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 Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ

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Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ Vide
MessageSujet: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptyVen 19 Juin - 21:15

    Minuit venait tout juste de sonner. Si jamais j’étais une Cendrillon encore inconsciente de mon statut, alors j’allais soudainement me retransformer en une pauvre fille exploitée par sa belle-mère, alors que l’instant d’avant j’avais l’allure d’une princesse. Seulement je n’avais jamais été une princesse et je n’avais cru pouvoir l’être, que ce soit aujourd’hui ou un autre jour. J’étais peut-être une sorte de Cendrillon, pour ce qui était de se faire exploiter, mais le côté princesse qui rencontre le prince charmant, laissez-moi rire ! Premièrement, le mythe du prince charmant, je n’y croyais pas le moins du monde, alors pour le croiser, c’était totalement râpé. Deuxièmement, je l’avais dit précédemment, je n’étais et ne serait jamais le genre de fille à être une princesse. De toute façon, le conte ne marchait pas dans cette situation spéciale, puisque avant minuit j’étais le larbin exploité, et non pas la princesse qui allait au bal, alors pour me retransformer, c’était impossible. Comment en étais-je venue à parler de Cendrillon ? Ah oui, c’était cette idiote de soirée qui en était venue à me faire penser à une telle chose, tout cela parce que minuit sonnait tout juste.
    Quand je parle de « cette idiote de soirée » je parlais bien sûr d’une soirée tout à fait banale (j’aimais ce mot, pour l’employer aussi souvent) durant laquelle les vacanciers se relaxaient, tandis que nous, pauvres petits employés, trimions durant des heures afin que ces petites personnes ne manquent absolument de rien. Entre le cercle d’hôtes que je peinais à supporter – surtout depuis ma rencontre avec Laury – et les vacanciers qui exigeaient que l’on s’occupât d’eux comme s’ils étaient dans un palace où la nuit coûtait plus cher qu’une voiture flambant neuve, nous avions beaucoup de travail, et quelque part, je maudissais la patronne pour avoir choisi de payer les services du club d’hôtes pour la saison estivale… N’avait-elle rien de mieux à faire que de nous surcharger un peu plus la saison la plus difficile au point de vue travail ?
    Il suffit, dès l’instant présent, j’arrêtais de me plaindre. J’aurais mieux fait de me réjouir d’avoir de quoi vivre et m’occuper de Devan.

      « Arrêtez de lambiner, faîtes donc votre travail ! » Que la patronne nous lança.

    Qu’imaginait-elle ? Qu’on se tournait les pouces à les regarder s’amuser ? J’avais envie de lui répondre que tels qu’elle nous voyait en l’instant, nous étions en train de faire une partie de strip poker, et que nous la préférions largement à notre travail surchargé. Je me retins cependant, tout comme je retenais BJ de faire une remarque dans le même genre. Un vrai gamin celui-là, je me demandais parfois s’il n’était pas né avec cette attitude si désinvolte mais pourtant si plaisante à mes yeux.

    Je sortais de la cuisine, lasse des réprimandes injustifiées de ma patronne, prétextant que j’allais tout simplement faire ce qu’elle me demandait. J’espérais seulement qu’en mon absence, les garçons ne raconteraient pas quelqu’une bêtise dont ils avaient le secret. Cependant, arrivée au salon je constatais que le travail n’affluait pas des masses. Tous étaient en pleine discussion, parlant de je ne sais quoi encore. Le buffet n’intéressait pas des masses, tant mieux, ça m’éviterait d’avoir à retourner en cuisine et de croiser ma tyrannique de patronne.
    Appuyée contre l’encadrement d’une porte, je me surprenais à regarder toujours la même personne, Lawrence. Je m’indignais qu’après quatre ans, il est toujours autant d’emprise sur moi, me rappelant qu’à l’époque j’étais tombée amoureuse alors que nous n’en avions pas le droit, limitant notre relation. Au plus profond, j’espérais alors que BJ ou Jay’ viendrait bientôt me délivrer de l’envoûtement que Laury exerçait sur moi.
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptyVen 19 Juin - 23:37

    Haaa, tout ce petit monde qui s’activait dans la cuisine pour des vacanciers qui ne comptaient même pas toucher au buffet, trop occupé à regarder si leur nombril n’avait pas trop gonflé. Ferait mieux de jeter un coup d’œil à leurs chevilles, elles n’arrêtaient pas d’enfler, elles. Billie-Joe ne les portait toujours pas dans son cœur, ceux-là. Enfin, ça dépendait desquels, les pires, c’étaient certainement les hôtes. Nan mais ils étaient même pas choupis ces gars-là. Juste des soi-disant beaux garçons dotés d’un narcissisme écœurant. Oui, d’accord, il était d’assez mauvaise humeur, ce soir-là. Enfin, cette nuit-là, parce que là, minuit était passée. Et la patronne, là, elle les forçait encore à bosser à des heures pareilles. Sérieusement, pourquoi ils étaient obligés de se coucher tard à cause d’imbéciles en vacances ? Ils travaillaient, eux, demain. Tant pis, BJ se lèverait encore super tôt et irait chanter dans les couloirs juste devant les chambres. Ce serait bien fait pour eux. Il espérait qu’ils aient la gueule de bois, comme ça, ça leur ficherait une bonne migraine.

