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 C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)

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Billie-Joe N. Doch
Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyJeu 18 Juin - 16:35

C'est toujours les mêmes...

C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) 010wmv C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) L1ae1de26eb423fe733f6a1
Eleonor & Billie-Joe

      I’M A BARBIE GIIIIIRL, IN A BARBIE WOOORRLD.


    Cette matinée-là, elle était tout à fait merveilleuse. Billie-Joe s’était levé vers cinq heures et avait commencé par passer son Aspiro3000 chéri dans les couloirs. Baah, ces snobs de vacanciers devaient bien finir par se réveiller, eux aussi. Autant que ce soit tôt, parce que tout le monde le sait, l’avenir appartient à ceux qui… Blablabla, quoi. En conclusion, l’avenir appartenait au Doc et pas aux autres. Haha, c’était bien fait pour leurs petites têtes endormies. Et puis, qui se plaignait tous les jours en quittant sa chambre que le sol était sale, hein ? Il n’en pouvait rien lui s’ils y retournaient à pas d’heures et que y’en avait toujours bien un assez bourré (faudrait interdire l’alcool, j’vous l’dis) pour… Je suis sûr que vous avez compris. Voilà pourquoi il avait décidé de ne plus faire les couloirs le soir. Bref, Billie-Joe était tranquillement en train d’aspirer les crasses qui traînaient, le hit d’Aqua tellement fort dans les oreilles que ça aurait pu lui éclater les tympans, lorsqu’une porte claqua si violemment qu’il sursauta presque. Il regarda au bout du couloir, un TVTB (ou type vraiment très barraqué) s’y tenait avec un air un peu beaucoup… Agressif ?

      Oops ! I did it again...


    Qui avait foutu du Britney Spears sur son mp3 ? Oui, bon, il faut qu’il vous avoue quelque chose : il est totalement fan de Britney. Et à ce moment-là, en voyant cet attardé prêt à lui casser la figure, il se dit qu’il aurait dû prendre des cours de Kung Fu plutôt que d’écouter cette blonde en boucle. Il abandonna bien vite Aspiro3000 dans un coin, lui ne risquait rien, le gars savait qu’il se ferait virer de la résidence pour vandalisme s’il y touchait. Par contre, les patrons ne tenaient pas tant que ça à notre adorable Billie-Joe, étrangement. Il fila donc bien vite à l’anglaise, l’autre lourdaud n’eut même pas le courage de le poursuivre. Il en avait de la chance, des fois. Puis, il regretta soudain d’avoir laissé son aspirateur préféré là-bas, mais bon, c’était pour le bien de l’humanité. Que feraient les gens sans un technicien de surface aussi doué, vous pouvez me le dire ? Le Doc choisit de ne plus s’aventurer dans les parages avant l’après-midi, jugeant cette zone trop dangereuse. Il irait récupérer mon amour plus tard.

    Cependant, sans aspirateur, il se sentait affreusement démuni. Il se chercha rapidement une autre occupation et ne trouva pas mieux que de laver les vitres de la véranda. Elles étaient couvertes de petits cadavres d’insectes écrasés. Encore des idiots de kamikazes. Enfin, BJ était très heureux qu’ils aient rendu l’âme, qu’est-ce qu’il pouvait haïr ces mini-monstres. Aspergeant un produit d’entretien assurant transparence et brillance sur le verre, il attrapa un chiffon qui dépassait de sa poche et se mit à frotter consciencieusement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus la moindre petite tache. A la fin de la quatrième chanson, une personne entra dans la pièce. Il ne l’avait évidemment pas entendue, vu que son casque crachait de la pop au volume maximal mais il n’était pas encore aveugle et il avait distingué une ombre du coin de l’œil. Il grogna, n’aimant pas les parasites qui l’empêchaient de finir correctement son travail. Il espérait juste que ce n’était pas l’autre tas qui l’avait retrouvé.

      J’sais bien que vous êtes en vacances ici, que vous vous prenez pour un prince, ou une princesse, j’en sais rien, MAIS BARREZ-VOUS AVANT QUE JE N’M’ENERVE !


    Se reconcentrant sur les cadavres de mouches, il se dit que le/la gêneur/gêneuse était partie. Pourtant, histoire de vérifier, il se retourna et tomba nez à nez avec l’autre folle d’Elou qui avait vraisemblablement eu l’intention de lui faire « bouh ! » par derrière, étant donné son expression de sainte-nitouche. Il haussa un sourcil et lui jeta un regard noir, très mécontent. Eleonor, c’était la mieux placée pour savoir qu’il détestait qu’on le dérange en plein job. Elle était sa meilleure amie (pour ça, elle devait avoir un sacré grain) et Billie-Joe lui avait au moins expliqué trente-six mille fois ce qu’il aimait et ce qu’il n’aimait pas.

      Tu sais pourquoi je préfère Pikachu à toi ?
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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyJeu 18 Juin - 19:02

    Non sérieusement, il exagérait! Me réveillant d'un coup par un bruit qui cassait l'ambiance silencieuse de la résidence estivale, je regardais l'heure sur mon portable, il était un peu plus de cinq heures du matin. Bon sang, si j'avais le cran je me lèverais pour aller botter les fesses de celui qui passait l'aspirateur à une heure pareil! Il ne pouvait donc pas laisser les gens dormir? Je savais qui c'était, il n'y avait qu'une personne aussi tarée pour passer l'aspirateur alors que le soleil n'était même pas levé! Enfouissant ma tête sois l'oreiller, je le plaquais afin d'entendre un minimum de bruit possible, puis là, un miracle. Plus d'aspirateur, c'était étrange, cela ne lui ressemblait pas de finir aussi vite, d'habitude il restait des heures à passer l'aspirateur! En tout cas une chose était sur, c'était que le lendemain beaucoup de clients allaient aller se plaindre, il ne tenait donc pas à sa place? En tout cas tout cela me laissa perplexe, et je dus me résigner à me lever. Sans déconner, je ne me levais jamais à peu plus de cinq heures du matin moi! Il allait devoir me payer un petit déjeuner pour que je ne boudes pas de la journée, et pas n'importe quoi comme petit déjeuner, je rêvais de pancakes avec du chocolat dessus, des toasts et un verre de jus d'orange. Ah j'espérais pour lui qu'il allait me trouver cela s'il ne voulait pas m'avoir sur le dos tout le restant de la journée! Mais mon cœur en décida autrement, je m'étais à peine redressé sur mon lit, que mon corps se laissa tomber de nouveau sur le matelas dans un profond sommeil. Moi et les lever tôt, on n'était pas amis, la preuve cela se voyait.

    Mes yeux se réouvrir trois heures plus tard, il était près de huit heures et demi et je me leva passant une main dans mes cheveux. Je m'étais rendormie comme une masse sans réellement le vouloir. Me tirant de mes draps je cherchais tant bien que mal mes tongs, puis j'enfilais à la place de ma tenue de nuit un jean et un tee shirt simple. Pourquoi faire compliquée? Attrapant un élastique j'attachais mes cheveux vite fait sans prendre une réelle importance à ma tenue, j'étais en vacances après tout, il ne fallait pas se mettre sur son trente-et-un tout les jours! Pas de maquillage, rien, non je ne voulais pas passer des heures devant le miroir, je me trouvais assez bien comme cela. Depuis toute petite, je prenais souvent ce qui me tombait sous la main en matière de vêtement, puis je n'étais pas comme ces filles superficielles qui passaient leurs temps à vouloir se remaquiller même quand il pleuvait! Sortant dans ma chambre je marchais sans réellement voir où je mettais les pieds, sans doute vu mon erreur. Je me pris un objet dans les jambes et je tomba sur le parquet. Qui avait l'audace de laisser trainer des objets en plein milieu du couloir? Jurant entre mes lèvres, je me relevais et vis l'objet du crime, un aspirateur... Il était mort! Descendant les escaliers, j'allais devant le buffet pour prendre un petit déjeuner, je pouvais rêver pour mes pancakes de BJ à présent! Choppant une assiette j'y met dedans deux petits muffins et deux petits toasts, et je pris un verre de jus d'orange avant de m'asseoir à une table, seule. JE pris mon petit déjeuner en une dizaine de minutes, ne voulant pas m'attarder avant que les hôtes arrivent.

    Après ce repas dans l'estomac, je pris la direction de la véranda. Intuition? Sans doute, puisque à peine arriver je trouvais mon assassin laissant un aspirateur dans le couloir entrain de nettoyer les vitres. Lui, tout ce qui comptait à ses yeux était le ménage. Je me demandais même comme il faisait, cela l'handicapait par endroit je pense, la preuve, il n'avait toujours pas de copine, elles devaient prendre peur en le voyant aussi amoureux vis à vis d'un chiffon. Je restais dans mon coin à le regarder quand il me balança un flot de paroles. Enervé le petit? A croire, cela lui apprendra à se lever si tôt pour foutre son boucan avec l'aspirateur! Oui, je m'en rappelais bien!

    - J’sais bien que vous êtes en vacances ici, que vous vous prenez pour un prince, ou une princesse, j’en sais rien, MAIS BARREZ-VOUS AVANT QUE JE N’M’ENERVE !

    Je m'approcha doucement de mon meilleur ami pour le prendre par surprise, mais il se retourna trop tôt et je resta un instant figée. Je vis son regard et ne put m'empêcher de faire un léger sourire, tandis qu'il lui parla de pikachu.

    - Tu sais pourquoi je préfère Pikachu à toi ?
    - Pikachu il n'existe pas.

    Evidemment je savais que BJ le prendrait sans doute mal, et c'est pour cela que je me jeta dans ses bras manquant de le faire tomber, heureusement qu'il y avait la vitre derrière, sinon on serait tomber par terre, et tout le monde se serait demander ce que l'on faisait dans la véranda. Oui, les gens et leurs idées parfois!

    - Tu n'as pas le droit d'être méchant avec moi! Alors ne me parles pas comme ça hein? Je me suis pris ton aspirateur dans les jambes ce matin et me suis pris le parquet en plein visage, c'est suffisant!
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyVen 19 Juin - 22:07

    Hum. Hum. Ele. Réveillée... aussi tôt ? Peut-être qu’elle était somnambule. Il agita sa main devant son nez pour voir. Ça avait pas l’air. Alors il était plus tard que Billie-Joe ne le pensait au final. Il s’absorbait tellement dans le ménage, des fois, il ne voyait pas du tout le temps passer. En vérité, il faisait même tellement attention que tout soit nickel qu’il n’était pas un homme de ménage (je sais même pas si ce terme existe) très efficace, au final. Mais perfectionniste, oui. Avec lui, rien n’était à moitié fait. Et s’il devait prendre toute la journée et se lever à cinq heures du mat, il le faisait sans hésiter, vous l’avez bien compris, je suppose. Par contre, Eleonor, c’était un peu tout son contraire. La grasse matinée, c’était la seule chose qu’elle connaissait. Le Doc avait déjà son diagnostique : il avait obligatoirement dû la réveiller avec le boucan qu’il avait fait dans les couloirs, elle avait sûrement voulu sortir et le poursuivre en hurlant mais sa fainéantise l’avait rattrapée, comme toujours. Eh oui, il était quasiment dans sa tête. Il retira son casque, histoire de pouvoir l’entendre plus que Vanessa Carlton.

