il avait embrassée suite à sa propre initiative et de plein gré, qui apparaissait par magie dans la résidence où il bossait comme garçon de ménage. Si le sort ne s’acharnait pas sur lui, là, il se demandait quelle force démoniaque l’avait maudit. Bref, il se croyait dans un film, là, où il vous arrive toujours quelque chose. Non pas que ça l’ait autant contrarié de retrouver Chelle à Riviera Sun, au final. Au moins il n’était pas tombé sur Alice ou une autre folle. Il avait toujours préféré Chelsea parmi les membres de son espèce de fan-club parce que, selon lui, elle était la plus normale de toutes. Et en fait, la plus belle aussi, bien qu’il était certain qu’elle se pensait moins jolie que les autres.

Au bout de quelques secondes, il finit par se remettre du choc. Il lui sourit, gentiment. Il était drôlement de bonne humeur, aujourd’hui, ça ne lui ressemblait pas trop. D’habitude, toute personne qui le dérangeait avait droit à une engueulade de première, là, il était tout sourire, tout mignon tout plein. Ele aurait vu ça, après le cinéma qu’il lui avait fait hier, elle l’aurait sûrement frappé. Enfin, il l’évitait, donc elle ne risquait pas de le voir. Et il avait terminé son ménage dans le hall, aussi, c’était peut-être pour ça. Puis il n’était jamais parvenu à s’énerver sur Chelle, elle l’avait toujours aidé à se planquer d’Alice et compagnie. Haa, dire qu’il avait dû se coltiner les deux fondatrices du club, au lieu de la brunette qui était présentement en face de lui. Il n’aurait pas été traumatisé avec elle, en tout cas. Pourquoi il avait accepté de sortir avec les deux timbrées, d’ailleurs ? Elles l’avaient obligé à dire oui, en même temps, mais bon. Sans compter le bal avec Alice, ça avait été l’horreur absolue, et comme toujours, il n’avait pas réussi à refuser. Il se montrait très stupide, par moment. Surtout qu’il avait appelé Chelsea, que celle-ci était venue en quatrième vitesse, et… Il n’avait rien oublié, et il savait bien que la façon dont il l’avait laissé en plant, ça n’avait pas été très gentil de sa part. Il s’en voulait de lui avoir fait ça, mais son bien-être mental était en danger avec Alice dans les parages.


– J’adoooore ton T-shirt. Euh… Hem, tu es ici... En vacances ?


Bah quoi ? Un chandail vert avec un p’tit ours rouge, y’a rien de plus chou, et tout ce qui était chou, ça plaisait à Billie-Joe, évidemment, comme à chaque fois. Là, il était parti à garder son sourire jusqu’à la fin, à croire qu’il avait pris des cours chez Barbie hôtesse de l’air. Il était vraiment de très bonne humeur. Par contre, il connaissait déjà la réponse à sa question, même s'il aurait préféré que ce soit non. Parce qu'avec l'horrible patronne qu'il avait, les employés ne devaient pas fréquenter les vacanciers. Enfin, beaucoup transgressait la règle, donc ce n'était pas si grave.

Il avait mit pas mal de temps avant de lever la tête. Serait-il furieux de la voir ? Partirait-il les jambes à son cou comme il l’avait la dernière fois, alors qu’il l’avait embrassé. Ça aurait dut être l’inverse, que Chelle parte en courant, que se soit lui qui se posent de nombreuse question et pour une fois ça n’aurait pas était elle. Elle suivit le racloir tombé dans le pot ou sur le sol, elle ne sut pas très bien… Billie-Joe mit un grand moment avant de la regarder dans les yeux, dans ses grands yeux bleus ou on pouvait y voir qu’elle était déboussolée, la peur d’un nouveau départ. D’une voix un peu tremblante, elle lui dit que c’était bien elle.

« Oui... C’est bien moi… »

La jeune femme remarqua bien vite que lui aussi était choqué de la voir. Bouche ouverte et des paires de billes énormes, on aurait dit son ancien poisson chinois. Vous savez, ses gros poissons, noir ou orange, avec des yeux plus gros que le reste. Ça lui fessait se rappeler de nombreux souvenirs, des souvenirs qu’elle ne voulait pas ressentir sur le moment car cela la fessait devenir rouge… ben chapeau, elle l’était devenue, mais elle mettait cela sur le fait du chauffage à cause de cette pluie. Menteuse, oui vous êtes une menteuse ma chère Chelsea Mina Jenkins… S’il pouvait la lire comme un livre, il y aurait vu tout les moments défilait dans sa tête… Tous, de leur première rencontre, se stupide fan-club, cette Alice et tout le reste, le soir du bal – ou elle n’avait pas voulu aller – son appel, le fait qu’il soit aussi peu précision quand il parler, le supplice de sa présence, le fait qu’elle c’était fait des films… son arrivée, l’empressement qu’il avait mit à les faire sortir… le fait qu’il avait eu un baiser, sa fuite… il la complimenta sur son tee-shirt, elle avait toujours des gouts différent des autres, un autre style …