    Billie-Joe s’amusait à passer la serpillière avec beaucoup trop d’eau dans toute la cuisine, pour rendre le sol glissant et que Jay tombe pour qu’il puisse se jeter dessus. Il en avait des plans farfelus, des fois. Il adorait avoir des câlins des gens qui lui en donnaient le moins. Et Jay faisait partie de ces gens, pas de chance. Il n’avait qu’à être plus généreux. Bref, notre petit noiraud était appliqué, la langue sortie et tout, et voilà que la patronne se mit à leur crier dessus, alors qu’ils étaient tous en plein travail. Un vraie dingo, celle-là. Peut-être qu’elle faisait genre ‘je les engueule, c’est mon job’. Si elle faisait vraiment ça, bah elle devrait aller se cacher dans son bureau et les laisser tranquille, parce que là, elle ne servait strictement à rien à part gêner. Il ouvrit la bouche pour lui dire qu’elle n’avait qu’à les aider, puisqu’elle s’ennuyait tellement à les observer, mais il s’arrêta net en croisant le regard d’Andie qui voulait tout dire. C’était pas le temps de se faire virer, elle le sermonnait tout le temps là-dessus. Il savait qu’elle avait raison, et pourtant il continuait à faire beaucoup de conneries. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Haaan, il aurait bien aimé lui faire ravaler sa langue à l’autre chef, là.

    Retournant à sa serpillière et son seau d’eau, il fit semblant d’être complètement absorbé dans cette tâche éprouvante en attendant que sa ‘grande sœur’ pas drôle s’en aille pour pouvoir faire une idiotie. Andie finit par quitter la cuisine, sans doute pour ne plus entendre la patronne qui s’agitait dans tous les sens. Elle donnait le tournis, à force. Donc, BJ passa un bon coup d’eau savonneuse juste devant ses talons, alors qu’elle lui tournait le dos. Un grand sourire aux lèvres, il fit un clin d’œil à Jay, rangea bien vite son matériel de nettoyage dans le placard approprié et suivant le chemin de Didi, la rejoignant dans le salon.

      Minuit, l’heure du crime, un homme, couteau à la main… beurrait sa tartine, lui glissa-t-il à l’oreille en arrivant à côté d’elle.


    Chercher pas à capter, il aimait juste dire cette phrase à minuit. Il s’accrocha au cou d’Andie, un peu comme un enfant le ferait avec sa maman. Puis il enfouit sa tête dans ses cheveux, vraiment pour faire comprendre qu’il avait fait quelque chose de mal. Il n’avait pas du tout honte, loin de là, il en était de toute évidence très fière. Si son amie ne put pas saisir directement la nature de cette vilaine action, le ‘ssslll’ accompagné du ‘boam’ et suivi des hurlements de leur patronne durent lui mettre la puce à l’oreille. De plus, Billie-Joe ne put pas retenir un petit rire presque imperceptible.

      J’ai fait une bêtise, je crois.


Dernière édition par Billie-Joe N. Doch le Sam 20 Juin - 20:20, édité 1 fois
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Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ Vide
MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptySam 20 Juin - 0:39

    Comment pouvais-je être à ce point obsédée par une personne, quand bien même aurais-je entretenu une relation basée sur le sexe durant plusieurs mois avec cette dernière, et que par ailleurs cette histoire remontait à quatre longues années ? Pourquoi fallait-il qu’irrémédiablement mon regard se porte sur Laury lorsque lui ne me regardait pas, et ignorait totalement que j’étais là à l’observer jouer son rôle, comme un acteur dans une pièce de théâtre ? Tandis que je l’observais, je repensais à ces moments intimes que nous passions lui et moi quatre ans plus tôt, et il m’était impossible de les oublier tant ces heureux souvenirs étaient les premiers que j’avais eu. Je repensais à cette attirance que j’avais éprouvée dès que j’avais posé mon regard sur lui pour la première fois, et je déglutis alors difficilement. L’amertume, ma plus vieille amie quant à cette histoire que j’avais eue avec Lawrence. Quatre ans n’avaient pas suffit à me détacher définitivement Laury, et je savais depuis longtemps qu’il ne me quitterait jamais vraiment, je ne pouvais plus l’oublier maintenant alors que… non, je ne pouvais plus.
    Pourtant, une partie de moi voulait le bannir à jamais de ma vie, l’oublier, l’effacer jusqu’à qu’il n’en reste plus une trace. J’avouais qu’une partie de moi aurait souhaité qu’il ne revienne jamais dans ma vie, que je ne le revis jamais, pas une seule fois, et qu’à mesure que le temps passait son souvenir finisse par s’estomper, quand bien j’avais une très bonne raison de ne jamais l’oublier. Seulement, cette partie de moi voulait petit à petit effacer les moindres détails de l’image que je gardais de lui, ne laissant qu’un vague souvenir. Et l’autre partie de moi, celle qui dominait mais que je faisais taire, désirait plus que tout qu’il reste cette fois-ci, qu’il me garde au lieu de fuir. J’étais sotte de penser ainsi, et je souhaitais arrêter immédiatement.