    Il avait voulu parler de Pikachu, comme à son habitude quand il était un peu énervé. Etrangement, Pikachu avait le don de le calmer. C’est sûr qu’avec ses petites joues rouges et ses éclairs, il était bien trop chou pour qu’on ne puisse pas s’attendrir. Maintenant vous savez, si BJ est sur le point de vous frapper, surtout parler de Pikachu. Si vous ignorez ce qu’est Pikachu, je vous conseille d’aller vous cacher. Bref. Après cette parenthèse Pikachu, reprenons là où nous nous étions arrêtés. A sa question, Elou avait répondu que la chose la plus mignonne dans l’univers n’existait pas. Là, il faillit criser en assurant qu’il l’avait vu de ses propres yeux, à la télévision et tout. Mais elle se jeta sur lui avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche et son crâne alla taper contre la vitre derrière lui dans un grand BOOOOONGG. Aïeeeeuh. Mais bon, la consolation c’était le câlin. Câlin c’était sans doute son passe-temps favori après le ménage. Quoique que c’était presque l’égalité absolue. Enfin, pour faire fondre l’agacement de Billie-Joe, y’avait pas meilleure manière. C’était radical. Sauf quand on avoue juste après avoir mis la vie d’Aspiro3000 en danger. C’était pas conseillé du tout, à moins de souhaiter le voir piquer une colère. Heureusement que Ele, c’était Ele, et qu’elle venait aussi de lui dire qu’il lui était interdit d’être méchant avec elle. Raaah, zut alors. Il allait l’engueuler gentiment.

      Tu… as… agressé… mon aspirateur ? Tu crois que je l’ai laissé là par plaisir d’abandonner mon ami de toujours ou que mon seul but était que tu te plantes dedans, peut-être ? J’en peux rien si tu regardes pas devant toi quand tu marches. Et tu aurais pu me le ramener par la même occasion, franchement. Si j’y retourne, j’suis sûr de me faire massacrer par le tas de muscles ambulant et j’ai pas envie qu’il touche à mes cheveux. Et… et… et… *respiration profonde* Calme-toi, BJ, zeeeeen. Excuse-moi, je ne supporte pas d’être loin d’Aspi’.


    Méga discours de la mort. Une fois qu’il était parti, Billie-Joe éprouvait vraiment du mal à se stopper. Il n’y avait qu’en présence de certaines personnes qu’il considérait comme ses amis qu’il parvenait à se contrôler un peu. Encore que, il était lourd, quand il s’y mettait. En plus, il débitait un flot de paroles en un temps record sans prendre une pause, un vrai TGV. Mais il n’en pouvait rien, il était né comme ça. Et il détestait qu’on touche à son aspirateur. C’était l’amour de sa vie, lui seul le comprenait réellement et… Ok, peut-être qu’il y pouvait pour quelque chose, au fond. La repoussant, il se redressa et frotta sa pauvre tête. Ha, c’était malin, il allait avoir une bosse maintenant. Elle avait envie de le faire pleurer aujourd’hui, ou quoi ? Oulàà. Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il n'était pas de très bonne humeur depuis qu'il avait quitté le couloir.

      Tu m’as fait maaaaal en pluuuus. C’est toi qui est méchante avec moi !
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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptySam 20 Juin - 14:19

    Me réveiller tôt n'était pas quelque chose que je faisais couramment, non j'étais plus à me laisser tomber sur mon lit et à rejoindre les bras de Morphée indéfiniment. Sauf que ce matin là on m'avait enlevé de ses bras par un bruit monstrueux. Quand je m'étais aperçu de l'heure j'ai cru que j'allais commettre un meurtre, surtout que je savais qui était celui qui faisait tout ce boucan. Oh oui, il n'y avait qu'un être sur terre pour mettre un aspirateur en route vers les cinq heures du matin, et cet être était tout simplement, BJ. Lui je l'adorais, il était simple, gentil, mais tellement bizarre. Vous avez déjà vu quelqu'un qui considère un grain de beauté comme une tache qui vaut impérativement enlevé? Ou encore qui dès que vous avez quelque chose qui n'était pas droit le remettait car cela le stressait? Hum, je me rappelais qu'une fois quand on avait déjeuner ensemble et que j'avais laisser tomber une miette de pain, mais juste une hein! Il l'avait de suite ramasser, cela m'avait fait carrément terrifié! Non mais attendez, il y avait des limites après tout, mais Bj n'en connaissait pas... Je me demandais présentement s'il avait déjà eu une petite amie, après tout je pouvais bien me poser la question, une fille avait-elle déjà supporter ce caractère vraiment maniaque de BJ? Si oui, alors je la plaignais, car même moi sa meilleure amie, des fois il m'insupportait quand il essayait que je sois impeccable vingt-quatre heures que vingt-quatre et si je l'étais pas alors je ne vous dis pas la crise qu'il piquait.

    Je savais que le fait que je lui déclare que Pikachu n'existait pas allait le faire sortir de ses gongs. Ainsi je me précipitais vite fait bien fait alors qu'il commençait à ouvrir la bouche – dans ses bras. BJ adorait les câlins, et il ne résistait jamais au fait qu'on lui en fasse un. Sauf que je me jeta un peu trop violemment dans ses bras et je ressentis le bruit de la vitre faire contact avec le corps de mon meilleur ami. Arf, tant pis c'était un câlin non? Avec un câlin tout était facilement pardonner, puis Bj ne pouvait pas me détester, qu'est ce qu'il deviendrait sans sa meilleure amie? Rien du tout! Il serait perdu et n'aurait sans doute même plus de relation avec des êtres humains, et resterait dans un placard à se taper la causette avec ses produits ménagers, ce n'était pas une vie pour un jeune homme de son âge. Mon erreur était sans doute que même pas une minute après je déclarais que je m'étais pris les pieds dans son aspirateur et que je m'étais pris le parquet de la résidence en pleine face, en plus il avait été ciré, et je suis sur que c'était BJ qui l'avait fait, ce qui fait que la douleur avait été encore plus forte.

    - Tu… as… agressé… mon aspirateur ? Tu crois que je l’ai laissé là par plaisir d’abandonner mon ami de toujours ou que mon seul but était que tu te plantes dedans, peut-être ? J’en peux rien si tu regardes pas devant toi quand tu marches. Et tu aurais pu me le ramener par la même occasion, franchement. Si j’y retourne, j’suis sûr de me faire massacrer par le tas de muscles ambulant et j’ai pas envie qu’il touche à mes cheveux. Et… et… et… *respiration profonde* Calme-toi, BJ, zeeeeen. Excuse-moi, je ne supporte pas d’être loin d’Aspi’.


    J'hallucinais il...m'engueulait? Non mais ce n'était pas parce qu'il c'était levé du pied gauche que c'était à moi de me prendre dans la tronche. Je relevais mon regard vert/noisette vers mon meilleur ami et je me décrochais de ses bras, plus de câlin, non mais... C'était vrai quoi, on dirait même qu'il préférait un vulgaire objet à ma petite personne.

    - Je me prends le parquet en pleine face et tout ce que tu trouves à dire c'est que je devais te ramener ton aspirateur ''chéri''? Je ne suis pas à ton service! Non mais j'hallucine, j'aurais pu me faire très mal à cause de ton vulgaire truc à roues là et toi tu te soucies que de lui! Tu sais quoi? Tu n'auras plus de câlins pendant je ne sais pas combien de temps!

    Oh oui je pouvais être cruelle aussi, je savais que BJ détestais qu'on lui refuse des câlins et il était souvent à la limite de pleurer, mais là c'était décidé, je ressentais une part de colère. Qu'il adore le ménage okay, mais il se souciait plus de la vie d'un aspirateur que de la mienne, c'était légèrement tiré par les cheveux, en parlant de cheveux...

    - Tu m’as fait maaaaal en pluuuus. C’est toi qui est méchante avec moi !
    - Sans doute que tu le mériteras qu'il te fasses une nouvelle tête! Mais quelle idée t'es passé par la tête de faire un tel boucan à cinq heures du matin aussi! Sept heures passe encore, mais cinq merde quoi Billie-Joe!

    Ouhh quand je l'appelais par son prénom en entier n'était jamais bon signe, j'avais déjà mal dormi, et il m'avait fait un réveil en fanfare, moi aussi je m'étais donc levée du pied gauche. Je m'éloignais un peu, pour calmer mes pulsions de colères, non je ne devais pas commettre un meurtre, je devais rester calme, très calme.

    - T'inquiètes pas, t'auras plus de câlin de toute manière.
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptySam 20 Juin - 23:06

    C’était pas la faute de Billie-Joe s’il était à ce point attaché à des objets. Il était toujours resté seul à l’école, aucun ami, jusque ses seize, dix-sept ans, du moins. Tout le monde le trouvait trop bizarre à vouloir tout laver et surtout quand il se mettait à ramasser les crasses dans la rue pour les mettre à la poubelle ou à gratter consciencieusement tous les chewing-gums qui traînaient dans les salles de classe. Il faut l’avouer, ça donnait pas trop envie de l’approcher tellement il prenait la propreté à cœur. Des maniaques aussi graves, il y en avait peu qui osait sortir de chez eux, ayant trop peur de croiser une tache sur leur passage. BJ, lui, s’était placé dans la tête l’idée de rendre la planète entière propre. Il s’en fichait éperdument que les gens l’évitent, ils le remercieraient plus tard, quand leur maison sentirait bon la chupa chup. Mais à force d’être plongé dans sa solitude, c’était sûr qu’il allait commencer à discuter avec son chiffon, son aspirateur et son seau d’eau. Comme un enfant se crée des amis imaginaires, vous voyez. Sauf que Billie-Joe, même s’il avait fini par se faire quelques amis par-ci par-là, n’avait pas oublié ceux qui l’avaient accompagné toute son enfance. Et peu importe si ça dérangeait les autres, il les aimait vraiment, c’était sa famille. Oui, enfin, n’essayez pas de comprendre. Pour faire simple, BJ n’avait même pas eu sa crise d’adolescence et, en quelque sorte, il avait à peine grandi mentalement. Et puis, franchement, pourquoi il devrait plus s’inquiéter pour Eleonor, hein ? Elle était devant lui saine et sauve, tandis que son aspirateur d’amour, il ne savait pas du tout comment il allait.

