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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Sun & Songs ft. Andie Mer 17 Juin - 18:59 |
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Une autre journée dans cette résidence. Ce n'était pas que je détestais cet endroit, mais c'est comme si une partie de moi était complètement éteinte. Quand mon père m'avait annoncé que je partais pour l'Irlande avec Elwin, j'aurais dû au contraire sauter de joie, enfin du temps avec mon frère! Hum, mais où était ce temps? Il n'y en avait guère, mon aîné était trop occupé à courtiser les jeunes filles en vacances dans cette résidence estivale. Je ne l'avais pas beaucoup croiser dans cette demeure, une ou deux fois tout au plus et c'était souvent accompagné de deux filles à ses bras ou d'un autre membre du cercle d'hôte. Ce cercle... Il m'insupportait tout simplement. Je me demandais si mon père avait une idée d'où il m'avait envoyé, je m'ennuyais plus qu'autre chose dans cet endroit, et tout ce que je demandais c'était de retrouver ma petite maison en Angleterre. J'aimais beaucoup l'Irlande, l'air était sain et apaisant, si j'avais vécu mes vacances dans ce pays ailleurs que en ce lieu appelé Riviera Sun, alors je ne me plaindrais pas, mais présentement, je ne me voyais pas faire autrement que de le faire.
Il était pas loin de onze heures trente du matin et la demeure était assez calme. Beaucoup de pensionnaires dormaient jusqu'au alentour de midi, d'autres étaient déjà partis visiter les environs. Je m'étais prélassé dans mon lit jusqu'au alentour de neuf heures du matin. Un petit déjeuner dans un silence convenable m'avait encore plus reposé. Je n'avais pas eu à supporter les hôtes entrain de faire des compliments à des vacancières complètement en extase devant eux. Cette vision, je ne la supportais plus, et dès que je voyais un hôte dans les parages, je faisais demi-tour. Je devais sans doute être une des seules qui ne pouvait pas supporter leur présence. Je ne me voyais pas aller visiter quelque chose en ce jour ensoleillé, un peu de repos me ferait le plus grand bien. Une bonne douche tiède, puis vêtue d'un jean, de tongs et d'un débardeur simple je descendis les marches de la résidence, guitare en main. La musique, ma passion. Depuis toute petite elle avait une place importante dans mon cœur. J'avais commencé le piano à l'age de cinq ans, que je pratiquais toujours depuis, puis à l'age de mes onze ans j'avais commencé la guitare. A présent, je composais mes propres chansons et écrivais mes chansons. J'étais peut-être en faculté de langues l'an prochain, mais je le disais à personne que je voulais travailler dans le domaine musical, et percé pour devenir professionnel. Que dirais mes parents? Mon père qui avait travaillé dur pour atteindre chroniqueur et ma mère qui travaillait tout autant. Non, je ne pouvais pas le dire d'un coup comme si cela paraissait normale.
Passant la porte de la véranda, je vis que personne n'était sur la terrasse, encore une bonne nouvelle. Je ne me voyais pas rester enfermer dans la salle de musique pour composer, prendre l'air donnait facilement l'inspiration. S'asseyant sur un des transats près du mur blanc de la résidence, je commençais à gratter quelques notes, regardant devant moi. La vue était sur le parc, quelques personnes s'y promenait mais pas de hôtes en vue. Eux aussi faisaient la grasse matinée? Cela ne m'étonnerait pas de mon frère en tout cas. Je secouais négativement la tête pour arrêter de penser à eux. Ils n'allaient quand même pas me gâcher la matinée. Continuant ma musique, j'entendis des pas derrière moi, puis un e silhouette vint se mettre à côté de moi. Je releva le regard et je la distingua. C'était la première personne que j'avais rencontré dans la résidence, enfin, non c'était son petit frère que j'avais vu pour la première fois. Comme elle avait été gêné sur le coup! N'empêche, depuis, on avait lié une grande amitié. Devant moi, se tenait Andie.
- Tu ne travailles pas ce matin? Le clan du diable t'a donné une journée de répit?
Le clan du diable, j'adorais donné ce petit surnom au club d'hôtes. Je l'appelais ainsi tout simplement car ils étaient idiots à vouloir satisfaire les filles par leurs charmes, et aussi j'avais l'impression que Andie devait se plier à leurs quatre volontés comme elle était employée, et cela me plaisait pas du tout. Je savais que si un jour j'apprenais que Elwin se servait d'elle pour quelques affaires pour le club, j'allais très vite aller le voir pour le remettre à sa place. Dans la famille on avait des valeurs, et je ne voulais pas qu'il prenne à présent la grosse tête. On ne nous avait pas élevé ainsi, il ne croyait quand même pas que parce qu'il était un hôte il allait pouvoir changer d'un coup.
