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 La musique adoucit les moeurs | Eleonor

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Elwin J. Cowden
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MessageSujet: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyLun 22 Juin - 18:11


    Libéré pour la journée, j’avais enfin un moment à moi. Pas qu’être hôte me prenait 24 heures sur 24 mais disons que nous devions tout le temps rester sur nos gardes et faire plaisir à toutes ses personnes. Ainsi, en cette journée j’allais pouvoir m’octroyer un peu de temps pour moi. Pour faire quoi ? Un moment avec June ? Visiblement cette dernière avait prit des précautions pour ne pas croiser mon chemin ses derniers temps.

    De la détente, voilà ce que je ferais aujourd’hui. Les mains au fond de mon pantalons en toile, je passais près de la salle de musique. Cette salle où je ne cessais de m’arrêter une bonne vingtaine de fois par jour. L’espace d’un instant, je pesais le pour et le contre. Faire un tour à l’extérieur et profiter du temps splendide pour cette période de l’année ou m’enfermer dans cette salle où, je risquais de me laisser aller à mes réminiscences. Choix difficile. Ces dernières années, j’avais eu la chance de pouvoir me laisser aller complètement dans cette pièce. La musique drainait ma vie comme voilier navigue sur l’eau. Sans même m’en rendre compte, j’étais déjà assit devant ce piano remontant le cache noir, découvrant ce clavier noir et blanc qui connaissait mon doigté particulier. Mes doigts effleurèrent un instant ces touches blanches avec une hésitation. Je touchais mon rêve du doigt, tout en sachant que je ne pourrais jamais être cet artiste. Je n’étais qu’un raté. En moins de trois mois, j’avais foutu ma vie en l’air. Mes doigts semblèrent incapable de se décoller des touches tandis que la musique se mettait à résonner dans cette salle. J’étais tout bonnement incapable de cesser de jouer. La musique était ma vie. Chaque sonorité était une musique pour moi. J’étais capable de bien des choses mais cesser la musique n’en faisait pas partit. Mes doigts vinrent pourtant se figer lorsqu’une voix s’adressa à moi. A qui d’autre pouvait elle s’adresser à cet instant précis. Me raidissant, je pris une inspiration, hésitant à poursuivre la mélodie.

    « - Visiblement, tu n’es pas à l’extérieur comme je l’avais présagé… » marmonnais je sans me tourner vers elle. Elle, qui n’était autre qu’Eleonor, ma petite sœur agée de 18 ans. Et surtout la personne qui me voue une haine considérable depuis maintenant 3 ans.

    Rester maître de soi-même, respirer calmement, ne pas chercher la bagarre et peut être que tout se passerait bien. Je me devais de garder ça en tête. Evidemment, c’était ma sœur. Par conséquent n’étais je pas le mieux placé pour savoir ce qui le ferait sortir de ses gonds ? Je tentais une fois de plus de puiser ce calme au fond de moi. La situation ne durerait que le temps des vacances, me répétais je en maudissant mes parents de leur merveilleuse idée d’envoyer Eleonor ici. Ils avaient définitivement perdu la boule. C’est incroyable ce que les parents peuvent être insensés. Et de plus, avec Eleonor autour de moi, je sentais comme certaines défenses tomber une à une autour de moi. Plus je pensais à elle, plus lui cacher la vérité sur la raison mon adhésion à ce club risquait de s’effondrer d’un instant à l’autre. Serrant la mâchoire plus que nécessaire, je retirais mes mains du piano. Croiser son regard était une étape. Elle me jaugerait pour connaître mon humeur avant de déverser sa colère sur moi. Car si je n’étais pas – franchement – heureux de sa présence, elle aussi le ressentait ainsi. Tournant la tête vers elle, je marquais une pause de quelques secondes avant de me laisser embarquer comme à mon habitude.

    « - Allez vas-y, déverse ta colère et retourne voir tes copines. Tu auras torturé ton frère pour une semaine entière et tu seras libéré en partie. Qu’est ce que tu as à me reprocher cette fois ci ? » m’enquis je froidement en la dévisageant. Deux options s’offraient à moi, soit elle s’emportait réellement et la guerre serait déclaré, soit elle m’ignorerait et disparaitrait. En y réfléchissant, je ne voyais pas quelle solution serait la pire. Je retins un soupir en voyant l’étincelle naître dans ses yeux.




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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyLun 22 Juin - 19:56

    La nostalgie est ce que cela se soigne? Depuis que j'avais mis les pieds dans la résidence estivale mes souvenirs n'arrêtaient pas de s'intensifier dans ma tête. Enfaite je trouvais la raison très simple, le fait que je voyais Elwin tout les jours amplifiait la sensation de déchirure dans mon cœur. Le voir ainsi sourire et rire avec les vacancières me faisait mal, je devenais de plus en plus jalouse, et à chaque fois que je le voyais j'avais une réelle envie de meurtre. La jalousie était un vilain défaut et je le savais bien. Pourtant, par le passé je n'avais jamais réellement eu ce sentiment, j'étais une petite fille tout ce qui avait de plus mignonne et qui pardonnais tout. A croire que ce qu'il avait fait était vraiment impardonnable. Que dire? Quand on se sentait dans une parfaite relation avec son frère que d'une heure à l'heure il vous ignorait à la perfection, on ne pouvait pas faire mieux que de lui en vouloir. Dire que tout avait basculé en une seule soirée, si on avait jamais été, alors tout cela ne se serait pas produit, et en ce moment même Elwin et moi on serait dans la demeure familiale à passer encore du temps ensemble. Que de parfaites illusions que je me créais, puisque tout cela ne serais plus pareil. Je pensais à tout cela allongé sur mon lit, en regardant la fine pluie au dehors. Dire que j'avais pensé me promener dans les alentours, aller sans doute dans la ville d'à côté pour respirer un air plus pur, mais non, tout ces projets avaient été annulé. Je devrais supporter une nouvelle journée en compagnie de tout cette atmosphère étrange.

    Après mûrs réflexions je me décidais à aller dans la salle de musique. Un peu de composition, à mettre cette souffrance sur des notes me ferait sans doute le plus grand bien. Me levant de mon lit, je pris la guitare que j'avais depuis bon nombre d'années qui était près de la commode. Mon instrument et moi c'était rare que l'on se séparait, surtout depuis deux ans, mes après-midis que je passais avec Elwin c'étaient transformées en après-midi à composer. Sortant de ma chambre je fermais délicatement la porte, puis pris la direction de la salle en question. J'entendis au rez-de-chaussé plusieurs voix dont des rires, les hôtes devaient encore faire leur numéro, je trouvais cela de plus en plus lourd à supporter. Depuis plusieurs temps déjà, je passais le plus clair de mon temps au-dehors de la résidence, que cela soit dans le parc ou dans le petit bois, mais je ne mettais jamais mes pieds au lac. Arrivant près de la porte qui attirait mon attention, j'entendis une mélodie jouer au piano. Qui cela pouvait-être? Tant pis, je me poserais dans un coin quelque part. Entrant dans la salle, mon sang ne fit qu'un tour quand je voyais le pianiste, mon frère.

    - Manquais plus que cela!

    Mes mots étaient sortis de ma bouche tout seul, et je grimaçais. J'aurais sans doute du me taire, ou alors comme disait si bien le proverbe, tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. Je ressentais à l'instant même un certain froid,s 'installer comme à la grande habitude. Enfin d'un point de vue, je pouvais m'avérer heureuse, il n'y avait pas une vacancière à écouter sa mélodie en bavant complètement pour mon frère. Cette vision m'aurait très vite déplu et je serais partie en claquant la porte sans demander mon reste.

    - Visiblement, tu n’es pas à l’extérieur comme je l’avais présagé…
    - Il pleut dehors, si tu ne l'as pas remarqué.

    Mon ton c'était fait froid comme toujours depuis deux ou trois ans. A force je n'avais plus la notion du temps qui nous éloignait de plus en plus. On en était arrivé à un stade où la conversation n'était plus envisageable, nos parents l'avaient eux même remarqué. C'était notre père qui avait décidé que je devais venir passer les vacances d'été ici, en Irlande. J'aurais bien voulu rester croyez moi à Carlisle, mais il en avait décidé autrement. Sans doute espérait-il une amélioration de notre relation avec Elwin, mais c'était loin d'être gagné.

    - Allez vas-y, déverse ta colère et retourne voir tes copines. Tu auras torturé ton frère pour une semaine entière et tu seras libéré en partie. Qu’est ce que tu as à me reprocher cette fois ci ?

    Quand il me déclara tout cela, je restais silencieuse et je ne le regardais même plus. Mon regard c'était penché sur le mur à côté. J'étais exaspéré, je ne pouvais pas le dire autrement après tout, pour lui c'était moi qui ne comprenais rien et c'est tout. Et lui alors? Comprenait-il la souffrance que j'endurais depuis quelques années? Qui c'était fait lors de la distance qui nous avait imposé? Oh non et il s'en moquait, tout ce qui comptait c'était son petit club d'hôtes. Dire qu'il y a quelques jours j'ai fondu en larmes devant BJ, un de mes meilleurs amis dans la résidence car je ne pouvais plus de cette situation. Je me rendis compte présentement que cela ne servait à rien de pleurer pour quelqu'un qui ne voulait plus de vous dans sa vie.

    - Je voulais jouer de la guitare, mais à ce que je vois c'est trop demander. Et arrête de te prendre pour une victime ça m'énerve, en gros c'est toi qui doit souffrir de tout cela et moi je dois me taire. J'avais rien à te reprocher, mais si tu commences à me parler sur ce ton, je pense que je vais vraiment trouver quoi te dire! La liste est tellement longue qu'il faudrait plus qu'une journée pour tout énumérer. Je peux jouer maintenant ou alors je gêne?

    Je reposais mon regard vert/noisette sur lui, assombrissant mon regard. C'était sur, tout était cassé entre nous, la preuve, on se cherchait encore des noises présentement. On disait que la pluie énervait les gens, mais nous, la pluie était inutile.
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyLun 22 Juin - 22:05



    Mon esprit naviguait déjà sur au-delà de l’Irlande. J’évitais de trop me laisser emporter par mes problèmes avec Eleonor mais c’était difficile. Je l’avais chéri et aimé si longtemps et même encore aujourd’hui, même si je tentais du mieux que je le pouvait de lui cacher. Je préférais de loin qu’elle croit mon mensonge plutôt qu’elle découvre que je n’étais qu’un de ses types. Un raté par pur excellence. J’étais bon dans ma partie mais Eleonor avait toujours eu cette façon de me monter sur un piédestal. Lorsque j’y pensais, un goût amer m’envahissait la bouche. Le type auquel, elle se raccrochait n’avait jamais existé. Pourtant me direz vous, j’ai du talent, je suis un musicien avec du potentiel et pourtant je me contente d’être un hote dans une résidence vacancière. N’est ce pas une perte de temps ? En soi, surement. Pourtant cette activité me permet de jouer pleinement et aussi souvent que je le souhaite. Oh, il y a aussi ses petits désagréments. Divertir les vacanciers n’est guère évident. Enfin, je ne dirais pas divertir, il s’agit plutôt d’accéder à leurs diverses demandes, aussi excentriques soient elles. Toutefois, je m’arrange toujours pour que ça reste dans le raisonnable.