    Aïe. Il l’avait énervée. C’était mauvais signe, parce qu’entre eux deux, il n’y en avait aucun qui accepterait de la fermer. Il fallait tout le temps qu’ils se chamaillent pour des bêtises. C’est sûr qu’avec un BJ en face de soi, c’était carrément insurmontable, surtout lorsqu’il n’était pas très agréable comme aujourd’hui. Il encaissa les critiques silencieusement, attendait qu’elle ait terminé, au moins. Il avait peur de se faire frapper s’il la coupait dans son discours. Cependant, il enregistrait tout ce qu’il devait logiquement prendre mal, tel que le vulgaire truc à roues. Elle s’attaquait à son chouchou, là. LA corde sensible. Il voulait bien qu’elle l’ignore, mais elle n’avait pas le droit de le traiter de vulgaire. Et en plus, en plus, elle le privait de câlins ? Il sentait bien la boule qui se formait au fond de sa gorge, argh, il allait vraiment pleurer maintenant ? PAS QUESTION. Il ravala sa salive et respira profondément, reportant l’échéance. Il devait d’abord défendre son aspirateur. Oui, mais avant tout, se plaindre de sa future bosse. Oh-oh. Voilà qu’elle remettait ça. Pas de larmes, pas de larmes. Elle pensait réellement qu’il méritait de se faire massacrer ? Sympathique, sa meilleure amie. Et elle lui reprochait de s’être levé tôt ? Elle pouvait pas comprendre, elle, ça, c’était évident. Il se tut, occupé à s’empêcher de pleurer, il était à bout, là. Et elle continuait, en plus, lui répétant que les câlins, y’en aurait plus. Ça, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase, ou plutôt ses yeux, parce qu’il fondit instantanément en larmes.

      Mais tu me prends pour quoi à la fin ? Tu vois pas que mes chiffons, mes produits et tout ce tu veux, ça a été mes seuls amis pendant toute ma vie jusqu’ici ? Je comprends pas que je puisse déranger avec un aspirateur, j’en peux rien, alors stop les engueulades. Et ça te plairait que je dise que ton chocolat est qu’un vulgaire truc à bouffer, hein ? Oh boy, faut que j’arrête de pleureeeer…


    Il réussit à articuler tout ça entre les sanglots, malgré le nœud dans sa gorge qui lui donnait la sensation d’étouffer. Ensuite, il renifla un bon coup, même s’il détestait faire ça parce que c’était répugnant, mais il préférait ça que d’avoir de la morve sous le nez. Il se frotta les yeux avec les poings, comme un gamin. Il n’aimait pas se retrouver à pleurer devant Ele, pour la simple raison que c’était souvent quand ils se disputaient trop fort. Quand il était en larmes devant Andie, elle, elle le consolait. Mais avec son mauvais caractère, Eleonor était bien capable de l’enfoncer encore plus. Rien qu’à cette pensée, Billie-Joe décida qu’il fallait impérativement qu’il se rebiffe.

      Parfois, j’ai vraiment l’impression que t’as pitié de moi et c’est pour ça que tu restes mon amie. Et je suis sûr que tu t’es toujours demandé si quelqu’un arrivait à me supporter plus que toi, j’ai pas besoin de ta charité, Eleonor Vinicia Cowden.

    Woouh, il en devenait très agressif.
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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyDim 21 Juin - 12:38

    J'avouais que je me montrais d'une cruauté sans précédente, j'aurais pu passé outre tout cela, mais butée comme j'étais je voulais avoir raison au final quitte à faire mal. Le pire était que je savais que BJ n'avait jamais eu énormément d'amis, déjà cela se voyait dans la façon dont il se comportait, on aurait dit vraiment un petit garçon de cinq ans voyez-vous, comme si enfaite il était toujours resté petit et jamais évolué. J'avais moins même eu des difficultés à me faire des amies, que voulez-vous étant petite j'étais toujours considérée comme l'enfant riche qui avait tout ce qu'elle voulait. Tout? Sans doute, mais pas des amies, personne ne voulait trainer avec moi sauf si c'était pour avoir du mérite. Quand je me rappelais de tout ces comportements de l'école primaire je me demandais vraiment où allait la société, le respect était de plus en plus rare pour ce que l'on était. Voyez BJ, même ici on le trouvait bizarre – moi de même mais je l'appréciais – et le fuyais tout simplement car il adorait faire le ménage et avoir des câlins. C'était incroyable n'est-ce pas comment les gens pouvaient vous juger rien que par l'aspect que vous dégagiez? Et c'était moi qui disait cela? Je jugeais bien aussi les hôtes que par leur aspect, enfaite, tout le monde jugeait à croire que c'était comme cela que la vie fonctionnait. Je te critiques, tu me critiques, et ainsi de suite... Une bien triste réalité qu'il fallait pourtant vivre.

    Je m'étais levée du pied gauche, j'avais horreur que l'on me sorte de mon sommeil avec les bruits d'un aspirateur à cinq heures du matin, c'était carrément la chose qui me faisait sortir de mes gongs. Même comme les domestiques passaient cet appareil à neuf heures dans ma demeure familiale après je n'étais pas d'excellente humeur. J'étais allée fort, mais n'était-ce pas le but? Sans doute mais j'aurais pu au moins aller avec des pincettes, j'avais insulté un de ces objets préférés, et en plus je lui avais dit qu'il n'y aurait plus de câlin, j'aurais peut-être pas du dire cela en dernier, je savais que BJ ne pouvait pas vivre sans câlin, c'était comme une dose qui lui fallait par jour pour vivre dans ce monde qui n'était pas le sien. J'avais fait un long discours sur le fait que je ne me logerais plus dans ses bras, on pouvait voir que je bouillais à l'intérieur de moi-même. Sauf, que cette colère elle s'estompait bien vite quand je vis mon meilleur ami fondre en larmes. Je lui avais fait tellement mal? Je me sentais présentement détruite, je savais que mes paroles pouvaient faire du mal mais pas à ce point quand même.

    - Mais tu me prends pour quoi à la fin ? Tu vois pas que mes chiffons, mes produits et tout ce tu veux, ça a été mes seuls amis pendant toute ma vie jusqu’ici ? Je comprends pas que je puisse déranger avec un aspirateur, j’en peux rien, alors stop les engueulades. Et ça te plairait que je dise que ton chocolat est qu’un vulgaire truc à bouffer, hein ? Oh boy, faut que j’arrête de pleureeeer…
    - BJ...

    Ces mots sortirent dans un unique murmure, voir toutes ses larmes me faisait mal au plus au point. Je ne l'avais jamais vu encore pleurer, on passait certes notre plus grand temps à nous chercher des noises mais on en était jamais arrivé à ce stade. C'était notre première vraie dispute et je l'avais fait carrément pleurer! Je m'en voulais affreusement sur ces minutes, que je sentis mon estomac se nouer.

    - Parfois, j’ai vraiment l’impression que t’as pitié de moi et c’est pour ça que tu restes mon amie. Et je suis sûr que tu t’es toujours demandé si quelqu’un arrivait à me supporter plus que toi, j’ai pas besoin de ta charité, Eleonor Vinicia Cowden.

    Ses paroles étaient comme un coup de couteau en plein cœur, il pensait vraiment cela? Que je restais qu'avec lui car j'avais... pitié?! Je ne pouvais pas imaginer ses paroles, c'était trop dur, et je sentis moi même une boule dans la gorge se former. Cela me fit au plus mal, qu'il pense que j'étais que son amie par intérêt, je ne disais rien, pas qu'il avait raison tout simplement car j'étais secouée par ce qu'il m'avait déclaré. Je laissa une minute, puis deux s'écouler avant de reprendre la parole, en le regardant droit dans les yeux, mon regard se faisant limite perçant.

    - Tu le crois vraiment? Que je suis une de ces genres de personnes qui ne sont amis que par intérêt? Si tu le penses c'est qu'enfaite tu ne me connais pas. Tu crois que tu es le seul qui a souffert par le passé hein? Figure toi que non!

    Je sentais mes larmes se mettre à couler sur mes joues en le regardant, à croire qu'enfaite on se déchirait, dire que j'étais venue ici ce matin pour passer du temps avec mon meilleur ami et qu'enfin de compte on se disputait, qu'on essayait de se faire souffrir mutuellement. Je marqua une pause, puis je fuyais son regard, j'avais horreur que l'on me voit pleurer ainsi. Faut dire, je pleurais rarement, mais cela faisait deux-trois ans que j'encaissais tout sans rien montrer, fallait bien que sa tombe à un moment ou un autre.

    - Moi aussi je sais ce que c'est d'être mis à l'écart par les autres, à l'école j'avais jamais d'amis, non j'étais juste une petite fille riche qui avait le droit à tout ce qu'elle voulait, donc pourquoi j'aurais eu des amis hein? J'avais rencontré quelqu'un qui est parti dans me dire la véritable raison et la seule personne avec qui je rigolais et que je passais des bons moments m'a lâché pour un stupide club! Alors arrête de penser que tu es tout seul hein!

    Je pleurais présentement à chaudes larmes, je n'avais jamais parlé à qui que ce soit de la blessure que Elwin m'avait affligé en quittant notre relation fraternelle pour ce club, c'était une plaie qui n'avait jamais cicatrisé, BJ était le seul à être au courant à présent. J'allais dans ses bras de suite comme pour trouver un moyen de réconfort, c'était surtout que c'était pratiquement un de mes seuls amis et il était hors de question que je le perde. Je me blottis contre lui en posant ma tête contre son torse.

    - Je suis tellement désolée...
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyDim 21 Juin - 17:11

    Bon, il ne faut pas se méprendre et imaginer que Billie-Joe considérait que tous ses amis profitaient de lui. C’était juste… Quand il se prenait la tête avec quelqu’un, il se faisait plein de scénarios catastrophes, et vous savez, du moment qu’on se sent vulnérable, on peut devenir réellement paranoïaque. Et c’était un peu le cas de notre p’tit chou à cet instant. Evidemment, il était loin de penser ça, très loin, mais c’était fou tout ce qu’on était capable de sortir comme conneries dès qu’on était de mauvais poil, et encore plus quand on vous avait fait pleurer. BJ n’était pas programmé pour les disputes en général, il se laissait trop facilement blesser. C’était d’ailleurs pour ça qu’il était aussi rancunier. Il ne parvenait pas à pardonner parce que les critiques qu’on lui balançait lui donnaient la nette impression qu’on lui arrachait le cœur et qu’on s’amusait à y planter des clous. Il avait très bonne mémoire pour tout ce qui se rapportait à cela, malheureusement, même s’il aurait préféré tout oublier. Alors à la question d’Eleonor, il aurait bien voulu lui crier que non, qu’il ne le croyait sûrement pas qu’elle était comme ça. Mais il resta muet, sachant très bien que sa voix se briserait ou partirait dans les aigus s’il tentait de parler. Mais il tressaillit quand elle se mit également à pleurer. Raaah, il ne pouvait pas se la fermer, maintenant ils étaient deux à inonder la pièce et on se serait cru dans un mélodrame à la con. Billie-Joe détestait ça, ça n’avait aucun sens, ils s’adoraient, alors pourquoi ça avait autant dégénéré en l’espace de dix minutes, hein ? Je vous jure, quand on se lèvre du pied gauche, il ne faut surtout pas croiser sa meilleure amie.