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie Mer 17 Juin - 23:25 |
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Après une soirée longue, qui se termina si tard que nous étions déjà le lendemain, je retournais finalement jusqu’à ma chambre, tenant ma petite tête blonde endormie dans mes bras. J’avais marché dans la nuit et la fraîcheur, qui elle aussi avait raison de moi petit à petit. J’étais fatiguée, encore… Entre Devan et le travail, mon énergie diminuait à grands pas au fur et à mesure que la journée avançait. Ainsi, à une heure du matin j’étais bien plus crevée que je ne laissais l’entendre. J’ignorais jusqu’où j’allais puiser mes forces, mais de toute évidence j’avais une sacrée réserve dont je n’avais pas conscience. J’avais marché jusqu’à ma chambre, et couchais immédiatement Devan dans son berceau, il était déjà dans sa grenouillère depuis plusieurs heures. Je le couchais, l’observait quelques secondes. Après, je m’écroulais sur mon lit, m’accordant une pause de cinq minutes, et finalement je m’endormais comme j’étais tombée.
Le réveil ne fut pas aussi facile que ma chute dans le monde des rêves. Mes yeux eurent du mal à s’ouvrir et je forçais pour les obliger à demeurer ouverts, bien que ma manœuvre me semblait difficile. Mon regard se fixa sur le plafond, et je tournais la tête afin de voir l’heure que mon réveil affichait. 7:11 am. Je soupirais avant de porter mon regard vers Devan. Il était debout dans son lit, se tenant aux barreaux, il me regardait de ses yeux d’ange, attendant que je bouge. Il marmonna quelques uns de ses mots d’enfant, me prévenant que sa patience arriverait bientôt à son terme. Je me levais, remarquait par la suite que je m’étais endormie contre ma volonté. Je donnais un biberon à Devan tandis que je prenais une douche rapide avant de revenir jusqu’à lui. J’enchaînais comme tous les matins, commençais mon travail tandis que Devan me traîner dans les pattes, comme à son habitude, et pour une fois il avait décidé d’être calme, ce qui était une bénédiction. Je n’étais pas remise de ma nuit courte et de ma fatigue incessante. Je passais plusieurs heures à travailler, et Devan s’amusait avec je ne sais quoi, mais je le surveillais du coin de l’œil tandis que je travaillais à en perdre le peu d’énergie que j’avais gagné durant la nuit. Qui aurait cru qu’il était si dur de travailler dans un tel endroit ? Peut-être était-ce surtout la patronne qui était dur. Onze heures et demi et je baillais déjà, le reste de la journée promettait. C’était le début de la saison, je savais bien qu’elle était dure, mais en plus avec le cercle d’hôtes… je me fichais de leur présence, mais ils rajoutaient du travail, de mon point de vue : pas cool. Comme si ce n’était pas assez difficile sans eux, et avec Laury… Lawrence… c’était encore moins évident. De plus, je ne les comprenais pas.
Après ces heures de travail, je sortais un peu, accompagnée de Devan bien entendu. Nous nous dirigions vers la terrasse, profitant du soleil pour en prendre un petit bain. Ce n’était pas ici que je bronzerais, Marseille aurait certainement était bien plus approprié pour haler ma peau blanche. J’aperçus Eleonor avec sa guitare, je songeais que moi-même je n’avais pas joué de guitare depuis plusieurs semaines, peut-être même plusieurs mois. Je l’ignorais. Je m’approchais d’elle, la gratifiant d’un sourire, et contrairement à la première fois où nous avions pu nous rencontré, Devan ne fonçait pas droit dans Eleonor…
« Né’nor… » Lança mon petit ange. « Salut. » Lui dis-je. « Je travaillais, je m’accorde une pause. Mais, c’est un secret. » Plaisantais-je. « Le clan du diable n’est pas encore tout à fait levé, je n’ai pas à m’inquiéter de ce côté-là. Et puis, je ne suis pas à leur service, je bosse ici, c’est tout. Enfin… si ça pouvait être l’avis de ma patronne… »
Je connaissais l’aversion d’Eleonor pour le cercle, et honnêtement je la suivais un peu. Quoi qu’avec Jayden, on riait bien de leurs comportements, mais surtout des refus qu’ils essuyaient. C’était marrant de parier sur eux, une certaine satisfaction même si je perdais le pari et que je devais alors relever le défi de Jay. Mon ressenti à leur propos ? Il était un peu faussé par la présence de Laury... Lawrence, j'arrêterais de l'appeler ainsi désormais. Cependant, il restait négatif.