« Merci beaucoup pour le t-shirt, je l’aime bien aussi… heu… oui je suis en vacance ici. Apparemment, tu fais se que tu aime la plus… »

Oui, la demoiselle était au courant pour le plaisir qu’avait Billie-Joe, de rendre n’importe quels lieux superbes. C’était vrai qu’il n’avait pas menti en lui disant qu’il pouvait rendre n’importe quel sol brillant. Chelle n’avait cas baissé les yeux pour voir son propre reflet sur le sol lumineux et si bien nettoyer. Si un jour quelqu’un lui demanderais si elle connaissait quelqu’un pour le nettoyage, qui dirait-elle en premier ? Billie-Joe. La demoiselle Jenkins était encore sous le choc d’avoir vu BJ à l’instant même. Elle avait accepté de venir ici dans le but de se poser un peu et oublier un peut sa vie compliquée. Maintenant voila qu’elle le trouvait devant elle…

« Comment vas-tu depuis… heu… la dernière fois ? »

Chelle avait évité de dire depuis le baiser au bal, ne voulant pas pour le moment évoquer cet événement. C’était déjà bien de ne pas s’enfuir en courant et elle voulait prendre un peu de ses nouvelles. Cella fessait une éternité pour elle quelle ne l’avait pas vu. Un long mois… peut être court pour certain mais pour elle c’était un trop long moment… surtout que la dernière fois qu’elle l’avait vu c’était pour lui sauver la vie d’Alice… encore et toujours Alice. Qu’est que Chelle avait put la détester, déjà elle se servait d’elle et en plus Billie-Joe s’était intéressait à cette blondinette… la jeune femme avait passé des jours est des jours à se traiter de tout les noms pourquoi n’avait-elle pas été blonde, jolie, populaire au lieu de cette fille banale, brune et inconnue de tous… certes Billie-Joe parlait souvent avec elle, ils plaisantaient souvent ensemble mais Chelle avait l’impression de passer pour un pion… A chaque fois qu’il l’appelait, elle espérait que s’était pour la voir en tête à tête ou pour lui dire un truc important. Non, pas du tout… C’était à chaque fois pour échapper aux griffes aiguisaient de la blondinette, Chelle avait eu plusieurs fois le cœur qui se resserrait. Pourquoi avait-elle se sentiment d’être invisible, être inférieure, de jalousie… Il fallait qu’elle se l’avoue Billie-Joe était devenu pour son pauvre petit cœur plus qu’un simple ami… la demoiselle se rappela la claque moral qu’elle avait eu une semaine avant le bal de fin d’année… Billie-Joe n’avait pas encore de cavalière, timide elle avait hésité un moment à aller lui demander… prenant son courage à deux mains, elle était allée le voir mais comme d’habitude Alice l’avait eu au tournant… et tout était tomber à l’eau… Chelle secoua doucement la tête, le fixa…

Chelsea confirma que c’était bien elle, bon ça, il n’y avait pas photo, à part si elle avait été un sosie ou sa sœur jumelle cachée. Aucune chance, en bref. Mais il ne parvenait tout de même pas à croire à une telle coïncidence. C’était assez inattendu, bizarre, et bon, il y avait quelques inconvénients aussi. Il n’avait pas d’envie particulière de retourner sur cette histoire du bal. Il se rappelait très bien de ce baiser, pas comme du nom des hôtes. Ça aurait pu se dérouler hier, ça n’aurait pas été aussi clair et vif dans son esprit. Un beau souvenir, bien net, tout en technicolor. Ça avait commencé par cette blonde d’Alice qui l’avait invité et qui avait entendu son oui, alors qu’il n’avait même pas ouvert la bouche. Depuis tout ce temps, BJ avait évité le maximum de fêtes, que ce soit au lycée ou chez un des étudiants. Il n’avait pas pu échappé à quelques-unes, forcément, mais sinon, il brillait souvent par son absence. Le jour du bal, il s’était dit qu’il allait rester enfermé chez lui, qu’Alice ne viendrait pas le chercher jusque là. Et devinez qui sonna à sa porte à six heures ce soir-là ? Le Diable en personne. Avec ses jolis cheveux blonds en chignon et un air de princesse dans sa robe rose pâle. Il avait failli avoir une attaque en la découvrant sur le seuil. Pas parce qu’Alice était tout simplement magnifique vêtue ainsi, c’était plutôt à cause de la terreur qu’elle lui inspirait. Elle n’avait pas décidé de se passer de lui, finalement. Elle essaya même de lui faire enfiler un smoking qu’elle avait spécialement acheté pour lui, mais pour ça, BJ montra un peu plus de volonté à refuser que d’habitude. Malheureusement, malgré son jeans et son T-shirt, il fut quand même traîné au bal.

