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Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 |
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Jeu 18 Juin - 13:01 |
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Toi aussi tu as sans doute dans ta vie quelque chose qui te fait peur... Très peur à tel point que tu ressens ton cœur se serrer et ta respiration se saccader. Si tu sais ce que c'est, alors tu comprends ce que je ressens à la vue de l'eau... Cela peut paraître stupide aux yeux de certains d'avoir peur de ce liquide, mais pour moi cela ne l'est pas. Enfin bref, mon portable sonna et je sortis de mes rêves, le choppant qui était sur ma table de nuit je regardais celui qui m'appelait, mon père, lui il avait un culot monstrueux, il m'envoyait ici pendant que lui et ma mère se prélassaient au soleil quelque part dans le monde et il m'appelait comme si de rien n'était. Je décrochais quand même, après tout je devais faire bonne figure. Quinze minutes de conversation où entre deux phrases je glissais qu'il allait me le payer de m'avoir envoyer dans un endroit pareil, quand il me demandait si Elwin allait bien je répondis vaguement que je ne savais pas, ce qui était vrai, lui et moi c'était un lien brisé sans doute à jamais. La conversation prit fin, et je reposais ma tête sur l'oreiller d'un mouvement lourd en soupirant et passant mes mains sur mon visage. Encore une journée ennuyeuse qui s'annonçait, et me dire que pendant plusieurs mois je devrais supporter cette ambiance était encore moins enjouée.
Je sortis enfin de mes draps, ouvrant les volets de ma chambre et je ressentis une violente bouffée de chaleur, dire que pendant la nuit il avait fait bien frais. Jetant un coup d'œil à mon réveil je constatais qu'il n'était que onze heures du matin, qu'est ce que cela donnerait l'après midi? Je me dirigea vers la penderie et sorti une jupe assez courte avec un débardeur simple et des tongs, pas question de mettre un jean en dessous. Prenant mon sac en bandoulière que je passa au dessus de moi, je sortis de ma chambre et descendis au rez-de-chaussée. Je voyais qu'il y avait pas mal de clientes à l'intérieur, à croire qu'elle ne voulait pas supporter la chaleur dehors, prenant un croissant sur le buffet ainsi qu'une petite bouteille d'eau je sortis très vite de la résidence. Je comptais me promener tranquillement un bon moment de la journée. Je longeais le parc où très peu de personnes était présente, même pas une petite brise de vent pour vous rafraîchir, rien qu'une chaleur étouffante. Sortant mon ipod de mon sac, je mis mes écouteurs sur mes oreilles pour entrer dans mon petit monde. Après avoir traversé le parc, j'entrais dans le petit bois.
Je ressentis enfin un peu de fraicheur, l'ombre faisait un bien fou. Je me demandais pourquoi personne ne venait dans ce bois, c'était tellement mieux que la résidence principale. Plusieurs heures s'écoulaient et je me reposais tranquillement au pied d''un arbre, lisant un livre que j'avais emporté avec moi, j'étais tout simplement captivée par ma lecture. D'un coup je n'entendis plus la moindre musique, sortant mon ipod je vis que la batterie avait lâché et je soupira un bon moment, cela me donnait moins envie de rester d'un côté sans musique. Me levant, je pris la direction opposé de ce que j'avais entrepris auparavant, sans savoir pourquoi, sans doute un moment où j'étais dans mes nuages. Marchant, des branches craquaient en dessous de mes pas, je rangeais soigneusement mon livre dans mon sac, et ce moment d'inattention failli me faire prendre un arbre, que j'évitais de justesse. M'approchant, j'arrivais dans une petite clairière, c'est à ce moment là que je me dis que je n'étais jamais venu ici, et que je m'étais trompée de chemin en plus pour revenir à Riviera Sun. J'entrais doucement dans la clairière, et c'est là que mon sang ne fit qu'un tour. Devant moi, à environ une cinquantaine de mettre, de l'eau, un lac, ma phobie. Je longeais tout le long de la clairière, pour aller près d'un rocher et rester là sans bouger, je sentais mon cœur se tordre et ma respiration ne devenant pas régulière, mais surtout je voyais les images du passé, d'il y a près de treize ans.
- Allez tous en voiture! Pique nique familiale!
J'avais six ans et je sautais de joie dans toute la maison, enfin un dimanche midi où on pouvait aller pique-niquer au bord du lac, j'attendais ce moment comme si on m'avait dit que le Père Noël serait bientôt là. Dans la voiture, avec Elwin qui avait huit ans, on chantait à tue tête ce qui faisait rire mes parents. J'étais une petite fille pleine de joie de vivre toujours un grand sourire aux lèvres. Le trajet dura près de trente minutes et on descendit tous du véhicule. Tout de suite Elwin essayait de m'attraper comme on avait l'habitude de faire et je courrais dans tout les sens, mes parents, qui voulaient sans doute pas que l'on casse quelques choses nous prièrent d'aller jouer sans pour autant nous éloigner. C'est ainsi qu'on se mit près du lac, j'étais attirée par un canard en particulier, je n'ai jamais su pourquoi mais je le voulais absolument. Je tendis mes mains pour l'attraper, tandis que Elwin essayait d'attraper des pommes à un arbre qui était deux fois trop grand pour lui. Est-ce ma maladresse ou le fait que j'étais trop près du bord? Sans doute les deux... Je glissa, et tomba dans l'eau. Le pire était que je ne savais pas nager, et que je ne remontais pas à la surface. Je me souvenais me débattre pour essayer de retrouver l'air, sans succès. Elwin avait été attiré par le bruit de l'eau, et quand il voyait que je n'étais plus dans les parages, la panique le pris et il accourut vers mes parents
- Eli est tombée à l'eau!
Mon père ne se laissa pas prier et accouru, en allant dans le lac pour me récupérer alors que j'avais déjà perdu conscience. Ma mère était apeurée, s'en voulait d'avoir dit de nous éloigner, quand elle vit que mon visage était pâle, trop pâle... Je crachais de l'eau, je repris petit à petit conscience, mais j'avais froid, faut dire l'eau du lac n'était à même pas dix degrés. Mon père m'enveloppa dans une couverture et on retournait à la maison sans avoir pique niquer...
A présent, je regardais l'eau du lac dans la clairière, mon cœur se serrant de plus en plus. Je posais mes mains sur un rocher, fermant les yeux pour me calmer. Mes cette image n'arrêtait pas de venir et de partir de ma tête. Cela me préoccupait tellement que je n'entendis pas les pas derrière moi, j'étais trop occupé à regarder l'eau du lac, mes yeux étaient fixés dessus.
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Jayden E. Hans
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Jeu 18 Juin - 21:51 |
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« Depuis que j’étais tout petit, j’avais toujours eu cette manie de m’avouer fort et de ne pas montrer mes faiblesses à personne. Avais-je vraiment une phobie ? Une qui serait tellement intense qu’elle m’en ferait pleurer toutes les larmes de mon petit corps ? Je n’en savais rien. Je n’avais jamais vraiment été effrayé au point d’être traumatisé dans toute ma vie. Je me montrais souvent insensible à tout ce qui se passait autour de moi et je dois vous avouer que même si j’avais craint quelques petits trucs par ici et par là, je m’étais conditionné à les affronter pour ne pas trop en souffrir par la suite. J’ai toujours été quelqu’un de très orgueilleux, avant tout et laisser montrer à quelqu’un que j’avais une faille, un point sensible, à quelque part n’était vraiment pas dans mes intentions. J’aimais bien l’image de grand rebelle et la réputation qui allait avec, même si je savais qu’au fond de moi, j’étais bien loin d’être ainsi. Un vrai calinours, voilà ce que j’étais. Mes amis bénéficiaient souvent de ce coté de ma personnalité puisque entre nous, il n’y avait jamais vraiment de malaises. J’étais le coussin des jeunes filles et le journal intime des hommes. Enfin, si on pouvait voir ça comme ça. Mes dernières années n’avaient pas été très concluantes sur tout ça puisque la plupart du temps, lorsque j’étais avec ceux que je pourrait appeler mes fréquentations, j’étais plus bourré qu’autre chose. Si j’avais agit ainsi avec quelqu’un, alors je ne m’en souvenais pas, faute d’avoir trop bu. La vie était cruelle : remarquez, je pensais que certaines choses étaient toujours plus belles lorsqu’elles n’étaient pas sues, et ce que je faisais de mes soirées dans les bars de Vegas n’était vraiment pas le genre d’histoire que je voulais me faire raconter. Qui sait quelle connerie j’avais bien pu faire. Heureusement que ma mère m’avait envoyé ici. Elle le voyait très bien, même si elle n’était pas à coté de moi, que je sombrais peu à peu. Il était rendu où son petit Jay’ qui s’animait grâce à tout et n’importe quoi. Les gens changent, j’y crois, mais dans mon cas, j’avais complètement tout viré à l’envers pour m’adapter au style de vie de ma nouvelle ville. C’était complètement insensé. Enfin, c’était ce que je me répétais constamment, parce que c’était ce à quoi je voulais croire. Et pourtant, c’était tout ce qu’il y avait de plus loin de la réalité, c’en était désastreux et j’en faisais presque pitié, juste à voir à quel point je me cachais les faits réels. Je me trouvais pathétique. Quelqu’un d’aussi fier que moi peut-il vraiment s’avouer avoir sombré à cause de la perte de son meilleur ami ? Oui bon, à la limite, je pensais qu’une chute aussi radicale était possible lors de la perte d’un des membres de notre famille, ou encore après une relation amoureuse… Le problème était que ma famille était encore toute vivante et que je n’avais jamais vraiment eu de relation amoureuse très sérieuse. J’étais plus du genre passionné : une bonne drague qui se termine dans un coin du bar en question, pour finalement se terminer sur l’habituelle note : « Écoutes… y’a aucun sentiment là-dedans. » Et le pire dans tout ça, c’était que la plupart du temps, c’était réciproque. Le soleil tapait, on était mardi. Je détestais de