    Sentir la présence d’Eleonor me déstabilise et me rend encore plus nerveux. J’ai pour crainte qu’elle découvre le pot aux roses. Après tout, bien des personnes pourraient lui en toucher deux mots. Tout comme elle pouvait le découvrir par elle-même. Ce qui n’était pas mieux lorsque j’y songeais. Mes doigts parcouraient ce clavier dans une danse incessante. Mon rêve était brisé. Devenir cet artiste, n’existerait désormais que dans mes rêves les plus fous. Pourtant, je ne parvenais à me détacher de la musique. La seule constante de ma vie qui me permet de me recentrer et de m’aider à aller de l’avant, à aller toujours plus loin. Lorsque j’entendis sa voix dans mon dos, je me raidis sensiblement. Je ne pouvais y échapper. Une nouvelle dispute allait se profiler. Et dire que d’une certaine façon, j’étais toujours sensé m’assurer qu’elle se portait bien… et que mon devoir était de la protéger. Je soupirais à cette pensée. Ma protection, elle n’en avait plus rien à faire et surtout, elle serait bien contente de me le balancer à la figure. La tension ne mit que quelques secondes à s’instaurer et ma remarque ne lui fit pas perdre sa verbe. J’haussais machinalement les épaules avant de me retourner vers le piano, mes doigts figés sur ses touches.

    En faisant un effort, est ce qu’il pourrait y avoir une amélioration entre nous ? La question me turlupina quelques secondes avant de me rendre à l’évidence, qu’entre nous deux, tout avait explosé et que plus rien n’était possible. La crainte qu’elle me découvre ainsi que le dégout qu’elle me porte depuis mon adhésion au club m’insupporte. Mes nerfs à vif, je fais ce qui me semble le plus logique en lui lançant qu’elle n’a qu’à me jeter son venin à la figure. Après tout, elle aurait pu faire demi tour à l’instant où elle m’avait vu dans cette pièce. Mais for était de reconnaitre que d’une certaine façon, elle désirait cette conversation. Non. Plutôt cette dispute.

    « - En victime ? si tu ne t’opposais pas continuellement à moi, je n’aurais pas à le faire. Même en te coupant la langue, tu trouverais le moyen de me faire savoir ton mécontentement. S’il y a bien une chose que tu ne sais pas faire, c’est te taire. C’est pas nouveau. » Je n’étais pas méchant de nature, au contraire. Eleonor méritait elle réellement que je la traite ainsi ? Evidemment que non mais sa manie qu’elle avait de toujours critiquer le club me faisait enrager, et c’était peu dire. « Tu n’as rien à me reprocher ? C’est bien une première ça. Où est la caméra caché Ele ? » fis je, sarcastique, mon regard vert rivé au sien durant une interminable seconde. La provoquer ne m’amènerait que sa colère. Je la connaissais si bien. Préférais je qu’elle me déteste pour le restant de sa vie au lieu qu’elle découvre combien je n’avais aucun intérêt ? de l’orgueil ? Oui j’en avais. Mon problème résidait dans le fait que je ne serais jamais ce modèle que j’avais tant voulu être pour elle. Nos regards accrochés l’un à l’autre, l’un de nous deux devrait lâcher. J’étais envahis de deux sentiments contradictoire. Je me détestais pour le mal que je lui faisais vivre. Parce que, peu importe ce qui se produirait, j’étais lié par le sang avec elle. Une chose que même le temps ne peut effacer. De l’autre, je désirais que cette querelle continue car ainsi, elle ne chercherait pas plus loin. Elle ne briserait pas mes dernières défenses et la vérité ne serait jamais exposé. Pourtant, c’était ma sœur et je l’aimais, même si je ne lui montrais jamais. Faisais je réellement les choses à l’envers ? Sa question me revint en mémoire et je déclarais tout bas. « Fais ce que tu veux. » Je m’éloignais ainsi d’elle pour m’approcher de la vitre. Mon regard se perdant à travers cette pluie, mes pensées s’évadant peu à peu, évitant de songer à elle, si près de moi.

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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyLun 22 Juin - 23:00

    Quelle idée notre père avait eu de m'emmener dans cette résidence! Je le détestais à ce moment précis. Déjà je me rappelais quand il était venu me voir dans ma chambre un soir en me disant que j'allais passer mes vacances avec Elwin. Au début j'avais pris cela pour une blague, on savait jamais, mais il s'avérer qu'il était on ne peut plus sérieux. Évidemment les diners familiaux les trois derniers jours avant de partir s'avérait tendue. Je me sentis trahie par mon propre père qui avait fait un coup aussi bas, le pire étant qu'il ne parlait que de nos futurs vacances, que l'Irlande était un pays magnifique et tout le tralala. Elwin et moi on ne c'était pas adressé un mot, ni dans l'avion qui nous conduisait dans ce pays, je n'avais jamais vécu un voyage aussi tendu! Si c'était à refaire, je ne le ferais pas, on aurait pu profiter de ces heures de vol pour mettre les choses au clair mais non, on c'était chacun terrés dans le silence, à croire que c'était mieux pour tout le monde. Il fallait croire qu'en plus le destin s'amusait avec nos nerfs, à chaque fois on se croisait quand on le souhaitais moins. Ce que je détestais était quand soit j'allais diner, ou essayait de trouver BJ que je voyais au loin Elwin avait une vacancière, oui j'étais jalouse encore il avait de la chance que je ne sois pas possessive sinon qu'est ce que cela donnerait! N'empêche je sentais qu'un jour je craquerais et que j'allais faire payer toute ma colère que je ressentais depuis ces années à la vacancière qui serait entrain de baver devant mon frère ainé.

    Et la preuve, que le destin avait une dent contre nous, j'avais renoncé à faire un tour dans la ville la plus proche et voulu composé une nouvelle chanson, sauf que je me retrouvais nez à nez avec Elwin dans la salle de musique. Nous deux, on avait toujours adoré cela, la musique, il jouait du piano à la perfection. Quand j'étais petite j'avais voulu à mon tour jouer du piano ''pour faire comme Elwin'' comme je le disais si bien à mes parents, pourtant je n'avais jamais réussi à égaler son niveau. Moi j'étais plutôt guitare, et j'avais un bon niveau à présent. J'allais entrer dans une faculté de langues l'an prochain, et pourtant j'aurais voulu une école de musique, pour ne pas décevoir mes parents, j'avais renoncé à ce rêve, mais je me fichais toujours l'objectif d'être un jour auteur compositeur. J'aimais la musique, elle m'apaisait, je pouvais facilement exprimer mes émotions, alors, que demander de plus? J'étais souvent satisfaite avec pas grand chose, pourtant il y avait un vide, le vide qu'avait crée Elwin en allant avec ce club, et je penses qu'il ne sera jamais comblé. Certes, BJ l'avait en quelque sorte réparé, mais pas totalement, je ressens toujours un manque, sans doute de ne plus rire et passer des bons moments avec mon frère. A chaque fois qu'il était dans les parages j'avais ce brin nostalgique insupportable qui se créait.

    - En victime ? si tu ne t’opposais pas continuellement à moi, je n’aurais pas à le faire. Même en te coupant la langue, tu trouverais le moyen de me faire savoir ton mécontentement. S’il y a bien une chose que tu ne sais pas faire, c’est te taire. C’est pas nouveau.

    Encore une dispute qui venait à l'horizon je la ressentais rien que par les paroles de Elwin. Il essayait tant bien que mal de me faire sortir de mes gongs. Dire que j'avais pleuré à cause de lui dans les bras de mon meilleur ami, je voulais me gifler présentement pour me dire à quel point j'avais été une parfaite idiote. Ce club, qu'avait-il fait à mon frère? Je l'avais jamais vu aussi cruel, et cherchant les noises vis à vis de mon égard. Je n'en pouvais plus de cette situation étouffante, quand cela cesserait-il, j'étais fatiguée. Notre père, voulait-il donc que l'on s'entretue? Hum, sans doute...

    - Tu me reproches de parler? Est-ce que j'ai dit quelque chose de désobligeant pour l'instant? C'est toi qui m'agresses je te signales là... Je ne m'oppose pas à toi, cela m'énerve juste de voir des filles entrain de baver d'extase devant ta petite personne et elle veut juste coucher avec toi! Mais toi tu es trop aveugle et butée pour t'en rendre compte! Adam t'as fait un lavage de cerveau à la soirée où Papa nous avait conduit pour que tu te comportes ainsi maintenant?

    Nos regards se croisèrent et à ce moment là je ne lâchais pas, je ne m'avérais jamais faible devant quelqu'un et cela n'allait pas être devant mon frère ainé que j'allais commencé. Il ne fallait pas croire que je me laissais faire, loin de là, j'avais toujours de la ressource pour arriver aux fins d'une personne, il ne fallait pas me sous estimer.

    - Tu n’as rien à me reprocher ? C’est bien une première ça. Où est la caméra caché Ele ?
    - Tu sais déjà ce que j'ai à te reprocher, le répéter serait grandement inutile!

    Sur cette phrase, je pris la direction d'un des fauteuils près du mur que j'observais quelques minutes auparavant. Plaçant ma guitare afin que mes doigts soient bien sur les cordes, je commençais à gratter quelques notes en essayant d'oublier qu'il était dans la même pièce que moi. Pourquoi ne partait-il pas? Cela l'amusais donc de s'amuser avec mes nerfs? J'avais le cœur serré et j'essayais tant bien que mal de jouer une mélodie malgré que l'inspiration ne venait pas, faut dire, comment se concentrer quand quelqu'un qui vous a fait souffrir se trouvait à quelques mètres de votre petite personne. C'est alors que entre deux je déclarais des paroles que je n'aurais jamais cru prononcer un jour.

    - Tu sais quoi? T'aurais sans doute dû me laisser mourir a six ans dans le lac, ainsi j'aurais pas pourri ta vie comme tu le sous entends et puis, tu aurais été tranquille dans ce club sans que je sois sous ton dos.
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Elwin J. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyJeu 25 Juin - 14:31



    Le club d’hôte était il toute ma vie ? cette dernière serait elle toujours ainsi ? Pouvais je me donner un but plus intéressant pour la suite ? Que ferais je dans quelques années alors que ma jeunesse serait passé ? Le club perdurerait il ou bien renouvellerait il leurs membres ? Plus j’y réfléchissais, plus je voyais cette occasion comme une solution temporaire. En l’espace de 3 ans, je ne m’étais guère remit en question sur ce club. Pourquoi ? Parce que je n’y voyais peut être guère d’intérêt. Divertir les gens étaient une chose mais ça n’était pas primordiale pour moi. J’avais des rêves. Certes, ceux-ci s’étaient définitivement compliqué avec mon renvoi, mais mon père avait il raison ? Puisse avoir une chance de faire ma vie dans la musique ? L’idée était alléchante et j’aimerais y croire. Plus que tout au monde. Mais ma présence dans la résidence me rappelle combien je ne peux échapper pour le moment à mes engagements. Je me dois de remplir ma fonction d’hôte même si cela ne me plait guère plus que ça.

    Je prends un peu de bonheur là où il se peut. C'est-à-dire dans la résidence, dès que l’occasion pour moi se présente d’être derrière un instrument. Le piano reste mon instrument de prédilection, même si j’en maitrises d’autres telles que la batterie, la basse et la guitare. Bien sur, ça n’est pas un détail que j’ai transmis à mes chers comparses hôtes. Car eux, ne me connaissent guère. J’enfile régulièrement ce masque de bon vivant, usant de mon humour et d’un décontraction feinte. Mais la vérité était que je ne sentais à ma place nulle part. Personne ne pouvait assurément savoir ce que je ressentais réellement. Oh si, en fait une personne serait susceptible de le réaliser. Mais à vrai dire, j’ai prit soin ses dernières années de lui dissimuler tout ce que je pouvais éprouver. J’ai mit une telle distance entre nous ces dernières années que toute tentative de conciliation est désormais voué à l’échec. Je ne pouvais lui en vouloir de me détester. Après tout, elle ne connait pas la vérité. Ses tentatives de vouloir me faire renoncer au Club partent d’un bon sentiment. Seul ma sœur n’hésiterait pas à tout sacrifier pour retrouver le type que j’avais été durant toute son enfance. Et Dieu sait que je comprenais son sentiments, même si elle n’en saurait rien.