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie Jeu 18 Juin - 0:09 |
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Je ne pouvais pas dire que je prenais un malin plaisir à passer des vacances dans cet endroit. La seule chose réellement positif est que je rencontrais vraiment des personnes incroyables et d'une amitié sincère. Ce qui était bien aussi dans cet endroit était surement l'environnement, on était loin des pollutions qui obstruait vos petits poumons des grandes villes. Ici, la campagne, la verdure, et non loin un lac... Le lac, j'évitais d'y aller, ou alors je m'éloignais suffisamment du bord pour ne pas faire une crise d'angoisse. L'eau et moi on était associable, je ne supportais pas, c'était une véritable phobie. Voyez-vous prendre des douches, aucun soucis car je n'ai pas l'eau qui m'arrive aux chevilles ou aux genoux, ou pire, plus haut. Cette phobie venait du fait qu'à six ans, lors d'un pique nique familiale j'étais tombée dans le lac en voulant m'approcher d'un canard, oui bon j'avouais que l'idée de l'approcher j'aurais sans doute dû jamais l'avoir! Je ne savais pas nager et j'avais failli me noyer, j'avais fait la plus grande peur de la vie à mes parents et Elwin. Depuis ce jour là je ne m'approchais plus de tout ce qui contenait de l'eau, piscine, lac, et même baignoire, c'était insupportable, dès que je m'approchais trop près je revoyais ces images d'il y a près de treize ans. Certes d'un côté j'enviais les personnes de cette résidence qui allaient au lac pour se rafraichir un peu par les moments de chaleurs, mais je préfèrais d'un côté une bonne douche froide, c'était moins risquée. Personne ne connaissait ma phobie de l'eau, je la cachais bien, à chaque fois que l'on me proposais une sortie, plage, piscine ou lac, je disais juste que je ne pouvais pas, inventant un prétexte comme un rendez-vous et personne n'avait découvert mon mensonge. Les seuls personnes qui connaissaient était Elwin et mes parents.
Ce que je préférais, était de passer des moments comme en ce moment, il était près de midi et pas grand monde dans les alentours. J'en profitais ainsi pour composer une nouvelle chanson, le soleil était présent, et l'ambiance tellement silencieuse qu'il y avait tout les éléments pour que la musique soit des plus paisibles. Tandis que je grattais mon instrument de musique, j'entendis une petite vois et quand je me retournais je vis une petite bouille. Ce petit bout m'étais déjà rentrer dedans une fois en faisant le fou, des personnes auraient pu faire la leçon au responsable légal, mais moi non, j'adorais les enfants, et je savais pertinemment que ce n'était toujours pas facile à gérer surtout quand ils adoraient bouger dans tout les sens. Sa sœur, j'avais très vite compris que c'était elle qui s'en occupait, je l'appréciais énormément, elle avait le courage de gérer travail et famille en même temps. C'était une personne remarquable et je m'étais très vite liée d'amitié avec elle. Quand je l'aperçu en ce matin, je la vis de suite qu'elle était très fatiguée. Je posais mon regard sur son frère de nouveau quand j'eus pris la parole puis fit un grand sourire, en posant ma guitare sur le sol.
- Coucou Devan. Tu viens sur mes genoux?
Je tendis mes bras dans sa direction, avant de poser mes yeux sur Andie. Elle m'assura que le clan du diable – comme je l'appelais – n'était pas encore tout à fait lever. J'hallucinais, c'était eux qui devaient s'occuper des clientes et ils préféraient dormir, bon d'un côté cela me fit plaisir, j'aurais moins à les supporter. Cela m'étonnait que mon frère dormait jusqu'à cette heure, sans doute se promenait-il quelque part dans les environs de la résidence. Je plaignais sincèrement Andie, je ne pourrais pas supporter longtemps les exigences de ces jeunes hommes, ils voulaient que tout soit parfait comme eux disaient-ils... Parfait, mouai, je pense que l'on avait pas le même sens du mot perfection.
- Ta patronne est une femme, oui je sais la logique chez moi elle est chouette..., donc c'est normal qu'elle te dise d'être au ''service'' d'eux, elle doit les admirer en cachette elle aussi... Hum, ça craint je trouve!
C'était logique, quatre-vingt dix-neuf pour cent des filles de cette résidence estivale étaient en admiration devant ces jeunes hommes, pour moi c'était logique que la patronne de Andie le soit tout autant. Nous, les filles lucides qui trouvaient tout cela exagérés, on nous comptait sur le bout des doigts et on n'était pas tellement apprécié de la gente féminine.
- Tu as l'air vraiment fatiguée...
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie Jeu 18 Juin - 1:11 |
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Je m’asseyais auprès d’Eleonor, tandis qu’elle tendait les bras à Devan. Ma petite tête blonde alla jusqu’à celle qu’il appelait « Né’nor » à défaut de réussir à dire son prénom correctement, mais il était encore petit, c’était normal. J’avais remarqué que Devan aimait déjà Eleonor, sinon il serait déjà parti en courant en marmonnant quelque chose d’inaudible auquel je répondrais que ce n’était pas grave. Ce qui n’était pas grave ? Aucune idée, mais je n’aimais pas rester sans réponse devant Devan. Lorsqu’il me regardait avec cette bouille d’ange, je ne pouvais simplement pas rester muette. Il était cependant rare que je ne comprenne pas ce qu’il me disait, très rare même. Je suppose que c’était parce que je le connaissais mieux que personne d’autre. Qui d’autre le connaissait à part moi ? J’avais été la seule depuis toujours, il n’avait que moi, et je n’avais que lui. Je m’attendris devant un Devan calme dans les bras d’Eleonor, dont les cheveux étaient son nouveau jouet. Il me faisait ça aussi, il adorait ça, lorsque je l’avais dans mes bras, il aimait se cacher derrière également. Un ange dans ces moments-là, et un diable l’instant d’après. Tout un phénomène cet enfant, un phénomène oui, mais le mien.