Il n’était pas sûr de savoir comment il devait réagir à ces retrouvailles. Tout lui était soudainement revenu en mémoire, et il avait dû se raisonner en son for intérieur pour ramener son attention sur la brunette. Il choisit de ne pas le prendre mal ni de filer à l’anglaise, non, pour une fois, il se comporta comme un ange, avec sourire adorable et tout ce que vous voulez. Il était toujours comme ça lorsqu’il était de bonne humeur. Et puis, Chelle, c’était Chelle, il lui serait éternellement reconnaissant puisqu’elle l’avait sauvé d’Alice à plusieurs reprises. Sérieusement, elle avait toujours été là pour l’aider à se planquer. Donc, elle était réellement en vacances ici ? Billie-Joe la plaignait, alors. Ça devait pas être drôle de se coltiner ces stupides hôtes avec leur club de gigolos. En tout cas, lui, il ressentait toujours le besoin de les assommer dès qu’il les croisait. Il les trouvait insupportables avec leurs manières de dragueurs de première. Et ces vacancières assez bêtes pour tomber dans le panneau, c’était pathétique, franchement. Les hôtes et leurs groupies avaient le don de l’énerver un peu. Il secoua donc légèrement la tête pour les chasser de là.


– Ouiii, y’a de quoi s’amuser ici. Puis ça paye bien.


Eh oui, pas de fêtes, d’hôtes ou de jeux pour BJ. C’était ménage, ménage, ménage. Et ça n’était pas du tout pour lui déplaire. Plus il avait à faire, plus il était content, à vrai dire. Puis c’était plus facile de faire des blagues aux hôtes et à la patronne quand on a un seau plein d’eau savonneuse sous la main. Bon, il avait plusieurs fois failli être mis à la porte, mais il avait des arguments convaincants. Il était un des meilleurs techniciens de surface au monde, ça c’était indéniable. Elle lui demanda alors comment il allait depuis leur dernière conversation. Celle-ci avait été le soir du bal. C’était le moment qui était le plus marqué dans l’esprit de Billie-Joe. Il avait dû supporter Alice une grande partie de la soirée. A chaque fois qu’il tentait de s’éclipser, elle le remarquait. Elle l’avait obligé à danser, il n’avait pas arrêté de lui marcher sur les pieds, c’était bien fait pour elle. Et puis elle l’avait emmené partout avec elle, sa main resserrée comme un étau autour de la sienne. Il avait eu l’impression qu’elle le considérait comme son chien de compagnie. Elle ne le lâchait pas et parlait avec ses copines, lui faisant figure de papier peint. Par chance, elle finit par devoir aller se pomponner aux toilettes, et pendant ce temps, il avait couru au téléphone du secrétariat afin d’appeler Chelsea. Il n’avait pas réfléchi aux conséquences, car dès que la brunette arriva sur les lieux, elle eut l’air déçu qu’il ne veuille que son aide pour échapper à la blonde. Puis il y avait eu cette envie de l’embrasser, à laquelle il avait cédé. Mais avec lui, ça finissait toujours pareil : quand il ne comprenait pas les sentiments qui l’assaillaient, il prenait directement la fuite. C’était ce qu’il avait fait, évidemment, et à présent, il s’en mordait les doigts. Devait-il s’expliquer ? Mais il n’avait aucune explication à donner, là était le problème.


– Ah, euh… Ça va, j’ai un travail et tout ce qu’il faut. Et… Euh… Toi ?


Il hésitait un peu entre les mots. En fait, il ne savait pas s’il était nécessaire d’en parler. Peut-être que Chelsea avait oublié cette épisode, après tout, contrairement à lui. Le pire, c’était sans doute que si Alice n’était pas venue gâcher la demande de Chelle, il aurait pu aller au bal avec cette dernière. Même s’il détestait les célébrations de ce genre, il aurait au moins préféré être avec une personne qu’il appréciait. Et Chelsea était bien la seule qu’il aimait un tant soit peu dans ce foutu fan-club.