    Dans la salle de musique, il ne nous fallut à peine quelque minutes pour que la conversation prenne le tournant que j’avais escompté. Une dispute, une de plus. Certes j’y allais de bon cœur mais c’était pour son bien en quelque sorte. Car la vérité était parfois plus difficile à accepter qu’un petit mensonge. Déversant une fois de plus une litanie de reproche, je ne fus pas surprit, je l’attendais en vérité.

    - Tu me reproches de parler? Est-ce que j'ai dit quelque chose de désobligeant pour l'instant? C'est toi qui m'agresses je te signales là... Je ne m'oppose pas à toi, cela m'énerve juste de voir des filles entrain de baver d'extase devant ta petite personne et elle veut juste coucher avec toi! Mais toi tu es trop aveugle et butée pour t'en rendre compte! Adam t'as fait un lavage de cerveau à la soirée où Papa nous avait conduit pour que tu te comportes ainsi maintenant?

    Je secouai la tête. Pensait elle réellement que j’étais aveugle à ce point ? Je ressentis un coup de poignard dans le cœur. Ainsi, elle ne se doutait d’absolument rien. Souvent je me retrouvais en proie entre ma raison et mon vœu de tout lui dire. Mais à chaque, je me raisonnai pour lui montrer une facette de ma personnalité dont je n’étais pas vraiment fier.

    « - Si j’étais aveugle, tout serait littéralement plus simple. Je suis si moche que ça, que ces filles ne peuvent pas avoir envie de coucher avec moi, c’est ça ?! Merci Eli ! Merci ! ça me va droit au coeur ! » m’exclamais je cette fois ci en la fusillant du regard.

    Ça ne pouvait aller dans un autre sens. On se prenait la tête pour le club, une fois de plus. Quelle idée avait eu nos parents d’envoyer Eli dans la résidence. Car il était clair que ça n’arrangerait jamais rien. Nos regards accrochés l’un à l’autre aucun de nous deux n’était prêt à lâcher le morceau. Ses propos ne me firent absolument rien. Je savais ce qu’elle me reprochais et parfois il m’arrivait si en vérité, elle n’était pas jalouse de devoir me partager. Après tout, j’étais son frère et on s’adorait – même si en ce moment, rien ne pouvait le prouver – mais n’était ce pas une preuve de possessivité venant de sa part ? la question me turlupinait et je préférai ne pas y songer. Aborder le sujet avec elle, animerait surement sa fureur.

    Me rapprochant de la vitre, mon regard se perdit dans la contemplation de la vue. Quelques personnes revenaient à vélo sous la pluie tandis que mon oreille prêtait attention à ma sœur à quelques mètres de moi. Le son des cordes pincées me venait distinctement alors qu’elle semblait à la fois sur les nerfs et exaspéré de devoir composer avec ma présence alentour. Je ne bougeais pas mais ses propos vinrent me foudroyer. Si je l’avais laissé mourir, je serais débarrassé d’elle ? comment pouvait elle encore croire à ça ?


    « Dans le genre absurdités t’en connait un rayon. Tu t’es penché sur la question ? Je veux dire, tu serais surement morte ou bien tu serais un légume. Que serait devenu papa et maman ? Mortifié dans leur peine d’avoir perdu leur fille. Ils auraient surement divorcé. Quand à moi, je ne me le serais jamais pardonné ? C’est ce que tu cherches, me faire culpabiliser ? que j’ai des remords pour avoir rejoins le club ? parce que si tu réfléchi deux secondes, je ne serais jamais membre du Club, si effectivement je t’avais laissé périr dans le lac. Changer le passé, c’est changer le présent. Je préfère encore un présent où tu me déteste que d’une vie ou tu n’existe pas. J’arrive même pas à croire que tu as pu penser à ça… »

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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyJeu 25 Juin - 19:40

    Quand je voyais l'homme qui était avec moi dans cette pièce, je ne voyais pas le même Elwin qu'il y avait il y a trois ans. Qu'était devenu le jeune homme qui riait avec moi? Qu'on parlait souvent jusqu'au petites heures du matin les soirs de tempête car j'étais terrorisé? Cet Elwin n'existait plus et j'en avais bien conscience. A présent j'avais une personne froide, qui ne parlait plus devant moi, comme si je l'ennuyais, ou pire que j'avais la peste et qu'au moindre pas auprès de lui, il fuyait, me rejetais. J'aurais voulu la simple réponse à la question: Pourquoi? Mais rien n'y fait, j'étais devenue invisible, ou alors quand on se parlait c'était simplement pour se disputer, sinon, je n'existais pas, je n'existais plus dans sa vie. J'avais beau vouloir une explication au moins il me repoussait sans cesse et nos disputes éclataient, évidemment je voyais que cela ennuyais de plus en plus les membres du clubs d'hôtes qui voyait un de leur collègue se donner en spectacle devant les clientes grâce à la sœur cadette. Je voulais juste savoir! C'était compliquer à croire! Pourquoi il ne disait rien? Pourquoi il ne m'expliquait pas? Il ne pouvait pas? Oh non, c'était plutôt qu'il ne voulait pas! Le pire était que tout avait commencé dès qu'Adam était venu lui parler, après le départ de celui-ci, j'avais accouru vers mon frère un grand sourire aux lèvres, et je m'étais faite repoussé. La première baffe invisible que je m'étais prise, je m'étais dit que sans doute il avait eu une mauvaise nouvelle, mais non, cela avait continué et de pire en pire. A tel point que les diners familiaux toujours chaleureux étaient devenus ternes, on entendait même une mouche voler, les couverts raclés les assiettes.

    Nos parents avaient toujours voulu nous rapprocher, je n'avais pas dit non, mais lui, il reculait. Ma mère avait vu que j'allais au plus mal, je ne voulais plus rien à voir presque avec la famille et je me renfermais sur la musique, à ne pas cesser de composer des musiques plus ou moins mélancolique. C'était mon père qui en avait marre que je broies du noir à longueur de journée qui avait décidé de m'envoyer dans cette résidence de vacances où Elwin donnait ses services. Pas tellement sympathique comme façon de nous rapprocher surtout que j'avais laissé tomber à force. Je savais que le jeune homme ne me voulait plus comme sœur alors pourquoi lui forcer la main après tout? Ils n'étaient pas présent pour le voir, mais je me doutais qu'en revenant à Carlisle ils constateraient que les choses c'étaient plus dégradés qu'arranger.

    Quoi? J'ai jamais dit une chose pareil! Ne transforme pas mes propos à croire que tu cherches vraiment la guerre!

    Comment pouvait-il dire une chose pareil? J'avais plutôt insinué l'inverse. Le fait qu'il me fusille ainsi du regard m'avait noué l'estomac, il me détestait donc à ce point pour me lancer un pareil regard? Cela m'énervait de plus en plus et je préférais de suite me calmer en allant composer un morceau. J'avais déjà les paroles d'écrites, il me restait juste à trouver les bonnes notes s'accordant à chaque phrase. Je commençais à gratter les notes, malgré que l'on pouvait ressentir une pointe de colère dans chacune d'elle. J'étais jalouse je le savais, je le ressentais à chaque fois qu'il était avec une fille et qu'il riait avec elle. Le voir sourire qu'à des clientes me faisait mal au cœur, et je commençais à sentir une boule dans ma gorge me serrer. Non il ne fallait pas, pourquoi pleurer? Cela ne montrerait qu'une marque de faiblesse et je ne voulais pas. Mes émotions en ce moment étaient trop grandes, je fondais en larmes trop facilement, comme je l'avais fait dans les bras de Bj, à croire que plus je restais ici, plus je souffrais.

    - Sometimes I wish that I was an angel
    A fallen angel who visits your dreams


    A ces premières paroles de ma chanson, je m'étais arrêtée de jouer et j'avais carrément déclaré à mon frère qu'il aurait du me laisser me noyer quand j'avais six ans dans ce lac. Sincèrement c'était vrai, rien de tout cela serait arrivé. J'avais eu le cran de sortir de pareils phrases. Mon regard qui était sur mon instrument de musique se posait sur mon frère et je fronçais les sourcils en attendant de voir comment il allait réagir. C'était là, que je saurais si oui ou non il y avait espoir que l'on revienne comme auparavant.
    Mes conclusions devinrent vite, c'était moi la fautive en gros, non c'était trop à supporter. Je ne le regardais même plus ravalant mes sanglots, tout était finis, on ne serait plus jamais comme avant. Si j'étais morte est-ce que cela aurait été mieux? Il n'aurait jamais rejoins ce club, en se penchant sur la question c'était en effet peut-être mieux...

    - Mais moi je n'en veux pas de ce foutu présent!

    J'avais déclaré cela en lâchant ma guitare qui vint tomber sur le sol de la salle de musique. Je ne regardais même pas mon frère, je cachais mes larmes qui commencèrent à couler en regardant à l'opposé d'où il y était.

    - Il est cruel et malsain! Et cela depuis trois ans! Tu as tout foutu en l'air! Tu as brisé notre lien de complicité et tu as complètement brisé la famille. Pour toi ce club représente plus que ta famille! Tu me dégoutes Elwin!

    Mes larmes c'étaient en même temps accentuer et ma voix c'était faite plus haletante. J'avais encore craqué, mes émotions prenaient trop le dessus. Je regardais le mur près de la porte, puis fermais les yeux essayant de me calmer.
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyVen 26 Juin - 18:34




    L’issue de cette discussion seraient identiques à toutes celles qui s’étaient déjà produite. On s’engueulerait, je disparaitrais et elle serait à son tour dans son coin. Par la suite, on s’éviterait et passerait encore le moins de temps possible en présence l’un de l’autre, puis viendrait ses regard noirs qu’on partageraient. Ces dernières années, j’avais prit un soin particulier à lui cacher ma vie. En fait, depuis que j’avais parlé à Adam lors de cette fameuse soirée, j’avais commencé à réfléchir. Je devais vivre pour moi. Ma sœur – même si je l’aimais – devait accepter de ne plus être ma priorité. Elle serait toujours ma protégé. C’était mon devoir de m’assurer de son bien être, mais je devais également faire ma vie. Celle-ci ne se résumait à la baby sitter jusqu’à la fin de mes jours. Mais évidemment, depuis cette soirée, elle avait mal prit mon geste de s’éloigner d’elle. En l’occurrence, peut être m’y étais je mal prit. Elle était curieuse, ainsi elle posait tout un tas de questions. Devant mes silences, je la voyais perdre patience. Mon renvoi de l’école – détail qu’elle ignorait toujours – j’avais poursuivit en la gardant loin de moi, imposant encore plus de distance. C’était à cet époque qu’elle commença à s’en prendre au club d’hotes. Pour elle, les problèmes étaient nés lorsque j’avais rencontré Adam. Or ce qu’elle ignorait, c’était que ce dernier mais simplement ouvert les yeux sur les options qui s’offrait à moi. Au fil du temps, j’avais apprit à le connaitre. Ainsi, j’étais désormais avertis qu’Adam ne laisserait aucune chance à une personne qui critiquerait le club. Car à ses yeux, le club représentait toute sa vie.