    Je remarquais alors que pour une fois, le destin s’employait à m’épargner, puisqu’il m’envoya l’un de mes amis et collègues. Tandis que l’on s’accrochait à mon cou, je devinais qu’il ne pouvait s’agir que de Billie-Joe, plus connu sous le surnom de BJ, Jay’ était plutôt du genre à ne passer qu’un bras autour de mes épaules. Et lorsqu’il murmura à mon oreille, j’eus la confirmation que ma supposition était juste, et un léger sourire se dessina sur mon visage. Que ce soit BJ ou Jay’, ils avaient toujours une phrase dans ce genre lorsqu’ils arrivaient dans mes parages, me la lançant comme si cela avait un quelconque sens.

    « Minuit, l’heure du crime, un homme, couteau à la main… beurrait sa tartine. »
    « Bien sûr, j’en doute pas. » Répondis-je avec le sourire.

    Mon sourire s’agrandit malgré moi, tandis qu’il enfonçait sa tête dans mes cheveux bruns. Parfois j’avais vraiment l’impression d’avoir à m’occuper de lui en plus de Devan. Pas que cela me gênait remarque, BJ était assez grand pour se prendre en main, même si mentalement il se rapprochait plus de l’âge de Devan que du mien.
    Il m’avoua soudainement qu’il avait une bêtise, du moins il le croyait. Vraiment, j’avais l’impression d’avoir un double de Devan, plus grand et plus turbulent encore. J’entendais alors un bruit sourd suivit de hurlements. Nom d’un chien ! Qu’avait-il encore fait ?

    « Qu’as-tu fait de si horrible cette fois-ci ? » Demandais-je, douce comme une mère parlerait à son fils.
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptySam 20 Juin - 16:06

    Oups. La patronne allait venir piquer sa crise dans pas longtemps. A moins qu’elle soit tombée dans le comas, ce qui était peu probable vu le nombre faramineux d’insultes qu’elle vociférait. Billie-Joe ne mesurait jamais les conséquences des actes, il ne comprenait pas que faire chuter intentionnellement sa patronne, c’était d’abord dangereux, même si personne ne l’aimait et rêvait de la voir disparaître, et deuxième, c’était le risque de se faire virer. Franchement, avec presque tout le monde se plaignait de lui à Riviera Sun, on se demandait pourquoi il n’était pas encore sans emploi. Il faisait bien son travail, ça, c’était évident. Si on passait derrière lui, tout était aussi étincelant que dans les dessins-animés. Et puis, certaines personnes comme Andie était toujours là pour le défendre. Enfin, ça devait être difficile de lui trouver de bonnes excuses, au bout d’un certain temps. Encore, quand il commençait à aspirer les sols vers cinq heures du matin, on pouvait dire qu’il ne faisait que son travail et qu’il ne se rendait pas compte que le bruit pouvait réveiller les gens (ça le faisait passer pour un fou, mais il l’était, donc aucun problème) mais quand il tentait d’assassiner la patronne, même indirectement, c’était plus compliqué.

    Après avoir avoué qu’il avait fait une bêtise à sa Didi, il ne put s’empêcher de recommencer à rire, plus nettement cette fois. Et dire qu’il n’avait pas pu assisté au spectacle, quel dommage ! Jayden en avait de la chance. BJ aurait dû lui donner une caméra avant de partir. Enfin, ce serait pour une autre fois, s’il n’était pas mis à la porte d’ici là, ce qui était très possible. Bah, noon, ne vous inquiétez pas, il n’aurait qu’à proposer de faire des heures supplémentaires gratuitement. Dès qu’on parlait de garder plus d’argent pour eux à des gens comme ça, ça marchait tout de suite. Et ça ne dérangeait pas Billie-Joe pour le moins du monde. Le ménage, c’était plus un loisir pour lui qu’une façon de gagner de l’argent. Alors le faire gratis, ça ne l’ennuyait absolument pas. Il retira son visage de ses cheveux pour qu’elle puisse voir ses yeux de chiens battus et sa petite moue bien attendrissante.

      J’ai laissé une tache dans la cuisiiiine.


    Ça, c’était beaucoup plus grave que la glissade de la chef à ses yeux. Mais bon, il avait été obligé de fuir pour ne pas se faire frapper, aussi. Quoique, il aurait dû s’éloigner un peu plus s’il ne voulait pas subir une colère de madame, parce que, juste à l’instant où il ouvrit la bouche pour parler, la patronne déboula dans le salon, une expression furieuse sur sa face déjà assez laide au naturel. Pauvre Billie-Joe. Il se cacha derrière Andie, totalement effrayé. La vieille le faisait vraiment trop flipper quand elle était dans cet état. En plus, elle avait mille fois plus de rides sur le visage et BJ avait très peur des rides parce qu’il était convaincu que des acariens y logeaient. Euh oui. Cherchez toujours pas à comprendre, il avait de drôles d’idées préconçues.

      Ha, ça c’est l’autre bêtise.
      Doch ! Je veux vous voir dans mon bureau dès la première heure demain !