    Au bout du compte, BJ ne s’était jamais senti très seul entouré de ses produits ménagers. Il avait quelqu’un, quelque chose plutôt, à qui causer, au moins. Ils comblaient le manque d’amis et puis, quand on a de quoi s’occuper, on ne pense pas à ses problèmes. Ça ne l’avait jamais vraiment dérangé que les autres aient peur de lui, ça le faisait plus marrer qu’autre chose. Il ne s’était jamais demandé pourquoi personne ne l’invitait à ses anniversaires, aux fêtes ou même à juste faire un travail de groupe. Il ne s’en rendait pas compte, en fait. Il vivait dans sa petite bulle à lui, dans son petit monde sans acariens et rempli de Pikachu, et aucun n’avait essayé d’y entrer. Qui voudrait entrer là-dedans, de toute manière ? Il s’en fichait complètement, si des folles furieuses n’avaient pas fondé son fan club et ne l’avaient pas traîné à toutes les soirées du quartier, il serait probablement toujours autant à l’écart, sans même le voir. Son fan club… Ces filles-là, il ne rêvait pas de les retrouver de sitôt. Elles étaient totalement disjonctées, et venant de BJ, c’était vraiment qu’elles étaient des monuments de la folie à elles toutes seules. Dire que les deux fondatrices du club avaient été ses premières petites amies… On saisissait pourquoi il n’avait plus eu de copines depuis quelques temps. Elles l’avaient traumatisé pour l’éternité, ces deux-là. Il sécha définitivement ses larmes, dévisageant Ele. Elle venait d’avouer un truc bizarre. Puis elle se logea contre lui et il ne put que la prendre dans ses bras. Il avait assez encaissé pour aujourd’hui.

      Excuse-toi pas, c’est ma faute. T’as raison, heureusement que je t’ai. Mais tu sais, toi, au moins, tes parents sont riches.

    Il ajouta sa dernière phrase avec un petit rire, encore légèrement nerveux, mais il s’était déjà plus ou moins calmé. Il avait cessé de sangloter, au moins. Il caressa ses cheveux, il se montrait toujours très tendre quand il s’agissait de consoler son Elounette. Il nota alors qu’elle n’avait fait vraiment aucun effort pour s’habiller, se coiffer et se maquiller. Se rendre présentable, quoi. Dans une situation pareille, d’habitude, il lui faisait toujours la morale et tout, mais il n’avait pas franchement la tête à ça, là. Sa curiosité avait été activée, il allait obligatoirement lui poser des questions. Elle ne lui avait jamais raconté ce qu’elle avait dit en étant énervée. Il ne savait pas comment le prendre, mais il décida de ne pas le lui reprocher, elle pouvait avoir ses secrets. Lui-même mentait souvent lorsqu’il était gêné par quelque chose. Sinon, il était un garçon sincère, pas du genre à vous épargner si vous ne lui plaisiez pas. Il embrassa le front de sa meilleure amie, toujours aussi doux. La rancœur avait fondu tout d’un coup. S’il avait été blessé par tout ça, il ne parvenait pas à en vouloir à Ele.

      Je t’aime, ma choupinette.


    Il se détacha d’elle d’à peine quelques centimètres pour pouvoir la regarder dans les yeux et lui essuya une petite larme qui débordait au coin de son œil. Bon, interrogatoire, ou pas ? Il ne voulait pas qu’elle se ferme à lui comme une coquille d’huître. Désolée pour la comparaison stupide. Pourquoi est-ce qu’il était aussi curieux. Bon, de toute évidence, il ne réussirait pas à se taire très longtemps, comme toujours. Il devrait peut-être se couper la langue. Et se crever les yeux et les tympans. Bref, laissez tomber, il fallait impérativement qu’il éclaircisse tout ça avec elle. Si elle refusait de lui parler, il mènerait son enquête. Et oui, le Doc était aussi détective privé.

      La seule personne avec qui tu rigolais, c’est Elwin ? Maaaieeuh, j’viens de me rendre compte que c’est pas gentil pour moi, ce que t’as dit.
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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyDim 21 Juin - 20:38

    Si des personnes étaient aussi présent dans la pièce alors ils se demanderaient qui était ces deux jeunes à fondre en larmes devant l'un et l'autre. Certes, c'était une scène rare du moins dans la vraie vie. On en voyait souvent dans les drames, mais pas ainsi. En plus, je ne montrais pas facilement mes sentiments, j'étais une jeune fille assez renfermée sur elle même quand il s'agissait d'exprimer ce que je ressentais. Tout simplement car depuis la fameuse reconversion d'Elwin et de la rupture avec mon ex petit ami, j'avais décidé de me renfermer et de ne plus laisser paraître quelconque émotion. Pour moi pleurer était une marque de faiblesse, et je ne voulais pas ressentir cela, je détestais tout simplement. Quand j'avais vu BJ fondre en un torrent de larmes devant moi, cela m'avait d'autant surpris que peiner. Je ne savais pas comment réagir, mais je sentais mon estomac se contracter, j'avais été cruelle, et je comprenais pourquoi je n'étais pas l'amie idéale. Enfin, est ce que déjà j'avais été une amie? Je n'en savais trop rien, depuis toute petite j'avais du mal à lié une amitié avec quelqu'un tout simplement car j'étais cataloguée d'enfants de riches. Le pire étant que les gens croyaient que j'avais tout facilement, mais pour ne pas que l'on prenne la grosse tête, nos parents nous avait jamais offert des choses pour le moindre caprice, ce que je trouvais juste. Mais qui voulait l'admettre hein?

    Quand on grandissait dans un milieu aussi aisé on avait pas à se plaindre, et pourtant je trouvais une insatisfaction. Moi j'enviais les gens qui avait des moyens ''normaux'', ainsi les gens allaient vers eux, proposait des amitiés, des gouters d'anniversaires, des fêtes, de tout enfin de compte. Moi les gouters d'anniversaires je n'avais jamais connu, jamais je n'avais été chez quelqu'un de mon âge quand j'avais huit ans, avec un cadeau en main et un sourire étincelant. Jamais je n'avais mangé le fameux gâteau d'anniversaire entourée de tout plein d'amis, à rigoler et à jouer... Non... Je n'avais jamais connu ce que les enfants élevés par des parents ni célèbres, ni gagnant ''trop'' bien leurs vies avaient connu dans leurs vis enfantines. Cela me faisait presque mal au cœur. Est ce que j'avais manqué quelque chose d'important? Je n'en savais rien. Le lycée c'était pire, tout de suite on vous regardait de travers, tout cela car vous vous habillez un peu trop bien, en plus je réussissais à la perfection mes études ce qui n'arrangeait rien. J'étais bien contente d'aller à la faculté l'an prochain, ainsi je n'aurais plus ces problèmes. Oui mais j'avais toujours un manque, manque qui était comblé quand j'étais avec BJ, sans doute quand les vacances seront finis, ce manque reviendra.

    - Excuse-toi pas, c’est ma faute. T’as raison, heureusement que je t’ai. Mais tu sais, toi, au moins, tes parents sont riches.
    - Mes parents sont peut-être riches, mais ce n'est pas pour autant que je suis heureuse. Moi je rêverais que mon père n'ai jamais été célèbre, et que enfin je puisse me faire des amies sans que l'on me catalogue de fille pourrie-gâtée.

    J'essayais tant bien que mal de calmer mes larmes qui n'arrêtaient pas de couler. Depuis combien de temps je n'avais pas pleurer ainsi? Trop longtemps. BJ se faisait rassurant me consolant. On avait été loin d'être sympathique vis à vis de l'un et de l'autre, à présent on c'était calmé, comme s'il avait fallu en fin de compte crever l'abcès. Je me sentais déjà plus apaisée. J'avais craché ce que j'avais sur le cœur ce qui me ressemblais pas, j'avais parlé du sujet tabou qu'était la relation que j'entretenais avec Elwin, cette relation brisée peut-être à tout jamais. Cela devait tellement me monter dans la gorge que ça avait fini par sortir au grand jour.

    - Je t’aime, ma choupinette
    - Moi aussi BJ.

    Cela faisait du bien d'avoir des paroles tendres de son meilleur ami. Rien de mieux pour vous apaisez encore plus. Je croisais le regard de BJ tant dis qu'il m'essuyais les quelques larmes qui restaient. Déjà que je n'avais pas fait de grands efforts de présentation pour aujourd'hui, alors à quoi je ressemblais présentement? Surement à quelque chose qu'il devait faire peur, car mes yeux devaient être rouges et gonflés. Oh chouette! J'espérais juste que je n'allais pas provoquer une attaque cardiaque à celui qui se tenait en face de moi, lui qui aimait toujours ce qui était impeccable.

    - La seule personne avec qui tu rigolais, c’est Elwin ? Maaaieeuh, j’viens de me rendre compte que c’est pas gentil pour moi, ce que t’as dit.

    Quand il aborda le sujet qu'il ne fallait pas, je ressentis une autre boule se serrer dans ma gorge. Ce n'était pas le moment de refondre en larmes alors que j'avais réussi à arrêter la crise. Je baissais le regard, et la tête en regardant le sol de la véranda.

    - De toute façon maintenant c'est du passé. J'existe plus pour lui, il préfère resté là ou il c'est mis il y a deux ans. Adam m'a volé mon frère à cette foutue soirée et je ne peux pas pardonner. Je me sens de plus en plus détruite, comme si une part de moi s'éteignait.

    Pourquoi j'arrivais à présent facilement à me confier? Peut-être car c'était BJ tout simplement et que j'avais une confiance en lui absolue. Pourtant mes derniers mots fut limite mâcher par la boule dans la gorge qui se faisait de plus en plus importante. Parler de tout cela, faisait remonter toute ma souffrance.
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyLun 22 Juin - 21:50

    Maintenant que sa crise de larmes était passée, le câlin était le remontage de moral la plus bienvenue. Enfin. Il jeta un coup d’œil derrière Eleonor, pour voir s’il y avait des gens ou pas. Bon, il était encore tôt donc la pièce n’était pas encore bondée. Mais une fille rousse plantée à l’entrée de la véranda les fixait, et un type que BJ n’avait pas entendu arriver, sûrement à cause de la dispute, assis assez loin d’eux les regardait en coin. Au final, Ele n’avait peut-être pas dit tout ce qu’elle avait sur le cœur qu’à lui. Ça lui plairait pas, sans doute. De toute façon, s’ils discutaient normalement, les deux témoins ne pouvaient pas les écouter vu la distance qui les séparait. C’était juste parce qu’ils avaient un peu élevé la voix, et voilà. A présent, ça devait aller et ces jeunes gens allaient retourner à leurs occupations de base. A savoir tout sauf l’espionnage. Billie-Joe l’espérait, du moins. Ele lui affirma alors que l’argent ne faisait pas toujours le bonheur. Ça, il n’en savait rien, il n’avait jamais été riche et recevait un cadeau au maximum sur l’année. Il n’avait jamais demandé plus, se rendant bien compte que c’était impossible. De toute façon, ça lui importait peu, tant qu’il y avait un aspirateur dans la maison, lui, il était heureux. Il n’aurait pas échangé sa vie pour celle d’un milliardaire, à quoi bon vu qu’il aimait la sienne. Mais peut-être que c’était vrai que les gens étaient très contents lorsqu’ils gagnaient au loto, qu’est-ce qu’il en savait ?