Tandis que Devan jouait avec les cheveux d’Eleonor, marmonnant quelques brides de langage qu’il avait, je souriais, entamant une conversation avec ma nouvelle amie. C’était un fait exceptionnel pour une solitaire comme moi, dont les relations humaines correctes se résumaient au petit ange que j’élevais, et à Lawrence Grant, avec qui j’avais eu des relations quatre ans plus tôt. Désormais, je discutais avec Jayden, avec qui je travaillais, et maintenant Eleonor, qui était aujourd’hui ma meilleure amie, elle était la seule d’ailleurs. C’était agréable de pouvoir discuter réellement avec des êtres humains dont la conversation n’était pas limitée à la religion – je faisais bien sûr allusion à mes parents, forts pieux et responsables du malheur de mon enfance et de mon adolescence – ou celle d’un petit enfant dont le langage n’était pas encore correct, mais en apprentissage. Je ne me plaignais pas de ne pas pouvoir discuter correctement avec Devan, en vérité, sa conversation était bien plus intéressante que la plupart des personnes que je connaissais.
Eleonor répondit alors à ma plainte sur ma patronne. Je ne l’aimais pas beaucoup, en était-ce ainsi pour toutes les relations employé-employeur ? J’avais l’impression que cette femme acariâtre me détestait au plus haut point, elle me regardait d’une drôle de façon, comme si elle me reprochait quelque chose. Je supposais que c’était en rapport avec Devan, elle n’aimait pas trop qu’il fusse ici, et pourtant, elle l’avait accepté lorsque je lui en avais parlé. A cette époque elle devait ignorer qu’il était parfois turbulent… ou était-ce autre chose ? Peut-être que je me faisais des idées, je me faisais toujours des idées… Peut-être m’appréciait-elle en vérité, mais qu’elle était trop occupée par son travail titanesque pour être sympathique.
« C’est clair, ça craint. » Grognais-je, rebutée par l’idée. « C’est… presque… bah, ne me dis pas qu’ils font aussi dans les âges avancés… » Ajoutais-je tout aussi repoussée.
Par la suite, je me laissais tomber sur le transat sur lequel nous étions assises, m’allongeant quelques minutes. J’éviterais de m’endormir comme hier, ou plutôt très tôt ce matin. Je soupirais, alors qu’Eleonor me fit la remarque que je redoutais. Oui… je savais j’avais l’air fatigué… c’était bien parce que je l’étais. Je remédierais en avalant quelques vitamines à l’heure du déjeuner, qui aurait également la gratitude de me requinquer. Ce rythme était affolant, et si les autres tenaient, c’était bien parce qu’ils n’avaient pas à s’occuper d’un petit garçon de trois ans et demi. Pas que je me plaignais d’avoir Devan, il était toute ma vie, et il me rendait heureuse, comme personne n’avait jamais su le faire.
« Oui. » Dis-je simplement. « Le début de l’été n’est jamais facile. » Avouais-je. « C’est juste le temps de prendre le rythme de la saison. »
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie Jeu 18 Juin - 19:57 |
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Les enfants, j'adorais, comment ne pouvait-on pas apprécié des petites bouilles pareils? Ils avaient toujours un immense sourire aux lèvres pour pas grand chose, et ne connaissait rien au tracas de la vie quotidienne. Tout ce qu'ils aimaient c'était de s'amuser avec leurs amis, cela aussi je trouvais ça remarquable. Quand on était petit on devenait vite amis, on se prêtait un jouet ou on donnait un bonbon, et ça y'est, une amitié était vite enclenchée, alors que pour nous, jeunes adultes que nous étions c'étaient toujours difficile de construire une amitié sacrée. Souvent des coups bas, de l'hypocrisie, et par n'importe quel malentendu une amitié pouvait se briser. Ah oui j'enviais les petits bout de chou, ils ne savaient rien de tout ce qu'ils les attendaient dans le futur. Je sentais les petites mains de Devan attraper mes cheveux et je ne pus m'empêcher de sourire, cela ne me gênait pas loin de là. Je me demandais pourquoi certains enlevaient de suite les mains des petits, à croire que cela les embêtait au plus haut point. Comment pouvait-on ne pas craquer devant cette petite bouille? Je me demandais pourquoi les petits étaient toujours attirer par les cheveux, ou collier long et les prenaient et tiraient dessus comme un jeu... Je ne trouverais sans doute jamais réponse à ma question, mais parait-il que moi aussi je le faisais étant petite. Je tirais tellement fort sur les cheveux d'une de mes domestiques, qu'elle avait sans cesse refuser après de me prendre dans ses bras. Des souvenirs, que je revoyais quand je regardais Devan assis sur mes genoux à s'amuser avec une de mes mèches de cheveux.