    Il lui tira la langue tandis qu’elle quittait les lieux, furibonde. Il savait pourquoi il n’avait pas droit à son dernier entretien maintenant : elle était complètement trempée, grâce à la tonne d’eau dont il avait aspergé le carrelage. Ça lui donnait un peu de temps pour préparer sa défense. Ensuite, il se retourna vers Andie, un sourire qui trahissait toute sa satisfaction aux lèvres. Oh, oui, il était réellement très fier de son coup. On aurait cru que la patronne avait fait pipi dans sa culotte. Héhéhé.

      Mais sinon, tout va bien. Enfin. Tu pensais à quoi avant que j’n’arriiive ?
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MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptySam 20 Juin - 18:57

    Lorsque Devan m’avouait une bêtise, bien qu’il en fit rarement, il n’abordait jamais un air très fier, plutôt honteux d’avoir sa bêtise et de me l’avouer, espérant que je ne m’énerverais pas à cause de la dite bêtise. Lorsque Billie-Joe m’avouait une bêtise, il prenait tout d’abord le même ton honteux que Devan, avant de finalement en rire, tout à fait fier de lui. De toute évidence, Devan comprenait bien mieux la définition de « bêtise » que BJ. Une bêtise, on n’était pas sensé en être fier, je ne crois pas que BJ avait compris cet aspect-là de la chose, bien au contraire, il devait l’ignorer avec innocence. Et il riait, avec une telle inconscience que l’on pourrait pu qualifier de désinvolte mais que j’adorais tellement chez lui. Il était rare de rencontrer des personnes comme BJ, ce genre de personne qui vous faisait rire simplement parce qu’il riait. Et c’est ce que je faisais ou presque. Tandis qu’il riait, mon sourire s’agrandissait, et je le pensais de plus en plus inconscient d’agir sans penser aux conséquences. Il me donnait réellement l’impression d’être comme sa grande sœur, m’avouant toutes ces bêtises, cherchant mon approbation parfois, et comptant sur moi pour jouer le rôle de sa conscience. J’aimais l’avoir près de moi, il allégeait ma propre conscience, rendant mes mensonges un peu moins faux.

    Lorsqu’il « m’avouait » sa bêtise, je ne répondis pas, certaine qu’il ne disait pas tout à fait la vérité. Ou du moins qu’il ne parlait pas de la bêtise qui incluait le grand bruit sourd suivi des injures de toutes sortes que j’avais entendu tandis qu’il s’était mis à rire. Ses yeux de chien battu, et sa petite moue attendrissante ne pouvait me laisser de marbre, et j’agissais alors comme une véritable grande sœur, l’entourant de mes bras comme si avoir laissé une tâche dans la cuisine était effectivement chose dont il devait avoir honte.
    C’est alors qu’une patronne furibonde débarqua, se dirigeant instantanément vers nous. En voyant l’état de cette pauvre femme, je devinais aisément ce que BJ avait bien pu faire comme bêtise, et je comprenais également pourquoi il en riait. J’eus moi-même envie d’en rire, à tel point que je m’en serais tordue, mais malgré tout je parvins à me contenir aussi longtemps que la patronne resta devant nous. Pourtant ce n’était pas l’envie qui me manquait, ni le respect que j’avais pour elle qui m’empêchait – quel respect avais-je pour elle ? Aucun à mon avis – de rire, mais les répercussions que mes rires auraient sur ce qu’elle ferait à BJ le lendemain matin. Ce dernier se cachait d’ailleurs derrière moi, ce qui ne m’aida pas à contrôler mon rire, mais je pinçais mes lèvres entre elles afin d’éviter même de sourire devant cette scène incroyablement grotesque et des plus drôles. Et tandis qu’elle repartait après avoir pesté contre BJ, je m’employais, comme une grande sœur, à le rassurer.

    « Ne t’en fais pas. Elle ne te virera pas. » Lui dis-je, sûre de moi.

    Je me sentais comme obligée de le réconforter. Pas que je ne l’aurai pas fait si ce n’était pas le cas, seulement il avait ce petit quelque chose en lui qui me donnait toujours l’envie d’être réellement sa grande sœur. Il sembla retrouver très vite le sourire, ce qui me ravie, et je laissais finalement le rôle de grande sœur au placard pour quelques heures.

    Lorsqu’il changea de sujet, mon sourire s’effaça quelques secondes, le temps que mon regard se pose sur Lawrence, entouré de plusieurs filles à qui je voulais volontiers retirer ce sourire niais du visage. N’étais-je pas idiote de croire que quelque part il était toujours à moi ? Soyons sérieux un instant, je détestais ces filles s’intéressant à lui alors qu’elles ne le connaissaientt même pas, et je me souvenais alors que de lui, j’ignorais également beaucoup de choses. Notre relation était restée au stade « sexe et moqueries », et je hurlais que j’étais une idiote de penser encore à lui, à nous…

    « Oh à rien. » Dis-je à BJ, espérant que ni mon ton ni mon visage, ni même mon regard, ne trahissaient mes pensées.
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MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptyDim 21 Juin - 15:24