      Personnellement, je préfèrerais être catalogué de fille pourrie gâtée plutôt que de femme de ménage totalement zarb. Non, en fait, tu devrais devenir femme de ménage toi aussi, c’est super.

    Après ça, il avait fallu consoler sa choupinette, comme il l’appelait souvent. Il lui avait dit qu’il l’aimait avec une insouciance telle qu’un humain normalement constitué ne pouvait en aucun cas faire preuve. Ces mots-là pouvaient prêter à confusion, évidemment. Mais quand on connaissait le caractère enfantin de Billie-Joe, on se doutait bien qu’il ne mesurait pas à quel point on pouvait se méprendre là-dessus. Tiré hors du contexte, d’accord, imaginez tout ce que vous souhaitez, mais là, ça aurait été trop… On serait tombés dans une galaxie parallèle où tout était mélodrame et histoire à l’eau de rose. Donc arrêtez de vous faire des films, je vous ai déjà avertis qu’il avait été traumatisé par ses ex-copines, et franchement, il était pas prêt de recommencer avant quelques années au moins. Bon, il y avait des éventualités si la fille ne semblait pas complètement barjo et accepté de passer un test psychologique. Et c’est pas pour rire, hein, il avait vraiment été choqué au point de vouloir faire ça.

    Vous savez quoi ? Eleonor était terriblement affreuse à voir, là. Bien qu’il ait décidé de ne rien critiquer à cause de leur petite querelle, c’était difficile de se retenir. Il avait beaucoup de problèmes avec ça. D’habitude, il n’y avait qu’un seul détail qui l’asticotait mais aujourd’hui, elle n’avait pas du tout pris de temps pour elle et puis qu’elle ait pleuré, ça avait rendu pire. Il avait juste envie de la ramener dans sa chambre, de la rhabiller, de la coiffer et de la maquiller un peu. Evidemment, il n’aimait pas les filles superficielles qui forçaient sur le rouge à lèvres et tout ce genre d’artifices, mais un peu de fond de teint ne faisait de mal à personne, c’était prouvé. BJ était très attaché aux apparences. En fait, non, pas dans le sens normal. Il ne jugeait pas les gens là-dessus, mais il ne fallait pas de plis, de taches, que ce soit propre, quoi. Ce n’était pas son narcissisme qui le faisait se regarder dans le miroir cinquante fois d’affilée chaque matin, c’était son côté totalement maniaque.

      C’est qui Adam ? Celui de la Bible ?


    Oh, Gosh, faites-le taire ! Qu’est-ce qu’il était bête, des fois. Bon, il ne connaissait pas non plus les prénoms des hôtes par cœur, aussi. Je le répète que trop souvent : ça lui servait à quoi de connaître les noms de ces crétins de dragueurs ? A rien du tout. Mais Adam devait être l’un d’eux, sûrement. Et même peut-être le chef. Brr. Enfin. Qu’est-ce qu’il lui prenait de sortir une bêtise pareille à un tel moment ? Elle avait dit détruite, c’était pas rien. Pourquoi fallait-il qu’il se montre toujours aussi stupide et désinvolte ? Il pouvait pas sortir quelque chose qui ressemblait à de l’humain plutôt qu’à le faire passer pour un extra-terrestre je-m’en-foutiste et qui n’écoutait pas les trois-quarts de ce qu’on lui confiait. Bon, avec un peu de chance, elle ne lui en voudrait pas. Pour compenser, il la reprit dans ses bras.

      Que j'suis con, mais que j'suis con. Tu peux me frapper tu sais ? Mais faut pas te sentir comme ça. Ton frère se rendra compte un jour qu’il est complètement idiot, et il reviendra vers toi.
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyMar 23 Juin - 18:09

    Je savourais ces minutes, on c'était disputé, et il fallait dire qu'on n'était pas aller avec des pincettes, loin de là! Me blottissant un peu plus contre lui, je respirais son parfum qui m'apaisait comme à chaque fois. A croire qu'il fallait que BJ soit toujours près de moi pour me calmer quand j'explosais en crise de nerfs. Je détestais cette endroit, dire que c'était censé être un endroit reposant où on devait passer du bon temps, je voyais plutôt cela comme un pénitencier. Pourtant, si je n'étais jamais venu ici alors je n'aurais jamais rencontré le jeune homme qui me serrait dans ses bras présentement. On était très attaché l'un à l'autre, et les disputes à chaque fois nous déchirait le cœur comme précédemment. Si des gens nous avait vu dans une telle position, cela pouvait certainement prêté à confusion, mais je m'en moquais grandement, à croire qu'ici, il était interdit de faire des câlins à quelqu'un qu'on aimait énormément. Fermant les yeux, on en était venu à parler de nos moyens de vies, et moi j'aurais tout fait pour pas avoir grandi dans un moyen aisé comme je l'avais vécu... Sincèrement qui aimerait être rejeté tout simplement car vous étiez différent? A croire, qu'on devait tous être des clones, brrr, c'était limite terrifiant. Je ne voulais pas que quelqu'un me ressemble, après tout, on aimait tous être unique non?

    - Personnellement, je préfèrerais être catalogué de fille pourrie gâtée plutôt que de femme de ménage totalement zarb. Non, en fait, tu devrais devenir femme de ménage toi aussi, c’est super.
    - Pour que l'on passe l'aspirateur ensemble? Hum, je pense qu'on se servirait plutôt à se taper dessus, car tu ne serais jamais satisfait de mon nettoyage, tu aurais surement toujours quelque chose à redire n'est ce pas? Je te connais bien BJ.

    Quand il avait annoncé qu'il m'aimait j'aurais sans doute dû réagir. C'est ce que j'aurais fait avec quelqu'un d'autre, mais comme je savais que cela venait de BJ, je ne rétorquais pas, il n'avait jamais grandi dans sa tête, et sans doute un jour je devrais le faire grandir. Il ne savait sans doute pas que le verbe aimer, était plus dans les sentiments... Je n'avais dit que à une personne que je l'aimais et je m'en étais mordu les doigts deux ans plus tard... Le fait que BJ me le déclarais était comme un début de cicatrisons, ne disons pas qu'il fallait se baser sur l'avenir? A quoi pensais-je? BJ était tout simplement mon meilleur ami qui m'aimait comme un meilleur ami, c'est tout, point, le sujet est clos. Puis de toute façon on ne pourrait sans doute pas se supporter en étant aussi proche qu'un couple, tout simplement car BJ était un vrai maniaque, et que déjà en temps réel ses réflexions sur mes tenues et mon comportement m'énervait au plus au point. Mais n'était-ce pas ça que j'appréciais chez lui? Le fait qu'il prenne soin de moi comme personne ne l'avait jamais fait? Car quand je comparais Elwin et BJ, c'était BJ qui avait toujours pris soin de ma petite personne, alors que je ne le connaissais depuis peu de temps. Etrange comme la vie fait les choses.

    Justement, cela m'étonnait énormément qu'il n'est pas encore ouvert sa bouche pour me faire une remarque sur la façon dont j'étais descendue de ma chambre pour le voir. Pas de maquillage, des vêtements choisis au plus grand hasard et surtout mes cheveux attachés vite fait. Etonnant qu'il n'est toujours pas fait une crise cardiaque! Il m'aurait sans doute pris par le bras et m'aurais reconduit dans ma chambre et m'aurait interdit de sortir tant que je n'étais pas de ce qu'il qualifiait de présentable, oh oui, BJ était capable de faire cela. Sauf qu'aujourd'hui j'avais préféré jouer sur le naturel, et je voyais dans les yeux de mon meilleur ami que cela le démangeait de faire une réflexion.

    - C’est qui Adam ? Celui de la Bible ?

    A sa réplique j'éclatais de rire, était-il donc si idiot pour ne pas connaître au moins les noms des hôtes dans la résidence dans laquelle il travaillait. Cela faisait toujours bien de rire, malgré que j'en avais pas le cœur, faut dire, c'était tellement stupide ce qu'il avait sorti que mon rire était venu du naturel.

    - T'es vraiment bête par moment! Avoue-le que tu l'as fait exprès!
    - Que j'suis con, mais que j'suis con. Tu peux me frapper tu sais ? Mais faut pas te sentir comme ça. Ton frère se rendra compte un jour qu’il est complètement idiot, et il reviendra vers toi.

    Je le regardais dans les yeux, avec un léger sourire aux lèvres, sourire qui s'en allait bien vite quand il me reparla de mon frère. Pourquoi j'avais lancé le sujet aussi? Il me reprit dans ses bras en se traitant de con et je ne pus m'empêcher de rigoler de nouveau, il savait vraiment qu'il l'était ou c'était juste une intuition du moment? Il m'avait dit que mon frère reviendrait, mais je n'en croyais rien. Pour moi c'était fini et sans doute pour toujours, pourquoi ne serait-il pas venu avant sinon? Pendant le trajet qui nous emmenait ici on aurait très bien pû régler cette histoire une bonne fois pour tout mais non, rien n'avait été fait.

    - Cela fait trois ans, pourquoi reviendrait-il maintenant? Il a choisi son camp, sauf qu'il ne voit pas que j'en souffre. Tu crois que si je mourrais il s'en rendrait compte? Franchement je ne penses pas.

    J'enfouis mon visage dans son cou, comme j'avais la si bonne habitude le faire par quelques moments. Sentant un peu plus son parfum encore titillé mes sens.