Je posa mon regard de nouveau sur ma meilleure amie, je ressentais sa fatigue rien qu'en voyant son visage. Pour moi c'était évident, sa patronne ferait mieux de lui donner des pauses, ne voyait-elle donc pas que son employée commençait à ne pas supporter le rythme effréné? Le pire étant que les hôtes lui mettait plus de travail encore sur les épaules, ils s'en moquaient qu'elle soit ou non éreintée par la fatigue, tout ce qu'ils voulaient c'était qu'on prenne soin d'eux, elle n'était pas une cliente comme moi alors pourquoi ils allaient lui accorder une importance? Ce comportement m'écœurait au plus haut point, qu'il n'y est pas un qui vienne lui dire quelque chose à faire quand je serais présente, sinon je pense qu'il ne se remettrait jamais de ce que je comptait lui dire. Andie était un être humain, pas un objet que l'on pouvait manipuler comme on voulait. Pourquoi ne disait-elle pas non? Sans doute pour ne pas perdre sa place, et je savais qu'elle en avait besoin, pas seulement pour elle mais pour le petit bout qui était sur mes genoux aussi. Un travail à gérer et un enfant en bas âge, je comprenais de plus en plus qu'elle était fatiguée.
C'est vrai que je me demandais si le clan du diable n'avait pas changé ses intérêts... Plus le temps passait, plus je voyais des personnages âgées dans la résidence, je me croyais de plus en plus dans une maison de retraite si ce n'était pas pour le déclarer! A chaque fois que je passais dans une pièce je voyais un membre du cercle d'hôte discuter avec des personnes âgées, c'était limite terrifiant, si cela continuait on allait plus appelé cela une résidence de vacances, mais carrément une maison de repos pour petits vieux...
- Cela me rassure... Je pensais que c'était mes yeux qui ne voyaient plus correctement, mais enfin de compte, il y a bien de plus en plus de personnes âgées. Tu me diras, si cela leur fait plaisir de courtiser des petites vieilles tant mieux hein! Au moins on est tranquille en attendant.
Je posais mon regard un instant sur Devan qui était toujours captivé par une mèche de mes cheveux. Andie se laissa tomber sur un transat, et je l'observa de nouveau. Prendre le rythme? Je voyais souvent mon autre meilleur ami dans la résidence, Billie-Joe débordé d'énergie, oui mais j'oubliais que lui il n'était pas normal! Il passait l'aspirateur à cinq heures du matin, donc c'était sur, ce n'était pas un type comme les autres.
- Tu sais, si tu veux un peu de repos je peux te garder Devan de temps à autres, cela ne me dérange pas du tout. Je l'adore ce petit bout!
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie Jeu 18 Juin - 21:57 |
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Je m’étais laissée tomber sur le transat, il me fallait vraiment une pause aujourd’hui. Si seulement je pouvais dormir une petite heure de plus, je me réveillerais en pleine forme, j’en étais certaine. J’étais absolument sûre qu’il ne me faudrait qu’une seule petite heure de sommeil pour reprendre des forces et être en forme pour mener à bien mon travail. Seulement je ne pouvais pas dormir sur mes heures de travail, et je ne m’endormirais jamais assez vite en pause pour récupérer, au contraire je me réveillerais encore plus fatiguée qu’avant de m’être endormie. Si je voulais me reposer, j’attendrais d’avoir terminé ma journée pour me traîner jusqu’à ma chambre, coucher Devan et m’endormir une nouvelle fois en m’écroulant littéralement sur le lit. J’aimais cette pensée, ce fait de savoir que ce soir, je m’endormirais sans le moindre effort, abattue par la fatigue. Pour tout avouer, cette pensée elle-même me reposait. J’étais certainement folle de croire que de penser à ma future nuit me reposer vraiment, mais si cela marchait pourquoi pas ! Je me sentais déjà plus en forme… définitivement, j’étais folle. Un bâillement m’arracha finalement la mâchoire… Bien sûr, j’étais plus en forme… J’avais vraiment un grain pour penser d’une telle façon, c’était certain. En plus d’être d’une banalité déconcertante, j’étais cinglée… Quel exemple pour Devan, vraiment. Je plaçais une main devant ma bouche, histoire de ne pas montrer mes amygdales à Eleonor et Devan.