plus en plus avoir à me lever tous les jours pour aller préparer la bouffe de ces enfants de bourges. J’en avais des hauts le cœur juste à penser qu’Andie, BJ et moi se prenaient tous les restes après, et c’était notre déjeuner. Oui bon, autant se consoler, déjà on ne payait pas. Et c’était moi qui faisait le buffet : je savais ce que je mangeais. C’était déjà pas mal et je devais sans cesse me répéter que je devais arrêter de me plaindre, car j’aurais pu être dans une situation bien pire. Oui bon, je n’aimais pas trop celle dans laquelle j’étais coincée – si j’aurais su que la patronne était aussi geignarde sur tout, j’aurais été me pendre depuis longtemps. Et puis bon, partout il n’y avait d’yeux que pour ses hôtes. Et moi je ne pouvais pas dire un mot, je ne pouvais pas critiquer, même si l’envie était constante. Pourquoi ? Parce que mon meilleur ami et ma sœur s’y trouvaient. C’était l’enfer sur terre et même si je savais que leur but n’était pas vraiment de faire suer les employés, je n’y pouvais rien. C’était toujours : « s’il vous plait, un thé ici. » ; « oh, vous ne voudriez pas ouvrir une fenêtre, on meurs de chaud ici ! » et tralala. J’en avais marre et maintenant que le petit-déjeuner était servi, j’avais saisi l’occasion pour me prendre une pause improvisée. Nous n’étions pas sensé faire ça, oh pas du tout ! Mais la résidence était tellement propre qu’on aurait pu lécher le plancher et se baigner dans l’eau des toilettes, alors je n’avais rien à me reprocher. Le bois m’avait semblé être l’endroit par excellence pour aller me cacher pendant la prochaine heure. J’avais bien sur mis au courant mes collègues pour ne pas avoir la morale de ma vie en rentrant après avoir disparu miraculeusement, et j’avais filé aussi rapidement que j’avais pu, me faufilant entre les vacanciers et les hôtes qui jouaient de leur jeu de séduction, ébouriffant les cheveux de ma sœur au passage, sous l’air étonné et offusqué de ses nouvelles amies, qui ne comprenaient pas comment un simple garçon des cuisines comme moi avait pu oser toucher une hôtesse. Oui bon, il fallait dire que la relation que j’avais avec ma sœur, je la tenais pas mal en veilleuse. Je ne voulais pas nécessairement qu’elle soit étiquetée à moi parce qu’elle avait une bonne réputation et que si on venait à apprendre que son frère était le cuisinier, les petites bourges trop coincées lui ferait payer de ne pas être de bonne famille. Ralentissant mon rythme lorsque je passai la zone la plus fréquentée de l’extérieur, je bifurquai immédiatement à travers les arbres, prenant un raccourci hors sentier que j’avais découvert en explorant autour. Quelques minutes de marche à travers les arbres, regardant les alentours avec un air indifférent, mes yeux azurs parcourant l’horizon à la recherche de tout et n’importe quoi. Je ne mis que quelques minutes, le temps de bien me remplir les poumons d’un air qui sentait autre chose que le produit nettoyant, que j’aperçus enfin mon but devant moi. Le lac était un lieu très peu connu des vacanciers, puisque la plupart étaient trop concentrés à passer leurs journées avec les hôtes plutôt que de découvrir les merveilleux paysages de l’Irlande. Ce que je pouvais sonner cliché ! Mais j’avais vu le ciel de Vegas tellement longtemps, les buildings, les affiches lumineuse, que je n’en pouvais plus de vivre dans ce monde moderne. Me ressourcer à la campagne ne pouvait que me rafraîchir un peu les idées. Malheureusement, je découvris très rapidement que je n’étais pas seul. Une jeune femme, les cheveux bruns, l’air penser, se tenais assise sur l’un des rochers près du lac. Elle m’aperçut rapidement puisque ma présence semblait avoir dérangé ses pensées. Mon regard azur accentué par une trace d’eye-liner soutenu le sien pendant plusieurs secondes, puis j’haussai les épaules, retirant mon chandail en le passant par-dessus ma tête, le laissant traîner sur le sol alors que j’entrai dans l’eau en un seul coup. Je restai quelques secondes sous l’eau puis je refis surface, secouant ma tête pour dégager mon visage de mes cheveux, retirant sous l’eau mes jeans qui devenaient un peu trop lourd, les renvoyant en un lancer, valser exactement au même endroit où j’avais abandonné mon t-shirt. Ne regardant pas la jeune fille, je m’adressai tout de même à elle, sachant très bien qu’elle serait interpellée puisque nous étions les deux seuls présents : – « Dès que tu t’en va d’ici, tu m’as jamais vu, c’est clair ? » On ne pouvait pas dire que je n’étais pas très connu dans cette foutue résidence et j’avais voulu mettre les choses au clair très rapidement. En effet, ma réputation avait commencé à me coller à la peau depuis que ce grand brun qui servait de bras droit au roi de la place avait commencé à crier à tout le monde que j’étais un fou dangereux avec mon couteau à fromage. Depuis, j’étais connu un peu partout et je tentais bien malgré moi de réparer les pots cassés pour ne pas me faire engueuler par la patronne, qui me reprocherait sans aucun doute de faire peur aux clients avec mes ongles peinturés noirs et mes yeux maquillés. Roh, c’était vraiment le comble du malheur. »
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Ven 19 Juin - 13:08 |
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J'avais horreur de cette sensation, sentir comme si mes jambes avaient été coupé et que je ne pouvais plus bouger. Mon regard vert-noisette était penchée sur l'eau ou le soleil se reflétait. C'était absurde! L'eau n'allait pas m'avaler toute crue quand même! Il fallait que j'arrive à trouver un semblant de calme de nouveau, personne ne devait me voir dans cet état. J'étais butée, et je ne voulais pas que l'on trouve un de mes points faibles, je détestais m'avouer faible, c'était de famille enfaite. Personne dans les membres de familles réussissaient à s'avouer le point faible qui pourrait les faire chuter, mon frère je ne le connaissais pas, mes parents non plus, eux oui il le savait et tout cela à cause d'un midi d'été. Si je n'étais jamais tombée dans l'eau, si je n'avais jamais voulu chopper ce maudit canard, alors j'aurais toujours eu une force plus importante, et sans doute je n'aurais jamais eu peur de l'eau. Car présentement, rien que de voir l'aspect de l'eau, sauf dans les bouteilles, me mettaient dans tout mes états, si on me mettait devant une baignoire, je fuyais la pièce. Les cours de piscine à l'école était un véritable supplice, mon professeur ne voulait rien entendre, pas de dispense et à chaque fois il voulait que j'aille dans l'eau, cela finissait toujours par une crise de larmes atroce, à force il avait renoncé et me laissait sur un banc toute seule. Evidemment mes camarades de classes riaient de tout cela, mais si seulement ils savaient, personne ne pouvait comprendre ce que je ressentais à l'époque et encore présentement.
Il fallait que je trouves un moyen de partir, les yeux fermés j'essayais de m'imaginer un autre endroit, sans doute cela m'aiderait à me déparalysé. Une petite prairie, sans eau à l'horizon, un soleil éblouissant et pourquoi pas quelques oiseaux... J'imaginais cette scène mais rien à faire, je me sentais toujours aussi figée et je n'arrivais pas à faire le moindre pas pour quitter la clairière. Pourquoi avait-il fallu que je prennes cette direction. Etait-ce se que l'on appelait le destin? Je n'en savais trop rien présentement, mais si c'était le cas alors le destin je lui donnerais un bon coup de pied aux fesses. A force je n'entendis même pas les bruits de pas qui venait dans ma direction, ce n'est que quand je vis dans le coin de mes yeux une silhouette que je me redressa. A croire que le fait que je ne voulais pas que l'on me voit aussi tordu de terreur m'arrêta directement. Je m'assis en tailleur sur le rocher, puis regarda le sol, je me calmais progressivement, la présence qui était là, me calmait-elle donc? Le fait qu'il rentre aussi facilement dans l'eau du lac me tordit de nouveau l'estomac. A croire que pour lui c'était habituel, sans danger, il ne se rendait pas compte que l'eau pouvait vous emportez à tout moment? Ou alors était-ce moi et mes idées? Je restais plutôt sur la deuxième solution, quand on allait au bord de mer avec ma famille je voyais bien que Elwin et mon père n'avait aucune difficulté à se jeter dans l'océan comme si enfin de compte il n'y avait aucun risque.
Je constatais par la suite qu'il avait carrément enlever son jean... Il me faisait un streap-tease ou quoi? C'était quoi cette foutue journée qui était complètement différente des autres?! En tout cas le fait de sa présence me calmait un peu, faut dire j'essayais de garder mon regard au sol ou sur les arbres, essayant de ne pas croiser mes yeux verts/marrons avec l'eau silencieuse du lac. Sans doute trouverait-il mon comportement bizarre lui aussi, mais je m'en moquais, j'étais comme j'étais après tout non? On avait tous nos petites peurs, quoi que la mienne était toute sauf petite.
- Dès que tu t’en va d’ici, tu m’as jamais vu, c’est clair ?
Sa question m'interpellait, il avait des choses à se reprocher? Je restais un instant silencieuse, amenant mes genoux vers ma poitrine comme pour une position plus rassurante, des endroits comme cela, je l'ai trouvais tout sauf rassurant! Je ne l'avais jamais vu à la résidence, enfin si, je l'avais entre-aperçu mais sans plus, pourtant cela n'avait pas l'air d'être un mauvais garçon, si vraiment c'était un ''bad-boy'' comme on appelait ce type de personnes, je ne penses pas qu'il resterait à travailler ici. Je posais mon regard sur lui un instant, mais le fait qu'il était dans l'eau, faisait que je ressentis ma respiration se saccader et je posais donc mon regard sur les arbres. Je me sentais déjà plus calme, reprenant un rythme normal. Il allait croire que j'étais folle si je continuais ainsi.
- Tu as des choses à te reprocher? Non car je n'ai jamais entendu parler de toi donc cela m'étonne ce genre de questions. Enfin, si tu le souhaites, d'accord je ne dirais rien, si tu en fais de même par la même occasion.