    Andie, elle était toujours là pour lui, à le consoler, à le rassurer. Comme elle le faisait, là, maintenant, en lui affirmant que la patronne ne le virerait pas. Celle-là, elle lui avait foutu les jetons à s’énerver aussi fort pour une bête blague. Y’a des gens, j’vous jure, qui n’ont aucun humour. Enfin, il savait qu’il se sortirait de ce mauvais pas, comme à chaque fois qu’il était convoqué. Et puis, il avait bien rigolé, et ça, c’était l’essentiel. En plus, il avait tout le temps pour se préparer un petit discours convaincant, qui le rendrait impossible à mettre à la porte. Il allait d’abord s’excuser, évidemment, ça, c’était toujours apprécié, puis raconter sa vie de pauvre enfant sans ami, c’était très touchant, et avec sa gueule d’ange, il pouvait facilement émouvoir la chef. Et, en dernier recours, proposer ses heures de travail gratuites, ça, c’était la clé du succès de sa mission, même si ça ne l’arrangeait pas trop car l’argent, il en envoyait une grande partie à sa mère pour qu’elle puisse payer le loyer et il en gardait à peine pour lui. Il avait l’habitude de vivre en dépensant le moins possible, toute sa jeunesse s’était passée de cette façon. Il ne s’en était jamais plaint, il ne mangeait déjà pas beaucoup et il était végétarien, donc pas de viandes à acheter, et ses vêtements, ça ne le dérangeait pas de prendre des trucs de seconde main, tant qu’il pouvait les laver trois fois avant de les mettre. A Riviera Sun, il était tout à fait à l’aise, vu qu’il était logé, nourri, et qu’il pouvait tout nettoyer. Bref, revenons à Andie. Franchement, s’il avait dû avoir une grande sœur, il aurait voulu que ce soit elle. Par contre, qu’est-ce qu’il devait l’embêter, des fois. Il savait bien qu’il se montrait quelquefois pire que le vrai petit frère de Didi, Devan. BJ ne grandissait vraiment pas dans sa tête. Il était aussi insouciant qu’un gamin de deux ans.

    Trois minutes après, son sourire était revenu. Maintenant que la patronne était partie, le nuage noir et menaçant était passé, et le temps était au beau fixe dans la petite tête de Billie-Joe. Il se retourna donc vers la salle pour observer ces chers vacanciers, il aurait très bien pu courir dans la cuisine pour éliminer cette vilaine tache qui restait là-bas, mais il avait trouvé qu’Andie était bien ailleurs. Et il pouvait être extrêmement curieux quand il voulait, tout le temps, quoi. Il lui demanda à quoi elle pensait, et autant vous le dire tout de suite, le ‘Oh à rien’, c’était moyen, même pas suffisant du tout. Pas de chance pour Andie, sans doute, mais BJ était toujours perspicace au moment où on n’en avait surtout pas envie. Et il avait donc suivi le regard de la brunette pour tomber sur un des hôtes entouré de groupies. Il faillit en rire, tellement c’était idiot. Ça se remarquait directement qu’il n’avait rien à faire d’elles, c’était assez pitoyable. On se serait cru dans un film pour adolescentes en manque d’amour. Il n’arrivait pas à comprendre quel était l’intérêt de ce cercle d’hôtes, ça faisait plus club de gigolos qu’autre chose.

      Qu’est-ce qu’il t’a fait, Blondie ? Tu le regardes… méchamment. Ou bien c’est les filles autour. Mais j’t’assure, si je te savais pas aussi gentille, tu me ferais presque plus peur que la vieille dingo.

    BJ était très observateur, parfois, autant qu’un petit bonhomme qui a soif d’apprendre. Pas étonnant qu’il soit constamment comparé à un enfant, son caractère n’était pas du tout adapté à un jeune homme de son âge. Sans compter qu’il ne se comportait même pas comme un gamin normal, au final, il aimait trop ranger sa chambre pour ne pas être qualifié d’extra-terrestre. Enfin. Il avait utilisé Blondie, pour désigner le blondinet en pleine conversation avec celles qui semblaient être ses fans. Billie-Joe savait bien qu’il était un des hôtes, mais les noms de ceux-là, ça lui rentrait jamais dans le crâne. Surtout parce qu’il ne s’intéressait pas du tout à ces types, à vrai dire. Pourquoi devrait-il connaître les noms de personnes qui faisaient que l’énerver même s’il ne leur avait jamais parlé, hein ? Enfin, il avait bien lu sur le visage d’Andie qu’elle n’était pas très heureuse… De voir Blondie en si charmante compagnie, peut-être ? Cette hypothèse lui parut plutôt bizarre et inconcevable : nonante-neuf pour cent des employés ne supportaient pas de croiser un hôte. Sans doute parce qu’ils étaient payés à ne rien faire, enfin si, à draguer les vacancières. Vous appelez ça un job, vous ?
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Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ Vide
MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptyLun 22 Juin - 12:43