Je me redressais légèrement, prenant appui sur mes bras afin de mieux les voir. Eleonor laissait Devan jouer avec ses cheveux, tout comme il aimait jouer avec les miens, et j’appréciais qu’elle ne dise rien qu’à la tentative de Devan d’emmêler ses cheveux bruns comme bon lui semblait. Ce que je l’aimais, il était tout et sans lui, je n’étais plus rien. Mon petit blond, mon ange à moi, celui qui m’avait rendu le sourire que j’avais perdu au départ de Laury… Lawrence – je m’évertuais d’arrêter de l’appeler encore par le surnom que je lui donnais lorsque nous entretenions une relation. Oui lorsque le départ de Lawrence me priva du sourire que j’avais acquis en sa présence, il fallut que j’attende la naissance de Devan pour le retrouver. J’ignorais comment il avait fait, mais c’était certain, il l’avait fait, lui tout seul. Il venait seulement de naître, et mes yeux brillaient instantanément, mon sourire retrouvé se plaqua sur mes lèvres jusqu’à que je m’endorme finalement le soir de sa naissance. Quelle chance j’avais de l’avoir, et j’espérais que malgré son jeune âge, ce sentiment était réciproque. Qu’adviendrai-je sans lui, maintenant que je l’avais ? Rien, j’étais certaine que sans lui, je n’étais plus rien. Son bonheur était le mien, ainsi chacun de ses sourires m’en donnait un. Chaque jour, je croyais un peu plus cette voix dans ma tête qui me disait que j’avais eu raison de l’emmener en Irlande et de le garder avec moi, oui j’avais eu raison.
J’oubliais un instant cela, et je reportais mon attention sur ce qu’Eleonor me disait, ne perdant pas une goutte de cette conversation avec ma meilleure amie. Il était marrant – quoi que quand j’employais le mot marrant, je ne voulais pas spécialement dire que cela me faisait rire – qu’elle et moi avions la même aversion pour le club d’hôtes. De ce que j’avais pu supposer, c’était en partie à cause de l’évolution dramatique de la relation entre elle et son frère qui était à l’origine de cette haine envers le cercle. Cependant, je n’osais pas aborder réellement le sujet, j’avais compris que c’était douloureux et je ne souhaitais pas la blesser en évoquant le sujet. J’étais confiante, elle le ferait d’elle-même lorsqu’elle le souhaiterait… du moins j’imaginais qu’elle le ferait. J’étais moi-même assez secrète, et il m’était très souvent difficile de parler de choses que l’on aurait aimé confier à sa meilleure amie justement. Cependant, j’avais toujours été une solitaire, j’avais été entièrement jusqu’à l’arrivée de Lawrence, puis je le redevenais à son départ inopiné, pour finalement laisser cette solitude derrière moi lorsque j’avais enfin Devan.
« Oh rassure-toi, je crois bien être tranquille pour toujours. » Lui dis-je, éprouvant une certaine satisfaction à ne pas être dans leur collimateur.
Si jamais il venait l’idée à l’un d’eux de me courtiser, j’espérais que Laury les dissuaderait de s’approcher de moi… si jamais il tenait tout de même un peu à moins, il ne devrait pas aimer la situation. Puis il me devait bien d’envoyer mes importuns voir ailleurs, ne serait-ce que pour rattraper son (ses ?) erreur. J’oubliais totalement cela lorsque je fus surprise par la proposition d’Eleonor. Bien que je ne l’avouerais jamais, que l’on me garde Devan me permettrait sûrement de moins dépenser d’énergie entre le travail et courir après lui pour éviter qu’il ne jette un téléphone portable trouvé dans la cuvette des toilettes. Néanmoins je ne voulais pas le délaisser, il n’avait que moi, une figure maternelle pour lui, et je refusais de l’en priver. L’absence d’un père qu’il fut réellement le sien ou de substitution n’était certainement pas facile pour lui, je voulais à tout prix limiter la casse, mais je savais que ce ne serait de tout évidence pas une mince affaire. A défaut d’un père, il m’avait moi, une mère.
« Oh c’est gentil vraiment. » Lui dis-je sincère. « Mais tu es en vacances, je ne vais pas t’encombrer d’un petit ouragan de trois ans et demi. Je me sentirais coupable de te le refiler, comme si tu étais là pour ça et que lui, je le négligeais. » Ajoutais-je sans vraiment mentir. « Et puis, j’ai fait ce choix, je l’assume. »
J’avais eu la possibilité de ne pas garder Devan avec moi, de le donner à l’adoption ou toute autre chose, mais j’avais choisi qu’il reste avec moi, je ne me dérogerais pas à ma responsabilité désormais.