    A quoi bon poursuivre cette discussion ? Pourquoi nos parents s’évertuaient il à réparé ce qui avait été brisé ? J’étais l’instigateur de cette situation et même si j’avais les moyen d’arranger notre relation, je ne le désirais pas à ce moment précis. Quoique vis-à-vis d’Adam, il était peut être plus appréciable que j’ai des bons termes avec ma sœur. Ainsi, elle ne viendrait plus critiquer le club, ce qui éviterait par la même occasion une colère fulminante d’Adam. Depuis notre arrivé, même si j’avais tenté de garder mon calme, il fallait reconnaitre que j’avait déjà eu mon lot de dispute avec ma sœur et ce, devant des témoins. Mais bien sur, qui pouvait comprendre cette haine qui nous animait lorsqu’on se trouvait l’un en face de l’autre ? On était devenus deux parfaits étranger l’un pour l’autre, quand bien même je ne cessais de m’inquiéter pour elle. En dehors de ça, je verrouillais mon cœur de tous ses ressentiment qui m’envahissait. Honte, rancœur, culpabilité, dégoût. Je m’efforçais de ne pas m’appesantir sur ce sujet mais c’était difficile. Une fois de plus, on n’échapperait pas à une éternelle dispute.

    « -Quoi? J'ai jamais dit une chose pareil! Ne transforme pas mes propos à croire que tu cherches vraiment la guerre! »

    « - Je cherche la guerre ? J’aurais vraiment tout entendu avec toi ! Qui est ce qui me met des bâtons dans les roues avec ce club d’hôtes depuis 3 ans ? Qui est ce qui n’accepte d’avoir à me partager ? Que ça te fasse souffrir, je peux le comprendre… mais un jour où l’autre, tu devras te faire à l’idée que je ne resterais indéfiniment chez les parents. J’ai une vie en dehors de ma famille. Pourquoi tu as tant de mal à t’y faire ?! » M’emballais je, en lui adressant un regard noir.

    Tout comme moi, elle savait qu’un jour elle n’aurait pas le choix. Même si j’étais son frère et que je l’aimais, on devrait couper ce cordon. On en parle généralement entre une mère et son enfant, mais en l’occurrence il était tout à fait juste de parler ainsi lorsqu’on regardait notre relation depuis sa naissance. Je m’y prenais peut être mal et mon animosité envers elle intensifiait nos disputes. J’espérais simplement qu’elle finirait par lâcher prise et abandonne l’idée de vouloir me sauver des griffes du club.
    Sa jalousie rendait mon quotidien terrible mais je devais m’en accommoder, ce qui n’était guère supportable lorsque vous essayez de divertir une cliente et que votre sœur se met en travers de votre chemin juste pour vous rappelez sa présence.

    M’étant rapproché de la fenêtre, je laissais mon esprit vagabondé, recherchant un peu de calme. Un brève série de notes retentit dans la salle mais je tentais de ne pas y songer. On savait que ça se terminerait mal. Ainsi, il était plus sûr que je concentre sur les personnes qui traversait la cour menant à la résidence. Mais une fois de plus sa voix retentit dans mon dos. Mes mains au fond de mes poches, ses propos me glacèrent le sang. Ainsi, elle aurait préféré ne pas exister pour ne pas gâcher ma vie ? Comment pouvait elle encore me dire autant de stupidités dans une même phrase ? Je tentais de dédramatiser la situation en essayant de lui ouvrir les yeux. Chantonnant quelques phrase, il n’en fallut guère plus pour qu’elle réagisse. Sa souffrance, je la percevais. Elle était illimitée. Parce que notre relation avait toujours été saine, sincère et fraternelle. Ainsi elle bouillait de rage et ses mots me traversèrent avec une puissance qu’elle n’imaginait pas. Bien qu’elle essayait de retenir ses sanglots, je la sentais à bout. Devais je la pousser à l’extrême ou au contraire, lui accorder un peu d’attention. De protéger ma sœur et pourquoi pas la faire déculpabiliser ? mais déjà, elle me rappelait que j’avais brisé notre famille, que tout était de ma faute puis qu’elle ressentait du dégoût vis-à-vis de moi. Fixant un point dans la salle, elle tenait visiblement à ne pas me regarder. Mal à l’aise, je tentais de rester impassible, arborer un visage neutre mais j’avais des faiblesses. Eli les connaissait et tout le problème résidait dans ce fait.

    « - La haine est une forme d’amour. » murmurais-je du bout des lèvres. « si j’ai prit certaines décision, c’est pour toi. Tu ne peux pas comprendre, Eli… mais en quelque sorte, c’est pour ton bien. » Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me remercie. Ça n’était pas à l’ordre du jour. M’approchant dans son dos, je fis une chose que je n’avais plus faite depuis déjà trois ans. Me collant à elle, je passais mes bras autour de son corps, l’adossant machinalement à moi. « C’est pas parce que je suis distant… que certaines choses ont changés, que je ne t’aime plus. Tu es ma sœur. Ma petite peste adorée. Alors sois sur que je ne pourrais jamais t’être indifférent… » finis je, tout bas l’embrassant sur la tête tout en la berçant très lentement.

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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyVen 26 Juin - 21:57

    Toute une soirée qui avait basculé ma vie. Pourtant au début j'étais totalement joyeuse à l'idée de passer une soirée dans une telle ambiance, pour une fois mon père avait accepté que je sois assez grande pour y participer. Faut dire ce genre de soirée n'était pas pour des petites filles, c'était là qu'on parlait de business, de travail ect... Je n'avais pas facilement trouvé ma place. Je restais souvent en compagnie d'Elwin, mais à un moment quand je lui parlais et que je voyais qu'il me répondait pas, je m'étais retournée et avait constaté que mon frère m'avait fait faux bond. J'étais bien décidée à mettre la main dessus. Je commençais à me demander si je n'aurais mieux fait de ne pas rester au domicile familiale. Je ne me sentais pas à ma place ici, peut-être car j'avais quinze ans et que je venais d'entrer au lycée. C'était après avoir fait pratiquement le tour de la salle que j'avais aperçu Elwin, non seul. Si j'avais su ce que ce type, Adam Hunter allait faire à mon frère, je l'aurais enlevé de ses griffes. Mais je n'avais rien fait, j'avais tout simplement attendu, et à présent je le regrettais. Il ne se passait pas une journée sans que je pense à cette soirée, à ce que cela aurait pu être si je m'étais imposé à cette conversation. Pourquoi ma curiosité n'avait-elle pas fait place? Elle m'aurait pu être grandement utile pour une fois, mais non, rien ne c'était passé. J'étais restée fixe en plein milieu de la salle dans une robe sublime que mon père m'avait acheté et mes cheveux soigneusement relevé. Depuis, je n'avais plus porté cette robe, je ne m'étais plus fait ''magnifique'' comme disait mon père, tout cela parce que cette soirée me hantait.

    La preuve était là, toute cette soirée nous avait déchiré. Je ressentais un étrange vide dans ma petite personne. Comme si une partie de moi s'éteignait au fur et à mesure du temps. Faut dire, c'était aussi ma faute, je m'étais tant accroché à mon frère pour grandir et évoluer, je le collais et je le savais. Le fait qu'il m'avait repoussé ainsi m'avait alors blessé, s'il me l'avait expliqué peut-être n'aurais-je pas réagit ainsi. Pour moi il n'y avait qu'un seul coupable dans l'histoire et ce n'était pas Elwin, c'était Adam. Il m'avait volé mon frère, au moins il aurait pu m'expliquer lui aussi, mais non rien, j'étais sans réponses et cela depuis près de trois ans. Toutes les hypothèses dans ma tête se faisait depuis tout ce temps, mais je n'avais jamais réussi à trouver la moindre réponse, enfaite il n'y avait juste qu'une question qui me trottait dans l'esprit, et cette question était: Pourquoi?

    - Je cherche la guerre ? J’aurais vraiment tout entendu avec toi ! Qui est ce qui me met des bâtons dans les roues avec ce club d’hôtes depuis 3 ans ? Qui est ce qui n’accepte d’avoir à me partager ? Que ça te fasse souffrir, je peux le comprendre… mais un jour où l’autre, tu devras te faire à l’idée que je ne resterais indéfiniment chez les parents. J’ai une vie en dehors de ma famille. Pourquoi tu as tant de mal à t’y faire ?!
    - Parce que tu es le seul qui m'a tant compris Elwin! Au fil des années tu sais que j'avais pratiquement personne avec qui m'entendre, que tout le monde quand on allait dans les établissements scolaires nous traitait d'enfants pourris gâtés! Qu'on était seul tout les deux! Ah si attend! J'avais bien une personne sur qui poser ma tête sur son épaule en cas de coup dur. James ça te dit quelque chose? Hein? James, mon petit ami qui a cassé avec moi sans me donner aucune réponse et après j'ai appris que c'était toi qui l'avait menacé! Tu devrais avoir honte de toi! Ce coup là je ne te l'ai jamais pardonner! Et après tu voudrais que je te lâches? Alors pourquoi tu m'as enlevé une personne qui était cher à mes yeux?

    Je me rappellerais toujours de ce jour pluvieux ou j'étais devant James, qu'au fil de ses paroles mon visage se décomposait. Le sol s'effondrait sous mes pieds, après deux ans de relation sans pratiquement sans nuages il me quittait en disant qu'il ne pouvait rien me dire. Pourquoi? Décidément, j'accumulais. Mais non, j'avais trouvé très vite ma réponse, Elwin, mon frère, avait tout simplement menacé mon petit ami et il avait fuit... Depuis ma haine que j'avais déjà à l'époque ne c'était fait qu'amplifier. J'avais trouver un peu de soutien avec James quand Elwin avait rejoint ce club, mais au bout de un an, mon frère avait réussi à tout faire voler en éclats. Je le détestais, et le pire c'était qu'il avait le culot de me dire qu'il avait une vie en dehors et que je devais m'y faire... Alors il aurait tout simplement du me laisser la deuxième personne la plus chère à mes yeux.

    Je m'étais concentrée sur ma musique, cela faisait trois ans que j'écrivais des chansons de plus en plus tristes, et cela donnait un certain appel à l'aide. Mes parents l'avaient remarqué que je m'engouffrais dans la musique pour échapper à tout ce qui me faisait souffrir, et pour eux c'était insupportable. Entendre des notes qui donnaient un air triste à tout ce que l'on pouvait vivre, les mettait à bout. Pourtant, le fait que mon père m'avait envoyé dans cette résidence soit-disant pour mon bien, avait fait tout le contraire. Cette chanson je l'avais composé après m'être rendu au lac, ou j'avais été par erreur. J'avais ressenti ainsi tout mes souvenirs revenir en tête et je l'avais mis sur papier avant d'essayer de les mettre sur des notes. Sauf que mes émotions dans cette pièce étaient devenues trop importante et mes larmes avaient commencés à déborder sur mes joues, j'avais alors tourné la tête pour ne pas qu'il voit cela.

    - C’est pas parce que je suis distant… que certaines choses ont changés, que je ne t’aime plus. Tu es ma sœur. Ma petite peste adorée. Alors sois sur que je ne pourrais jamais t’être indifférent…
    - Je veux juste, qu'on passe du temps ensemble comme avant, tu me manques atrocement Elwin... Je ressens un vide insupportable depuis trois ans.