    - Je crois que je ne compte que pour toi de toute façon.
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyMer 24 Juin - 23:50

    A vrai dire, Eleonor avait tout à fait raison sur le point que si elle l’aidait à nettoyer, il n’arrêterait jamais les remarques. Il était intraitable là-dessus. Du genre à voir des taches même où il n’en voyait pas juste pour dire que. Il préférait de loin tout faire lui-même. Son cerveau n’était pas conçu pour le travail en équipe, c’est le moins que l’on puisse dire. Il flippait quand c’était quelqu’un d’autre qui faisait le ménage à sa place. Il devait absolument y repasser une seconde fois, même si c’était inutile et une pure perte de temps. Billie-Joe n’avait jamais eu de réelle notion des minutes qui s’écoulaient. Il pouvait rester des heure à laver un sol sans vraiment s’en rendre compte. La seule chose qui importait, c’était que tout soit impeccable autour de lui. De plus, il n’avait pas besoin d’une tonne de sommeil. Six ou sept heures lui suffisaient amplement. Billie-Joe fonctionnait sur pile, il bougeait tout le temps, même lorsqu’il dormait d’ailleurs. Et cette pile, on jurerait qu’elle ne s’usait jamais. En fait, il était tellement épuisant rien qu’à le regarder que, sans doute, il se nourrissait de l’énergie vitale des autres. Nan mais c’est sérieux, si vous vouliez vous reposer, il suffisait de l’observer nettoyer un truc, ça vous fatiguait rien que de le voir s’acharner sur une tache. Non, je délire pas. Enfin si, peut-être. Mais il pouvait rester longtemps éveillé, juste à cause d’une tache. De toute façon, s’il ne l’éliminait pas, il allait mal dormir, et ça ne servait à rien de l’avoir abandonnée là pour rejoindre son lit. En tout cas, Ele avait complètement raison, il ne la laisserait pas tranquille une seule seconde si elle nettoyait avec lui. Et sa meilleure amie ne supporterait sûrement pas ça, déjà qu’elle éprouvait certaines difficulté à le supporter lorsqu’il critiquait sa tenue. Si elle devait en plus essuyer les remarques sur la propreté de son environnement, elle n’y survivrait probablement pas.

    Il ne répondit pas aux constatations d’Eli, parce que elle savait déjà qu’il n’y avait aucune erreur dans ce qu’elle racontait. On répond aux questions, pas aux affirmations. Se mordillant la lèvre inférieure, il s’interdisait le moindre petit commentaire sur les vêtements – d’où elle avait sorti ces moutons noirs de la mode ? –, sur sa coiffure – elle n’avait pas une pellicule, là ? – et sur son visage – c’était quoi ces énormes cernes tout mauves, là ? Bref. C’était sur le bout de sa langue et il se la mordait pour que ça ne lui échappe pas. Mais vu la manière dont il la dévisageait, elle allait finir par comprendre. Enfin. Il s’était toujours demandé si elle le faisait exprès pour l’embêter. Il savait bien qu’elle était jolie au naturel mais juste un rien de plus et elle était parfaite, alors pourquoi elle s’en privait ? Ou plutôt, pourquoi elle en privait Billie-Joe qui aimait justement que tout soit beau et net et digne d’un rêve avec des Pikachu ? Il pouvait très bien le prendre comme un affront personnel, après tout. Mais il n’était pas aussi stupide, rassurez-vous. Haa, je t’aime, maintenant. Des mots parfois très durs à dire et pourtant, chez BJ, ça venait tout aussi facilement que bonjour. Pour lui, ça avait peu de portée, dans sa tête, c’étaient les mots pour consoler. En gros, allez expliquer à un enfant ce que aimer signifie dans le monde des adultes. Mission impossible.

    Non, ce n’était pas prémédité, il ignorait réellement qui était Adam et si c’était un hôte, il n’avait franchement pas envie de le savoir. Au moins, il l’avait fait rire avec sa désinvolture habituelle. Billie-Joe ne se trouvait pas con, loin de là. Il avait un minimum de confiance en lui et croyait en son talent pour le ménage – et ça, on ne peut pas le lui enlever –, tout de même. Toute sa bêtise résidait sur la fait que sa maturité était au niveau zéro. Pour faire plus mignon, on pouvait dire de l’insouciance, tout simplement.

      Trois ans, c’est rien. Il m’a fallu plus de cinq pour pardonner à mon ex-aspirateur d’avoir abîmé le tapis de chez mes grands-parents. Arrête de dire n’importe quoi, aussi. Je sais qu’il y a des frères qui se foutent de leur famille, mais je pense pas que ton frère soit comme ça. Et puis te tue pas, j’arriverais jamais à nettoyer ça, je serais traumatisé et j’irais en hôpital psychiatrique où tout est déjà propre au naturel et je vais finir en légume parce que j’aurais rien à faire.

    Il déraillait totalement. Et le pire dans tout ça, c’était certainement qu’il était très sérieux. Il en avait beaucoup voulu à cet aspirateur. Bref. Elle ne comptait que pour lui ? Euh. Mouais. Non. Oui bon, ça c’était sûr qu’il tenait fort à elle, mais il y avait d’autres gens qui l’adoraient. Andie l’adorait, c’était sa meilleure amie aussi. Ah. Ele s’attaquait à son cou. C’est pas un vampire, hein, vous avez trop lu Twilight, vous. C’était juste une métaphore et moi je délire encore. Et vous savez quoi, alors qu’elle se blottissait contre lui en logeant son visage à cet endroit précis, il n’y eut qu’une unique question – évidemment pas très intelligente – qui lui vint à l’esprit :

      Je sens la chupa chup, c’est ça ?
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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyJeu 25 Juin - 18:36

    Quand je regardais BJ, je voyais de suite un petit garçon de cinq ans qui faisait crise sur crise, BJ n'était pas mature pour son âge et on le savait tous. Le fait qu'il ne fut pas sans doute élevé comme nous, donnait cette impression. Je savais que moi, si quand j'avais quatre ou cinq ans et qu'on m'aurait vu jouer avec des chiffons pour nettoyer, on m'aurait sans doute mis tout cela hors de ma vue et à la place mettre des poupées Barbies à ma distraction. Quand on pouvait regarder comment le jeune homme vivait c'était sur qu'il y avait de quoi se poser des questions, mais moi ce côté différent, m'avait attiré, m'intriguait même. Je m'étais liée de suite avec ce brun, cela se voyait qu'il avait besoin d'amitié et de réconfort par moment, c'est ce qu'il m'avait le plus touché. En plus, on pouvait dire qu'il avait un vrai cœur en or, toujours là quand on avait besoin de lui, et en cas de coups durs, toujours à vous prendre dans les bras pour vous réconforter. Comment pouvait-on le détester? Je ne voyais pas la moindre petite chose qui le rendait détestable, ah si! Une au moins, le fait qu'il avait toujours cette manie que vous deviez être parfait, pas un cheveu devait dépassé. Je me souvenais encore quand ma jupe n'avait pas été bien droite il m'avait fait une crise de folie pour que je sois impeccable, il adorait les personnes soigneuses, un peu d'accord, mais à force de trop vouloir la perfection c'était limite invivable.

    Je le voyais dans son regard que ma tenue ne lui convenait pas. Faut dire j'étais presque venue le voir au saut du lit, j'avais enfilé des vêtements vite fait, qui ne s'accordait presque pas, mais comme disait ma mère, tout m'allait comme un gant. Mouai... J'y croyais pas tellement. Je m'étais attachée les cheveux vite fait, ne prenant pas la peine de faire une grande attention dessus, et je n'avais pas toucher à mon maquillage. Mes cernes étaient vraiment creusées, faut dire je dormais très peu, et quand je dormais bien, je pensais toujours à Elwin et ce club, ce qui faisait que je me réveillais sans cesse de mauvaise humeur. Le fait que BJ, me perçais du regard ainsi, me fit froncer les sourcils et je soupira longuement, las, en roulant des yeux. Il ne fallait pas croire que j'avais fait cela pour faire peur aux gens, non, je ne voulais tout simplement pas me casser la tête ce matin, surtout que BJ m'avait réveillé avec son aspirateur à cinq heures, et que je n'avais pas trouver le courage pour rester des heures dans la salle de bains. Et qui allait s'en soucier? Personne, tout le monde était en vacances et se moquait de ma petite personne, ah si... le jeune homme en face de moi évidemment!

    - Bon vas-y, critique, je sais que tu n'attends que cela et que cela te démanges. Ça se voit dans tes yeux!

    Comment me faire rire alors que tout va mal? Tout simplement en me mettant Bj devant moi et qu'il dise un flot de bêtises. Je me demandais vraiment s'il faisait exprès pour le coup d'Adam, mais en voyant son expression de visage je compris que non, il ne savait pas. C'était incroyable, pourtant il travaillait ici non? Alalalah il serait temps que BJ se mette à savoir ce qui se passait dans la résidence à la place de passer son temps à nettoyer ou à parler avec un de ces amis ménagers.

    - Trois ans, c’est rien. Il m’a fallu plus de cinq pour pardonner à mon ex-aspirateur d’avoir abîmé le tapis de chez mes grands-parents. Arrête de dire n’importe quoi, aussi. Je sais qu’il y a des frères qui se foutent de leur famille, mais je pense pas que ton frère soit comme ça. Et puis te tue pas, j’arriverais jamais à nettoyer ça, je serais traumatisé et j’irais en hôpital psychiatrique où tout est déjà propre au naturel et je vais finir en légume parce que j’aurais rien à faire.
    - Mon frère, je ne le connais plus, c'est devenu un type bizarre, froid... J'ai tout fait, maintes tentatives qui ont toutes échouées! Ah? En gros si je mourrais ça te ferais que cela? Tu ne te sentiras pas capable de nettoyer c'est tout? On se sent aimer par ici...

    BJ était tout pour moi ici, sans doute la meilleure personne avec qui je m'entendais, certes il y avait Andie, mais avec BJ on se disait tout, on avait aucun secret pour l'un et l'autre. S'il y en avait, ils ne duraient jamais bien longtemps. On se connaissait pratiquement par cœur, on avait toujours été proche de l'un et de l'autre. Sauf que dans cette résidence, souvent la patronne n'était pas bien contente que les vacanciers trainent avec les employés, pour elle, c'était tout simplement que sa réduisait le travail de ses salariés. Tant pis, j'avais toujours réussi à me faufiler pour voir BJ sans jamais me faire chopper, j'étais beaucoup plus maligne que cette vieille. J'avais place mon visage dans le cou de mon meilleur ami sentant son parfum quand il me sortit une phrase encore plus stupide que d'habitude.

    - Je sens la chupa chup, c’est ça ?
    - Non, mais j'adore énormément le parfum que tu portes.