– Tu sais, au sujet du bal de fin d’année… J’aurais vraiment voulu que ça se passe différemment…

« En plus c’est toujours niquel quand tu passe dans le coin… Je me rappel quand j’étais venu chez toi… »

Une seule fois, elle avait été chez Billie-Joe. Une seule fois et elle avait vue toute sa vie en même pas quatre heures… tout était bien rangé, tout était clean, brillant, classée, trier … BJ aurait surement crissait en voyant sa propre maison, tout le temps en bazar, rien était ranger, bien qu’elle soit organisé, rien était ranger aussi bien que tout se qu’il y avait dans la maison du jeune homme… Chelle avait tant voulu avoir cette qualité que tout soit bien ranger, tout propre mais avait hérité du désordre de sa mère et de la maladresse de son père… malheureux sont les personnes qui ont les défauts de leurs parents. Bref, passons à d’autres choses. Autre chose de plus utile et qui en train de se passer à l’intente même. Elle avait bien vu qu’il avait hésité avant de lui dire pour le bal qu’il aurait voulu que tout se passe autrement. Donc, il l’aurait encore appelé pour lui sauvé la vie et… il n’y aurait pas eu ce baiser ou voulait il parler du fait qu’à la place d’Alice, ça aurait été elle… Chelle ne voulait pas le savoir car peut être rien de tout cela ne se serait passé. Même si elle devait souffrir.

De nombreuses fois, elle s’était posé la question : que se serait-il passé si elle avait eu le courage de lui dire avant Alice et de lui couper la parole. Il lui aurait dit non, elle n’aurait pas institué. Un non et un non catégorique chez un homme. Alors que c’est une femme, un non et un oui, alors il faut que la personne insiste un peu plus. Qu’aurait elle fait si s’avait été un beau et grand OUI ? Chelle y avait réfléchit aussi, elle aurait passé un grand moment dans un bon bain chaud parfumée, se serait détendu en pensant à la soirée à venir. Après cela, elle aurait passé la jolie robe verte – qu’elle avait achetée avec les économies gagnée par les divers petits jobs qu’elle avait effectués : baby-sitting, divers travaux dans des maisons, aider des personnes âgée, distribuée des journaux les week-ends, même aidé le concierge de son quartier à régler des problèmes financiers. Elle était très douée en mathématique, alors quand on met ses qualités à la disposition des autres on gagne un peu d’argent pour s’acheter LA robe de bal. Malheureusement pour Chelsea, elle ne penserait pas que sa robe finirait au placard. Mais revenons plutôt à sa soirée idéale s’il avait dit oui. Après avoir enfilait sa jolie robe de bal, elle aurait passée du temps à se maquiller, parfumer et coiffer pour montrait au autre et surtout à elle-même qu’elle pouvait faire un effort vestimentaire et plaire… Plaire à une certaine personne…un certain Billie-Joe… elle l’aurait attendu patiemment le temps qu’il arrive et après aurait dansée et rit tout la soirée. Peut-être qu’elle serait enfin devenue elle-même ? Mais ça ne c’était pas passer comme ça et tout le monde le sait, nous n’allons pas faire un résumer sur les événements mais sachez qu’elle n’était pas parti au bal avec le jeune homme. Elle était juste venue en tend que distraction pour Alice, qui lui avait prit tout ses chance de passer une agréable soirée. Une fois que le jeune homme était partie, Alice avait découvert Chelle dans la ruelle. Il y avait une dispute entre les deux jeunes femmes, cela personne ne le sait. Alice ne voulait pas brisée sa réputation en disant qu’elle s’était fait remettre en place par une fille banale. Chelsea de son côté ne voulait pas en parlais, car même si elle avait dit ses quatre vérités à la blondasse. Elle ne voulait plus en parler, c’était une de ses histoires qui font partie de votre passé est vous ne voulait plus en entendre parler… Chelle regarda le jeune homme avant de se lançait dans son petit monologue pour lui répondre…

« Écoute pour le bal si tu ne veux pas en reparlais, ce n’est pas grave. Ça aurait peut être était différent si je n’avais pas été aussi timide, si j’avais eu le courage de te le demander avant Alice. Elle savait que j’allais te le demandais, toute les filles le savaient. Elles m’avaient toute encouragée à le faire mais Alice c’était servie de moi pour savoir qui tu étais vraiment… Elle voulait que je passe du temps avec toi et tout mais moi je n’ai jamais voulu lui faire par de tout se que tu me disais… Écoute, tout le monde se sert de moi… Elle, mes parents, mes anciennes amies, les filles du fan-club – vu qu’elle voulait que je leurs raconte tout pour aller le dire à mademoiselle Blondinette – et même toi, le soir du bal pour lui échapper… Moi trop naïve j’avais cru que tu voulais réellement me voir… Je m’étais fait jolie pour toi mais comme tu crois que j’ai réagi quand tu m’as dit que c’était pour échapper à Alice… Toute l’année, je me suis fait des films, à chaque fois qu’on discutés, qu’on s’appeler ou autre… J’étais trop stupide, trop naïve et trop amou… non oubli… BJ peut être pour toi se baiser n’avait pas d’importance mais pour moi oui… alors ne me dit pas que tu n’aurais pas dut ou quoi que se soit… car je ne regrette pas moi… »