    Pour mon bien? Je n'y pensais pas trop, pourtant cela avait l'air d'être vrai, mais têtue comme j'étais je me disais que c'était faux. Je savourais ce moment que je n'avais plus eu avec mon ainé depuis ces dernières années, c'était comme si je faisais un bon dans le passé.
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyMar 30 Juin - 15:01




    Dans la voiture, sur le trajet du retour, elle avait tenté par tous les moyens de comprendre ce qui s’était produit. Au cours de ses dernières, j’avais été tenté de revenir vers elle, de lui expliquer mais visiblement, une haine l’animait à l’encontre d’Adam. D’une certain point de vue, je pouvais me mettre à sa place. Je le lui cachais mais le sentiment que j’éprouvais à l’époque était tout aussi violent. J’étais en train de la perdre. Ou du moins, peut être pas elle. Mais notre relation était déjà bien fissuré. Au fil des années, il n’en fallut guère pour que la situation empire. J’évitais les discussions avec elle. On en arrivait pratiquement à l’ignorance. Ça n’était pas la solution, on le savait pertinemment. Mais comment se supporter alors que tous nous éloigne dorénavant ? Les diners en compagnie des parents se déroulaient dans le silence le plus pesant qui pouvait exister. Je ne comprenais toujours pas que mon père ait pu avoir cette idée de me l’imposer à la Riviera Sun. Il avait définitivement perdu la tête. Avait il conscience que des types ne se gêneraient pas pour tourner autour d’ Eli, même si j’étais dans les parages ? Dire que ma mère était d’accord. Etais je le seul sain d’esprit dans cette famille ?

    James. Ça y était. Elle m’accablait de reproches. Certes j’avais une part de responsabilité. Mais se ferait elle au fait, que je suis son frère et que je m’assure de sa protection. Et même si elle n’en voudrait pas, elle devrait faire avec. Je n’étais pas possessif. C’était simplement que ma sœur serait toujours ma petite sœur. Même si on avait des différents et qu’on se disputait. Certes le sujet James n’était jamais très appréciable entre nous. Sans mon intervention, James n’aurait pas rompu. Mais, là aurait été l’erreur. Ils étaient ensemble depuis deux ans à l’époque mais déjà je voyais James filer un mauvais coton. Ses fréquentations n’étaient pas vraiment recommandables. Voir Eli malheureuse m’avait brisé le cœur mais je ne pouvais faire autrement. James était en train de la détruire à petit feu, sans même qu’elle en ait conscience. James la comprenait ? Je reste persuadé qu’à l’époque, jouer les joli cœur avec elle n’était qu’un jeu. J’avais prêté attention aux gars que fréquentaient James et la suite n’avait pas été belle à entendre. Des paris courraient sur le jour où il coucherait avec elle. Il ne m’en avait fallut guère pour réagir. Je me souvenais encore parfaitement de ce jour.


    *.*.*.*.*Flashback*.*.*.*.*

    Un couloir désert. Une série de casiers. Un type violement projeté contre l’un de ceux-ci, je tentais vainement de maitriser la colère qui courrait dans mes veines.

    « - Dis toi une chose, James. Ma sœur ne sera pas l’objet de l’un de vos petits paris, à toi et tes copains ! » articulais je, les mâchoires serrés alors qu’une lueur de crainte faisait son apparitions dans les yeux de James.

    « - Mais de quoi tu parles, Cowden- »

    « - Fais pas l’innocent avec moi. Le pari que tu couchera avec ma sœur, ça te rafraichis la mémoire ?! » articulais je entre mes dents, contenant la colère. Je le maintenant toujours par son costume de cette école privée. Je le voyais lentement blêmir et déglutir difficilement, je poursuivis sur le même ton. « Tu vas rompre avec elle et sortir de sa vie, comprit. Tu touches encore à un seul de tes cheveux et je te fais la peau ! J’ai été assez clair ? »

    Après ça, je l’avais relâché. Lui administrant, une petite baffe pour le rappeler à l’ordre. Je disparu très vite de ce couloir. Personne n’avait jamais rien su de cette histoire. James avait fait profil bas depuis, pour disparaitre de la vie de ma sœur. Tout comme je lui avais demandé. Mais James avait bien entendu révélé à Eli, que je l’avais menacé. S’il voulait tiré son épingle du jeu, c’était bien joué. Sauf qu’en essayant, je ne l’aurais pas laissé approcher ma sœur. James était néfaste pour Eli, ce qu’elle ne semblait pas prête de vouloir entendre.


    *.*.*.*.*Flashback*.*.*.*.*

    J’avais endossé la responsabilité de leur rupture, du moins vis à de ma sœur. Mais devais je encore lui cacher la vérité concernant son ex ? A choisir, je n’étais même pas sur qu’elle me croirais. Eli était buté et même prise en flagrant délit, elle serait capable de plaider non-coupable. Ne serait ce pas une perte de temps ? Que cela me couterait il de lui révéler la vérité ? Retomber un peu plus dans son estime ? Qu’avais je à perdre dorénavant. La situation n’était elle pas inextricable.

    « - Un jour, tu comprendras pourquoi j’ai agit de cette façon… Tu aimais James, mais lui avait autre chose en tête. »

    Plus j’y pensais, plus le temps s’écoulait plus je la voyais prendre un tournant inattendu. Elle se consacrait à la musique. Je l’écoutais régulièrement même si la plupart du temps, elle ne s’en apercevait pas. Elle était douée mais je ne pouvais décemment lui dire sans que ça se termine en conflit. J’optais alors pour le mutisme mais à cet instant, la voir si détruite me brisait à mon tour. Je ne voulais pas la rendre malheureuse. Là, n’avait pas été mon but. Entendant ses sanglots qu’elle retenait tant bien que mal et refusant de pleurer devant moi, je vins finalement dans son dos, l’enlacer fraternellement. Chose que j’avais fait maintes fois par le passé. Je fis alors tomber le masque et avouais l’aimer toujours et qu’il en serait éternellement ainsi. Entre ses larmes, elle me confia vouloir passer plus de temps avec moi et qu’elle ressent un vide depuis trois ans. Me pinçant les lèvres, je déposais un baiser dans ses cheveux, fermant un instant les yeux.

    « - Je ferais un effort pour me libérer… » murmurais je tout bas. « Je te demande juste d’être prudente avec les types de la résidence. » Elle n’était pas forcé de suivre les conseils mais je savais déjà que ça risquait de dégénérer avec ma sœur dans les parages. « Tu veux qu’on aille prendre un peu l’air… ensemble ? » hésitais je un instant à lui proposer, la sentant alors se retourner dans mes bras. Je lui adressais alors un lent sourire sans la quitter des yeux.

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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyMar 30 Juin - 20:30

    Comment pouvais-je oublier cette soirée qui avait tout foutu en l'air hein? Elle me hantait chaque journée, et je me demandais toujours ce qui aurait pu se passer si cela ne c'était pas produit. Adam James Hunter, ce nom qui hantait ma mémoire, et cette personne qui m'avait enlevé mon frère ainé... Je le haïssais et il le savait, dès que je le voyais je ne pouvais m'empêcher de lui lancer un regard des plus assassins. Il paraît que je faisais peur quand mon regard s'assombrissait, mais je n'en savais trop rien en fin de compte, quand je m'étais regardée dans un miroir pour constater, je ne m'étais vu que moi, une jeune fille de dix huit ans. Quand je regardais les albums de photos de famille, où Elwin et moi on se montrait très proche vis à vis de l'un et de l'autre, je ressentais ce brin nostalgie intense, et pourtant je devais me faire à l'idée, cette période si joyeuse était finie à jamais. A présent, nos parents avaient décidé de mettre tout les moyens pour nous rapprocher, et ils m'avaient carrément envoyé dans la résidence où Elwin donnait ses ''services'' si on pouvait appeler cela comme ça. Mon père avait été têtu et n'avait jamais voulu entendre mes plaintes vis à vis de ce projet que je considérais comme stupide et inutile, et pourtant, aujourd'hui j'étais là. Mon arrivée ici je ne l'avais pas très bien vécu, Elwin et moi on ne s'était pas adressé la parole pendant tout le trajet, et cela avait été pire dans la résidence, on s'évitait comme auparavant. On leurs avait dis, cela ne servait à rien ces vacances ''improvisés''. On ne réussissait pas toujours à s'éviter, et la preuve était là, on c'était tout deux retrouvés dans la salle de musique, il jouait du piano – au passage, il jouait toujours avec autant de perfection – et moi j'étais venue pour composer... Et rien qu'au regard qu'il m'avait lancé, je savais que je n'étais pas la bienvenue, ici non plus... Mais devais-je faire tout le temps comme il le souhaitait? C'était hors de question!

    Abordé le sujet de mon ex-petit ami, était toujours chose délicate. Je n'avais jamais cicatrisé, le jour où il avait rompu sous cette pluie, me restait gravé en moi-même. Je n'avais appris qu'après que c'était Elwin le coupable et il n'en fallait pas plus pour que je rentre dans une rage folle... Je me rappelais parfaitement du jour ou je l'avais appris, c'était le même que quand il avait rompu, j'avais harcelé James de coup de fil et il avait fini par me rappeler en déclarant simplement le prénom de mon aîné c'était alors que j'avais senti la colère montée petit à petit et éclater. James avait tout était pour moi, premier rendez-vous, premier baiser, des saint Valentin toujours aussi sublimes, des cadeaux d'anniversaire inoubliable comme ce collier en forme de cœur qui était resté dans ma boite à bijoux à Carlisle, et aussi première fois... C'était vraiment la personne en qui j'avais la plus confiance, et on me l'avait arracher. C'était aussi grâce à lui que je remontais petit à petit la pente depuis l'admission de Elwin dans ce club, et ce dernier, me l'avait enlevé... Je ne l'avais jamais admis, et sans doute mes parents ne m'avaient jamais vu en colère ainsi, j'avais même casser un vase d'un geste de main rapide tellement mes nerfs avaient été vifs. Sincèrement si on m'avait posé la question : ''qui est ce que tu crois?'', j'aurais répondu James, Elwin m'avait trahi je ne pouvais plus lui donner ma confiance alors que James lui avait toujours été à mes côtés.

    - Un jour, tu comprendras pourquoi j’ai agit de cette façon… Tu aimais James, mais lui avait autre chose en tête
    - Autre chose en tête? Arrête de dire n'importe quoi! James a toujours été près de moi alors que toi non! Qui est-ce qui me consolait? Lui! Qui passait la plus grande partie de son temps à me faire sourire alors que je morfondais? Lui! Toi tu n'as plus été là du jour au lendemain! Et t'as eu le culot de m'enlever l'être le plus cher! T'es qu'un enfoiré Elwin! T'es qu'un pur égoïste! Je n'ai jamais dis à tes petites copines débiles car oui, elles étaient toutes crétines, de rompre avec toi! Si tu ne tenais qu'à mon bonheur tu m'aurais laissé James!

    A croire que tout ce qui était enfouie au plus profond de moi depuis tant d'années étaient ressorti sur cet ultime jour. Il avait eu un moche culot de menacé James et je n'avais jamais apprécié cette conduite. A présent, j'étais en larmes, tout simplement car tout ce qui se passait me faisait souffrir, et le fait qu'il passe ses bras autour de moi comme quand nous étions plus jeunes eu un effet d'apaisement. Tout ses gestes tendres avaient un effet de nostalgie intense, mais étaient aussi agréables.

    - Je te demande juste d’être prudente avec les types de la résidence.
    - Pourquoi? Cela se passe très bien!

    Sous entendait-il BJ? Je ne voyais pas qui d'autre, je n'avais eu aucun problème jusqu'à là, et le seul avec qui je trainais pratiquement était mon meilleur ami, enfin je n'essayais pas de m'attarder la dessus. Je me retournais pour faire face à lui, restant toujours dans ses bras, je ne voulais pas les quitter maintenant, je voulais en profiter... Dans combien de temps pourrais-je y retourner? Sans doute dans trop longtemps, alors il fallait que j'en profites au maximum.

