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Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 |
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Lun 6 Juil - 18:35 |
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Ele' & BJ
Music Playlist at MixPod.com
Enceinte... Enceinte... Ces mots me résonnèrent dans la tête depuis deux jours, pourquoi n'avais-je pas pris conscience plus tôt aussi? Les nausées, la fatigue, c'était vrai que tout cela concordait... Mais je n'aurais jamais cru, je me sentais comme coupable... Je marchais dans la résidence la tête complètement dans mes pensées, je manquais de faire renverser une serveuse avec ses verre disposés sur un plateau, mais je continuais mon chemin. Je n'arrivais pas à atterrir sur terre j'étais comme déconnecter du monde réel. J'avais appris cette nouvelle que deux ou trois jours plus tôt, j'étais allée chez le médecin vu que mes nausées persistaient, je m'attendais juste à un truc du genre: intoxication alimentaire, ou alors une petite gastro... A la place c'était test de grossesse et résultat positive. J'étais détruite, que faire? A qui le dire? Caleb? Joshua? Je ne savais même pas de qui cet être était, j'aurais du repousser Caleb, maintenant tout le monde allait avoir des problèmes par ma faute. Et Elwin? Il allait dire quoi aussi? Il allait surement me tuer, déjà qu'il avait horreur qu'un garçon m'approche de trop près, alors le fait que j'étais enceinte pour lui était la fin du monde... Mes parents, ça allait aller mal quand je rentrerais à Carlisle... BJ... Je fermais les yeux un instant en m'arrêtant sur la terrasse que j'avais atteinte... BJ ne voudrait surement plus me parler, après tout je l'avais embrassé, et après j'étais allée dans le lit de deux autres gars, comme pour trouver un certain réconfort. Je soupirais, descendant quelques marches, pour marcher à travers le jardin.
Je marchais dans l'herbe d'un vert éclatant du jardin, les mains dans les poches de ma veste, pour une fois que je ne trainais tout simplement pas en débardeur, je m'étais un peu couverte dû au léger vent frais... Le médecin avait été formelle je devais pas prendre de risque, dû à mon jeune âge... Que voulait-il dire? Des risques seraient donc présents? Le soleil était là et ses rayons réchauffèrent un peu ma peau, mais je ne pouvais m'empêcher d'être tourmentée par mes pensées. Il n'y avait pas grand monde à la résidence ce jour-là et cela me convenait parfaitement. Je pensais me mettre sous un arbre à l'ombre et lire le livre que m'avait conseillé le médecin pour que la grossesse se déroule bien. Bien sur, j'avais déjà pris ma décision, il était hors question d'avorter, je comptais le garder et l'élever avec beaucoup d'amour malgré mon jeune âge... La première échographie se ferait dans deux semaines par là à ce que l'on m'avait déclarer, et j'appréhendais d'un côté cet événement. Tout était dans mon sac, ipod, livre, lunettes de soleil, et une bouteille d'eau. J'avais encore de temps à autres des nausées, surtout matinales, mais j'arrivais à gérer, c'était surtout cette fatigue que j'arrivais de moins en moins à supporter. Puis cette pâleur, j'étais à faire peur, mais je m'en moquais, je vivais pour moi, pour lui, pour nous... Il y avait bien sur quelqu'un d'autre qui comptait pour moi, mais c'était un amour à sens unique.
BJ l'aimait cette fille... Je sentis mon cœur se contracter sur le coup de cette pensée. C'était évident... L'article de Dirty Diana avait carrément vu juste, quand je l'avais vu au bal avec cette fille j'étais écœurée, et surtout quand j'avais entendu qu'il lui proposait d'être son cavalier. Qui était-elle pour qu'il la trouve si importante à ses yeux? Et moi? Je n'étais donc pas si importante? J'étais trop naïve et je m'étais fait encore avoir. L'amour était tout simplement un sentiment qui faisait plus souffrir qu'autre chose, et je me voyais pas continuer ainsi... Présentement il n'y avait plus que l'être que je portais et moi... Personne d'autres allait entrer dans notre vie j'étais persuadée. BJ l'aimait cette Chelsea, et cela me faisait mal au cœur, ainsi rien n'était envisageable, rien du tout... Pourquoi je m'étais fait des illusions aussi? J'aurais mieux fait de rester les pieds sur terre et de voir la vie comment elle me tendait ses bras. Je trouvais enfin un coin à l'ombre, laissant mon sac tomber sur l'herbe fraiche je m'assis en tailleur avant de lever un instant mes yeux vers le ciel. Je savais qu'ils avaient annoncé de l'orage pour le soir même et je ne me voyais pas revenir trempé à la résidence, mais pour l'instant un magnifique soleil ornait le ciel. Sortant mon Ipod je le mis sur mes oreilles, fermant les yeux. Je ne voyais pas faire une lecture pour l'instant, tout ce que je souhaitais c'était oublié un peu ce qui m'arrivait, et me déconnecter de la terre. Sauf que des bruits de pas attirèrent mon attention, mais je n'en pris pas compte.