S'il pouvait étonné qu'il m'avait vu ici, alors cela m'arrangerait, je ne voulais pas que cela arrive aux oreilles de mon frère aîné, Elwin. Tout simplement car il me prendrait à part et me poserais une multitude de questions du pourquoi et du comment j'étais allée au bord du lac. Les interrogatoires c'était loin d'être ma tasse de thé. Je me prendrais sans doute le pire savon de ma vie, et même si je disais que je ne savais pas comment je m'étais retrouvé là bas, que c'était un pur hasard il ne me croirait pas. Puis une pensée me vint à l'esprit, et toujours en regardant les arbres, je repris la parole, en laissant tomber mon sac sur le sol qui m'encombrait.
- Et je ne peux pas te dire que je t'ai vu si je ne sais pas ton nom.
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Jayden E. Hans
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Ven 26 Juin - 18:19 |
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« M’avouer faible ? Haha. Sur ce coup, j’étais sans aucun doute le plus crétin de la terre et à la fois le plus orgueilleux. Si j’avais bien un défaut prédominant, c’était que je ne m’acceptais pas du tout comme j’étais, je détestais plus que tout mes peurs et mes peines, et je tentais comme je pouvais de m’en échapper, bien qu’elles continuaient de me hanter bien malgré moi. Jamais, au grand jamais, vous ne me verrez dans une situation difficile en train de craquer. Ça n’arrivait que pratiquement une fois au cinq ans, et ce, que lorsque j’en avais marre, au point de ne plus être capable de me contenir. J’avais cette tendance à être très sensible à tout ce qui se passait autour de moi, sensible à mes sentiments et mes émotions, mais je ne leur faisais pas attention justement, de peur de craquer un jour de montrer ne serait-ce qu’un point faible à qui que ce soit. C’était peut-être ce qui faisait que j’étais quelqu’un de très difficile à cerner, puisque normalement, après quelques semaines, n’importe qui pouvait commencer à découvrir peu à peu les défauts, les qualités d’une personne, tout comme ce qu’il aimait, ce qu’il détestait… et aussi de quoi il avait peur. Moi, c’était bien tout le contraire. J’avais un caractère imprévisible tout simplement parce que je me renfermais et m’empêchais d’être moi-même dans certaines situations. Si je pouvais sembler être d’un calme serein, par exemple lorsque je faisais la cuisine à la résidence, j’avais souvent envie de lancer mes couteaux à quelqu’un lorsque je voyais des scènes qui m’exaspéraient. Mais je continuais mon travail avec cet air impassible, ne laissant donc aucune trace de mes tracas. J’étais persuadé que en agissant de la sorte, je me protégeais de ceux qui voudraient me faire du mal en me câlinant d’abord pour mieux pouvoir me blesser plus tard. La malice était mon fort. Enfin, je restais humain et j’avais parfois tendance à laisser paraître quelques failles. Comme ce matin. Je sentais que j’allais faire un meurtre si je restais une seconde de plus enfermé ou confiné dans un endroit où les seuls prénoms sur les lèvres des gens étaient ceux des hôtes, si magnifiques, si charmants, si beaux, si gentils. Tout le monde n’avait d’yeux que pour eux et bien que j’aimais énormément ma sœur et Lyam, je ne pouvais toutefois pas comprendre ce qui faisait d’eux un groupe si exceptionnel. Enfin, j’imagine que bien des vérités m’échappaient dans cet univers et que le mystère qui entourait le cercle d’hôtes me serait à jamais inconnu. Oui bon tant pis. Je ne voulais que fuir, et c’était ce à quoi je m’étais appliqué dès que j’avais terminé tout ce que j’avais eu à faire comme travail ce matin. Nous n’avions pas le droit de fuir, et ce, même si, comme dans mon cas, nous n’avions plus de travail à faire… Mais j’allais étouffer… Et Dieu seul savait à quel point j’étais insupportable lorsque je prenais les nerfs. C’était peut-être ce qui avait poussé mes collègues à ne pas en faire un plat et me couvrir… Parce qu’un Jay’ en colère dans les cuisines, avec un couteau, n’était jamais vraiment un bon signe. Moi ? Faire peur ? Nah. Disons plutôt que j’étais une bête bien docile qui ne demandait qu’à être flattée dans le sens du poil lorsqu’elle était en rogne… mais personne n’osait m’approcher lorsque j’étais dans un tel état. Personne sauf Lyam. Sauf que dans son cas à lui, c’était particulier. J’avais toujours su que mon meilleur ami avait des tendances suicidaires. Il avait cependant fallu que la seule place que je pensais déserte aux alentours soit prise par une personne. Une seule foutue personne. Avoir su, j’aurais apporté mon couteau et je l’aurais fait fuir. Mais bon, comme on dit : meilleur chance la prochaine fois. Tant pis pour moi. L’ignorant pendant les premières minutes passées dans la place, je m’adressai ensuite à elle, l’avertissant très clairement qu’elle ne devait jamais raconter à personne que j’étais venu ici pendant la journée. Nous étions beaucoup dans la résidence et les nouvelles allaient vite, très vite. On savait très rapidement qui avait couché avec qui la veille, et qui avait embrassé qui dans le parc trois heures plus tôt. C’était ça qui était le plus risqué dans le fait de passer un été dans cette place : il y avait ce manque d’intimité flagrant qui empêchait qui que ce soit d’avoir une vie privée qui ne devenait pas le nouveau sujet de conversation préféré des clients. Ainsi, si on me prenait ici en pleine heure de travail, j’étais cuit. Et mon but n’était pas nécessairement de perdre mon job, même si je trouvais que c’était la pire place pour travailler pendant l’été. Je n’avais pas à me plaindre sur plusieurs points : c’était ce qui faisait que je taisais mes propos contre la place et que je les gardais que pour moi. ▬ « Tu as des choses à te reprocher? Non car je n'ai jamais entendu parler de toi donc cela m'étonne ce genre de questions. Enfin, si tu le souhaites, d'accord je ne dirais rien, si tu en fais de même par la même occasion. » ▬ « Tu as des choses à te reprocher ? » Inutile de lui répondre. Je n’étais pas ici pour lui raconter ma vie après tout. N’empêches, je n’avais pas pu m’empêcher de trouver bien amusant qu’elle tienne également à garder son arrivée ici secrète. Elle n’avait rien à faire de mieux de ces journées et à vrai dire, je me demandais bien comment elle faisait pour rester dans cette foutue résidence. Il fallait être complètement fou ou sortir tout droit d’un asile pour décider de venir ici de son plein gré. Et puis bon… pour ce qui était des séjours gagnés… Enfin, vous comprenez. Personnellement, j’aurais passé mon été à faire bien mieux si je n’aurais pas absolument désiré me rapprocher à nouveau de ma sœur. Maintenant que j’y pensais, continuer à boire, à sortir et à faire la fête n’aurait pas vraiment été des vacances extraordinaires… mais si j’aurais été seul, cela aurait été sans aucun doute l’alternative que j’aurais choisie en premier. Malheureusement, c’était impossible maintenant. J’avais September avec moi, et encore plus, j’avais Lyam. C’était tout ce qui me retenait ici… et dans un sens, je ne voulais plus aller nulle part sans les avoir à mes cotés, maintenant que je les avais retrouvés. Ma nostalgie du bon vieux temps me faisait encore un peu défaut… et cette fois-ci, je n’avais aucun alcool sous la main pour la faire disparaître l’espace de quelques heures. ▬ « Et je ne peux pas te dire que je t'ai vu si je ne sais pas ton nom. » ▬ « Dis donc, t’es pénible. » Un sourire amusé se dessina sur mon visage, juste avant que je ne l’enfouisse sous l’eau en évacuant tout l’air que j’avais dans les poumons à la place d’en prendre. Je ne restai pas bien longtemps, mais plonger ma crinière d’ébène dans l’eau avait fait en sorte que pendant une seconde, je n’avais plus eu cette sensation cuisante qui me perçait le crâne à longueur de journées. Si vous aviez bien étudié vos couleurs à la maternelle, vous auriez compris que le noir était ce qui attirait le plus le soleil et comble du malheur, ce n’était pas de ça qu’on manquait dernièrement. J’avais chaud, mes cheveux me collaient contre la peau, en plus de toute la tonne de fond de teint que je me mettais dans le visage pour cacher mes nombreuses taches de rousseurs. J’en avais partout, sur tout le corps – on aurait dit un puzzle du genre « reliez les points pour découvrir le dessin » et j’en avais horreur. C’était sans aucun doute l’aspect de mon apparence que je détestais le plus. Rigolant légèrement en sortant de l’eau, mon regard azur se posa à nouveau sur la brunette. ▬ « Jayden. Je m’appelle Jayden. Je peux facilement retourner la remarque tu sais. »
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Sam 27 Juin - 14:59 |
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Je me demandais comment une peur pouvait nous hanter si facilement et cela sur plusieurs années. J'essayais de me débarrasser de mes démons intérieurs et cela depuis quelques temps déjà. A la vue de l'eau je paniquais, ma respiration se saccadait et j'avais l'impression de tomber dans un tourbillon infernale. Mes parents m'avaient emmené voir un psychologue après cet accident qui avait failli me coûter la vie, mais ce dernier avait décrété que je n'avais pas l'air choqué et nous avait laissé partir... Sauf que déjà étant haute comme trois pommes je dissimulais facilement mes sentiments et mes parents ne s'en rendait pas compte. C'est quand ma mère m'avait dit d'aller prendre un bain et que j'étais restée figer devant la baignoire remplie d'eau qu'elle c'était rendu compte qu'il y avait bien un problème, j'avais alors hurlé que je ne voulais pas, que je ne voulais pas mourir. La panique totale dans le demeure familiale, mon frère avait essayé de me calmer, mais mes larmes étaient plus fortes que tout le reste. Ainsi on évitait que je me retrouves dans un endroit ou il y avait une grande superficie d'eau. Sauf que cette fois, j'avais échoué. En plus, je ne savais pas pourquoi j'étais venue ici, c'était comme si j'avais été attiré, tel un aimant. Je me retrouvais sur un rocher, essayant de retrouver mon calme et une respiration normale, c'était alors qu'un jeune homme était arrivé... Je ne vous le cache pas que je devais rapidement me détendre, sinon il verrait que quelque chose ne tournait pas rond, et pour moi, m'avouer faible était une tarte! Je posais mon regard sur lui un instant, avant de le reporter sur les arbres immenses qui nous entouraient. J'avais lâche mon sac qui était à présent à mes pieds.