Chelle n’osa pas le regardait, quelques larmes était tombées sur son jolie haut vert, et on pouvait y voir les traces. Sachant que Billie-Joe n’aimait pas ça. Il l’aurait vite remarqué, Chelle voyait bien le moment ou il prenait ses clic et ses clacs et partait comme il l’avait fait se soir la… La demoiselle soupira, un grand frison la parcouru même si la pièce était surchauffée… Chelle pensa alors qu’elle aurait du refuser cette invitation mais qui aurait put lui dire que Billie-Joe serait ici, pendant ses vacances ? Etait-ce un mauvais coup du destin, de vouloir remuée le couteau dans la plaie ? Surement oui, est-ce que ce bonhomme qui était dans le ciel s’amusait bien à tourmenter les jeunes femmes amoureuses ? Bref, cela n’avait pas d’importance pour la jeune femme, c’était plutôt la réaction qu’allait avoir Billie-Joe… fuirait-il comme d’habitude ou resterait-il ?

Ah oui, il se souvenait du jour où elle était venue chez lui. La raison ne lui revenait pas en mémoire, sans doute un travail de groupe à faire pour le cours de sciences. D’habitude, il les faisait toujours tout seul, mais cette fois-là, il y avait eu un nouveau dans la classe et le nombre d’élèves était devenu paire. Heureusement, il avait échappé aux autres folles et comme Chelsea n’avait pas de partenaire, ils s’étaient mis ensemble. Enfin, ils avaient dû se voir pour préparer cet exposé, quoi. Ce fut la seule fois qu’ils furent tous les deux, sans personne autour, et ils n’avaient fait qu’échanger des idées sur le système solaire. Intéressant, non ? Billie-Joe avait été très gêné que tout soit à l’ordre dans cette petite maison. Même sa chambre était parfaitement rangée, sans rien qui traînait sur le sol, rien qui dépassait des armoires. Une chambre à faire peur à un adolescent banal. Le pire, c’était qu’il faisait tout lui-même pour épargner du temps à sa mère. Celle-ci n’avait qu’à cuisiner, le reste de la journée, elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Il aurait pu se mettre également aux fourneaux, mais il était plutôt dangereux quand il s’agissait de laver les aliments. Voyez, à l’eau de javel, c’était pas très conseillé. Puis la nourriture était bizarre après. Ne vous inquiétez pas, sa mère ne l’avait jamais laissé avaler ça. Elle le surveillait un peu, parce qu’elle savait que s’il trouvait une tache quelque part, il allait s’acharner à n’en plus finir. D’ailleurs, un jour où il avait découvert une saleté sur un rideau qu’il n’avait pas réussi à l’enlever, il était parti au magasin en chercher un nouveau. C’était radical, au moins. En fait, il aurait préféré avoir un air un peu normal devant Chelle. Bon, d’accord, elle connaissait déjà sa nature de garçon complètement tapé, enfermé dans son petit monde merveilleux, mais là, elle en avait la confirmation. C’était pour ça qu’il s’arrangeait toujours pour faire les travaux de groupe en solo. Il n’avait pas envie qu’on apprenne qu’il était réellement maniaque et bon pour l’asile psychiatrique.