    Si Jayden ou Billie-Joe comptaient sur moi, comme on compterait sur une amie ou une grande sœur, je ne crois pas qu’ils imaginaient à quel point à mon tour je comptais sur eux. Ma vie n’avait jamais été ce que j’avais voulu qu’elle soit. J’avais eu, selon moi, un semblant d’existence durant deux périodes, avant de sombrer dans des moments sans la moindre vie. Lorsque la première avait pris fin – lorsque Lawrence m’avait quitté – j’avais supposé que toute ma vie aurait un schéma similaire, des périodes de vie au milieu de périodes de mort. L’adolescente solitaire deviendrait une adulte solitaire, dont la vie n’avait rien d’un conte de fées, ni même ne pouvait espérer un jour s’en approcher. Après le départ de Laury, le malheur s’abattait sur moi à plusieurs reprises, si bien que j’en fuyais la France pour me réfugier chez ma grand-mère Irlandaise, qui m’apporta toute l’aide dont j’avais besoin, pour Devan, pour moi, pour notre bonheur à tous les deux. J’étais là dans ma deuxième période de vie, bien que j’aurai pu dire que ce n’était qu’une continuité de la première en vérité. Une deuxième période que je prenais soin de garantir la longévité. En même temps, je me disais qu’avec Devan, il y avait très peu de chances pour que cela s’arrête, mais j’évitais de dire qu’il n’y en avait pas, j’étais comme abonnée aux malheurs, je prenais donc toujours soin de faire attention à ce que je disais. Et si Devan était à présent toute ma vie, je ne réduisais pas cette dernière à ma petite tête blonde, même si je lui donnais la plus grande importance et que pour lui j’aurai pu tout renier… ce que j’avais déjà fait par le passé à dire vrai. L’adolescente solitaire n’était finalement pas devenue une adulte solitaire, au contraire, elle s’entourait d’amis, sur lesquels elle pouvait désormais compter en cas de coups durs. « Elle » c’était moi bien entendu, et Jay’ et BJ c’étaient eux sur qui je comptais jour après jour, même s’ils l’ignoraient et que je ne leur disais pas. Cependant j’appréciais leur présence plus que tout, ils m’empêchaient toujours de rêver un peu trop lorsque Lawrence était dans les parages.

    Je savais que je pouvais compter sur Billie-Joe pour m’empêcher de rêver à présent, de penser trop à Lawrence. Comme il pouvait compter sur moi pour jouer le rôle de sa conscience. D’un côté, j’espérais que ma réponse évasive et mensongère n’attire pas sa curiosité, d’un autre, je savais parfaitement que cela l’attirerait et que je resterais toujours aussi évasive sur le sujet. Lorsqu’il reprit la parole, je ne pus m’empêcher d’avoir un petit rire quant à sa remarque sur la « vieille dingo », et comme pour le rassurer, je passais un de mes bras autour de son cou, comme une grande sœur le ferait. Non, je n’étais pas méchante, j’étais par contre rancunière à ne plus en pouvoir. Ce qu’il m’avait fait ? C’était une histoire entre lui et moi, bien que lui en ignorait encore la véritable teneur.

    « Si tu savais… » Dis-je toujours aussi évasive.

    Je ne pensais pas que BJ ait réellement voulu le savoir, d’où mes réponses vagues sur le sujet. Et subitement je pensais alors qu’étant mon ami, il ne refuserait certainement pas une faveur que je lui demanderais. Je lâchais Laury et ses groupies des yeux, tournant ma tête vers Billie, un léger sourire sur le visage.

    « Tu m’accorderais une faveur ? » Lui demandais-je.

    Je pensais pas qu’il me dirait non, mais je demandais, par pure politesse et peut-être parce que ça ne lui plairait de se mêler de mes histoires idiotes. Il devait bien se douter que cela avait un rapport avec Blondie comme il le disait si bien. J’attendrais sa réponse claire et nette avant de lui faire ma demande, qui sonnait pour moi comme une supplique.
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MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptyMar 23 Juin - 13:40

    Avec Jayden et Andie, ils formaient un peu le trio d’employés de Riviera Sun. Ils étaient soudés, et Billie-Joe ne se voyait plus vivre sans eux, au final. Ce qu’il allait devoir faire à la fin de l’été. Ça l’attristait beaucoup, mais bon, il n’allait pas s’incruster chez eux, tout de même. Quoique… C’était une idée fantastique. Il était tout à fait capable de demander à Jay : « Je peux m’installer chez tooooi ? T’auras des câlins tous les joours ! », avec un grand sourire et des étoiles plein les yeux. Même s’il savait très bien que la réponse serait non à coup sûr. Et là il se mettrait à pleurer et il aurait droit à un dernier câlin trèèès looong. C’était déjà un moyen de pas s’oublier. Oh que oui, ils allaient lui manquer terriblement, comme quelques autres personnes d’ici. Il s’attachait toujours trop facilement aux gens, cette situation était donc inévitable. Sérieusement, vous lui demandiez un renseignement et après, il ne vous lâchait plus d’une semelle. A part s’il devait faire du ménage, c’était simple de se débarrasser de lui en lui signalant la présence d’une tache à l’autre bout du bâtiment. En tout cas, il n’y avait aucun doute là-dessus, les adieux, il n’aimait pas, et ça allait être très dur. Compter sur la crise de larmes, les câlins à n’en plus finir et même les accrochages aux pieds en suppliant de l’emmener avec eux. Enfin. Au moins, quand il retournerait à Dublin, il retrouverait ses amis d’enfance, le balais et les chiffons jaune fluo. D’accord, c’était pas des êtres humains, mais venant de BJ, il fallait s’y attendre.