La chaleur était à son comble et je me demandais combien de temps j'allais tenir. Car c'était sur que si je partais de suite cela paraitrait louche aux yeux de celui qui était arrivé quelques secondes auparavant, et encore plus louche si je partais en courant. Je devais prendre sur moi pour une fois, montrer que ce n'était pas ce lac qui me faisait peur, même si quand je le regardais je voulais hurler de toute mes forces et partir en ne laissant plus rien derrière moi. J'avais l'impression de gêné l'inconnu qui était venu ici, pourquoi? Il n'y a pas assez de place pour deux? A croire qu'il cachait quelque chose, et quand il me déclarait pertinemment qu'il ne fallait pas qu'on sache qu'il était présent ici je ne pouvais m'empêcher de rire légèrement à l'intérieur de moi même. Etait-ce un criminel? Si oui, je devrais partir plus rapidement, j'avais horreur de me mettre dans des postures où je ne pouvais pas m'en sortir facilement, comme présentement. J'avais les jambes complètement paralysé par la peur et je ne pouvais même plus faire un pas vers le petit bois de nouveau où je m'étais reposé près de la moitié de la journée. Lui aussi avait-il besoin de silence et de calme comme j'avais le besoin de ressentir? Cette résidence était carrément étouffante pour réfléchir avec les hôtes entrain de prendre soin des clientes toutes aussi oisives les unes que les autres, je me demandais même si on pouvait appelé cela une résidence de vacances! C'était loin d'être reposant.
- Tu as des choses à te reprocher ? - Belle réplique.
Je souris légèrement amusée par la situation. Il avait de la réparti, j'avais essayé d'en savoir plus et il m'avait rétorqué pratiquement la même chose. Je levais les yeux vers le ciel qui était d'un bleu parfait, pas un seul nuage se promenait, et c'était pour cela que la chaleur devenait étouffante. On n'était plus du tout à l'abri des arbres et je commençais à sentir ma peau se chauffer de plus en plus, le rocher était même lui brûlant mais je ne fis rien, pas un mouvement, je restais figé comme une parfaite statue de pierre. Dans tout les cas, aucun de nous deux ne voulait déclaré le pourquoi du comment il voulait que sa présence ici, dans la clairière du petit bois, reste secrète... J'avais mes raisons, si cela s'ébruitait que j'étais près du lac et que ça arrivait aux oreilles de mon aîné, la panique allait le prendre, je devais me défaire de tout cela comme une grande fille, après tout, j'avais dix-huit ans. Puis en même temps, ici me faisait un peu de calme avec tout le remue-ménage dans la résidence ou sur la terrasse de cette dernière, et rester dans ma chambre toute la journée, non merci, c'était à finir fou!
- Dis donc, t’es pénible. - C'est un aspect de mon caractère on aime ou on n'aime pas.
J'haussais les épaules par la suite, toujours un sourire amusée dessiner sur mes lèvres. Je regardais toujours le ciel d'un bleu magnifique, puis j'entendis l'eau au loin, et mes yeux se posèrent sur le lac, Jayden en ressorti par la suite après s'être rafraichi. Un moment de silence se fit, tandis qu'il allait vers la rive avant de sortir définitivement de l'eau. Mon regard restait sur son attention un long moment.
- Jayden. Je m’appelle Jayden. Je peux facilement retourner la remarque tu sais. - Eleonor...
J'allais lui déclarer mon nom de famille en même temps comme étant une bonne fille de famille, mais je me rappelais alors que mon frère qui était un hôte portait le même évidemment, je me restreins et repris la parole malgré l'hésitation que j'avais causé.
- tout simplement. Tu t'es assez rafraichi?
J'aurais tout donné moi aussi pour me rafraichir aussi, mais il était hors de question que je m'approche de ce lac. C'était dangereux pour ma petite personne mais je le savais, pourtant j'avais chaud et ma peau commençait légèrement à me bruler dû aux rayons du soleil. Pourtant j'essayais de ne montrer aucun signe de cette chaleur qui commençait à devenir étouffante, mais mon corps en décidait évidemment autrement, mes bras commencèrent à rougir petit à petit, génial j'allais avoir des coups de soleils en plus?
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Jayden E. Hans
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Lun 29 Juin - 4:28 |
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« Je crois que coté crise, j’avais toujours été très chanceux. Mes peurs avaient toujours été bien présentes, mais comme je ne faisais que les ignorer, souvent, je n’avais pas trop de réaction lorsque je leur faisais face. Ou bien, je trouvais un moyen de leur échapper. La deuxième solution était celle que j’utilisais le plus souvent, mais ignorer le silence et la solitude dans mon appartement fonctionnait toujours. Je me mettais un film ou alors je mettais la musique dans le tapis – peu importe l’heure, au risque de faire chialer les voisins – et je me mettais à chanter comme un fou, jusqu’à ce que je tombe de fatigue… Malheureusement, avec le temps, ces solutions deviennent de moins en moins efficace et c’était à partir de ce moment que j’avais commencé à faire usage de l’alcool et de la drogue en dehors des heures pendant lesquelles je sortais. Rien de mieux qu’un bon verre de fort, puis, deux, puis trois, jusqu’à halluciner des nains verts pour oublier que vous étiez seuls, plongé dans le noir de votre demeure, en plein milieu de Vegas, parce que votre meilleur ami avait trouvé une meilleure vie et que vous aviez soif d’indépendance. Il y avait de ces jours où j’aurais pris le taxi pour retourner chez moi et aller retrouver mon bon vieux lit douillet, ainsi que ma sœur, blottie contre moi dans mon lit, comme dans le bon vieux temps. Mais vous comprendrez qu’agir de la sorte aurait été m’avouer faible et je refusais de me le permettre, ne serait-ce même que d’y penser. J’avais, certes, été blessé par les derniers évènements avec Lyam, mais me montrer atteint ne ferait jamais en sorte que tout se règlerait. Il était parti, il avait fallu que je me résoudre à faire ma vie de mon coté. Sauf que lui avait réussi, et moi j’avais échoué, même si pendant des mois et des mois, je m’étais conditionné à faire de mon mieux pour pouvoir lui prouver que j’étais capable de mener ma vie à bien même s’il n’était pas à mes cotés. Avais-je réussis ? Eh bien, vous n’aviez qu’à regarder l’état dans lequel j’étais présentement… et ce qui m’avait poussé à revenir. J’avais besoin d’un bon retour aux sources, même si je devais me rendre à l’évidence : j’étais faible. Mais je n’avais été faible qu’une seule fois, et c’était la seule fois que je pourrais me pardonner. Malgré tout, il fallait croire que j’avais des tendances masochistes. Ma plus grande peur était sans aucun doute de me retrouver seul. Seul, peu importe comment. Autant à intérieurement qu’extérieurement. Je virais complètement fou lorsque je ne sentais pas une présence près de mois. Et pourtant, j’avais été le premier ce matin à faire toutes mes tâches en troisième vitesse pour pouvoir quitter la résidence en cachette et me trouver un endroit paisible dans lequel je pourrais me relaxer. Je détestais la solitude, mais l’atmosphère qui régnait dans la résidence était en train de me rendre complètement malade. Je n’étais pas patient, pauvre de moi ! Et je devais faire avec mes défauts tant bien que mal, même si la plupart du temps, j’étais sur le point de craquer et de commettre un meurtre. J’étais de moins en moins certain que la job de cuisinier dans une petite demeure de vacances supposément tranquille était faite pour moi. Finalement, j’aimais peut-être mieux l’ambiance déjantée de Vegas, dans laquelle c’est chacun pour soi, mais avec tout le monde en même temps. Vegas était paradoxal, tout comme je l’étais, mais ne m’étais-je pas donné comme défi de retrouver le bon vieux Jay’ ? Alors, si tel était le cas, pas question de retourner à la maison. Je devais tout endurer, et ce, bien malgré le peu de patience dont je faisais usage normalement. Heureusement, je ne m’étais pas retrouvé complètement seul en prenant la direction de cet endroit très peu connu des autres vacanciers. Le fond des bois n’était pas vraiment le premier endroit auquel il pensait lorsqu’ils avaient envie d’une promenade et y rester des heures était sans aucun doute la dernière de leurs envies. Ainsi, j’étais certain de pouvoir avoir la paix en venant me rafraîchir au lac. Inutile de vous décrire ma surprise lorsque je remarquai la présence d’une jeune fille assise sur les rochers. Enfin, je n’allais pas en faire tout un plat. Elle n’était pas bien dérangeante après tout et puis, pas si embêtante. J’y trouvais mon compte finalement. ▬ « Belle réplique. » ▬ « Ça ne répond pas vraiment à ma question. » Sur ce coup-ci, c’était plutôt moi qui s’amusait à l’embêter. Je n’étais pas méchant, bien loin de là, et sous mes apparences rebelles, mes cheveux noirs et mon épais trait d’eye-liner qui faisait fuir les enfants sages, j’étais quelqu’un de très sociable qui s’amusait tout simplement aux dépends des autres. Agaçant ? Peut-être, mais on s’habituait à la longue. Et même si je ne connaissais cette jeune fille que depuis une minute, elle avait de la répartie et savait très bien comment me répliquer. Tant mieux ! J’adorais ça ! Je n’étais pas celui qui voulait absolument avoir le dernier mot et j’aimais bien quand quelqu’un jouais avec moi de