    - Tu veux qu’on aille prendre un peu l’air… ensemble ?
    - Il pleut... Tu ne veux pas plutôt m'aider à approfondir mes compétences en piano? Comme on était petit?

    Je l'avais toujours admiré pour son talent sur cet instrument et je n'avais jamais réussi à arriver à sa cheville. Le fait que l'on pouvait avoir un peu de temps pour nous deux, me fit penser à faire cela, puis en plus, il pleuvait dehors, alors autant rester au sec.
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Elwin J. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyMar 30 Juin - 23:15




    Comment avions nous pu aller si loin ? Tant de méchanceté, de coups bas et d’ignorance avaient détruit notre relation si chère à nos yeux. Durant des années, elle avait tout représentée pour moi. Elle était ma petite sœur, ma protégée, celle qui ne serait jamais salit par un type. La seule personne qui méritait plus que tout ce qu’ils avaient pu avoir jusque là. Il fallait le reconnaitre. Ils avaient eu la belle vie. Entre les écoles privées et l’argent facile à la maison. Il n’y avait jamais eu de manque. Mais parfois dans ses écoles, ça devenait un handicap. Avoir de l’argent pouvait s’avérer être un problème. Parce que vous devenez une cible et ces jeunes utilisent tous les moyens possibles et inimaginable pour vous descendre en flèche. Si à l’époque, ils n’avaient pas été si soudés, que serait devenue leur fratrie ? Allez savoir, il n’y a pas plus méchant que de jeunes adolescent jaloux de votre vie.

    On pouvait avoir des différents, ce qui était acceptable. Mais je n’irais pas jusqu’à souhaiter le pire pour ma sœur. J’avais fait des choix, prit des décisions, pas forcément les meilleures mais je l’avais fait pour son bien. Oh, elle ne serait pas prête de me remercier, j’en était conscient mais un jour, elle comprendrait pourquoi je l’ai fait. Elle était jeune et innocente tandis que moi, je savais ce qu’avait ses jeunes dans la tête à l’époque. Détruire ma sœur n’était pas un passe temps, c’était un but qu’ils s’étaient fixés. Or ils n’avaient pas songé que j’apprendrais tous leurs plans et que j’en vienne à les faire échouer.

    « - Autre chose en tête? Arrête de dire n'importe quoi! James a toujours été près de moi alors que toi non! Qui est-ce qui me consolait? Lui! Qui passait la plus grande partie de son temps à me faire sourire alors que je morfondais? Lui! Toi tu n'as plus été là du jour au lendemain! Et t'as eu le culot de m'enlever l'être le plus cher! T'es qu'un enfoiré Elwin! T'es qu'un pur égoïste! Je n'ai jamais dis à tes petites copines débiles car oui, elles étaient toutes crétines, de rompre avec toi! Si tu ne tenais qu'à mon bonheur tu m'aurais laissé James! »

    « - Si je suis égoïste, explique moi pourquoi après mon intervention on t’a foutu la paix au lycée ? Tu aimais James, je pouvais le tolérer… j’en avais pas après votre histoire. Le problème résidait dans le fait qu’il entretenait des relations avec ces personnes qui ont tout fait pour nous détruire. Tu veux me faire avaler que t’as oublié ? que les lettre anonymes, les rats morts dans les casiers ou encore les vols n’ont jamais existés ? James avait un rôle dans tout ça. Tout ce que j’ai fait c’est l’éloigner de toi, pour que ce jeu cesse. Pour qu’on te fiche la paix… et après ça, c’est moi le méchant de l’histoire. Finalement, j’aurais peut être du m’abstenir de te protéger… » soupirais je alors que ça me faisait mal qu’elle pense que j’avais fais ça contre elle. J’aimais ma sœur, peut être plus que je ne le montrais réellement. Dorénavant, si elle me croyait, elle comprendrait que j’avais agit pour son bien. Mais était elle prête à l’entendre ?

    Etaient on en train de se réconcilier . Je n’étais pas sur. Un effort serait le bienvenue. Après tout, Eleonor n’avait plus la stabilité de la maison. Ses repères étaient différent. Elle était livrée à elle-même dans la résidence. Ainsi, un type qui lui ferait les yeux doux deviendrait forcement important durant sa solitude. Peut être pouvais je ainsi, lui apporter un équilibre. Devinant la mal être qui l’envahissait, je m’étais laisser aller à l’enlacer comme lorsque nous étions plus jeune. Mes bras autour d’elle, je lui communiquais ma force et ma protection. Et pour la première fois, elle ne me repoussa pas. A vrai dire, j’étais toujours le premier à éviter ses contact ses dernières années. Devant ma mise en garde, sa curiosité prit le pas et j’hésitais à lui répondre.

    « - Je ne veux pas que tu sois la cible de certains hôtes ou encore de vacanciers qui jetterait leur dévolus sur toi. Je veux pas que tu souffres Ele… surtout si je peux l’éviter. »

    Je n’avais pas été aussi calme depuis bien longtemps. Bon, elle ne savait pas tout, mais au moins on avait recommencer à se parler, sans que ça vire à la 3ème guerre mondiale. Je la sentis alors se retourner dans mes bras, sans pour autant se défaire de notre étreinte, cherchant toujours mon contact. Je lui proposais alors de sortir et je souris à sa réponse des plus logique.

    « - Il pleut... Tu ne veux pas plutôt m'aider à approfondir mes compétences en piano? Comme on était petit? »
    « - Et alors ? avant ça ne t’inquiétais pas de marcher pendant des heures sous la pluie. Oh je vois, tu as peur que j’ose te noyer dans une flaque ! » la taquinais je avec cette lueur de plaisanterie dans les yeux. « Tes compétences ? Quels compétences ?! » renchéris je sans la quitter des yeux, jouant à nouveau avec elle sur ce sujet. « Parce que tu penses être une élève appliquée ? va t’installer, ton prof particulier arrive ! » lui lançais je en desserrant lentement mes bras. Je savais qu’elle aimait jouer du piano mais depuis notre désaccord, elle avait comme laisser tomber. Le piano, je lui avais en parti apprit à en jouer et je savais qu’elle tenait à ça. C’était une chose que nous partagions. Un amour innée pour la musique et d’une certaine façon, je me sentais heureux de pouvoir lui apprendre quelque chose. Ça n’appartenait qu’à nous. Personne ne nous le volerait. Je lui apprenais et je remontais dans son estime. Et elle, elle semblait heureuse ainsi, même si ça ne voulait pas dire que tout était réglé. C’était le premier pas qui comptait.

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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyMer 1 Juil - 0:08

    Les années lycées avaient été loin d'être ce que je pouvais dire, une partie de ma vie que j'appréciais. Moqueries, sarcasmes, critiques, tout y était passer, et c'est sans doute cela qui m'a forgé un tel caractère. J'étais une élève sérieuse et mes notes étaient toujours plus que correct, mais c'était vrai que l'école privée où nous étions, nous les Cowden, on était pas bien vu. Notre père avait déjà fait ces études là bas et pour lui tout c'était bien passé, mais pour nous, Elwin et moi, c'était tout e contraire. Le fait que notre père était un chroniqueur connu, et qu'en plus on vivait plus qu'aisément n'arrangeait en rien pour nous faire des amis. On nous regardait comme si on était venu d'une autre planète, ainsi je passais mes midis à travailler ou mes pauses le nez dans un bouquin avec mes écouteurs sur les oreilles, le fait qu'Elwin et moi on avait pas le même emploi du temps était encore plus affreux, on se retrouvait souvent dans notre coin et l'ambiance était encore plus insupportable. Quand James était apparu c'était comme une nouvelle ère pour moi, j'avais enfin quelqu'un hors-mis mon frère dans le lycée en qui j'avais une véritable confiance. Le fait est, que Elwin me l'avait enlevé mais je ne pouvais pas le supporter... Le fait d'avoir une autre personne sur qui s'appuyer en cas de coups durs était tout simplement agréable, puis je pouvais enfin m'éloigner un peu du cocon familiale, mais tout avait été brisé par un jour de pluie il y a deux ans, je retenais le responsable devant moi.

    - Si je suis égoïste, explique moi pourquoi après mon intervention on t’a foutu la paix au lycée ? Tu aimais James, je pouvais le tolérer… j’en avais pas après votre histoire. Le problème résidait dans le fait qu’il entretenait des relations avec ces personnes qui ont tout fait pour nous détruire. Tu veux me faire avaler que t’as oublié ? que les lettre anonymes, les rats morts dans les casiers ou encore les vols n’ont jamais existés ? James avait un rôle dans tout ça. Tout ce que j’ai fait c’est l’éloigner de toi, pour que ce jeu cesse. Pour qu’on te fiche la paix… et après ça, c’est moi le méchant de l’histoire. Finalement, j’aurais peut être du m’abstenir de te protéger…

    Ces mots étaient comme un électrochoc, quand je repensais au lycée, les images me défilant en tête, James n'avait jamais été avec moi dans le lycée, jamais à mes côtés, il se tenait toujours à l'écart. Les pièces du puzzle s'assemblaient au fur et à mesure que Elwin parlait, quand je parlais de tout ces problèmes à James, soit il me disait que c'était rien, soit il ignorait mais jamais il n'avait songé à essayer de comprendre... Je venais de me prendre comme une baffe de réalité en plein visage, James n'avait jamais déjeuner avec moi le midi, préférant resté avec ses amis, j'avais été si naïf? Bon sang mais quelle idiote! Sur le coup je m'en voulais plus à moi qu'à Elwin. Dire, dire que j'avais fait confiance à ce type! Il avait donc été comme tout les autres? Il m'avait humilié! Je sentais comme si on venait de me briser quelque chose en moi-même, cette sensation était atroce. La réalité était dure à avaler par moment, et sur le coup je ne savais même plus quoi penser ni quoi dire, juste que James était enfin de compte un véritable enfoiré... Il avait joué avec mes sentiments? Dire que je m'étais donnée à lui toute entière, mais quelle imbécile! Je ne l'avais jamais revu depuis le jour de la rupture, mais si ne serait-ce qu'un jour je le reverrais je pensais lui mettre déjà ma main sur sa joue et de pas de façon toute douce, loin de là...

    - Tu...tu as raison. Le fait que tu me le dises, m'a fait prendre conscience que, James, il était jamais présent avec moi au lycée, on se voyait qu'à l'extérieur et encore... Je suis qu'une parfaite idiote! Je vais le tuer si un jour je le revois!

    Je ravalais mes sanglots, car sur le coup ça m'avait fait comme un coup en plein cœur, je n'allais pas pleurer pour ce crétin! Oui car pour moi James n'était plus l'homme que j'aimais, non, sur ce coup il était l'homme que je détestais le plus au monde! Même Caleb qui me faisait chanter arrivait en deuxième position sur ce coup! C'était pour dire! J'essayais de mettre mon esprit ailleurs, mais voilà autre chose qui allait me tourmenter pendant plusieurs jours à mon avis. Pourquoi n'écrirais-je pas une chanson la dessus? Tiens, j'avais même le titre déjà en tête: ''You are a idiot!'' Yeaah, ça le faisait!
    C'était incroyable n'est ce pas? Pour une fois on arrivait à communiquer sans vouloir s'étriper, à croire qu'en fin de compte nos parents avaient eu raison de m'envoyer ici. Ce moment présent je le savourais comme il se devait, on aurait de rare occasion de passer du temps ensemble, et autant en profiter comme il se doit.