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Billie-Joe N. Doch
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Lun 6 Juil - 23:04 |
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Depuis quelques jours, BJ allait de mieux en mieux. Bizarrement, il se sentait plus heureux que d’habitude, une euphorie semblait s’emparer de lui petit à petit. Il avait compris grâce à Chelsea, qu’il se voilait toujours la face aussitôt qu’un problème survenait, chose qu’il ne devrait plus faire à son âge. Il s’était rendu compte alors qu’il n’avait jamais vraiment changé, il se complaisait toujours dans son monde imaginaire, dans son enfance si chérie. Et dès que quelqu’un voulait l’approcher, il se renfermer sur lui-même, il s’enfuyait. Les gens ne voyaient que sa surface, le haut de l’iceberg, et pourtant le bas cachait un bien grand cœur, brisé à maintes reprises pour des bêtises. En apparence, il était ce garçon de ménage, un peu fou, qui racontait n’importe quoi à longueur de journée et que l’on pouvait satisfaire rien qu’avec un câlin. C’était une sorte de façade qu’il s’était constituée tout jeune, bien qu’elle lui convenait parfaitement. Ce n’était pas un jeu d’acteur, c’était juste son côté taré puissance dix. Et puis le côté affectueux qui avait toujours envie de se jeter dans les bras du premier venu, ça c’était cent pour cent naturel, malheureusement. Sa solitude lui avait appris à éviter les relations trop poussées avec ses connaissances. Il ne faisait tout de même pas partie de ces gamins asociaux cloîtrés chez eux toute leur vie, loin de là. Il ne se gênait pas pour aller vers les autres, il aimait ça, même. Mais il était perturbé dans le sens des mots amitié et amour. Jusqu’à ces derniers temps, il ne leur avait trouvé aucune différence, balançant des « je t’aime » à ses amis sans saisir à quel point ça pouvait être ambigu. L’amitié, c’était son rayon, un besoin vital, qui ne lui demandait cependant aucun effort. L’amour, à ses yeux, c’était ce vilain sentiment qui le titillait sans cesse et lui donnait des papillons dans le ventre à lui faire mal devant Ele ou Chelle. En fait, il ne savait même pas si c’était ça. Qui sait ce que c’est, au fond ?
Tout en sortant de la résidence pour prendre l’air car il avait respiré un peu trop d’eau de javel et que ça lui provoquait un léger tournis, il pensait à tout ça, et surtout se posait des questions sur sa sensation de bonheur de ces jours-ci. Il n’avait pas piqué de crise sur un idiot mettant plein de terre dans le hall tout propre, lui ayant juste prié de ne pas recommencer. Et il avait lancé un bonjour chaleureux à la patronne aussi, ce qui ne lui était jamais arrivé auparavant, comme vous de devinerez sans doute. Qui avait enclenché cela ? Pourtant, Billie-Joe avait bien conscience qu’il ne vivait pas dans un conte de fées. L’amour, ce n’était pas tomber du premier coup sur sa princesse et se marier et avoir plein d’enfants. D’ailleurs, les enfants, c’étaient des choses atroces qui faisaient grossir la femme de votre vie et qui vous empêchaient de dormir normalement, à pleurer pendant la nuit. Dans la tête de notre petit noiraud au physique d’un garçon de dix-neuf ans mais qui en avait à peine six en mental, c’était comme ça. Les bambins, c’étaient d’horribles parasites encombrants et dégoûtants, voilà tout. A part sa cousine, Carrie, un petit ange, qui disait des choses tellement mignonnes que ça vous faisait fondre instantanément. Moui. Quand ça parlait, ça devenait un peu plus chou. Pourquoi méditait-il là-dessus ? Il n’était pas près d’en avoir, de toute évidence.