la sorte, puisque j’y trouvais encore plus mon plaisir. Je ne cherchais pas nécessairement à m’introduire dans sa vie privée, mais si on en était à cacher des trucs tous les deux, alors je n’allais pas me priver pour jouer avec cet aspect de la conversation. Je levai ma tête vers le ciel ; le soleil était à son zénith et il tapait très fort exactement à l’endroit où nous étions. Je me remerciais intérieurement d’avoir eu la bonne idée de me tremper, même si j’étais persuadé que j’attraperais au moins un coup de soleil si je restais trop longtemps dans l’eau. Bien sûr, je n’avais pas pensé à apporter de l’écran solaire. Allez, ce n’était pas notre genre de penser à tout ça, nous, les garçons. C’était les filles qui trainaient toujours tout dans leur sacs à main. C’est donc sous cette perspective – et surtout parce que je n’avais pas envie de souffire le martyr en enfilant un simple t-shirt demain matin que je nageai jusqu’à la rive, me retirant de l’eau, enfilant mes pantalons à nouveau. Déjà qu’ils étaient serrés en étant secs, ils le furent encore plus maintenant qu’ils étaient mouillés mais je n’eus aucune difficulté à les enfiler : avec plusieurs années à porter ce genre de trucs, on prenait très rapidement l’habitude. C’est alors que la brunette me dit son prénom… pendant un instant, j’allais jurer qu’elle allait me dire son nom de famille, mais elle se résigna tout de suite. Je fronçai les sourcils pendant une seconde ou deux devant ce défilement, mais je retrouvai très rapidement mon expression naturelle, mon sourire amusé aux lèvres, en pensant que moi-même je ne le lui avais pas mentionné – inutile de mettre ma sœur dans de beaux draps – et que cela ne faisait que prouver qu’elle avait effectivement quelques petites choses qu’elle tenait garder dans l’ombre. Le mystère derrière toute cette conversation ne faisait que la rendre plus intéressante. ▬ « Tu t'es assez rafraichi? » ▬ « Oui, l’eau est excellente. Allez, tu devrais au moins venir te tremper les pieds. » Peut-être qu’elle était embarassée de se baigner maintenant qu’elle n’était plus seul. Si moins je n’était nullement pudique, ce n’était pas le cas de tout le monde et j’en étais bien conscient. Malgré tout, sous cette chaleur cuisante, elle était de plus en plus folle à mes yeux de rester tout simplement assise, comme un morceau de viande dans une casserole, attendant de cuire. J’allai me placer près d’elle, lui tendant une main pour l’aider à descendre des rochers. Je n’avais pas envie qu’elle glisse et d’avoir un blessé sur la conscience. ▬ « Accroches-toi, j’ai pas envie que tu glisse et que tu tombe. »
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Lun 29 Juin - 21:01 |
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J'aurais préféré être seul, plongé dans mes souvenirs et dans mes pensées les plus profondes. Le destin en avait décidé autrement, me voilà confronté à une personne que je ne connaissais pas. Je l'avais sans doute déjà croisé dans la résidence, que dire, un visage comme celui qu'il avait ne s'oubliait pas, pour se différencier, il se différenciait... Ses cheveux noirs corbeau, ses yeux d'un bleu incroyable qu'il faisait ressortir à l'aide d'un eye-liner... On pouvait facilement le repérer dans une rue bondée de monde, cet accoutrement m'intriguait encore plus, en disait-il sur le personnage en même temps? Qui était-il vraiment? Le fait qu'il voulait que son apparition au bord du lac ne se fasse pas savoir pouvait nous faire poser des questions, en plus j'étais de cratère très curieuse, j'adorais fouiner un peu n'importe ou et découvrir les secrets de chacun et chacune présente dans la résidence. Pourtant, je ne voulais pas que le mien se sache, j'avais comme une espèce de honte qui se creusait à l'intérieur de ma petite personne rien qu'en y pensant. Après tout, qui pouvait faire des crises d'angoisses rien qu'à la vue d'un lac ou d'une baignoire? C'était stupide n'est ce pas? Je le savais au fond de moi que je devais commencer à affronter cette peur, mais dès que je voyais quelque chose avec de l'eau, c'était plus fort que moi, mon corps était en panique, mon subconscient prenait le dessus sans que je pouvais faire face. C'était pour cela que l'été je préférais nettement la montage ou la campagne à la plage, si j'étais dessus je m'allongeais pour bronzer et c'était tout pendant que tout le monde s'amusait dans la mer, moi aussi j'aurais voulu profiter d'un bon temps avec des amis sur une plage, et cette peur qui me rongeait la vie...
- Ça ne répond pas vraiment à ma question. - Et toi? Tu as répondu à la mienne?
C'était amusant comme jeu, on essayait de se contredire à chaque fois, à piéger l'autre. Sauf, que ce n'était pas la première fois que je jouais à ce jeu là, j'avais déjà acquis une certaine expérience dans ce domaine. J'étais butée, et je voulais souvent avoir le dernier mot, c'était limite pénible pour les gens qui était en face de moi, car souvent en plus je posais pas mal de questions. J'étais machiavélique, je le savais, j'adorais arriver aux fins d'une personne en connaissant tout ses petits secrets même les plus noires, c'était un peu mon plaisir personnel en fin de compte. Vous savez, tout le monde à quelque chose dont il peut pas vivre sans, certains c'est le chocolat, d'autres la personne du sexe opposé, ou encore d'autre le travail, moi c'était tout simplement connaître les personnes au plus profond d'eux. Etrange me diriez-vous, et pourtant je vivais comme cela depuis bon nombre d'années déjà. Je m'étais fait bien plus d'ennemis que d'amis, fallait l'avouer, sinon certains restaient mes amis car il ne voulait pas que leurs petits secrets soit dévoilés au public, amitié par intérêt enfaite. Mais avais-je vraiment eu de vrais amis? Je pensais à ce qui c'était produit avec BJ aussi, si vraiment on était meilleurs amis il aurait pu me pardonner de suite mon écart de conduite non? A la place il me fuyait comme si j'étais un alien venu d'une autre planète! J'arrêtais de suite de penser à ce qui c'était passé dans la véranda, sinon j'allais encore me torturer l'esprit pendant pas mal de temps et je n'étais pas venu ici pour ça. Quoique d'un côté, je ne voulais pas venir ici non plus! Ahh ce subconscient, j'avais horreur quand il nous jouait des tours comme ceux-ci.
- Oui, l’eau est excellente. Allez, tu devrais au moins venir te tremper les pieds.
Il plaisantait hein? Quand il m'avait dit d'au moins mettre mes pieds dans l'eau, j'avais senti mon cœur faire un bond dans ma poitrine. J'étais pétrifiée à présent sur mon rocher et mes mains s'agrippaient limite à la roche, je sentis cette matière brulante dû aux rayons de soleil chauffer intensément ma peau et je me retins de ne pas grimacer, cette situation était tout à fait gênante. Pourquoi il avait dit cela aussi? Il aurait très bien pu se sécher et ne pas me proposer un tel acte suicidaire. Rien que de penser l'eau du lac au contact de ma peau, je frissonnais légèrement. Cela me rappellerait trop le pique-nique familiale qui c'était produit quand j'avais six ans et qui avait bien failli causer ma perte, ne prenons pas de risque, je ne voulais pas que Riviera Sun connaisse une mort atroce à cause d'une jeune fille qui serait tomber dans le lac. Et surtout, qu'est ce que dirait Elwin à mes parents? ''Eleonor est tombée dans le lac, je n'étais pas là j'ai pas pu la récupérer'', ouai, ce n'était pas maintenant que l'on allait se débarrasser facilement de moi! Je préférais bien rester sagement sur mon rocher même si je cuisais comme pas possible!
- Je vais me restreindre pour ce geste je pense...
J'avais les jambes comme paralysés, et je regardais sa main, oui j'aurais pu la prendre, mais tout simplement mes muscles refusaient de bougés, la peur me figeait, pourquoi il avait sorti une phrase pareil aussi? Alors que ma peur commençait à se dissiper il avait fallu qu'il remette une couche, raah je le connaissais pas mais je ne le portais pas dans mon cœur pour ce coup! Mes doigts étaient crispés sur la roche, et je ressentais de plus en plus la chaleur chauffer ma peau, qui rougissait de plus en plus, il devait tout simplement se dire que j'étais malade... En temps normal, une personne aurait tout simplement soit été à l'ombre, soit se diriger vers le lac pour piquer une tête dedans et se rafraichir. Oui, mais moi je n'étais tout simplement pas normale! Je fis un léger sourire plus crispée que jamais et très peu convaincant. Il fallait vraiment que j'arrive à me détendre d'ici une minute sous quoi il allait dire que j'étais tout bonnement siffonée du bocal... Arf, je n'avais vraiment pas besoin de cela en ce moment, et surtout si Elwin apprenait qu'il avait une sœur complètement barge cela allait ruiner sa popularité au cercle d'hôtes... Oh si! Qu'en fin de compte on me prenne pour quelqu'un qui vient de sortir de l'asile!
- Accroches-toi, j’ai pas envie que tu glisse et que tu tombe. - Non ça va... Je suis très bien ici, il fait juste légèrement chaud.
Légèrement? Complètement oui, je voulais juste être rassurante, et je savais que j'étais loin de l'être. Je détournais mon regard vers le petit bois qui contournait le lac. Puis je pensais à un endroit frais, comme le pôle Nord tiens! Parait-il que cela aidait à oublier la sensation de chaleur, fallait juste croiser les doigts pour que cela soit le cas.