    - Je ne veux pas que tu sois la cible de certains hôtes ou encore de vacanciers qui jetterait leur dévolus sur toi. Je veux pas que tu souffres Ele… surtout si je peux l’éviter.
    - Un hôte? Tu sais que je n'aime pas les hôtes et pour moi c'est simple il reste à dix mètres de moi, je ne peux même pas les voir en peinture! Puis tu sais, en trois ans j'ai pris vraiment de la graine, et je suis loin de me laisser faire, je suis plus détestable qu'attirante enfin de compte, cela devient limite problématique.

    C'était vrai que j'avais pris du caractère et que je ne me laissais plus marcher sur les pieds facilement. Sans doute le lycée m'avait forgé quelques traits, mais l'absence d'Elwin sur ses trois ans encore plus! Tout simplement car j'étais mis à moi-même et que je devais me défendre seule, ainsi je réagissais pratiquement au quart de tour, j'étais presque tout le temps sur la défensive, et comme je lui avais dit c'était problématique, car beaucoup de gens se sentait agressé par ma petite personne, je faisais donc si peur?

    - Et alors ? avant ça ne t’inquiétais pas de marcher pendant des heures sous la pluie. Oh je vois, tu as peur que j’ose te noyer dans une flaque !
    - Ne parle pas de ce terme... Tu sais très bien que j'ai peur de l'eau.
    - Tes compétences ? Quels compétences ?!

    Je ne répliquais même pas, non, ce n'était pas la peine de répliquer, il s'amusait, et me souriait c'était tout ce que j'avais souhaité, mes larmes c'étaient dissiper pour laisser place à un sourire, et c'était tout ce que je voulais. J'allais donc m'installer au piano, mes doigts effleurant les touches blanches et noires, depuis combien de temps n'avais-je pas jouer? Je ne savais plus, je savais juste que je n'avais plus jouer du piano depuis que Elwin faisait partit des hôtes. Je tournais ma tête vers lui faisait une moue d'enfant comme j'avais eu temps l'habitude de faire depuis qu'on était petit.

    - Tu viens? Je veux jouer!
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Elwin J. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyVen 3 Juil - 23:13



    Ces décisions, je les avais prise sans la consulter. Peut être était ce mon erreur. Mais ne suis-je pas celui qui devait veiller sur elle et sur ses arrières ? Tout ce à quoi je pensais, c’était elle. J’avais été éduqué ainsi. J’étais le garçon. Il était alors de mon ressort de veiller sur ma petite sœur et surtout de m’assurer de son équilibre. Et ce, même si aujourd’hui elle avait dix huit ans ? Elle serait toujours ma petite sœur quoi qu’il arrive. Lui révéler la raison de mes menaces vis-à-vis de James n’avaient rien de bien gratifiant. J’avais fait mon possible pour tenter de la protéger mais c’était une chose qui n’était jamais simple lorsque vous suivez les traces de vos parents. Surtout dans ce même lycée qui avait vu mon père étudier. Nous ne lui ressemblons pas mais il n’en reste pas moins que le nom de Cowden n’est pas inconnu.

    - Tu...tu as raison. Le fait que tu me le dises, m'a fait prendre conscience que, James, il était jamais présent avec moi au lycée, on se voyait qu'à l'extérieur et encore... Je suis qu'une parfaite idiote! Je vais le tuer si un jour je le revois !

    Oh bien sur, j’étais conscient qu’elle pouvait littéralement tenir sa promesse mais retrouver sa petite sœur derrière les barreaux, n’était pas l’avenir qu’il lui imaginait. De plus, est ce que James méritait qu’elle prenne tant de risque pour lui ? Pour moi, la réponse était évidente. Non. En tant que frère, je dirais qu’aucun mec ne serait jamais assez bien pour ma sœur. Néanmoins, je ne pouvais l’empêcher de voir qui elle voudrait. D’une certaine façon voir les choses rentrer dans l’ordre entre nous, ne pouvait faire réellement de mal.

    « - Tu mérites un type bien mieux que lui. Quelqu’un qui voit au-delà des apparences… et qui prenne soin de toi, avant de songer à l’argent ou à sa petite personne. C’est tout ce que je souhaite… » soufflais je, un peu gêné de tant de confession dans une même phrase. « Ne m’en veux pas de vouloir toujours te protéger. C’est mon rôle de grand frère… et je ne pourrais m’arrêter de sitôt. »

    Toute cette histoire avec James l’avait fatiguée et émotionnellement, Eleonor avait toujours été plus fragile qu’elle le paraissait. J’en avais conscience et en avais joué ses dernières années. J’aurais du être plus attentif ou être plus malin. J’avais volontairement blessé ma sœur et je n’étais pas prêt de me pardonner pour ça.

    La serrant contre moi, je ne m’étais pas encore avoué vaincu. Il y avait encore en moi, bien des secrets que je n’étais pas prêt de lui dévoiler. Elle était encore sous le coup de mes révélations sur James, réalisant toujours qu’il n’était pas celui qu’il avait prétendu être. Je profitai également de l’occasion pour la mettre en garde contre les hôtes. Car je savais pertinemment qu’elle était la cible parfaite. Bien des hôtes pourraient s’en prendre à elle, juste pour me descendre. Après tout, on était loin de tous êtres amis.

    - Un hôte? Tu sais que je n'aime pas les hôtes et pour moi c'est simple il reste à dix mètres de moi, je ne peux même pas les voir en peinture! Puis tu sais, en trois ans j'ai pris vraiment de la graine, et je suis loin de me laisser faire, je suis plus détestable qu'attirante enfin de compte, cela devient limite problématique.

    « Détestable hein ? » ris je doucement avant de croiser son regard. « Enfin de compte, tu es le diable incarné ! Sois vigilante avec eux. C’est tout ce que je te demande… »

    Je n’entrais pas dans les détails et elle pourrait tout à fait me presser de questions mais je m’en moquais. L’important était qu’elle soit tranquille et qu’on ne lui cherche pas de problème. De toute façon, qu’on soit en bon ou mauvais terme, je savais parfaitement que je dégommerais des tête si jamais, un type osait lui faire du mal. Le même sang coulait dans mes veines. On s’en prenait à elle, ça revenait à s’en prendre à moi. Peut être l’image était elle exagéré mais la famille n’avait pas de limite chez les Cowden, ce que bien des personnes ne pouvait comprendre. L’esprit de famille ne s’achevait pas à la première dispute.

    La conversation déviant, ma remarque bien que légère ne la mit pas en colère mais l’agaça légèrement. J’étais bien placé pour connaitre sa hantise pour l’eau. Mais là, je n’avais rien de méchant. C’était juste histoire de la taquiner et elle le savait très bien. Me priant de reprendre nos répétitions de piano, j’eus un sourire en coin. C’était si loin la dernière fois qu’on avait joué ensemble. Faut dire, passer 3 ans à s’éviter, c’était loin d’être une partie de détente et de plaisir. Lui souriant, je lui lançais d’aller s’installer en attendant son prof particulier mais déjà, elle faisait preuve d’impatience. Je soupirais lascivement en levant les yeux au ciel. Elle ne changerait jamais. Je la rejoignit et m’installait près d’elle, posant mon regard sur la petite brune à mes cotés.

    « - T’es qu’une enfant pourrie gâtée ! » répliquais je, sans me départir de mon sourire. « Tu veux jouer ou tu veux me torturer ? » La question ne se posait pas en réalité. Les deux étaient forcément lié lorsqu’il s’agissait de ma sœur. Je ris doucement à cette pensée et lui répliquais de plus belle. « Tu vas devoir apprendre à soigner cette impatience, jeune fille ! »

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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptySam 4 Juil - 0:04

    Révéler le passé n'était jamais chose facile, on en souffrait toujours plus au moins... C'était comme les secrets, tout le monde en avait, mais certains étaient plus noirs que d'autres. Moi j'en avais un, et il me faisait particulièrement souffrir, rare était ceux qui le connaissait. Maintenant autre chose me faisait souffrir, mais c'était depuis que Elwin m'avait révéler le vrai visage de mon ex petit ami, que je me disais quelles bêtises j'avais pu commettre pour ne pas voir la vérité. Quand on y pensait bien, le fait que James ne voulait pas que l'on soit ensemble au lycée, je restais donc dans mon coin ou avec Elwin, c'était assez étrange quand on y pensait... Cela m'écœurait maintenant. Si j'avais su je n'aurais jamais passer deux années de ma vie à ses côtés, mais je l'aimais... J'étais jeune et naïve et voilà le résultat, j'accusais mon frère ainé, qui avait tout simplement voulu me protéger... J'avais honte, honte de moi tout simplement. On était pas apprécié du lycée, beaucoup de gens connaissaient notre père de nom en tout cas, et le fait qu'il avait fait son parcours scolaire ici aussi n'arrangeait pas les choses. Je voulais tout simplement tuer James, métaphoriquement au moins, mais je voulais aussi lui mettre une baffe, et lui rendre ce qu'il m'avait offert pour mes seize ans, cette chaine en argent avec un pendentif en forme de cœur, j'allais carrément lui faire avaler. Quel sale hypocrite enfin de compte! Je commençais à bouillir intérieurement.

    - Tu mérites un type bien mieux que lui. Quelqu’un qui voit au-delà des apparences… et qui prenne soin de toi, avant de songer à l’argent ou à sa petite personne. C’est tout ce que je souhaite…
    - Je crois que maintenant des types comme cela ça ne court pas les rues... On aurait du vivre dans les années cinquante, c'est plus pratique pour trouver des gens simple je trouves... Maintenant on a pratiquement des hypocrites à chaque coin de rue.
    - Ne m’en veux pas de vouloir toujours te protéger. C’est mon rôle de grand frère… et je ne pourrais m’arrêter de sitôt.

    Le fait qu'il me protégeait ne me dérangeait pas, c'était logique, vu la famille dans laquelle on était élevé. On avait déjà des parents protecteurs, ainsi ils nous donnaient comme un flambeau. On était très proche vis à vis de l'un et de l'autre et aussi très protecteurs, on ne voulait pas se partager, c'était comme si une rupture allait alors s'installer. Mais cette rupture, commençait déjà à être importe, puisque Elwin avait installer une distance entre nous... Cette distance commençait petit à petit à se restreindre depuis quelques minutes, et je commençais à retrouver le frère que j'avais eu, c'était comme un soulagement pour ma personne.

    - Si ta protection ne devient pas étouffante, c'est raisonnable.

    Puis, j'en avais besoin de sa protection, il y avait beaucoup de choses que je ne pouvais pas résoudre toute seule... Sa présence ne pouvait m'apporter que du positif. En ce moment même j'étais à bout, l'histoire avec BJ – histoire que je n'avais strictement rien dit – qui c'était déroulé quelques jours plus tôt, puis tout cette histoire aussi depuis trois ans qui me rongeait de plus en plus. Puis même si je me montrais forte devant pas mal de personnes, j'avais toujours cette part de fragilité enfouie en fond de moi depuis toute petite, et très peu savait réellement comme j'étais psychologiquement, à part Elwin et mes parents. Après tout, on ne connaissait jamais assez une personne, on pouvait tout cacher derrière un sourire, et c'était souvent mon cas... Quand j'étais triste et qu'un individu était présent, je ravalais mes larmes et affichait un sourire, et ainsi on me laissait tranquille... A croire que c'était plus simple de manipuler les personnes finalement.

    - Enfin de compte, tu es le diable incarné ! Sois vigilante avec eux. C’est tout ce que je te demande…
    - Tu ne savais pas que j'étais le diable? J'ai toujours été un diable depuis toute petite... T'inquiètes pas pour moi, j'ai plus d'un tour dans mon sac, on ne prend pas au piège Eleonor Vinicia Cowden!