    Je relevais mon visage pour lui faire face, le regardant dans les yeux, avant d'approcher mon visage vers le sien. Je posais délicatement mes lèvres sur les siennes, et savourait ce premier baiser échanger. Certes, il me repousserait sans doute, mais n'avais-je pas dis je t'aime? Je l'avais dit comme toujours à mon meilleur ami, mais plus cela allait, plus je sentais que cette relation prenait un tout autre aspect en tout cas pour moi.
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyVen 26 Juin - 17:53

    Elle voulait qu’il critique ? Sincèrement ? Il n’avait pas envie de se faire tabasser, lui. Surtout qu’aujourd’hui, il n’y avait pas qu’un point qui le faisait tiquer, Eleonor entière était une véritable horreur. A croire qu’elle lui voulait du mal. Il ouvrit grand la bouche pour lâcher son flots de paroles désagréables mais la referma bien vite en se mordant la langue au passage. Elle allait lui mettre une gifle. Et lui il allait avoir un trou dans la langue s’il continuait à faire ça. C’était douloureeeux, en plus. Haa, il faisait un travail terrible sur lui-même rien que pour ne pas la vexer. Il était trop gentil, des fois. Bon, fallait dire aussi qu’il tenait à sa bouille d’ange, le p’tit BJ. Les yeux au beurre noir c’était pas ce qu’il préférait en matière de mode. Le pire c’était la tonne de fond de teint à utiliser pour cacher ça. Une perte de temps considérable et ça l’empêchait de se consacrer au ménage. Il s’était jamais battu, en fait, mais il avait déjà eu un bleu en tombant sur une table basse. Il ne savait même plus comment il était parvenu à se planter, il avait dû se prendre les pieds dans le tapis ou quelque chose dans le même ordre. En tout cas, il avait souffert ce jour-là, et sa pommette aussi, il s’était pris le coin en pleine face. Il imaginait donc parfaitement la situation avec un œil poché.

      Naon, j’ai rien à dire. Tu es trèèès beeeelle.

    Ça avait été très dur à prononcer pour une bête phrase sujet verbe complément. Rassurez-vous, quand il mentait, en général, il était plus convaincant que cela. Il pensait tout à fait qu’elle était très belle. C’était juste son apparence qui laissait à désirer. Elle s’était négligée, ce matin, et il ne comprenait pas trop pourquoi. Et elle pourrait lui sortir toutes les raisons du monde, même les meilleures, il camperait sur ses postions. Après qu’il l’ait faite rire, elle reprit un air grave, ce qui ne plaisait pas à Billie-Joe. Il était incapable de saisir ce qu’elle essayait de lui expliquer. Pour lui, les histoires de famille, ça finissait toujours bien, comme dans les films de Disney. Et puis il n’avait jamais eu de frères et sœurs, il n’avait aucun moyen de savoir ce que c’était excepté la comparaison avec son ancien aspirateur. Comme d’habitude, Ele ne prêta pas attention à ses remarques et l’accusa de ne pas l’aimer. Juste parce qu’il avait dit qu’il n’aurait plus le cœur à nettoyer. Elle ne mesurait pas l’ampleur du sacrifice, il l’aurait juré. Le ménage, c’était la seule chose qui pouvait lui faire oublier un événement perturbant, s’il n’en faisait plus, ça signifiait qu’il n’était plus qu’un fantôme. Raah, mais qu’est-ce qu’il devait dire pour qu’elle soit contente, à la fin ? Il allait finir par s’énerver à nouveau si elle repartait là-dedans. Il soupira, consterné.

      Ah et que devrais-je faire pour prouver que je t’aime selon toi ? Toute façon, si tu meurs, j’aurais plus personne à aimer.


    Il employait ce verbe à tort et à travers, ne se rendant pas compte du sens que ça pouvait prendre dans la tête des autres. BJ n’avait pas suivi le bon schéma de l’être humain. Une erreur. A l’adolescence, au lieu d’être révolté par le moindre petit fait et d’agresser n’importe qui lui étant cher, il était resté dans l’insouciance de l’enfance, pleurait pour des bonbons et parlait à des objets, ce qui ressemblait assez à des amis imaginaires. Pourtant, il avait fait des trucs de jeunes pendant ses dernières années de lycée. Les fêtes, les concerts, se faire dépuceler – sans commentaire – mais il trouvait ça tellement pas drôle. Il s’amusait plus à regarder Pokémon à la télévision. C’était juste l’âme d’un petit garçon dans le corps d’un de dix-neuf ans. Ha. Elle adorait son parfum… Quelle bonne nouvelle, il portait même pas de parfum, ça abîmait les cols des vêtements. Et les colliers, pour les filles. L’odeur de son shampooing sans doute.

    Si le but était de le surprendre, eh bien bravo, mission accomplie. Tout ce qu’il se demandait en ce moment, c’était quel démon avait pris possession de sa meilleure amie. Il avait détourné le visage deux secondes après qu’elle ait déposé ce baiser sur ses lèvres et l’avait délicatement repoussée par les épaules, très gêné. Il s’éloigna de la grande baie vitrée, pour qu’elle ne puisse pas le coincer là. Sérieusement, il flippait. La spontanéité avec laquelle cette curieuse idée était venue à Eleonor, ça l’inquiétait. Même s’il ignorait que je t’aime ça se disait pas à tout le monde, il savait que ce geste-là était réservé aux petits copains.

    Ce qu’il avait ressenti ? Oh, rien de bien compliqué. Un immense vide. Tout blanc dans le cerveau. Comme un flash d’appareil photo super aveuglant après lequel vous éprouvez du mal à vite reprendre vos esprits. Il avait frissonné au contact de sa bouche, aussi, alors qu’il n’avait pas froid jusque-là. Et maintenant, à plus d’un mètre de distance d’Eli comme si elle avait une maladie contagieuse, il n’arrivait plus à respirer correctement, ses lèvres tremblaient et il se balançait d’un pied sur l’autre, ayant soudainement envie de fuir. Il n’aimait pas ça. Pas du tout. Jamais il n’aimerait ça !… Vraiment ?

      E-Ele, eh, à q-quoi tu j-joues ?


    Il tremblait. Il avait froid ? Non. Il avait peur ? Oh oui. Il paniquait. Au fond de lui, il avait une impression de trahison, comme si elle avait prémédité tout cela. Il se posait des questions idiotes, parvenait à des conclusions encore plus stupides. Eleonor l'avait perturbé, là. En quelque sorte, elle avait bousillé tous ses repères. Pourtant, la réaction de Billie-Joe était exagérée. Et surtout imprévisible. Folie ? Sûrement. Gaminerie ? Obligé. Amoureux ? Euh... Comment pouvait-il le savoir ?
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Eleonor V. Cowden
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptyVen 26 Juin - 22:54

    J'avais un caractère pas facile, BJ avait du s'en rendre compte dès les premiers jours où on c'était rencontré. Depuis toute petite j'étais têtue et je détestais qu'on me dise quoi faire, j'avais toujours été très autonome malgré que je restais près de mon frère. C'est surement ce dernier qui pourrait le dire que je ne suis pas facile à vivre. Mais bon, on m'aime comme je suis non? On ne pouvait pas me détester facilement avec la bouille d'ange que j'avais. C'était cela mon atout, depuis que j'étais haute comme trois pommes faire des yeux suppliants à une personne et elle craquait facilement. On misait tout avec Elwin quand on faisait une bêtise, moi je faisais mes petits yeux de chien battu comme si je n'avais rien fait et lui restait dans son coin concentré sur n'importe quel livre qu'il avait dans les mains. A chaque coup cela marchait, nos parents se disaient que c'était sans doute un accident. Pourtant un jour avec Elwin, on avait fait un tir de fléchette dans le portrait d'une tante qu'on détestait, et quand nos parents avait vu les trous on avait juste déclaré que l'on ne savait pas, que l'on était entrain de jouer à l'étage avec une tête d'innocent. A tout les coups cela marchait. Si on voyait qu'on avait des difficultés à se qu'ils croient à l'histoire, alors on sortait la carte larmes. La carte larmes c'était simple, je me plantais devant l'adulte et je sortais des larmes de crocodiles en déclarant spécifiquement que ce n'était pas moi. A tout les coups cela marchait et en plus j'avais le droit à un gâteau au chocolat. Si ce n'était pas parfait! BJ savait donc bien que je n'étais pas à prendre avec des pincettes que mon caractère était changeant d'une heure à l'autre, si j'étais lui je ne tenterais rien et c'est ce qu'il fit.

    - Naon, j’ai rien à dire. Tu es trèèès beeeelle.
    - Il va neiger alors...

    J'avais dit cette phrase car cela se voyait qu'il mentait. Alalalah BJ n'était toujours pas doué pour dire un mensonge, à croire qu'il fallait vraiment qu'on lui apprenne pour être convaincant. Enfin je laissais tomber cette histoire, après tout c'était vrai que je n'étais pas totalement présentable, mais ce n'était pas choquant non plus! Quand je vous avez dit que je changeais de caractère d'un moment à l'autre, vous en aviez la preuve sous les yeux. J'avais ri certes de la bêtise de mon meilleur ami, mais une minute après, plus de trace de ce rire sur mon visage, j'avais repris un air assez grave, qui me donnait un air un peu trop sérieux sur ma petite personne. Le pire était que je m'énervais assez facilement et là encore le fait qu'il insinuait presque que ma mort ne le frapperait pas tant que ça, me fit bouillonner. Et l'amitié dedans?

    - Ah et que devrais-je faire pour prouver que je t’aime selon toi ? Toute façon, si tu meurs, j’aurais plus personne à aimer
    - Nyah c'est trop chouuu BJ!

    En effet n'était-ce pas? Il avait déclaré qu'il n'aurait plus personne à aimer, donc sous entendu qu'il aimait la brunette. Il remontait dans son estime là! BJ pour moi c'était devenu pratiquement l'élément clé de ma vie, c'était bizarre non? Quand il était près de moi je ressentais le vide que m'avait laissé Elwin se combler, c'était juste de l'amitié hein? Plus je réfléchissais à cela plus tout dans ma tête devenait confus. J'avais toujours été proche de mon meilleur ami, mais c'est vrai que quand je le regardais des fois je ressentais ce petit quelque chose dans le ventre, comme un frétillement. Pourtant je le gardais pour moi. Le fait que j'avais placé mon visage dans son cou, sentant son parfum, mes émotions devenait palpables, et je ressentis un besoin que je n'avais pas ressentis depuis si longtemps. C'était ainsi que j'avais déposé mes lèvres sur celles de BJ, ce dernier avait de suite détourner la tête, s'il l'avait fait plutôt j'aurais sans doute embrasser le mur d'en face, la honte totale.

    J'étais à présent perdue, qu'est ce qui m'avait pris? C'était quoi cette pulsion que j'avais eu après tout? Pourtant les lèvres de BJ avait été si douceur, et cette chaleur qui se dégageait... Non mais oh! Ça va pas la tête! Comment pouvais-je dire cela de mon meilleur ami? Mais est ce que je pensais que c'était toujours mon meilleur ami? Ne ressentais-je pas autre chose, sans doute, sinon pourquoi aurais-je fais cela? On ne fait pas ça sans sentiments! Je le voyais me fuir comme si j'avais la peste, pourquoi est ce que j'avais fait ça? Si c'était pour me mettre BJ a dos j'aurais du me contrôler, mais rien, je n'avais pas réussi et maintenant il fallait que j'admette les conséquences de mon acte qui était tout sauf innocent.