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Jayden E. Hans
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Lun 29 Juin - 22:35 |
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« Allez, j’étais bien conscient que de me pointer comme ça au lac et de dire à la première personne que je voyais que je ne m’étais jamais pointé là si on le lui demandait ne ferait que faire peser des doutes sur ce que je venais vraiment y faire. Mais je n’avais rien à me reprocher, si ce n’était que j’avais quitté mon quart de travail plus rapidement, laissant le pauvre BJ et nos autres collègues seuls pour gérer la place. Enfin, personne ne pouvait se plaindre : j’avais fait mon boulot et le dîner était déjà prêt à servir, reposant tranquillement avec l’accompagnement et le dessert, dans le frigo. Mon secret n’était pas si terrible que ça après tout, mais je ne voulais pas nécessairement qu’il commence à faire le tour de la résidence au complet. Non pas que je pensais que Eleonor était le genre de fille qui allait répéter à tout le monde qu’elle m’avait croisé au lac, mais on ne savait jamais ce qu’on pouvait dire dans une conversation. J’avais souvent tendance à être sur les lèvres de tout le monde lorsque Issac Keegan commençait à faire son petit numéro du gars traumatisé par le cuisinier. J’avais beau approuver que mon apparence me jouait bien des tours et ne m’aidait pas vraiment à faire croire aux autres que je n’étais pas un fou sorti de l’asile, mais lui il s’habillait bien avec des vêtements digne d’un joueur de golf et je ne le traitais pas d’ancêtre. Je lui en devais une et même si je m’amusais bien pour le moment à faire exprès de me mettre dans ses pattes ou de faire la ménage dans la même pièce que lui, je concoctais dans ma tête le plan qui lui donnerait tellement une frousse qu’il me foutrait bien patience un jour. Mais bon, en attendant, comme je ne voulais pas nécessairement perdre mon job et retourner à Vegas, je me tenais tranquille lorsque la patronne posait les yeux sur moi. Et lorsqu’elle ne me surveillait pas, je filais en douce. Un peu comme ce matin. Heureusement que j’avais demandé aux autres de me couvrir. ▬ « Et toi? Tu as répondu à la mienne? » ▬ « Hum… Qu’est-ce qu’une vacancière dans ton genre pourrait bien vouloir cacher, huh ? Attend, tu pourrais être une psychopathe sortie directement de l’asile qui n’a rien d’autre de mieux à faire que de se cacher dans une résidence de vacances en attendant qu’on viennent la chercher pour la réincarcérer ? » N’importe quoi. C’était tellement n’importe quoi, mais puisqu’on en était rendu là, je m’efforçais de dire à peu près n’importe quelle connerie qui pourrait bien tellement contredire ce qu’elle était vraiment qu’elle finirait par craquer et à la longue, je devinerais bien pourquoi elle ne voulait pas que personne ne sache qu’elle s’était également pointée ici. Vous parlez tout de même d’une coïncidence étrange, mais plus qu’amusante. Quelles étaient les chances que deux solitaires qui avaient des secrets refoulés au plus profond d’eux-mêmes se croisent à la même heure, au même endroit, pour les mêmes raisons. Enfin, n’empêchais que je devenais de plus en plus curieux face à ce que voulais cacher Eleonor. Je veux dire, enfin, moi je me cachais parce que j’étais en flagrant délit et que je ne voulais pas nécessairement perdre mon boulot, mais Ele’ était qu’une simple vacancière, non ? Normalement, les vacanciers venaient ici pour se reposer et se détendre après une année de dur labeur, pas pour se cacher ? Remarquez, une maison rustique foutue au fin fond de la campagne irlandaise était sans aucun doute la place la plus sécuritaire pour un fugitif en recherche d’une place ou se terrer. Peut-être que j’avais visé juste… à cette pensée, un sourire amusé se dessina sur mon visage et je chassai rapidement mes rêveries de ma tête pour me concentrer sur la brunette qui se tenait devant moi. Le soleil continuait de taper fort et j’étais certain qu’on allait tous les deux y passer si on ne se trouvait pas un coin d’ombre… ou si on n’allait pas dans l’eau. Eleonor était là bien avant moi et elle n’avait pas bougé de son rocher, alors que moi, j’avais eu le courage d’aller faire trempette avant de m’exposer au soleil. La légère brise qui effleurait ma peau mouillée était bien assez pour me rafraîchir maintenant que j’étais sorti de l’eau et bien que mes pantalons m’étouffaient un peu, j’étais relativement bien. Je n’étais pas chez moi et je n’étais pas seul, donc un minimum de civilité s’imposait. Je n’étais pas un impoli et encore moins un mal élevé. C’était donc avec un sourire plus que chaleureux que j’invitai la brunette à venir faire trempette, mais elle eut une réaction qui me laisse plus que perplexe. Immédiatement, mon sourire s’effaça et je fronçai des sourcils. ▬ « Je vais me restreindre pour ce geste je pense... » C’est alors que je me mis à détailler les comportements de la jeune fille, un après les autres, pour tenter de comprendre ce qui se passait. Parce que pour refuser d’aller faire une trempette ne serait-ce que de quelques secondes par une chaleur pareille, il fallait vraiment que quelque chose aille de travers et cette réaction me poussa encore plus à découvrir de quoi il s’agissait réellement. Elle ne voulait pas me le dire ? Alors je m’en occuperais moi-même. Ses jambes étaient raides comme des poteaux et j’eus la nette impression pendant quelques secondes qu’elle tentait de trouver une place sur le rocher pour s’accrocher, comme si elle ne voulait plus s’en détacher. Mais ce qui confirma de plus en plus mes doutes fut son espèce de petit sourire qui s’était – j’en étais certain – voulu sincère mais qui sortit beaucoup plus crispé qu’autre chose. Mon expression intriguée s’effaça alors et la lumière s’alluma dans ma tête. Elle n’était pas très discrète sur ses peurs apparemment puisque seulement son langage corporel me laissa rapidement deviner qu’elle ne portait pas nécessairement les baignades dans son cœur. ▬ « Non ça va... Je suis très bien ici, il fait juste légèrement chaud. » ▬ « C’est ça, il fait légèrement chaud et moi je suis la reine d’Angleterre. Tu t’es frotté à la mauvaise personne pour me faire avaler ce genre de sottise, ma petite. » Je laissai rapidement tomber ma main qui l’avait invité à quitter son trône de pierre et sans même avertir, je tendis mes bras, m’emparai de sa taille et la pris dans mes bras, un peu comme on voit les princes le faire dans les films, lorsqu’ils récupèrent leur belle des griffes d’une méchante sorcière. Une fois qu’elle fut bien stabilisée dans mon étreinte, je marchai jusqu’au bord du lac, me trempant les deux pieds dedans, de manière à ce que l’eau ne m’arrive qu’aux chevilles. Rien d’alarmant pour le moment. ▬ « Si tu bouges, tu tombes. Si tu restes tranquille et que tu me fais confiance, tout va bien aller. Tu me fais confiance ? »
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Lun 29 Juin - 23:41 |
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Dire que j'avais passé ma journée à lire un livre à l'ombre d'un arbre avec mon Ipod sur les oreilles avant qu'il décide de me lâcher. Je me demandais encore comment j'avais pu me tromper de chemin, je voulais bien croire qu'il y avait beaucoup d'arbres, évidemment on était dans un bois, pourquoi j'avais pris le sens inverse? Je ne sais pas, je m'étais sentie comme attirée par la petite clairière, à croire que c'était un test. C'était comme si mon subconscient voulait que j'affronte la réalité et surtout ma peur. Je ne pouvais pas rester ainsi éternellement, et si j'avais des enfants plus tard hein? Qu'est ce qu'ils feront eux? C'était surtout que fallait que je le prennes comme un défi, il était hors de question que je sois tétanisé jusqu'à la fin de ma vie. Plus facile à dire qu'à faire comme disais si bien ce proverbe. La preuve, j'étais présentement devant le lac et j'étais pétrifiée comme une statue, mes muscles étaient contractés et impossible de les détendre. Encore, si j'avais été seul cela ne serait pas un grand problème, je pourrais prendre tout mon temps pour me détendre et me calmer puis sortir de la clairière, mais là c'était différent. Un jeune homme du nom de Jayden était là, et je ne pouvais tout simplement pas me sauver en courant, cela éveillerait encore plus ses soupçons. Je m'étais encore mis dans de beau draps. J'essayais de ne plus penser à cette peur et de me concentrer sur celui qui me tenait compagnie, tout cela m'intriguait surtout la première phrase qu'il avait déclaré avant que l'on se présente... Je voulais en savoir plus sur cet homme, et je savais que j'y arriverais.
- Hum… Qu’est-ce qu’une vacancière dans ton genre pourrait bien vouloir cacher, huh ? Attend, tu pourrais être une psychopathe sortie directement de l’asile qui n’a rien d’autre de mieux à faire que de se cacher dans une résidence de vacances en attendant qu’on viennent la chercher pour la réincarcérer ? - C'est une hypothèse intéressante... Tu as sans doute raison, c'est pour ça que je viens d'enterrer un cadavre dans le bois, bravo tu m'as démasqué! Tu appelles l'asile? Je voudrais bien retrouver ma chambre. Et toi hum... Tu es venu ici pour semer les policiers qui étaient à tes trousses pour meurtres et tu te caches car on te reconnais avant que tu ais recours à la chirurgie esthétique pour que tu sois méconnaissable et vivre une nouvelle vie? Tu as mis un cadavre dans le lac et tu viens voir si on ne l'a toujours pas retrouvé?
J'avais un sourire sur mes lèvres, cette conversation devenait vraiment n'importe quoi, mais s'il croyait que j'allais lui dire pourquoi on ne devait pas savoir pourquoi j'étais là, il se mettait le doigt dans l'œil! Je n'étais pas née de la dernière pluie, sans doute présentement, il aurait cru que je lui dises non et le pourquoi du comment, mais non, j'avais décidé de lui lancé à mon tour une hypothèse toute aussi idiote. J'avais de la réparti et j'en profitais souvent. C'était comme une marque de fabrique, on ne connaissait pas la Eleonor entière sans savoir qu'elle ne se laissait jamais marcher sur les pieds, elle avait toujours une idée de dernier recours derrière la tête. Tout ce que je voulais présentement c'était de pensé à autre chose que tout mes problèmes. Ici, je ne me reposais pas j'enchainais problèmes sur problèmes et cela devenait vraiment pénible. J'arrivais de moins en moins à garder mon sang-froid. Je ne supportais plus de voir mon frère ainé entouré de toute ses filles, j'étais jalouse, et je me l'avouais, mais qui ne le serait pas avec tout ce qui se passait? Avant je trainais beaucoup avec BJ mais maintenant, rien, j'errais de part et d'autre dans la résidence souvent avec ma guitare en main. Mon père avait eu tort de m'emmener ici, et d'un autre côté raison, je composais sans problème de nouvelles mélodies mais de plus en plus sombre.