Il marchait tranquillement, les mains dans les poches, se concentrant pour éviter tous les insectes qu’il voyait dans sa trajectoire. Il faillit se prendre une toile d’araignées en pleine figure mais le drame fut écarté de justesse. Ça aurait été la grande panique s’il se l’était prise. Il aurait sûrement couru dans toutes les directions en criant qu’on la lui enlève. Eurk. Enfin bref. Les jardins étaient très vides aujourd’hui, ça devait être dû à l’orage que la miss météo avait prédit le matin même. Passant devant Eleonor, il leva les yeux au ciel, bleu, magnifique. Un orage, n’importe quoi, franchement. Euh. Une minute. Retour en arrière. ELEONOR ? Il s’arrêta net. Il n’avait pas réfléchi au fait qu’il pouvait la croiser ici. Il ne l’avait pas revue depuis le bal, où il avait invité Chelsea. Et pas elle. Il l’observa du coin de l’œil, elle était toujours aussi pâle. Elle était peut-être malade, après tout, c’était pas parce qu’il faisait beau à Riviera Sun que tous les microbes avaient disparu. En temps normal, il serait immédiatement allé à ses côtés et lui aurait annoncé qu’elle avait une tête affreuse et l’informer d’un certain produit magique qui se nommait fond de teint. Mais avec les récents événements, il flippait un peu à l’idée de s’adresser à elle. Il ne pouvait pas décemment faire comme si de rien n’était… Il allait donc encore fuir ? C’était ça son plan miracle ? Eh ben, lui qui s’était promis de supprimer ce défaut. Allez, courage, BJ. Il suffisait de se lancer et puis ça irait. Il fit trois pas en arrière et se posta devant Ele, la regardant d’en haut. Elle avait ses écouteurs, elle ne l’avait pas entendu venir, peut-être ? Enfin. Il s’accroupit et lui fit un faible sourire. Pas la force de faire plus. Pas avec elle. Il savait qu’il méritait des baffes après tout son cinéma. Il soupira légèrement, avant de se laisser tomber sur les fesses et d’adopter la même posture en tailleur que sa meilleure amie.
– Ohayooo. C’est ton meilleur ami à l’appareil. T’as le droit de me foutre toutes les gifles que tu veux. Mais pas de coups de pied, ça fait trop mal.
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Lun 6 Juil - 23:45 |
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Profiter du ciel bleu, c'était sans doute cela que j'essayais de faire en plus de m'évader dans mes pensées les plus profondes. L'orage qu'ils avaient prévu à la météo ce soir allait être particulièrement violent, d'un côté, on ne pouvait pas garder une chaleur omniprésente et un beau temps... Il faisait déjà plus frais et je respirais mieux. Assise contre mon arbre, je profitais du silence, mais aussi de ma musique qui tintait dans mes oreilles, j'avais pris quelque chose de calme pour me reposer comme il fallait... Personne ne viendrait me déranger et je pouvais penser comme je voulais. La pire personne qui pouvait ma croiser était soit Elwin, car je n'arrivais jamais à lui mentir, je fuyais à chaque question gênante qu'il me posait, et j'essayais toujours de trouvé une parade pour prendre la fuite et qu'il ne me retrouve pas... La deuxième personne, c'était BJ, la fuite de l'autre jour, mais surtout le fait qu'il avait invité cette fille au bal m'avait considérablement brisé le cœur. Pourtant je devais l'admettre qu'ils formaient tout deux un très beau couple, je ne faisais pas le poids, pourquoi je serais pour lui hein? A ces yeux j'étais certainement comme ce que tout le monde pensait, juste une petite fille riche qui n'avait besoin de rien. Je m'étais trompée sur son compte, c'était sur qu'il serait plus heureuse avec une fille de sa société, et moi avec un garçon de la mienne... Ainsi on se comprendrait tous, mais est-ce qu'on allait vivre heureux pour autant tous? Ce n'était pas sur. Ce n'était pas la première fois que j'avais ressenti ce sentiment pour BJ, cette espèce de pincement au fond de l'estomac, comme si vous sentiez aussi votre cœur bondir hors de la poitrine. A chaque fois qu'il me prenait dans ses bras je ressentais cette chaleur réconfortante, et je ne voulais plus le quitter... Depuis combien de temps? Je ne voulais même pas le savoir.