    Alors qu’il lui avait affirmé qu’elle lui faisait presque plus peur que leur patronne, Andie avait ri et doucement, avait passé son bras autour de son cou. Vraiment pour dire qu’elle ne deviendrait jamais comme la vieille, ce qui apaisa instantanément Billie-Joe. Celui-ci avait commencé à dévisager Blondie, dans l’espoir de trouver un détail qui lui en dirait plus sur ce à quoi Andie pensait. Sa curiosité était à faire soigner. Il avait un besoin constant de tout savoir sur tout, bizarrement. Bien sûr, dès qu’il apprenait la vérité, il lâchait prise parce que ça ne l’amusait plus. Chercher à comprendre des mystères, c’était toujours drôle, les comprendre directement, ça n’avait plus aucun intérêt. Donc, vous l’avez deviné, la réponse évasive d’Andie n’arrangea rien au fait qu’il voulait connaître toute l’histoire. Mais bon, il n’avait pas envie de l’embêter non plus avec ça. Elle refusait d’en parler, alors il mènerait sa petite enquête un autre jour. Il n’était pas du genre à se montrer têtu et à ennuyer les gens jusqu’à ce qu’on lui raconte tous les secrets. Heureusement, sinon il aurait été encore pire qu’au naturel. De toute façon, c’était beaucoup plus gratifiant de tout découvrir par soi-même. Bref, la question qu’elle lui posa ensuite raviva une fois de plus son côté curieux. Une faveur de quoi ? Enfin, comme il n’avait jamais su dire non à Andie, il répondit du tac au tac.

      – Oh ouiiii. Qu’est-ce que tu veux ?


    Il aimait rendre service à ses amis et on lui avait toujours appris à aider et à être gentil avec tout le monde. Ce dernier point, il ne le respectait pas tout le temps, surtout quand on le blessait. Ses ennemis ne méritaient pas d’être épargnés à cause de son éducation. Mais Didi n’était pas son ennemie jurée, elle n’allait donc pas être torturée mais écoutée et obéie. Il lui sourit, de son sourire d’enfant toujours aussi adorable, prêt à faire tout ce qu’elle lui demanderait. Il se disait bien que la faveur qu’il devait lui accorder serait liée au blondinet encerclé par les vacancières. Ça ne le dérangeait pas pour le moins du monde que celui-ci soit un hôte. D’ailleurs il espérait qu’Andie allait lui dire de lui renverser un plat de sauce tomate sur la tête. BJ se ferait un plaisir de faire ça. En plus, le blond, c’était pas celui qui ennuyait son monde avec ses blagues à deux sous ? Enfin, bon, il ne fallait pas trop rêver non plus.
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MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptyMer 24 Juin - 23:13

    J’avouais que lorsque je demandais à Billie-Joe s’il pouvait m’accorder une faveur, je n’étais pas certaine de ce que j’allais réellement solliciter. L’idée ne faisait que germer dans ma tête, et je ne pensais pas vraiment lui demander, du moins j’hésitais encore. J’hésitais quant à la demande que je souhaitais réellement formuler, j’étais indécise, bien évidemment. En ce qui concernait Lawrence, j’étais toujours indécise. Peu importe le sujet de la conversation, si Lawrence était dedans, ma tête n’agissait pas normalement, mon esprit se paralysait quelque peu et j’avais des irrégularités constantes, des défaillances… ce mec décidément, il ne cesserait jamais de me retourner le cerveau, qu’il soit là ou non… J’étais déjà cinglée en temps normal, mais avec lui dans les parages, ma folie s’accentuait, j’en étais bien certaine. Les rouages de mon cerveau tordu trouvaient des idées toutes plus grotesques les unes que les autres.
    Actuellement l’idée qui germait dans mon esprit mal tourné ne concernait pas directement Laury, mais plutôt les trois greluches qui étaient autour de lui. Je ne pouvais m’empêcher de les maudire, toutes les trois, simplement parce qu’elles étaient proches de lui, et qu’il leur accordait de son temps… autrefois, c’était à moi qu’il accordait chacune de ses secondes, jusqu’à qu’il parte et qu’il me laisse retomber dans ma solitude et mon malheur… J’avais une idée pour ces trois filles oui, mais j’ignorais si je voulais les punir elles, ou punir Laury… le punir de quoi ? Faire son job ? Très drôle, vraiment… le priver de s’amuser peut-être… Ok, je l’admettais, j’étais décidément cinglée, et je priais pour qu’il ne s’en doute jamais.

    Je me tournais vers BJ, me mordant la lèvre inférieure. Bien qu’il fût adepte du ménage et ennemi juré de la crasse, j’étais certaine qu’il le ferait pour moi, qu’il accepterait de salir un peu les demoiselles et le sol pour satisfaire son amie, c'est-à-dire moi. Je ne pouvais m’empêcher de sourire quand je pensais à l’idée que j’avais. Cependant je me demandais ce que je cherchais vraiment en faisant cela. Etait-ce pour priver Laury de son amusement ? Ou pour punir ces filles d’être si proches de lui ? Ou encore pour attirer son attention ? Comme s’il se doutait que j’allais faire un truc pareil… je crois bien que j’étais invisible à ses yeux. J’approchais mes lèvres de l’oreille de BJ pour lui murmurer ;

    « Tu renverserais un plateau « accidentellement » sur les trois greluches aux côtés de Blondie ? » Demandais-je.

