« J’ai rejoint le cercle d’hôtes il y a de cela 3 ans. Lorsque j’eus mes dix-huit ans, j’eus droit à une de ces fêtes mondaines auxquelles seuls les gosses de riches ont accès. C’est ce que je suis également, bien que je n’aime pas nécessairement que mes amis soient au courant de mon statut social. C’est là que j’ai rencontré Adam. Il était accompagné d’un de ses amis et dès qu’il m’a vu, il est venu me parler, comme s’il avait toujours attendu mon arrivée. Je ne le connaissais même pas ! Inutile de vous décrire ma surprise lorsqu’il m’aborda en m’appelant avec mon nom complet. Jamais personne ne m’appelait de la sorte, même pas ma mère. Et il enchaîna son discours : « Lyam Chaz Marsden, nous avons du boulot pour toi. » Et c’est ainsi que j’ai rejoint ce qu’on peut appeler aujourd’hui « l’élite masculine » mondiale, bien que nous soyons en fait que 6 fils à papa qui se servent de leur charisme pour venir en aide aux gens ayant besoin d’un peu de divertissement lors d’un évènement mondain ou d’une fête. »

« Je me rappelerais juste la première fois où j'ai franchi les portes de ce club, un hôte? moi? Je n'avais jamais été quelqu'un de très... sérieux, tout ce que j'entrepenais était toujours avec une certaine dose d'humour. Cela m'avait surpris que ce certain Adam James Hunter vint vers moi, je n'avais que dix-sept ans à l'époque, mais en tant que fils d'un ami de mon père, je devais me montrer très courtois. Mon père fut ravi que je passe de plus en plus de temps avec ce jeune homme, quitte à délaisser mes obligations familiales, justement, une personne m'en voulait pour ceci. Ma soeur cadette, avec qui j'avais toujours été proche me voue depuis ce jour une haine considérable. Pour elle je ne suis qu'un parfait idiot qui joue avec les sentiments des personnes. Je ne vous le cache donc pas que je suis tiraillé d'un bord à l'autre, d'un côté le club que je fréquentes depuis quelques années et qui m'apporte une grande stabilité, et de l'autre, ma famille, en particulier ma soeur qui ne m'adresse qu'à peine la parole ou juste pour me critiquer. Personnellement j'adore ce club, j'adore les faire rire par des blagues qui sont loin d'être extraordinaire, et j'adore mettre de l'ambiance dans tout ce que j'entreprends. Enfin, cet été tout va être différent je le pense, mes parents ont eu la "bonté" d'envoyer ma soeur dans la résidence de vacances dans laquelle je joue de ma personnalité envers les clientes... Un peu de piment dans toute ma routine? Il faut le croire.»

« Il devait être près de 7 heures du matin lorsque mon portable sonna sur ma table de chevet. Fronçant les sourcils, pas très animée à l’idée de répondre à celui qui avait décidé de couper mon sommeil, je décidai de quand même prendre l’appel. Quelle surprise lorsque j’entendis la voix de Lyam ! Comme si on m’avait tapée avec une casserole, je me réveillai soudainement, plus qu’enchantée à l’idée d’enfin parler avec mon ami d’enfance. Mais il ne m’appelait pas pour prendre des nouvelles, non, plutôt pour me faire une proposition qui allait changer le cours de ma vie. Je ne vous cacherai pas que je suis restée très sceptique lorsqu’il me demanda de rejoindre le cercle d’hôtes. Je connaissais un peu le principe de ce groupe pour en avoir entendu parler quelques fois dans les revues ou à la télévision. Ce n’est pas vraiment mon genre, vous savez, de me joindre à de telles activités, mais je décidai tout de même de relever le défi. Mon frère était parti de Los Angeles depuis un an maintenant et je n’avais plus rien à perdre. Encore aujourd’hui, je me demande toujours pourquoi ils ont décidé de me prendre moi, alors qu’ils auraient pu choisir une jeune fille belle et riche, comme eux. Je suis bien loin de vivre dans le luxe et mon charisme n’est pas des plus grands. Il va sans dire qu’aujourd’hui, je suis tout de même heureuse d’avoir ma place dans ce club…»

« Mon goût pour l’extravagance en a toujours exaspéré plus d’un, mon père plus particulièrement. Enfin, ce n’est pas comme si je m’étais toujours très bien entendu avec mon père. Je n’ai toujours connu que lui et l’entente a toujours été loin d’être parfaite. La relation qu’avait mon père avec ma mère était interdite, selon ma grand-mère. Un homme de la haute n’était pas digne d’une simple domestique. C’est ainsi que ma mère dut partir de la maison familiale, après avoir été congédiée par ce qui me sert d’ancêtre. Mon père n’a jamais eu le cran de faire face à sa mère et je le lui reproche souvent. Notre relation a atteint un point critique et j’ai du me trouver une raison pour voler de mes propres ailes. En parlant avec Isaac un jour, nous avons décidé de fonder le cercle d’hôtes. Une idée qui ne pouvait que sortir de ma tête complètement fêlée. Nous nous débrouillons avec ce qu’on enseigne à des gosses de riches dans notre genre, tentant comme on peut de divertir notre clientèle. Au début, c’était bien insignifiant, mais plus le temps passait et plus nous étions réclamé, notre groupe s’agrandissant un peu plus chaque moi, jusqu’à devenir la famille que nous sommes présentement. Aujourd’hui, je ne jure que par eux. Mon manoir d’Angleterre n’est plus ma maison, bien au contraire. Je me sens chez moi lorsque nous sommes tous les sept ensemble et je compte bien garder ça le plus longtemps possible.»