Je laissais mes yeux rivés vers le ciel, repensant au bal je ne pouvais pas m'empêcher de m'en vouloir de n'avoir rien fait, de voir cette fille au bras de mon meilleur ami, j'étais jalouse... Très peu de gens pouvais savoir que la jalousie me rongeait à part Elwin, il savait que j'avais une sainte horreur de le voir avec des filles, je ne voulais pas le partager, on avait toujours été tout les deux depuis qu'on était petit, alors le partager cela s'avérait un choix difficile. Je soupirais, mes yeux se baissant, je voyais dans mon sac, un bout de a couverture du livre que le médecin m'avait conseillé. Moi? Maman? A dix huit ans? Qui l'aurait cru... Certes j'avais fait quelques heures de baby-sitting, mais cela ne vous aidait pas à vous préparez à la maternité. Puis à qui pourrais-je demander des conseils? A ma mère? Comment elle réagirait? C'était surtout mon père qui allait être déçu, lui voulant toujours donner une bonne image des membres de la famille Cowden, et qui avait si fière de dire que sa fille cadette avait été accepté dans une des plus grandes facultés d'Angleterre de langues... Il allait être détruit, parce que c'était sur, je n'irais pas à la faculté en septembre prochain, je ne ferais pas mes études... Je voulais être la pour ce petit être, après tout il n'avait que moi, que moi sa maman... Cela me faisait bizarre de penser de tels mots, c'était comme si je venais de faire un bond dans le futur. Je ne me voyais pas mère jeune adulte qui n'avait même pas atteint la vingtaine d'année, et encore moins mère célibataire. Qu'allais-je dire à Caleb? A Joshua même? Cette grossesse allait avoir des conséquences sur plusieurs vies, et que dirait Adam quand il apprendrait qu'un de ses membres du club avait mis une fille enceinte? Tout allait changer...
Fermant les yeux je me laissais emporter par ma musique, cela m'apaisait. J'en avais besoin, cette nouvelle m'avais mise dans tout mes états, et cela faisait deux jours à présent que je ne savais plus comment m'y prendre. Je ne mangeais presque rien le matin à cause des nausées persistantes, et je pouvais m'envoyer un gâteau entier en pleine journée... Pour ne pas être remarque c'était légèrement raté. Je devais me contrôler, et ne pas succomber à des tentations aussi bizarre qu'elles étaient. Je commençais à comprendre quand ma mère m'avait dit qu'être enceinte était loin d'être facile, quand elle m'avait dit cela à midi en apprenant que j'étais avec James et que d'un coup elle c'était transformée en professeur d'éducation sexuelle, c'était terrifiant et surtout terriblement gênant. Que dirait-elle à présent? Surement que je l'aurais cherché... Je ne savais même pas si je pouvais compter sur le soutient de ma famille, je verrais cela avec Elwin, si un jour j'arriverais à cracher le morceau car c'était loin d'être gagné. Alors que je pensais tout cela, je sentis un présence devant moi, et surtout quelqu'un qui s'assis en face de ma petite personne...
- Ohayooo. C’est ton meilleur ami à l’appareil. T’as le droit de me foutre toutes les gifles que tu veux. Mais pas de coups de pied, ça fait trop mal.
Meilleur ami? A ce moment là je sentis une violente nausée me prendre l'estomac en même temps qu'une énorme bouffée de colère. Ah oui? Un meilleur ami qui vous évite pour un baiser était-ce vraiment un meilleur ami? Je serrais la mâchoire pour ne pas répliquer, non il fallait que je me calme. Énervement, stress, rien de ce genre de chose n'était bon pour ma grossesse. Pourtant ma colère eu raison de moi, j'avais ouvert les yeux le regardant un moment en fronçant les sourcils, puis ma main se leva rapidement pour qu'elle se pose violemment sur sa joue. Je l'avais giflé... J'avais giflé BJ, chose que je ne me serais jamais cru capable à croire que ce qu'il avait fait, m'avais fait énormément souffrir, je me sentais mal, détruite et brisée à cause de lui, de ce que j'avais entendu au bal.
- Tu n'es vraiment qu'un crétin!