Argh, si seulement il avait été capable de dire non à Alice. Ou de proposer à Chelsea d’aller au bal avant tout le monde. Mouais, il n’aurait pas osé. Et à l’époque il ne comptait pas se rendre à cette fête lycéenne, à la base. Lui, rester chez lui à regarder un film pourri, ça lui aurait impeccablement convenu. Il aurait adoré faire ça plutôt que de passer plusieurs heures en compagnie d’Alice. Ça lui avait donné l’impression qu’elle le promenait en laisse. Allez, viens ici, BJ, et par là, maintenant. Dis bonjour, BJ. Prends une bière, pour me faire plaisir. Mais bien sûr, et puis quoi encore ? Il n’avait parlé à personne tout le long de son calvaire. Franchement, tout ce qu’avait Alice, c’était le physique de Barbie. Et Barbie n’était pas vraiment l’idéal féminin de Billie-Joe. Barbie emmerdeuse encore moins. Il fut surpris par tout ce que Chelsea lui révéla par la suite. Il n’avait jamais prêté d’attention à ce que les folles furieuses de son fan club racontaient sur lui, ça ne l’intéressait pas. Il ne comprenait pas comment on pouvait avoir envie de le connaître, lui, le type qui décollait les chewing-gums d’en dessous des bancs sous prétexte que c’était dégoûtant. Elles étaient toutes timbrées exceptée Chelsea. Et avec ce que cette dernière venait de lui avouer, maintenant, il en était définitivement convaincu. Arf. Elle avait mal compris ce qu’il avait essayé de lui dire, apparemment. Oui, c’était sûr, il ne souhaitait pas particulièrement parler de tout ça, mais il allait devoir s’expliquer. Ou bien partir en sortant une excuse bidon, comme toujours. Mais cette option de facilité s’effaça dès qu’il remarqua les larmes qui glissaient le long des joues de Chelle. Oh non. Non, non, non. Pourquoi ça tombait toujours sur lui, les pleurs, il avait été servi avec Ele et lui-même, hier, c’était assez. Sans plus attendre, il prit la brunette dans ses bras, embrassant le haut de son crâne tout tendrement. BJ avait beau avoir tendance à fuir devant la moindre petite chose qui le contrariait, il ne résistait jamais aux larmes. Il ne pouvait pas s’empêcher de consoler, et sa technique, c’était les câlins. Ensuite, il s’écarta un peu, afin de pouvoir lui dire lui aussi ce qu’il avait sur le cœur.


– C’est pas ça, Chelle. J’aurais voulu… y aller avec toi, moi. Enfin, je comptais pas y aller, mais je te préfère toi à Alice. T’es bien mieux qu’elle. Je sais bien, j’aurais dû refuser son invitation, mais elle m’a toujours fait flipper. Je suis pas doué pour ces histoires-là. C’est pour ça que je t’appelais pour… m’aider et me planquer, j’ai jamais su comment faire pour me sortir de situations pareilles. Et toi, t’es la seule qui était toujours là pour moi. Je voulais pas me servir de toi, je suis désolé, je m’en rendais pas compte. Et puis, avec Alice dans les parages, je n’aurais pas pu faire quoi que ce soit avec toi. Ça nous aurait menés à rien que je reste.


Non, il ne fuirait plus. Il faisait du mal quand il partait sans un mot, il en prenait conscience, à présent. Il ne l’avait jamais réalisé, mais il avait beau s’attacher aux gens très facilement, dès que ça risquait de se transformer en un peu plus que de l’amitié, il ne parvenait plus à garder courage. Il ne saisissait pas pourquoi ça lui faisait peur. C’était de l’inconnu pour lui, c’était peut-être pour ça. Il ne comprenait pas ce sentiment, ça n’entrait pas dans son âme d’enfant. Il lui était si simple de dire je t’aime, contrairement aux adultes, il ne voulait pas que ça devienne plus compliqué. Mais c’était égoïste, sans doute. Il ne pensait qu’à lui, tout le temps, à se réfugier dans le nettoyage pour son bien-être personnel. Ça avait du bon que le destin s’acharne sur lui, il se découvrait de sales défauts. Il allait pouvoir les corriger. Mais c’était pas pour tout de suite, quand même. Faire moins de ménage, ce serait trop difficile. Ça représentait toute sa vie jusque là. Il n’en pouvait rien.


– Et je regrette pas. Ce baiser, je veux dire. J’en avais envie.

Ce qui la surprit le plus dans le fait que Billie-Joe resta ce fut sans doute le fait qu’il la serra dans ses bras. Elle s’attendait à tout sauf ça… Des cris, un personne qui fut, tout mais pas à ça… Elle profita de l’instant présent et passa ses petits bras tout blanc autour du corps aussi frêle que le sienne… Les larmes avaient fini de coulaient, elle aurait du s’écarter mais ne le fit pas… Elle avait envie de … elle avait envie de restait avec lui, qu’il le veille ou non, elle allait essayer de le revoir, refaire connaissance avec lui… Il s’éloigna de son petit corps, elle fut touché de la sincérité et de l’aveu qu’il lui fit…