    Bien sûr, ce ne serait pas un accident, bien au contraire. J’allais bien m’amuser, bien sûr je ne rirais pas, c’était certainement très déplacé, et je devais me faire discrète. Cependant, j’étais certaine que la scène m’amuserait énormément et que je ne pourrais refreiner mon sourire, je le savais. J’avais cependant très peu de chances pour que Laury ne se rende compte que je m’amusais de la situation, mais surtout que j’en étais la responsable.
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MessageSujet: Re: Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ   Tard, tard, vraiment très tard... ft. BJ EmptyJeu 25 Juin - 16:00

    Le regard de Billie-Joe voyageait entre Andie et Blondie, attendant de savoir la nature de la faveur que la brunette lui demandait. Il était comme un enfant se laissant facilement influencer et impatient de faire des bêtises qui entraîneraient le rire des autres. Souvent, c’était réellement difficile de lui en vouloir, en plus, à cause sa bouille d’ange et de ses petites moues attendrissantes. Aucun doute là-dessus, il était doué pour se faire pardonner à coup de désolé, je t’aime et câlin. Ça marchait très bien, en général. Mais si ça venait dans l’autre sens, c’était pas du tout pareil. Il était rancunier à un assez haut point, et même s’il pleurait dès qu’on l’asticotait un peu trop, il fallait se méfier des apparences. BJ était le roi de la vengeance, personne ne lui échappait. Il suffisait de le vexer un tant soit peu et voilà, vous étiez fichus. Autant vous dire que lorsque vous avez des dizaines d’amis produits nettoyants et l’esprit légèrement tordu, c’était simple de se venger dans les règles de l’art. Cependant, certaines personnes précises réussissaient à éviter cela, par leur seule présence. Surtout dans les filles, en fait, comme Didi et Ele. Elles, il fallait qu’elles en fassent beaucoup pour qu’il leur en veule vraiment. Ça n’était pas encore arrivé. Et il espérait bien que ça n’arriverait jamais.

    Ce qu’elle lui demanda, ça résonna à ses oreilles comme une sorte d’ultimatum. En même temps, il voulait que Didi soit heureuse – même si renverser un plateau aiderait peut-être pas tant que ça – et c’était une de ses priorités. Mais il faut vous avouer une chose, mettre du désordre et faire de la saleté, c’était loin de faire partie de ses jeux préférés. Le contraire, il était directement partant, mais là… C’était sa passion pour la propreté qu’il trahissait. Un véritable sacrifice. Alors franchement, si ça avait été quelqu’un d’autre en face de lui que sa grande sœur de cœur, eh bien cette personne se serait pris une bonne gifle. Il se montrait très sensible à ce genre d’idées. Pourtant, là, il allait dire qu’il était d’accord. Pour Andie, ça lui semblait moins grave de cette façon. Elle l’avait sorti plusieurs fois de sa galère et était toujours là pour l’empêcher de se faire virer. Il pouvait bien lui rendre service, quand bien même ça lui déchirait le cœur. Et puis, rien ne le retenait de nettoyer après.

      C’est ok. Mais la jalousie c’est très mal.


    Le petit garçon qui faisait la leçon à sa grande sœur, quoi. Il récitait tout bêtement ce qu’on lui avait appris à l’école ou par sa mère, peut-être. Évidemment, Billie-Joe ignorait ce qu’était la jalousie. Il n’avait jamais ressenti cela. Il aurait pu en voyant ses deux uniques ex-copines le quitter pour des types très musclés, mais il avait été trop soulagé qu’elles arrêtent de le suivre partout pour être jaloux. Il allait sans doute comprendre un jour ce que c’était, peut-être même dans pas longtemps, mais il s’en fichait. Il voyait les choses du côté positif : ça prouverait au monde entier qu’il était bien humain, au moins. Attrapant la main d’Andie, il l’emmena jusqu’au buffet pour qu’elle puisse choisir ce qu’elle voulait sur le plateau. Ce serait plus amusant ainsi. De toute manière, quelles que soient l’origine des taches, BJ savait tout effacer. Puis elle pourrait faire son cadeau personnalisé aux admiratrices du blondinet.

      Je leur sers quoi alors ?


    Au fond, il aurait préféré devoir gaspiller de la nourriture sur Blondie, même si c’était plus risqué de se faire mettre à la porte en s’attaquant à lui. Après tout, si un hôte se plaignait, tout le monde se plaignait. Un réflexe stupide, mais les vacancières étaient assez stupides dans l’ensemble. Par contre, si elles se lamentaient, ça ferait peut-être ce blagueur de Blondie. Car oui, maintenant qu’il était plus proche pour bien distinguer son visage, notre p’tit chou avait la certitude que c’était l’imbécile qui se croyait toujours drôle. C’était bien un hôte, aussi, mais ça, il le savait déjà avec les filles qui tournaient autour comme des mouches sur… On sait tous quoi, hein. Excusez la comparaison. Bref. Mais, au bout du compte, il ne retombait toujours pas sur son nom.
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