Voila maintenant plusieurs jours que la jeune Eden était arrivée a la villa. Et il fallait dire que cet endroit charmant lui donnait un certain baume au coeur. Cela était tant mieux puisqu'elle était venue ici pour se reposer. A vrai dire, ce repos était d'ailleurs amplement forcé, elle ne prenait pratiquement jamais de vacances par elle même. Sa passion du travail, et son enthousiasme envers son instrument lui rendait parfois la vie dure. Tant que la jeune Eden ne quittait plus son précieux violon. Ces derniers temps, elle avait concourue pour un titre trè spécial, un concours qui allait donner un coup de pouce incroyable à sa carrière. Il fallait qu'elle saisisse l'occasion et c'est d'ailleurs ce qu'elle avait fait.

Elle avait passée les trois derniers mois de sa vie à travailler comme une acharnée, baffouant ainsi vie sociale et - chose Ô combien plus dramatique - sa santé. A bout de souffle après son imposante victoire, les medecins de son père lui avaient fortement conseillé de partir un peu des feux des projecteurs. Aussi, il faut savoir qu'on ne s'oppose pas aussi aisément aux indication paternelles. Dès lors, la jeune fille avait quitté son allemagne natale pour se retrouver ici, en Irlande. Un saut de puce à l'échelle mondiale, mais qui pourtant la changeait complètement d'air.

Et désormais la violoniste était ici. Elle s'était levée en cette belle matinée d'été, en prenant son petit déjeuner seule. Il fallait dire que l'heure était plutôt peu avancée. Les hôtes n'étaient d'ailleurs même pas tous réveillés. Elle avait très rapidement coirée Isaac qui lui avait adresser un radieux sourire malgré les marques de fatigues qui jonchaient son visage habituelement magnifique. Déjeuner seule était un plaisir rare qu'elle ne pouvait s'offrir qu'en de rares occasions. Généralement, elle n'avait le temps que d'avaler un croissant entre deux tasses de café trop chaud et pressée par divers maîtres d'hotels ou agents. Vraiment, c'était comme-ci tout le monde souhaitaient qu'elle ne se sente pas en confiance. Or donc, il était impossible d'imaginer le plaisir que la jeune fille avait ressentit tandis qu'elle buvait tranquilement son thé, sans se presser pour quelques raisons, entendant simplement le doux carillon des oiseaux qui chantaient au loin. Elle se promit d'ailleurs de se lever à la même heure le lendemain, peu importe l'heure à laquelle elle se coucherait.

Nocturne de Chopin in C minor.

Eden inspira profondément et déposa l'archet sur les cordes. Cet endroit était idéal pour jouer. Loin de tout, et près de la villa à la fois. D'ici personne ne pouvait l'entendre et elle n'entendait pas non plus les bruits de la maison. Pourtant, l'heure avait tournée depuis son réveil et tout un chacun devait maintenant être debout. Elle pouvait aisément imaginer le bruit des tasses qui se cognent les unes contre les autres, le bruit des verres, les miaulements matinaux des divers habitants des lieux. En somme, cela était un matin comme un autre, tout à fait bannal et ordinaire. Il allait bientôt falloir qu'elle rentre ou on la prendrait pour une asociale. Ce qui n'était evidemment pas le cas. Continuant son jeu, elle ouvrit les yeux et remarqua son reflet dans l'eau. Elle se tenait bien droit, ses mains virvoltant sur son instrument avec une précision exquise. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules, puis sur son chemisier beige. Une ravissante poupée, c'est bien cela ? Lorsque la fin du morceau de musique survint, la violoniste sourit. Les notes de musique ne l'avait pas empêchée de reconnaître une bruit de pas familier qui approchait d'elle. Des pas qu'elle reconnaissait maintenant parmis plusieurs dizaines, grâce à son oreille. Sans se retourner, Eden prit une voix mélodieuse :

- Serait-ce un hôte qui s'approche de moi ? C'est peut être mon tour d'être divertie ? Est-il surpris de me croiser ici ?

Isaac l'avait surement prevennu qu'elle se trouverait dans les jardins. A proprement parler, la jeune femme n'avait pas encore croisée Caleb depuis son arrivée. Voila qui était maintenant chose faite puisqu'elle était persuadée qu'il s'agisse de lui. Il était maintenant juste derrière elle. Se retournant presque furtivement avec un sourire malicieux, la jeune fille s'empressa d'enlacer son viel amis avec une joie communicative. Elle savait qu'en dépit de leur relation il n'était que peu à même de dévoiler ses émotions. C'était la chose qui lui plaisait le plus chez lui, mieux valait donc qu'elle soit assez joyeuse pour deux, extèrieurement. Elle le lacha et le regarda de bas, lui qui était bien plus gran qu'elle.

- Je suis très heureuse de te revoir, Caleb.