« Je n’ai jamais vraiment accordé beaucoup d’importance au statut que ma famille avait à New York. Pour moi, ce ne sont pas des trucs pour lesquels je démontre de l’intérêt. Mon père était un grand producteur sur Broadway et ma mère, sans doute, la plus belle de toutes les artistes qui avait bien pu avoir la chance de marcher sur la fameuse scène de ce théâtre. Il va sans dire que j’ai fait partie de toutes les plus grandes fêtes mondaines qu’il ait existé dans l’état de New York. Malheureusement, je n’y trouvai jamais aucun intérêt. Je suis plutôt solitaire en fait, je n’étais pas du genre à me jeter dans la foule pour aller danser jusqu’aux petites heures du matin avec un verre d’alcool dans la main. Un soir, j’étais assis tranquillement au bar, en train de siroter une vodka, lorsqu’un grand brun s’approcha de moi. Je le reconnus tout de suite : il était membre du groupe que mon père avait engagé pour divertir les invités en parlant et en faisant le service pendant la soirée. Je croyais qu’il allait me faire la conversation, mais au contraire. Il me voulait dans son équipe. J’ai passé près de m’étouffer en entendant ça : moi, un hôte ? Jamais de la vie. À croire que la vie prend parfois des chemins bien étonnant si on regarde où je suis rendu aujourd’hui. Étonnant, non ? Moi, un hôte. Qui l’eût cru ? »

« Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours eu cette pression constante sur mes épaules de la part de mon père. Je suis le cadet de la famille, une famille qui compte actuellement trois garçons. Ils ont toujours tout réussi ces deux là, mes frères. Enfin, ils sont comme de l’or aux yeux de mon père. Il était de mise que je réussisse comme eux, vous comprenez ? Des fois, je me dis que j’aurais bien aimé ne pas avoir de relation du tout avec mon père, quitte à en avoir une comme celle-ci. Au moins, on peut dire que mon père m’a apporté une chose positive dans ma vie : Adam. Nos pères travaillaient ensemble. Il est, et ce depuis des années, mon meilleur ami. On se comprend bien tous les deux, après tout, on a les mêmes problèmes en matière de relations familiales. J’ai été plus que content lorsqu’il m’a avoué qu’il voulait partir d’ici et qu’il m’invitait à le suivre si je le voulais. Seulement, il fallait trouver un projet à bâtir, un qui nous donnerait de bonnes excuses pour définitivement dégager de l’Angleterre. C’est en se basant sur notre éducation que nous avons décidé de mettre nos talents à l’épreuve, en créant le cercle d’hôtes. Et nous voilà aujourd’hui… »

« Paris la belle, huh ? Et oui, je suis français et le seul de tout le cercle. Mon père travaille depuis longtemps dans le domaine des échanges de produits entre pays, il en est d’ailleurs le responsable d’une très grande compagnie qui fait affaire un peu partout dans le monde. Ma mère est morte lorsque j’étais encore un gamin et je dus me coller aux baskets de mon père ; je n’avais pas vraiment le choix après tout. J’ai visité beaucoup de pays dans mon enfance, lorsque mon père devait partir pour aller rencontrer des clients. Je n’avais pas vraiment d’autres options que de suivre et mon paternel n’aurait jamais accepté de me confier à une nounou. Il avait un peu peur je crois… Enfin, je le comprends. Après avoir perdu sa femme, il était tout ce que je lui restais. J’avais 19 ans lorsque je revins à la maison, après un voyage en Australie. Mes amis avaient fêté mon retour en grand en organisant une fête digne de passer à l’histoire. C’est ce soir-là que je recontrai Isaac, en compagnie de son meilleur ami Adam. Il m’approcha en m’annonçant qu’ils voulaient bâtir un projet bien spécial regroupant l’élite masculine en matière de divertissement et que j’étais le premier à qui ils proposaient de rejoindre leurs rangs. Désireux de nouvelles aventures, j’acceptai la proposition sans hésitation. Aujourd’hui, mon sens de l’humour et mes blagues incessantes sert bien le cercle et je me taille une place avec mon humeur contagieuse. Malgré tout le chagrin que j’ai pu causer à mon père en partant, je suis fier de me considérer comme un hôte aujourd’hui. »