« A ton avis pourquoi j’étais tout le temps là ? Parce que j’avais envie d’être là, de passer des moments avec toi… J’ai même maudit les fois ou tu nettoyé un si ou un la car tu ne rester pas avec moi… Je sais que si Alice t’avais vu avec moi, elle aurait piquée une crise car elle avait appris un truc qui aurait pu compromettre son rang de fondatrice du club… Elle savait que je t’aimais et ne voulais être que le numéro one… Si tu serais resté plus tu m’aurais peut être vu sortir de mes gonds et lui dire tout se que je penser d’elle… tout conte fait, tu a me fait de partir car sinon je crois que j’aurais fait une bêtise… Billie-Joe, je suis contente de t’avoir revu… »

Même si elle savait pertinemment qu’elle devait sortir des bras du jeune homme, elle ne le fit pas… Chelle était bien, elle avait rêvé de sa toute sa vie… bon, on se comprend… depuis qu’elle connaissait le jeune homme. Une seul fois, il l’avait pris dans ses bras pour évité qu’elle ne chute sur un canard… Ils avaient bien rit, en voyant le petit canard déplumés cherchant sa maman partout… Encore une de ses fois ou BJ voulait fuir Miss Casse-pompon. Ils étaient partis au lac, seul endroit ou elle ne viendrait pas les trouver… Elle avait dessuite craqué pour le petit canard jaune, ils s’étaient rapprochait… Chelle avait voulu ramené le petit volatile chez elle mais maman canard était arrivée à se moment la… Chelle avait été malheureuse et petit BJ, lui avait offert une grosse peluche avec un canard jaune… Cette journée était un de ses plus beaux souvenirs… Elle avait son premier vrai ami ou plus tôt son vrai premier amour ? Et si on mélanger les deux, ça fait quoi ? Billie-Joe… Il venait de lui dire qu’il n’avait pas regrettait se baiser, qu’il en avait lui aussi envie… Était-il vraiment sincère… Bien sur que oui, sinon il serait déjà partie… Ça lui fessait du bien de le revoir, lui et son balai-brosse, ses cheveux toujours bien en place et son petit sourire timide… Des choses qui avaient fait battre le cœur de la demoiselle… dont elle se souviendrait tout le long de sa petite vie…

« Tu en avait réellement envie ? Mais… pourquoi alors être partie, ne plus m’avoir donné de nouvelles… écoute Billie-Joe, ce baiser que tu m’as fait au bal, j’en avais moi aussi envie… pour pas te mentir… heu… j’en ai toujours envie… mais je n’ai pas envie quand t’embrassant de nouvelle – à mon trou – que tu partes ou que moi je parte à mon tour… je t’ai revue et j’ai encore envie de passer de bons moments avec toi… je n’ai pas envie une nouvelle fois que tout s’arrête mais ce baiser me revient constamment en tête… tu va trouvé ça peut être bizarre mais je tiens encore à toi… je sais que tu n’aime pas se genre d’aveu mais je dois le faire… je n’ai marre de toujours tout garder en moi… J’en ai marre de passer pour un fantôme, une fille qui ne fait pas se qu’elle ressent, je ne veux plus être la fille que j’étais… Si tu dois t’enfuir, je veux que tu sache deux chose : j’aurais pu passer à autre chose mais c’est toi que j’aimerais avoir un jour pour amour et je t’adore tant… j’aime être avec toi, j’adore ton caractère, ta façon d’être, même la façon que tu as pour tout ranger bien, j’aime bien quand je te sortais de ses embrouilles avec Alice et les moments qu’on passés après ensembles… Bref, je t’adore pour toi-même BJ et pas parce que ses foutus fine de ton fan-club, elles m’ont demandée de t’aimer ou quoi que se soit… »

désoler c'est nul =/

Vous l’aurez compris, les larmes, c’était une des rares choses qui empêchait BJ de se barrer en courant quand on lui faisait une sorte de déclaration d’amour. Et, comme souvent, il ne pouvait que se mettre à la consoler. Il n’aimait pas ça, voir les gens pleurer. Il avait toujours souffert de ça, et puis sa mère lui avait appris qu’il ne fallait jamais abandonner les gens lorsqu’ils étaient tristes, parce qu’ils pouvaient faire des bêtises. Elle regardait de nombreuses séries dramatiques, en même temps, mais il appliquait son conseil quand même. De toute façon, il n’avait même pas besoin de se faire prier pour un câlin, c’était la chose la plus rassurante du monde, à ses yeux. Lorsqu’on serrait quelqu’un dans ses bras, on se sentait toujours mieux après. Ça faisait s’apercevoir qu’on était pas tout seul et qu’il y avait des gens qui tenaient à vous quelque part. C’était comme si on pouvait partager sa douleur, et qu’ensuite, elle disparaissait complètement, sans l’avoir léguée à l’autre. Oui, il avait une vision très philosophique des câlins. Chelsea avait une bonne raison de pleurer, il la comprenait. Ça n’avait sans doute pas été drôle pour elle avec les autres filles du fan-club quand il était parti. Il l’avait lâchée à un moment où il aurait vraiment fallu qu’il la soutienne. Mais elle le pardonnait. Elle avait des sentiments, elle, au moins. C’était pour ça qu’il l’aimait. Alice ne se laissait jamais aller au bord des larmes, parce qu’elle avait peur que son mascara coule, même s’il était waterproof. Vous n’aurez jamais assez d’imagination pour vous rendre compte à quel point elle était horrible. S’il n’avait pas connu Chelle à la même époque, il aurait pu totalement haïr la gente féminine jusqu’à la fin de ses jours.