Je n'aurais pas du agir ainsi, je me vendais. Pourquoi n'avais-je donc pas accepter sa main et après j'aurais essayer de m'enfuir devant cette eau qui n'attendait que de m'engloutir? Arf, je n'étais pas douée par moment, il fallait croire que je n'avais pas tout les talents, et ceux de la comédie en faisait parti. Certes, à mon domicile quand j'étais petite, Elwin et moi on arrivait facilement à faire gober des choses aux personnes, mais j'avais tout oublier, je n'arrivais plus à mentir, dès que je le faisais, mes muscles se crispaient, je bégayais ou encore je fuyais du regard mon interlocuteur. Plus mauvaise menteuse que moi tu meurs. Jayden me regardait, les sourcils froncés et moi je fuyais le regard, bon sang j'aurais pas du réagir ainsi aussi! Pitié qu'il me laisse avec mon rocher sans rien dire, c'était tout ce que je demandais. Très vite, je sentis les bras de Jayden passé autour de ma taille et j'eus non pas un effet de surprise, mais ma peur s'accentua, qu'est ce qu'il faisait là? Il n'allait pas faire ce que je pense hein? Non non, il allait juste me mettre les deux jambes sur la terre ferme et c'est ça... c'est ça?!
- Jayden! Qu'est ce que tu fais?!
Ma peur c'était plus accentué quand il s'approchait du lac. Oh non, ma crainte se réalisait donc. Je fermais les yeux m'accrochant à lui, non c'était un cauchemar j'allais me réveiller tout simplement... Je ne voulais pas mourir moi! Non il était hors de question, j'allais commencer à me débattre quand il m'imposa directement les limites de mon futur acte.
- Si tu bouges, tu tombes. Si tu restes tranquille et que tu me fais confiance, tout va bien aller. Tu me fais confiance ? - Si c'est une blague c'est vraiment pas drôle!
J'avais toujours les yeux fermés, le pire c'était que je devais avoir confiance! Confiance? Je ne le connaissais même pas à part son prénom! Et la il jouait avec mon peur, ce type était vraiment un sadique à l'état pure! Je restais toujours accroché à lui pour ne pas tomber, certes l'eau était vraiment peu profonde mais rien que je tombe dedans cela serait une vraie crise de panique. Présentement j'avais une boule qui se formait dans ma gorge et je sentais que les larmes n'allaient pas tarder à être deverser s'il continuait dans cette voie.
- Non je ne te fais pas confiance! Relâche moi! Et pas dans l'eau pitié!
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Jayden E. Hans
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Mer 1 Juil - 21:16 |
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Qu’est-ce que je disais ? Ce pauvre endroit, pourtant si magnifique à mes yeux, n’était malheureusement pas assez connu des vacanciers. Chose certaine, il manquait tout une occasion. Si je jouais l’égoïste, je pouvais pratiquement affirmer que c’était peut-être mieux ainsi, j’avais plus de place pour moi, plus de silence, plus de paix, même si je répugnais tellement la solitude. Je me contredisais constamment et c’était peut-être ce qui faisait que ma personnalité était si difficile à déchiffrer. En fait, peut-être pouvais-je sembler être un livre ouvert pour certain, mais je pouvais agir à l’encontre de tout ce que vous pensiez de moi, sans même prévenir, comme un coup porté au dos sans qu’on s’en y attende. J’étais imprévisible, je le savais, et j’en avais peur parfois. J’avais peur de tout gâcher, de me laisser porter par mes sentiments, mes émotions, et ainsi perdre beaucoup de personnes autour de moi auxquelles je tenais. Juste à y penser, l’image de Lyam me revenait en tête et les images de l’autre soir, nos retrouvailles dans la résidence, me hantèrent pendant quelques secondes. Mon meilleur ami était sans contredire la personne qui me connaissait le plus, le vrai moi, le vrai Jay, pas celui que j’étais devenu en traînant avec des ordures à Las Vegas et en me mettant à agir comme eux. Non, il connaissait ce petit Jay’ qui avait toujours vécu heureux et souriant, se contentant d’un rien, s’arrangeant tout le temps pour partager sa joie avec son entourage. Je ne pouvais pas dire que cet aspect de ma personnalité m’avait quitté aujourd’hui, mais il était définitivement bien moins présents et désormais, dès que vous croisiez un Jay’ qui n’avait pas un sourire au visage, il était bien pour votre vie d’aller vous cacher le plus loin si possible, pour que ma colère ne vous éclate pas dessus. J’avais eu besoin de décompresser, rendu au stade où j’étais c’était bien loin que de simplement vouloir. Il y avait de ces moments où je pensais qu’il m’étais vraiment nécessaire de tout oublier, de tout laisser aller et de changer d’air un peu, et aujourd’hui en était un bon exemple. Je n’aimais pas perdre le contrôle, mais je ne pouvais rien y faire malheureusement. C’était ma personnalité ; mais ça ne voulait pas nécessairement dire qu’il n’y avait pas d’alternative, et ça, je l’avais trouvé aujourd’hui. Je pensais également la même chose pour les peurs. J’avais toujours eu mes propres peurs moi aussi et faire face aujourd’hui à une jeune fille qui craignait l’eau comme un chat m’avait fait réaliser que personne n’était invincible, que tout le monde pouvait avoir ses faiblesses. Moi qui me le refusais, j’admirais soudainement la brunette que j’avais découverte au lac, la trouvant bien courage de faire preuve d’autant d’humilité face à elle-même. Étais-je à ce point désespéré ? J’avais bien peur que oui. Et le pire dans tout ça, c’était bien que je continuais de me faire mal de la sorte en m’empêchant de montrer mes sentiments, en les cachant, en ayant l’air fort et inébranlable, comme un arbre qui avait planté ses racines bien creuses dans le sol, même si c’était en fait que des masques. Masques par-dessus masques, pendant trois ans. J’avais peur qu’ils restent collés à la longue et que je ne puisse plus jamais les enlever, que je ne puisse plus jamais redevenir celui que j’avais toujours été. Et je m’étais senti alors en admiration avec une fille qui était si honnête face à elle-même. Observateur, il ne m’en avait pas fallu beaucoup pour que je découvre ce qui la tracassait : juste à la voir agir, voir son expression changer, ses mains tentant de s’accrocher à la roche bien qu’elle ne puisse vraiment s’y tenir, tremblant presque juste à l’idée de penser qu’elle allait mettre les deux pieds dans l’eau m’aida à comprendre immédiatement ce qui se passait avec elle. Ainsi, sans même le vouloir, en voulant faire mon bon gentleman, j’avais découvert ce secret – ou du moins une partie – qu’elle tenait tant à cacher. Cela voulait-il dire que je lui en devais une ? Peut-être bien, on verrait par la suite. Elle m’avait en quelques sortes aidé à réaliser que j’avais droit moi aussi à mes moments de faiblesses et j’avais alors senti le besoin de lui rendre la pareille. J’avais su faire face à mes peurs par le passé ; c’était un privilège qui n’était malheureusement pas accordé à tout le monde et je trouvais désolant de voir des gens se priver tout simplement à cause de futilités dans ce genre. ▬ « Jayden! Qu'est ce que tu fais?! Si c'est une blague c'est vraiment pas drôle! Non je ne te fais pas confiance! Relâche moi! Et pas dans l'eau pitié! » ▬ « Hey… » Ma voix se fit soudainement douce, rassurante, chaleureuse. Elle était toujours dans mes bras, s’accrochant à moi comme si elle avait peur de mourir. La pauvre ; elle avait peur à ce point ? Un sourire se dessina sur mon visage, vous savez, ce genre de sourire un peu empreint d’une affection maternelle, bien que je ne connaissais que cette fille depuis quelques minutes à peine. Allez, ce n’était certainement pas ça qui allait m’arrêter ! Je trouvais ce genre de réflexions tellement superficielles que j’avais arrêté de m’en faire à propos de cela depuis bien longtemps. Je ne m’arrêtais plus aux apparences et aux jugements des autres : j’agissais selon ma bonne volonté et mon impulsion du moment. Ma main saisit doucement son visage et je ne bougeai plus d’un poil, histoire de ne rien provoquer plus que je ne le faisais déjà. Je la forçai à me regarder quelques secondes, mon air rassurant toujours sur le visage. Je ne lui voulais pas de mal après tout et j’allais clairement le lui faire comprendre. Je ne me considérais pas comme le sauveur du monde non plus, mais j’aimais faire ce qui était en mon pouvoir lorsque je le pouvais, saisir les occasions, vous voyez ? ▬ « Fermes les yeux d’accord ? Pense à quelque chose d’heureux… Fais-moi confiance. Accroches toi à moi si tu veux, tant que je n’ai pas la peau écorchée, d’accord ? » lui dis-je tout simplement, ajoutant un clin d’œil à ma dernière réplique. Qui avait osé dire que j’étais un psychopathe un jour ? Haha. Je n’étais pas certain que tous les fous sortis de l’asile agirait de la sorte… Remarquez, j’étais bien loin d’être dans la catégorie de personnes considérées comme dans les normes, mais ce n’était pas ça qui faisait la beauté d’une personnalité ? Être différent ?