    C'est alors que je préféra me consacrer sur le piano... Elwin avait toujours été un pianiste exceptionnelle et je l'admirais à chaque fois qu'il jouait, même dans l'ombre pendant ses trois dernières années... Depuis qu'il savait jouer, j'essayais d'apprendre en sa compagnie, et bien des dimanches dans la résidence familiale on passé quand on jouait presque toute la journée, on avait toujours un sourire aux lèvres et cela faisait beaucoup rire nos parents. Pourtant, je n'étais pas patiente, et à chaque fois je m'énervais quand je n'arrivais pas à jouer correctement. Soit au bout de cinq minutes j'en avais marre, soit je piquais une colère noire, cela faisait un peu de mouvement dans l'apprentissage, mais Elwin me rattrapait toujours pour me clouer de nouveau sur le petit banc. Je faisais déjà preuve d'impatience, puisque je réclamais déjà mon frère à peine j'avais poser mes fesses sur le banc.

    - Si je le suis, tu l'es aussi, on est uni par le sang! Fis-je avec un énorme sourire aux lèvres en montrant toute mes dents. Je ne te tortures jamais dis pas de bêtises! Continuais-je avec un air d'innocence sur le visage, bien entendu cela sonnait faux. Mais je suis toujours patiente! Regarde je suis même prête à jouer! Finis-je en plaçant mes mains au dessus des touches du piano.
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MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyLun 6 Juil - 22:15




    En lui-même, le sujet était délicat. Rien ne me laissait croire qu’elle prendrait en compte mes propos. Elle pouvait douter. J’aurais pu être simplement jaloux de l’affection qu’elle portait à James. C’était une éventualité à prendre en compte, puisque nous étions si proche. Rien de malsain là dedans, juste un frère et une sœur pratiquement aussi proche que des jumeaux. Pourtant, j’avais éloigné James d’elle. Je l’avais fait en sachant pertinemment qu’elle en souffrirait. Mais je songeais à son futur. James évoluerait un jour, je le savais pertinemment. Peut être plus tard, serait il fait pour elle ou peut être que non. S’ils devaient se retrouver, les imprévus de la vie, les remettrais alors sur le même chemin. N’était-ce pas ça le destin ?
    Niveau protection, je pense pouvoir affirmer qu’elle a toujours été entourée. J’ai toujours fait en sorte d’être attentif à ça. Toutefois, ça n’était pas forcément simple. Surtout ses trois dernières années mais je gardais toujours un œil sur elle. Par habitude, parce qu’elle est ma famille et que je me sentais responsable de sa vie. Peut être pas dans le sens où vous l’entendez mais Ele est ma sœur. Je ferais n’importe quoi pour elle, même des choses en contradiction avec mon caractère. Parce qu’à deux on a toujours été plus fort pour traverser les épreuves.

    - Si ta protection ne devient pas étouffante, c'est raisonnable.

    Que devais je répondre à ça ? je devrais me tempérer et accepter de lui laisser sa liberté. Quelque part, ça réveillerait certainement des sentiments que j’ignore encore. Elle était majeure. Ainsi, je n’avais aucun droit légaux sur elle. Bien qu’elle restait ma sœur et que je la protégerais et me sacrifierais pour elle. Car elle mérite d’avoir une belle vie. Contrairement à moi qui ait mit en l’air la mienne depuis bien des années. Ses chances de réussir dans sa vie sont bien plus nombreuses que les miennes. Alors autant mettre les chances du coté de ma sœur. Ainsi, mon père sera fier et il oubliera toutes les déception que je lui ait fait subir.
    De plus, il y avait la sensibilité d’Eleonor. Elle la dissimulait sous des sourires mais qui oserait croire à ses sourires factices. Ça n’était qu’une façade qui montrait une personnalité plus fragile. Un mot pouvait la faire enrager comme la faire éclater en sanglot. Je le savais depuis des années et au cours des 3 dernières, je ne me suis pas gêner pour jouer sur la corde sensible. Une lamentable erreur. A cause de cette sensibilité je prenais soin de la mettre en garde. Les hôtes étaient là pour plaire et faire plaisir aux femmes mais il n’y avait pas qu’eux. Certains employés de la résidence n’étaient aussi franc que lui. Ainsi, il imaginait tout à fait l’un d’entre eux, faire du mal à sa sœur. Eleonor avait cette répartie et semblait forte. Du moins, c’était ce qu’elle souhait lui faire croire, mais je n’étais pas dupe. Un jour, elle aurait le cœur brisée, si ce n’était pas pire.

    Le piano, la musique, notre passion. Je pouvais y passer des heures sans me lasser. Je me rappelle tous ses moments où elle restait assise à quelques mètres de moi et m’écoutais jouer, tentant de comprendre la complexité de cet instrument. Et finalement, à dose homéopathique, je lui apprenais à jouer. Je n’étais pas un professeur né, mais je lui enseignais quelques petit truc que j’avais apprit au cour de mon propre apprentissage. La voir assise devant se piano me décrocha un sourire. Je retournais dans le passé avec ma sœur d’aujourd’hui. Ce joli brin de fille pétillante qui se moquait pas mal de plaire au mec. Je lui répliquais ainsi qu’elle était toujours impatiente puis j’en vins à lever les yeux au ciel à sa répartie. Elle ne s’arrêterait donc jamais ! Lorsqu’elle me fit part qu’elle était prête à jouer, je lui répondis d’un ton faussement autoritaire.
    « Epaule redressé, dos droit… et enlève moi ce sourire machiavélique de ton visage. T’attends peut être un coup de règle sur les doigts pour commencer à jouer ?! » eus je du mal à terminer alors que je refrénais un rire dans ma gorge.

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Dispo' pour un sujet ?: Nah ¬¬ La musique adoucit les moeurs | Eleonor Vide
MessageSujet: Re: La musique adoucit les moeurs | Eleonor   La musique adoucit les moeurs | Eleonor EmptyMar 7 Juil - 14:23

    Je l'avais toujours admiré pour son art au piano. Comment faisait-il pour avoir un tel talent? Je l'enviais de plus en plus. Quand j'étais entrée dans la pièce qui était la salle de musique quelques minutes auparavant, j'avais ressenti les notes qu'il jouait comme un don son qui m'apaisait. Même quand on était en froid depuis trois années, je l'écoutais en cachette, et je ressentais toute la mélodie qu'il jouait comme un échappatoire à cette vie. Elwin avait un don c'était sur, malgré que notre père lui avait appris le piano, car c'était ce que les enfants de bonne famille devait apprendre, il avait tout de suite prit le goût à cet instrument. Moi, j'avais préféré la guitare acoustique, mais le piano restait de loin mon deuxième instrument dans mon cœur, surtout quand je le pratiquais avec Elwin à mes côtés. Évidemment que l'envie de jouer devenait plus importante quand mon ainé était là pour être mon professeur, pourtant, j'étais loin d'être sérieuse dans ce cas là... J'essayais de tout faire pour que l'on ne soit pas concentrer, et surtout, mon impatience faisait des ravages et à chaque fois mon frère me disait de soigner cette impatience. C'était dans mon caractère, et j'avouais que je n'étais jamais patiente, je voulais toujours avoir tout tout de suite, comme si enfaite le fait d'avoir été élevé où on avait tout facilement, m'avait donné cette impatience. Bref , j'attendais patiemment de commencer ma leçon, leçon que je n'avais pas eu depuis mes quinze ans, je n'avais plus toucher aux touches d'un piano depuis le froid qu'avait envahi ma relation avec Elwin, je n'avais pas perdu les bases pour autant, car rien que regarder les touches blanches et noires, je savais comment articuler mes doigts. Après tout, la musique avait toujours été un don familiale.

    - Epaule redressé, dos droit… et enlève moi ce sourire machiavélique de ton visage. T’attends peut être un coup de règle sur les doigts pour commencer à jouer ?!
    - Quel sourire machiavélique? C'est un véritable sourire d'ange, il ne me manque plus que l'auréole au dessus de la tête et les ailes dans le dos !

    Quand il m'avait déclaré le fait du coup de règle sur les mains, j'avais légèrement grimacé. Je me rappelais alors qu'en primaire j'avais eu une institutrice désastreuse. Une vieille bonne femme, les cheveux gris souris avec des rides sur le visage, un chignon très serré qui les faisait ressortir en plus. Des petites lunettes, cachant légèrement son regard perçant, puis ses lèvres serrés. Elle était restée figée dans l'ancien temps, vers les années soixante sans doute. En tout cas, elle nous terrorisait tous, c'était sans doute ma deuxième année de l'école primaire j'avais alors sept ans, et tout les matins j'essayais de fuir mes parents pour ne pas aller à l'école, tout simplement pour ne pas voir la tête du dinosaure. Elle n'avait pas de cœur cette femme, elle était aigrie, et on tremblait tous pour aller en classe. Mes parents c'étaient demandés alors pourquoi je ne voulais plus aller à l'école, mais j'avais rien dit à part montrer des larmes de crocodiles. Mes doigts s'en souvenaient encore, tout simplement car notre maitresse était restée dans l'ancien temps et dès qu'on bavardait ou que l'on faisait une faute on se prenait un coup de règle sur les doigts. Rien que d'y repenser, je sentais une douleur se faire sur mes doigts, je mettais pris pas mal de coups, et dès que mes parents me disputèrent je pleurais de plus belle en déclarant que je ne voulais pas qu'on me frappe sur les doigts... Évidemment cela les avait étonné! A force de frapper avec sa règle elle aurait carrément pu me fracturer un doigt... En tout cas, c'était un très mauvais souvenir.

    - Non merci j'en ai déjà eu assez, mais c'est très gentil de ta part d'y avoir penser!

    J'avais légèrement rigoler à la fin, faut dire on était loin d'être sérieux quand on était tout les deux à part de très grandes discussions, mais c'était rare qu'il y en ai. Je le regardais un instant avec ce brin de malice dans mes yeux, cette malice avait toujours été présente dans le regard d'un Cowden. C'était une sorte de marque familiale. Je plaçais alors mes doigts sur mes les touches blanches et noires, et commençais à jouer une mélodie que j'avais encore en mémoire, essayant de ne pas me tromper, ce que j'arrivais à faire, je la jouais à la perfection, ce qui devait surprendre mon frère, lui qui me disait toujours comme faire à chaque fois, là il s'était tu. Je jouais ainsi pendant près de une heure, lançant de temps en temps des regards à mon frère en souriant, j'étais heureuse, tout simplement heureuse d'avoir retrouvé mon frère, et que l'on passe du temps ensemble. Ces temps m'avait atrocement manqué. Je regarda à un moment l'heure sur ma montre, et je grimaçais légèrement, je devais rejoindre quelqu'un comme j'avais prévu. Je m'arrêtais donc de jouer en regardant mon frère.

    - Désolé, j'avais promis à quelqu'un qu'on allait aller faire un tour... Puis, il faut bien que t'ailles reprendre tes fonctions non? Je t'ai assez monopolisé comme cela...

    J'avais légèrement souris, malgré que dire cette phrase ne me donnait pas du baume au cœur. Je me levais du petit banc et fit un léger bisou sur la joue de mon frère, comme j'avais eu l'habitude de le faire par le passé.

    - On se voit plus tard!

    Je le regardais une dernière fois, avant d'aller prendre ma guitare que j'avais laissé dans un coin, puis sorti de la salle de musique en me dirigeant vers ma chambre pour y déposer mon instrument de musique.


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