Elle voulait… passer des moments avec lui ? Sur le coup, ça le fit sourire de penser qu’elle ne venait pas à sa rescousse que par obligation. Enfin, il savait bien que personne ne viendrait le sauver d’entre les ongles crochus d’Alice parce qu’il se sentait obligé de le faire. Qui ne voudrait pas se débarrasser de lui pendant une petite journée ? C’est sûr que ça faisait de belles vacances, c’était indéniable. Alors apprendre que Chelsea avait envie d’être avec lui, ça lui fit plaisir, car c’était une des rares personnes qui comptaient réellement pour lui au lycée. Il y en avait peu des filles comme elles. Et puis, il chérissait autant qu’elle les instants passés ensemble. Lorsqu’elle le planquait, ils finissaient toujours par s’engager dans des conversations parfois interminables ou dans des jeux bizarres que Billie-Joe inventait en trente secondes. Chelle avait été la seule amie fille qu’il ait eu à l’école. Les autres, il les prenait toutes pour des dératées bonnes pour la camisole de force. Si elle était contente de l’avoir revu, lui aussi. Ça lui faisait toujours du bien de la croiser, sans doute parce qu’elle avait ce rôle de gentille à ses yeux, quand elle le couvrait à chaque fois pour qu’Alice s’en aille. Elle avait le don de l’apaiser. A vrai dire, le contraste avec la terrifiante blonde était si intense, que dès qu’il l’apercevait, il aurait pu se jeter dans ses bras tellement il était soulagé. Il y avait un autre point positif chez Chelsea, elle l’adorait pour ce qu’il était, comme elle venait de le lui avouer. Il adressa un sourire plutôt timide, gêné par la façon dont il avait agi au bal de fin d’année. En effet, il n’aurait pas dû s’enfuir comme un voleur. Ou, du moins, il aurait pu la rappeler après. Mais il ne l’avait pas fait. Parce qu’il avait pris peur, pareillement à tous les jours. Ce sentiment, l’amour, il le craignait plus que tout, parce qu’il représentait un degré d’inconnu trop grand. Comment le lui expliquer ? Il fallait qu’il essaye, ce serait déjà un début, une ébauche de comportement un peu plus adulte que d’habitude.


– Je suis désolé, Chelle. J’aurais dû te passer un coup de fil, au moins, pour qu’on discute un peu de tout ça. Mais je ne savais pas comment m’y prendre. Encore aujourd’hui, j’en ai aucune idée. J’avais peur que tu me raccroches au nez, vu la manière dont je t’ai planté là. Puis les semaines sont passées, et plus cette histoire s’éloignait, plus j’avais du mal à ne serait-ce qu’imaginer pouvoir m’expliquer avec toi. Je me suis dit que tu devais m’en vouloir à mort. Je regrette, maintenant que tu es là, devant moi. En vérité, je… J’ai peur de… Mes sentiments pour toi… C’est bête, mais ça m’a toujours fait flipper, les histoires d’amour.


Etre sincère, c’était toujours mieux que rien, non ? Il aurait du mal à s’habituer à ce genre de choses. Les relations avec une petite amie étaient loin d’être son point fort. Ça avait été tellement dur de se débarrasser d’Alice et Colleen, que dès qu’il voyait une demoiselle qui l’approchait d’un peu trop près, il s’éclipsait discrètement. Les déclarations et tout ce qui s’en suivait le terrifiaient, tout simplement. En plus, il n’y avait pas que ce problème-là. Que faisait-il du fait qu’Eleonor, jusque-là sa meilleure amie, l’avait embrassé ? Ses sentiments pour elle étaient tout aussi confus que ceux qu’il éprouvait à l’égard de Chelle, malheureusement. Il était foutu. Comment pouvait-il gérer cela ? C’était la première fois qu’il tombait amoureux, et il fallait qu’il le soit de peut-être deux filles en même temps ? Il était vraiment dans une mauvaise posture, quoi.