Je me réveillai ce matin-ci totalement paisible et en paix avec moi-même. J'avais l'impression qu'aujourd'hui, il ne m'arriverait rien de mal. J'espérais bien que cette impression serait véridique. Je sortis de mon lit en chantonnant et j'allai enfiler l'un des pantalons et l'une des chemises accrochées à ma garde-robe. Mes cheveux étaient propres de la douche que j'avais prise hier soir et j'étais donc parfaitement prêt à aller prendre le petit-déjeuner en compagnie d'inconnus. En sortant de ma chambre, je croisai Lyam et je lui souris. Sourire qui sembla le surprendre, je devais bien m'avouer que le matin j'étais souvent l'un de ceux qui se réveillaient du mauvais pied. Je descendis ensuite les escaliers pour finalement prendre le petit-déjeuner. J'étais assis en compagnie d'une jeune femme et d'une femme plus âgée. Malheureusement, comme pour m'enlever l'énorme sourire que j'avais, la femme plus âgée était grincheuse et complètement invivable. Heureusement que la plus jeune était assez sympathique pour rattraper la vieille grincheuse. Je m’efforçai donc de rester calme, de les écouter parler et de les relancer lorsqu’elles avaient terminés. Lorsque j’eus terminé de manger et elles aussi, nous nous levâmes et je leur proposai d’aller faire un tour à la bibliothèque ou encore au grand salon. Lorsqu’elles acquiescèrent et partirent de la terrasse, je poussai un énorme soupir. J’avais toujours peur de faire une gaffe lorsque je parlais avec un client. Ça ne m’était jamais arrivé, mais je me disais qu’il y a un début à tout… Je sentis alors quelqu’un m’interrompre dans ma prise de relaxation en me tapant sur l’épaule. Je m’attendais à voir un client qui souhaitait me poser une quelconque question lorsque je vis Isaac. Je fus plutôt surpris et cela devait se démarquer dans ma voix puisqu’il sourit lorsqu’il m’entendit;

« Oui ? »
« Il y a Eden dehors, tu veux y aller ? »

Je fus surpris de l'entendre prononcer ces paroles. D'un, je n'étais même pas au courant qu'Eden était ici, s'il parlait bien de l'Eden que je connaissais et de deux, j'ignorais avoir déjà parlé d'Eden à Isaac. Malgré que ça faisait si longtemps que nous nous connaissions qu'il était tout bonnement logique que j'aie oublié certaine conversation entre nous deux. Je lui fis mine d'un sourire qui pouvait tout bonnement signifier oui et je me dirigeai vers le jardin. Je n'en revenais tout simplement pas de ces paroles. J'osais me dire que ça devait être une autre Eden, franchement comment ne l'aurais-je pas sut qu'elle était ici ? J'étais bête, mais à ce point ? Lorsque je fus à l'extérieur du jardin et que je pouvais entendre la musique d'un violon, je fus certains que c'était Eden. Il n'y avait qu'elle qui réussissait à me faire aimer ce genre de musique. Depuis quand remontait notre dernière conversation ? J'adorais Eden, mais parfois entre sa célébrité grandissante et mon boulot d'hôte, nous pouvions que rester chacun de notre côté et oublier l'autre. Pendant qu'elle jouait, je m'arrêtai et je la regardai. Elle n'avait pas changé, toujours aussi belle dans sa splendeur. Je me laissais bercer par les notes qu'elle jouait si bien. Lorsque j'étais adolescent et que je l'avais rencontré, je n'écoutais pas vraiment de musique. J'avais donc été plutôt surpris d'entendre sa musique pour la première fois. Lorsque j'entendis le silence qui régnait avec une grande sérénité, je souris. Je m'approchai alors d'elle en entendant sa remarque;

« Serait-ce un hôte qui s'approche de moi ? C'est peut être mon tour d'être divertie ? Est-il surpris de me croiser ici ? »
« Surpris est le mot. »

Lorsque je la vis se retourner et que je la sentis venir m'enlacer, je l'enlaçai à mon tour. Eden m'avait manqué durant tout ce temps. Elle était l'une de mes plus vieilles amies, à ce jour. Elle savait comment j'étais et ne me demandait pas de changer. C'était sans doute l'une des raisons pour laquelle je l'appréciais tant. En fait, j'appréciais Eden pour tant de raisons, il serait tout bonnement impossible que je les nomme toutes. Lorsqu'elle me lâcha et qu'elle me dit qu'elle était heureuse de me revoir, je lui souris. Elle m'avait manqué elle aussi. Comme pour lui prouver qu'elle m'avait manqué, je lui pris la main et je m'assis sur le sol ce qui l'entraîna dans ma descente. Je la regardai longuement, tachant de savoir pourquoi elle était là sans qu'elle est à me le dire. Je ne décernai rien sur son visage qui aurait pus la convaincre d'une quelconque façon de venir ici. Aucune trace d'extrême fatigue, aucune blessure grave. La connaissant, elle devait sans doute être obligée d'être ici. Je pris une bonne respiration et j'espérai secrètement qu'un hôte avait prit mon boulot. Prendre quelques heures de repos, ça ne me ferait pas de mal. Je retournai ensuite toute mon attention sur la personne qui m'intéressait là, tout de suite;

« Que fais-tu ici, dit-moi ? »