    - E-Ele, eh, à q-quoi tu j-joues ?
    - Désolé, vraiment, je ne sais pas ce qui m'a pris sur le coup. Cela me trotte dans la tête depuis un certain temps enfaite.

    J'essayais de m'approcher de lui en faisant un pas puis deux dans sa direction, mais cela était comme inutile, il reculait comme s'il avait peur de quelque chose. Ce baiser l'avait donc effrayé à ce point?

    - Je ne vais pas te manger tu sais, arrête de me fuir comme ça...
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Billie-Joe N. Doch
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptySam 27 Juin - 15:49

    Au naturel, Billie-Joe mentait très bien, lorsqu’il devait dissimuler ses secrets et des trucs gênants qui le concernait personnellement. Mais là-dessus, il aurait été incapable de cacher ce qu’il pensait. Rien qu’à son expression quasiment effrayée, on connaissait toute sa désapprobation quant à la tenue d’Eleonor. Et puis ce sourire grimacé style oh gosh, et ce regard légèrement fuyant, ça rendait tout cela assez évident, à vrai dire. De plus, il avait beaucoup plus de difficultés à bien mentir face à elle. Normal, c’était sa meilleure amie et il faut toujours raconter la vérité à ses amis. Heureusement, ses chiffons et produits ne répéteraient jamais rien à personne. Il leur faisait plus confiance qu’à n’importe qui d’autre. Mais il s’était bien gardé de le confier à Ele, elle allait encore se mettre en colère si elle savait ça. Il voyait très bien le tableau, et il n’avait aucune envie que ce cauchemar se réalise. Il eut droit à un ‘il va neiger alors’. Eh bien, comme d’habitude, il ne comprit pas l’ironie. Il jeta donc un coup d’œil dehors, et apercevant le grand soleil tout beau tout chaud, il se demanda quelle mouche l’avait piquée. Mais il ne releva pas, avec le nombre de choses qu’il ne captait pas, de toute façon.

    Trop chou ? Si elle voulait, hein. Au moins, ça, ça lui parlait. Tout le monde le trouvait mignon tout plein au premier abord, puis dès qu’il causait, on se demandait de quel asile psychiatrique il s’était évadé. Pourtant, BJ était réellement adorable, à vouloir faire des câlins à un inconnue dans la rue ou à faire des moues pour qu’on le pardonne plus vite. Avec ses grands yeux d’enfants toujours plein d’étoiles et ses petits sourires craquants, il fallait l’avouer, c’était souvent impossible d’y résister. Seulement, en général, on ne l’embrassait pas sur la bouche pour ça. Ele s’excusait, elle ne savait pas ce qui lui avait pris ? C’était la meilleure, ça. On ne faisait pas ça sans raison, à part si on était plus barré que Billie-Joe. Celui-ci essayait de reconnecter ses neurones, sans y parvenir. Il était sous le choc, comprenez. Il ignorait quoi penser, et tout ce qu’il arrivait à faire, c’était de se reculer de deux pas quand Ele s’avançait d’un unique pas vers lui. Il creusait la distance, tout doucement, comme s’il avait agi d’un prédateur devant lui, et non de sa meilleure amie.

      T’approche pas de moi !


    Ça sonna comme une supplication à ses oreilles. Elle avait beau lui affirmer qu’elle n’allait pas le manger, il craignait qu’elle soit cannibale. Quoi de mieux pour amadouer ses victimes qu’un baiser ? Il était parano, oui. Complètement. Mais il ne savait plus à quoi s’en tenir, là. Il voulait s’éclipser, courir du plus vite qu’il pouvait pour s’enfermer dans sa chambre et ne plus jamais en sortir tant qu’Eleonor serait dans les parages. Traumatisé par les filles, vous dites ? Même pire. Il avait absolument la phobie d’avoir une petite copine. Il se souvenait de la fois où une certaine Alice l’avait empêché de finir de laver sa maison pour le traîner à une fête. Encore mieux de la fois où Colleen lui avait confisqué son aspirateur pour la journée afin qu’il passe plus de temps avec elle. C’était de la torture, pour BJ, de la cruauté à l’état brut, tout simplement. Et quand il voyait qu’Eli entamait le même parcours que ses deux ex, il ne pouvait qu’en trembler de peur.

      J’ai encore toutes les chambres à faire donc je vais te laisser, hein.


    Il n’était plus question qu’il reste avec elle, là. Il était déstabilisé, paumé, comme seul au monde. La prochaine fois qu’un truc lui trotterait dans la tête, celle-là, elle devrait faire attention à ce que Billie-Joe ne se trouve pas dans la même pièce qu’elle si elle voulait lui éviter la crise cardiaque. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il pas réagir comme un garçon tout ce qu’il y a de plus banal et l’embrasser à son tour ? Parce que. Voilà, contents ? BJ ne saisissait rien à l’amour et tout ce qui allait avec, pour lui, c’était juste des coutumes étranges qu’appliquaient les humains normaux. Son visage angélique devait être décomposé à cet instant précis. Il se dirigeait vers l’entrée à reculons, dès qu’il y serait, il tournerait les talons et s’enfuirait à toutes jambes. Il avait trop peur qu’elle se jette sur lui dès qu’il aurait le dos tourné. Au passage, il se prenait les meubles qui traînaient dans le chemin. Il aurait des bleus demain, mais quelle importance, il voulait juste ne plus croiser Ele de la journée. Il fut arrêté par le mur. Ah zut, il avait mal calculé l’endroit où se situait la porte. La bosse qu’il devait déjà avoir avec l’histoire de la vitre allait encore s’accentuer. Ça faisait trop mal. Il se mit à longer le mur, le regard rivé sur elle que ça en devenait presque comique, en fait.

      Bye-Bye, hein.
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MessageSujet: Re: C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l)   C'est toujours les mêmes... ft. Elouchounette. (l) EmptySam 27 Juin - 21:01

    Non mais vraiment, cela se voyait le nez au milieu de la figure qu'il mentait. Et puis, qu'est ce que cela pouvait lui faire que j'avais un tel aspect aujourd'hui? Certes il était maniaque, mais ce n'était pas lui qui habitait dans mon corps, alors il n'avait qu'à se taire! Non je n'étais pas énervée, je voulais juste qu'il arrête de juger mon apparence comme il faisait si souvent en fin de compte... Plus je réfléchissais, plus je constatais qu'à chaque fois que l'on passait du temps ensemble il avait toujours une réflexion à faire sur ma tenue, ou mes cheveux ou encore mon maquillage, c'était lourd... Si sa continuait j'allais venir le voir le matin et lui dire de m'habiller, de me coiffer et de me maquiller pour que je sois parfaite et à son goût, c'était une solution comme une autre après tout. Je sentais que s'il continuait sur cette voie, j'allais finir par exploser et lui dire clairement ce que je pensais, après tout j'avais une grande gueule et je disais toujours le fond de ma pensée. Je m'étais déjà mise en colère devant lui aujourd'hui, je n'allais pas encore recommencer. Je soufflais doucement pour retrouver un minimum de calme et de sérénité dans mon corps. Sauf, que j'hallucinais, quand je lui avais déclaré qu'il allait surement neigé, puisqu'il niais qu'il voulait dire quelque chose sur ma tenue, soit un mensonge, il regardait par la fenêtre en constatant le ciel... Pathétique, oui voilà, c'était le mot de la situation, pathétique.

    Je voulais passer du temps avec mon meilleur ami, et j'avais tout gâché. Je me revoyais une ou deux minutes auparavant, loger dans son cou en respirant son odeur qui m'avait fait complètement tourné la tête, puis déposant mes lèvres sur les siennes. Cela n'avait duré qu'une fraction de seconde avant que BJ me repousse, je le comprenais d'un côté, cela n'avait pas été prémédité, et c'était surprenant même pour moi, qu'est ce qui m'avait pris? J'essayais d'y réfléchir et je ne voyais qu'une seule et unique raison. L'aimais-je? Surement, enfaite je revoyais en lui mon ex petit ami, doux , attentionné envers ma personne... Une attention que je n'avais plus eu depuis trois ans, alors c'était sur, je tombais facilement sous son charme malgré ses airs de petit garçon de quatre ou cinq ans. En tout cas j'avais réussi à installer un malaise entre nous et je m'en voulais! J'avançais d'un pas, vers lui depuis qu'il me fuyait pour calmer le jeu, enfin, surtout calmer lui, il avait l'air tellement paniqué et de ne plus savoir où il était. Pourtant, il reculait, plus je m'approchais, plus il s'éloignait.

    - T’approche pas de moi !
    - BJ c'est absurde! Je ne vais pas te tuer!

    Pourquoi il avait réagi ainsi? Pour beaucoup cela aurait été un moment tendre, mais lui non, à croire qu'il rejetait tout de ce qu'il y avait d'une relation. C'était donc cela le problème de BJ? Grandir? Evoluer? Pourtant un jour il devrait bien grandir dans sa tête, tout n'était pas rose, ni un monde plein de pikachu inexistant. Non mais sérieusement, vous auriez vu des pikachu trotter dans la résidence de vacances? Si mes pensées avaient été des paroles, BJ aurait sans doute été détruit, c'était ainsi que je gardais tout pour ma petite personne. Je ne pouvais pas penser autrement, tout simplement car qu'il me repousse c'était sans doute logique, mais qu'il me fuit ainsi c'était puéril! Un vrai comportement d'enfant qui aurait vu un monstre. Ouh, sympa comme comparaison. Je restais là, fixe, à le regarder, fronçant délicatement les sourcils.

    - J’ai encore toutes les chambres à faire donc je vais te laisser, hein.

    Partir? C'était donc cela qu'il voulait? Très bien à sa guise. Sur le coup, je comprenais qu'il ne voulait pas aborder un tel sujet, mais là, il fuyait, fuyait comme si pour lui c'était le monde à l'envers et qu'il ne voulait pas être dedans. Il prenait l'excuse du ménage bien sur, le ménage, toujours le ménage. Mes yeux verts/noisettes étaient toujours fixe sur mon meilleur ami, qui se dirigeait vers la sortie en me regardant comme pour me persuader de ne pas m'approcher, ce que je faisais, je restais là fixe, à vrai dire j'étais légèrement écœurée par un tel comportement. Il ne pouvait pas réagir comme tout le monde? A croire que non, il restait différent jusqu'au bout. Il se prit le mur, et je ne m'en inquiétais même pas, tout simplement car lui il ne c'était même pas inquiété que je me prenne son aspirateur et que mon visage est rentré en contact avec le parquet de l'étage de la résidence.

    - Bye-Bye, hein
    - Ouai c'est ça... Bye.

    Mon ton c'était fait froid, je ne me reconnaissais même pas sur ce coup, et lui surement pas non plus. J'étais légèrement en colère, par un tel comportement. Quand grandirait-il enfin? Sans doute jamais. Je m'approchais de la baie vitrée de la véranda, regardant le parc à travers celle-ci, essayant d'oublier tout, tout.


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