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie Sam 20 Juin - 20:50 |
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Je pense que si j'avais été dans le même cas d'Andie j'aurais très vite craquer. Comment faisait-elle pour garder un tel calme? Ce n'était pas facile de travailler dans une telle ambiance, une patronne atroce sur le dos qui n'avait d'yeux que pour le cercle d'hôtes, et les autres employés n'étaient enfaite plus que des vulgaires moucherons que l'on écrasait dès que l'on pouvait. Les hôtes justement, prenaient les employés à leurs services, comme si le fait que les clientes bavaient d'extase devant eux ne suffisait pas à satisfaire leur grand égo. Non sérieusement, moi j'aurais déjà craquer. Je ne savais pas ce que c'était de travailler dans un job d'été pour subvenir à ses besoins, je ne pouvais pas dire ''je sais ce que tu ressens'' alors que c'était loin d'être vrai, j'étais née avec une cuillère en argent dans la bouche et j'avais toujours connu que la richesse, les nombreux cadeaux coûteux au pied du sapin le matin de Noël, sérieusement je n'avais pas à me plaindre, ma vie avait toujours été celle que quelqu'un rêverait en la voyant, des parents aimants, de l'argent coulant à flot, une famille unie – malgré la distance de Elwin – une maison à la campagne en Angleterre... En gros une vie vraiment de rêve. Tant dis que Andie, elle avait du mal à joindre les deux bouts, la preuve elle avait pris ce travail, dans cette résidence estivale et dans des conditions que l'on ne pouvait pas qualifier de ''raisonnable'' malgré le fait qu'ils étaient nourris et loger. Ses parents, je ne n'en avais jamais rien su, et je penses que je n'en saurais jamais plus sur cette question. Tout ce qu'elle avait en lien c'était la petite tête blonde qui était sur mes genoux, moi et sans doute BJ, lui il aimait tout le monde, alors sans doute entre collègues il devait s'entendre.
Quand je voyais le petit être blond sur mes genoux je ne pouvais m'empêcher à tout ce qu'eux deux avaient pu endurer ces dernières années. Quand même, pour que Andie soit la tutrice du petit, il avait du se passer des choses bien grave dans leur vie familiale. Sauf, que ce n'était pas mes affaires, c'était à elle de régler les problèmes et je serais là juste si elle me demande, j'étais peut-être curieuse, mais je n'étais pas du genre à fouiner sans raison. Ce cercle... Bon sang rien que de le voir j'avais des envies de meurtres comme je n'avais jamais connu dans ma vie! Voyez-vous je ne supportais pas les sourires qu'ils faisaient et leurs charmes... Oh début un des membres avaient essayer avec moi et voyant que rien n'y faisait, le fait que je lui avait explicitement que cela ne servait à rien de gaspiller sa salive pour moi car j'étais la sœur d'Elwin et que je trouvais ce club stupide l'avait vite calmer. Non mais sérieusement, pour qui se prenait ses jeunes hommes abusant de leurs charmes? Je devais l'avouer que physiquement ils étaient tous très beaux mais pour moi cela n'allait pas plus loin, dans la tête cela n'allait pas, je me demandais même pourquoi ils avaient crée ce cercle! Je n'en voyais toujours pas l'intérêt après tout!
Je fis un léger sourire à son petit frère Devan qui me regardait avec ces grands yeux. Comment ne pouvait-on pas fondre devant cette petite bouille? Ma guitare était toujours sur le sol et je ne comptais pas la reprendre de suite, tout simplement car je voulais passer le plus de temps possible avec Andie. Rare était les occasions que l'on passait ensemble, certes des fois je bavardais avec elle pendant qu'elle travaillait tandis que sa patronne avait le dos tourner, mais cette dernière avait même des yeux derrière son dos et du fait je devais rapidement m'éclipser avant que cela tourne à la catastrophe. Je ne voulais pas que Andie soit virer par ma faute, je m'en mordrais les doigts sinon. Et puis si elle partait, alors avec qui je pourrais parler ainsi? Certes il y avait BJ mais c'était pas une fille! Puis il était trop à fond dans ses ménages pour me porter le moindre intérêt ce qui me chagrinait souvent, sans que je veuilles l'admettre.
- Tu as bien de la chance, je pense que si je continus de me comporter ainsi avec le cercle, y'en a un qui va me tomber sur le dos, mais d'un côté cela voudrait dire qu'il me voit toujours!
C'était sur, si je continuais d'être aussi exécrable quand un hôte essayait de m'approcher, Elwin risquerait de venir clairement ce qu'il pensait et pas avec des pincettes, ainsi je me prendrais un couteau de plus en plein cœur, et surtout on se disputerait et s'il y avait du monde autour cela ne serait pas bon pour l'image du club et Adam me tomberait dessus... Bref, c'était vraiment un cercle vicieux! Quand je vis la fatigue de mon amie qui s'accumulait je ne pus m'empêcher de lui proposer mes services, cela ne me dérangeait pas de m'occuper de cette petite tête blonde, puis ça me ferait un peu de compagnie! De temps en temps j'en avais besoin.
- Cela ne me dérangerait pas, un peu de compagnie fait toujours du bien au lieu de se terrer seule quelque part dans la résidence. Puis, même si tu veux te reposer une heure ou deux tu peux me le confier, ne commence pas à mettre ta santé en jeu, car si tu craques qu'est ce qu'il adviendra de cette petite bouille?
J'avais raison je le savais, à force de trop jouer avec sa santé, on arrivait parfois à de terribles conséquences. Souvent on craquait, et les bêtises s'accumulaient.