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Mer 1 Juil - 21:58 |
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J'aurais dû rester à la résidence, j'aurais dû aller pratiquer ma musique, j'aurais dû me reposer... J'aurais dû faire plein de chose, n'importe soit-elle à une grande distance de ce lac... Je ne savais pas qu'il y en avait un quand j'étais arrivée, c'était aujourd'hui que j'avais pris connaissance de celui-ci. La prochaine fois je resterais dans la demeure à lire un livre ou faire de la guitare quitte à me mettre sur la terrasse pour prendre l'air, mais une chose était sur, je ne sortirais plus seule si c'était pour me perdre et me mettre dans des situations les plus difficiles. Je ne voulais plus quitter mon rocher, et pour rentrer à la résidence cela s'annonçait difficile, à croire que j'allais rentrer en pleine nuit, attendre que la nuit tombe, pour que tout soit dans l'obscurité et rentrer, ainsi je n'aurais plus vu sur le lac, mais ce qui était sur c'est que je ne dormirais surement pas de la nuit. Traumatisée à ce point? Oui, à chaque fois que je voyais un lac, une mer, une piscine je me revoyais dans l'eau à l'âge de six ans, la surface ce faisant de plus en plus petit, et l'air devenant de plus en plus inexistant... Si mon père n'avait pas fait vite, sans doute je ne serais pas là devant Jayden, les médecins avaient déclarés que j'avais eu une véritable chance, et maintenant je vivais tout les jours comme si c'était le dernier, on le disait souvent, une fois que la mort avait failli vous arracher aux personnes que vous aimiez le plus, vous ne voyez plus la vie pareil, et c'était vrai. Les psychologues avaient décrété que je n'avais eu aucun traumatisme, mais c'était une erreur... Je vivais avec ce traumatisme tout les jours, et je devais de plus en plus l'éloigner de ma vie si je voulais reprendre le dessus, mais la difficulté était grande, et je savais qu'il me fallait beaucoup de courage.
La preuve était là, le traumatisme était présent et j'étais comme crispée sur mon rocher, c'était assez embêtant pour rentrer à la résidence estivale. J'essayais de respirer doucement, afin de me décontracter, mais le fait était que quand je sentis Jayden me prendre dans ses bras ma respiration était devenue plus saccadé. Bon sang, qu'est ce qui se passait? Je le vis se diriger vers le lac et la j'avais compris, catastrophe! Toutes ses images du passé, ou je jouais avec Elwin au bord du lac, que notre mère nous avais dit d'aller plus loin pour ne pas casser quelque chose, le fait que j'ai vu ce canard qui m'avait hypnotisé et que j'avais essayé d'attraper avec mes petites main de fillette brune, puis cette eau... Cette eau qui m'entrainait au plus profond du lac, la faiblesse qui se propageait dans mon corps, comme si mes membres n'étaient plus que du coton, et le noir total... Je m'étais réveillé au bord du lac, en toussant, ma famille à mes côtés. Je ne pourrais jamais oublier tout cela, c'était gravé dans mon esprit, et le fait de voir l'eau du lac se rapprocher me terrorisait, mon estomac se contractait et j'en avais des frissons alors que les températures étaient caniculaires. Je m'accrochais à Jayden en lui suppliant de tout mon cœur d'arrêter, en parlant de cœur, je pensais que le mien à cet instant précis allait carrément sortir de ma poitrine.
- Hey…
Sa voix douce à mon égard me rappelait encore le passé, quand c'était Elwin qui tentait de me rassurer pour quelque chose. Je croisais alors son regard, et je compris qu'il était sincère, je ne risquais rien, du moins, je l'espérais... Je ne voulais pas mourir dans cette eau qui pourrait m'emporter comme il y a une douzaine d'année. Je ne voulais pas sentir ce liquide sur mon corps, et j'essayais de moins en moins d'y penser
- Fermes les yeux d’accord ? Pense à quelque chose d’heureux… Fais-moi confiance. Accroches toi à moi si tu veux, tant que je n’ai pas la peau écorchée, d’accord ? - Tu me le promets hein? Je ne veux pas sentir l'eau sur ma peau, je ne veux pas pitié! Je ne promets rien pour ta peau par contre, car je risque d'être complètement crispée.
Je m'accrochais comme si je pouvais à lui, et fis ce qu'il me disait, je ferma alors les yeux. Quelque chose d'heureux? Qu'est ce qui pouvait avoir été heureux? Les Noëls familiaux par exemple, je me rappelais alors du Noël de mes huit ans, quand avec Elwin on était descendu à toute vitesse pour ouvrir nos cadeaux, nos parents assis au coin du feu avec leurs tasses de cafés en main, puis mon frère et moi toute la journée jouions avec ce que l'on avait reçu. Cette image commençait légèrement à m'apaiser. Pourtant un côté de mon esprit ne pouvait pas effacer le fait d'où j'étais en ce moment et cette peur qui me tiraillait.
- Juste, si tu me tues, je crois que mon frère ainé te feras me rejoindre... Il est à la résidence et facilement reconnaissable! Tu lui diras que je l'aime!
On ne savait jamais, au-cas où... Après tout je ne le connaissais depuis combien de temps? Quelques minutes, il aurait très bien pu jouer le gentil pour me noyer plus facilement, on ne savait jamais réellement ce que les gens avait derrière la tête. Alors? Dernière heure ou pas? Telle était la question...
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Jayden E. Hans
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 Ven 3 Juil - 22:46 |
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Mon intention n’était vraiment pas de faire mal à Eleonor, encore moins de l’effrayer au point qu’elle en meure. Je ne voulais pas jouer non plus les psychologues, encore moins jouer le rôle du héros qui pourrait lui enlever toutes ses peurs. Ce n’était pas du tout mon genre et je détestais les gens qui se prétendaient de la sorte également, alors je n’irais certainement pas lui imposer mon point de vue. Je me tenais alors debout, les pieds dans l’eau, le liquide ne m’arrivant pas plus haut que les chevilles, la regardant s’accrocher à moi comme si sa vie en dépendait. Je ne pouvais pas me lasser de la regarder, comme ça, en l’admirant. C’était complètement stupide, je savais très bien, mais elle avait peur et je l’enviais d’avoir la force de se montrer aussi faible face à un inconnu. Je n’avais jamais été capable de le faire, contrairement à elle. Il fallait toujours que je me montre de cette force incroyable, comme si rien ne pouvait m’atteindre, comme une montagne que même un ouragan ne pouvait ébranler. Je donnais une belle image de moi-même en agissant de la sorte : les gens avaient donc confiance en moi plus facilement puisque je donnais l’impression de ne jamais être touché par quoique ce soit. Comme un support, quelqu’un sur qui se fier lorsque tout allait mal. Si seulement tout aurait été aussi facile que ça, j’aurais sans doute été l’homme le plus heureux de la terre. Malheureusement ce n’était pas le cas et je traînais souvent avec moi tout le poids de mes peurs que je n’étais pas capable d’affronter. C’était un fardeau que je me permettais de porter, même si je savais très bien que je me nuisais en agissant de la sorte, surtout considérant ma tendance à exploser pour quoique ce soit. J’étais une bombe à retardement et lorsque tout allait mal, je faisais autant de ravage qu’un tsunami. De quoi faire peur. Alors imaginez lorsque j’accumulais tout en dedans ? C’était effrayant et je me faisais peur à moi-même, regrettant par la suite, prenant alors le poids de la culpabilité, dans l’impossibilité de me libérer de ce poids trop lourd pour mes épaules abîmées par le temps, la routine et l’habitude. Cette rencontre, aussi courte fut-elle, bien que le temps avançait beaucoup plus vite qu’on ne le croyait, ne m’aurait pas servi à rien. Chose certaine, le nom d’Eleonor resterait dans mon esprit à présent puisqu’elle était sans aucun doute celle qui m’avait le plus fait réfléchir aujourd’hui. La pauvre était toujours dans mes bras, elle tremblait comme une feuille. Elle semblait si fragile que j’avais l’impression que j’allais la casser avec mes gros bras, si j’osais la serrer un peu plus fort contre moi. Malgré tout, contre toute attente, ce fut elle qui s’accrocha à moi, ne voulant plus me lâcher, de peur qu’elle ne tombe à l’eau. J’avais bien peur de rester marqué et je priai à cet instant là pour que ses ongles ne soient pas trop longs et trop cruels sur ma peau. Je tentais comme je pouvais de la tenir en place : je savais qu’elle me tuerait – si elle ne mourrait pas d’une crise cardiaque avant – si je la lâchais et ce n’était pas réellement mon but d’agrandir sa peur. Petit à petit, comme on dit. Je n’allais rien provoquer pour le moment, surtout que la journée avançait et que je n’avais pas le droit de m’éclipser trop longtemps sans quoi je risquais vraiment de me faire coincer par la patronne. Ainsi, je me résolus à en rester là pour le moment. ▬ « Tu me le promets hein? Je ne veux pas sentir l'eau sur ma peau, je ne veux pas pitié! Je ne promets rien pour ta peau par contre, car je risque d'être complètement crispée. » ▬ « Ne t’inquiètes pas, il ne t’arrivera rien. » Un sourire se dessina doucement sur mes lèvres et je la reposai par terre – enfin, par terre était un grand mot puisque j’avais les deux pieds dans l’eau et qu’elle était dans mes bras. J’espérais simplement qu’elle était assez concentrée sur moi et sur ses pensées heureuses pour qu’elle ne le réalise pas tout de suite. Oui bon, parce que j’étais un homme mort apparemment, ou du moins, selon ce qu’elle disait. Enfin, je n’avais rien fait de grave et si ça se trouvait, elle n’avait qu’à avancer d’un pas pour retourner sur le sable au bord du lac, un peu comme si elle se trouvait dans la douche. Je n’allais tout simplement pas concevoir que cette fille n’était pas capable de se laver tout simplement parce qu’elle avait peur de l’eau. ▬ « Juste, si tu me tues, je crois que mon frère aîné te feras me rejoindre... Il est à la résidence et facilement reconnaissable! Tu lui diras que je l'aime! » ▬ « Je tâcherai de m’en souvenir. Pour l’instant, y’a des fourneaux qui m’attendent. Allez, prend soin de toi. » Lui dis-je en lui adressant un petit sourire. Et dans le temps de le dire, je ne fis que déposer un baiser sur son front pour ensuite prendre mon chandail, le remettre sur ma tête et partir en joggant légèrement, histoire de ne pas traîner d’avantage et qu’elle ne pense pas à me rattraper. J’avais eu une bonne leçon de morale aujourd’hui et je me promis de bien méditer sur tout ce que j’avais vu et pensé aujourd’hui. Je voulais changer après tout, non ? Ce voyage était sensé me donner quelques mois de répis et me faire abandonner Vegas et son style de vie complètement insensé pour de bon. Il fallait bien que je commences quelque part si je voulais y arriver un jour.
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Sujet: Re: Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 |
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Le passé nous hante toujours. feat. Jayden <3 |
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