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie Lun 22 Juin - 0:35 |
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Un instant perdue dans mes pensées, je regardais Devan. L’ange de ma vie, ma petite tête blonde aux yeux verts. Il était clair qu’il ne me ressemblait en rien, couleur des cheveux différente, couleur des yeux différente… il avait de moi les mêmes traits, la même forme du visage, c’était l’unique chose qui pouvait nous rattacher à la même famille, autrement, il n’y avait rien. Parfois je me demandais comment les personnes pouvaient aussi facilement accepter l’idée que nous étions frère et sœur. Moi-même lorsque je nous regardais je ne trouvais pas cela crédible. Le fait est que Devan ressemble comme deux gouttes d’eau à son père, et que moi je n’ai absolument rien en commun avec lui. Que ce soit physiquement ou mentalement. Finalement j’étais plutôt étonnée que les gens acceptent l’idée qu’il était mon frère, à leur place je me serais sûrement demandé si je n’avais pas enlevé Devan à une quelconque famille chez qui je jouais les baby-sitters… Je crois bien que j’avais une imagination débordante pour en arriver à de telles idées… Les gens ne posaient pas de questions parce qu’il était mon frère, tout simplement. Mais vraiment, quand je prenais le temps de m’attarder là-dessus, j’en arrivais à la conclusion que j’étais réellement cinglée, et je m’étonnais que personne ne l’est encore remarqué. Peut-être était-ce parce que les gens qui m’entouraient étaient bien plus cinglés que je ne l’étais… Entre BJ et Jay’ il y avait de quoi faire, un cirque à eux seuls, et pourtant je les adorais plus que tout. Pas plus que Devan bien évidemment, mais ils devaient être juste derrière… et Laury là-dedans ? Allez savoir… Eleonor, je dirais derrière Jay’ et BJ, mais c’était certainement parce que je passais ma vie avec Jayden et Billie.
J’écoutais ensuite Eleonor qui continuait de parler du club d’hôtes. Pour quelqu’un qui ne les aimait pas beaucoup, et qui même les détestait, je trouvais qu’elle parlait énormément d’eux, mais je ne m’autorisais pas à faire un tel commentaire, je ne voulais pas qu’elle le prenne mal et se vexe, elle était mon amie et je ne souhaitais pas la blesser. Tout comme je n’abordais pas le sujet de son frère pour les mêmes raisons. Elle l’avait très peu évoqué, mais je sentais au ton de sa voix, et aux mots qu’elle employait que leur relation n’avait pas toujours été proche du néant comme maintenant, et je comprenais combien cela la faisait souffrir. D’un côté je ne souhaitais pas ouvrir les plaies béantes de son cœur, mais de l’autre, j’aurai tellement voulu l’aider à surmonter cette histoire, je savais parfaitement ce qu’une relation tournant au drame pouvait faire comme dégâts. La relation que j’entretenais avec mes parents quatre ans plus tôt était des plus chaotiques, et il n’existait pas un seul jour où je ne me demandais pas ce qui se serait passé si les choses avaient été différentes, si j’avais partagé leurs croyances, si j’avais été la fille qu’ils souhaitaient tant que je sois… Mais pourquoi me torturait avec une telle question ? Les choses n’étaient pas différentes, je ne partageais pas leurs croyances, et je n’étais la fille qu’ils souhaitaient tant que je sois.
« Ton frère, n’est-ce pas ? » Lui dis-je, sachant déjà qu’elle me répondrait par l’affirmative.
J’humectais légèrement mes lèvres avant de reprendre la parole, hésitant seulement deux secondes à poursuivre sur ma lancée, et finalement je me décidais pour lui dire, partageant un peu de mon histoire avec elle.
« Je ne prétends pas que je comprends ce que tu ressens, mais disons que j’en ai une vague idée… Je sais ce que c’est de… vivre une relation qui n’évoluerait pas comme on le souhaiterait. Je n’ai jamais eu de vraies relations avec mes parents, et… j’ai jamais été la fille qu’ils voulaient que je sois. Et ce n’est pas la seule relation que j’ai vu évoluer différemment de ce que je souhaitais. »
Devais-je lui avouer ? Je l’ignorais, mais en tant qu’amie je ne croyais pas que j’avais le droit de lui mentir. J’optais pour la franchise donc.
« Tu les détestes parce qu’ils t’ont pris Elwin, n’est-ce pas ? En fait, parmi les gens que tu détestes… il y a mon ex petit ami… Lawrence… tu vois, c’est aussi une relation qui n’a pas évolué comme je l’aurais souhaité. C’est pas mon frère, c’est sûr, mais je crois que le résultat est le même. »
J’ignorais volontairement l’autre partie de la conversation, ne souhaitant pas répondre ni même penser à ce qu’il adviendrait de Devan si jamais il m’arrivait quelque chose. Je m’étais promis de lui trouver un père à défaut qu’il est le sien, et d’être sa mère, je refusais de l’abandonner ainsi, je ne voulais pas l’imaginer, c’était comme inhumain pour moi, une déchirure emplie de douleurs que je ne pourrais jamais refermer.
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Sujet: Re: Sun & Songs ft. Andie |
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