Je ne le regardais même plus, mon regard c'était posé sur l'herbe verdoyante. Je n'avais pas tardé à me lever, resté avec lui me dégoutait plus que tout. J'étais énervée, très énervée j'avais réussi à me calmer, mais non il avait fallu qu'il se rammene et c'était la personne que je voulais moins le voir surtout ces derniers jours où mon esprit était tourmentée. Prenant mon sac en bandoulière je le passais par dessus moi.
- Tu n'as pas Chelsea donc tu viens me voir hein? Tu récupères ce qu'il reste? Merci bien, mais je n'ai pas besoin de ça!
J'avais dit ces mots avec une boule qui me serrait la gorge, hachant presque mes mots. Je commençais à marcher dans l'herbe, mes converses effleurant les tiges vertes, il fallait que je me calme, je commençais à respirer doucement, pas question de me prendre des nausées violentes à tel point d'aller vomir cela paraitrait trop suspect, car oui j'étais de loin de faire éclater la vérité. J'étais du moins persuader que mon secret n'allait pas rester longtemps, depuis que Dirty Diana avait marqué son territoire, rien ne restait secret très longtemps... N'empêche pour l'instant je voulais juste faire partir cette foutue nausée que BJ et mon énervement avait carrément déclenchée. Je savais qu'en plus il n'allait pas laisser partir comme cela, à moins que si... Après tout il avait bien fuit la dernière fois, il réagissait facilement comme un gamin, donc pourquoi il changerait de comportement cette fois?
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Billie-Joe N. Doch
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Mar 7 Juil - 18:50 |
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Billie-Joe n’était pas sûr d’avoir choisi les bons mots. Le « meilleur ami » avait une sorte de consonance amère. Pouvait-il encore se considérer comme cela, après ce qu’il avait fait ? Un baiser, ce n’était rien qu’un baiser. Au fond de lui, il savait bien que ce n’était pas si grave, et pourtant, il avait eu peur, évidemment. Comme depuis toujours face à ce genre de situation. Réaction d’enfant. Et puis, elle n’avait eu aucune raison de l’embrasser. Pourquoi, franchement ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Ils étaient amis, elle n’avait jamais montré l’envie d’être plus proche de lui qu’elle ne l’était déjà. Ça avait gâché toute leur relation. Bien sûr, il avait conscience que ce n’était pas seulement la faute d’Ele. Lui, il aurait pu lui dire qu’il ne voulait pas de ça entre eux, et non partir en courant en prétextant une surcharge de ménage. Et ça aurait pu continuait comme avant. Vraiment ? Elle l’aurait peut-être mal pris, se serait vexé et ne lui aurait plus jamais reparlé. Ça aurait été pire ? Mais ça ne s’était pas passé ainsi, il n’avait plus qu’à regretter. Quelque part, il préférait que ce soit juste lui le fautif, dans l’histoire. C’est vrai, il n’avait pas grand chose à reprocher à Eleonor. A part ça. Il avait été idiot de s’emporter pour simplement ça, il n’aurait pas dû, il s’en rendait compte à présent. Pourquoi n’avait-il pas expliqué ce qu’il ressentait ? Il aurait pu, ce n’était pas si horrible. Même s’il ne tenait pas du tout à s’engager dans de l’amour, ça ne lui plaisait pas, ce sentiment. Il n’était pas prêt pour ça. Il n’avait pas encore assez grandi pour comprendre ce que c’était et ce qu’il fallait faire dans ces cas-là. Ça le dépassait, et à ses yeux, ça ne servait qu’à se compliquer la vie.
Aïe. C’est tout ce qui lui vint à l’esprit lorsque la main d’Ele atterrit sur sa joue pour lui administrer une jolie claque. Il avait tourné la tête à cause du coup, restant sonné quelques secondes de plus. Un crétin ? Arf, ça c’était pas nouveau, lui semblait-il. Il ramena son regard sur elle, obligé de lever le visage car elle s’était déjà remise sur ses deux pieds et s’apprêtait à s’en aller. Il la méritait cette baffe, oui, mais il n’aurait jamais imaginé qu’Ele oserait le frapper. Meilleurs amis, c’était fini ? Il ne saisissait pas ce qu’il avait fait de si mal. Comment avait-il pu la faire souffrir autant ? Il s’était éloigné d’elle à peine quelques jours, et quand il retournait vers elle, c’était pas un ruisseau qui les séparait, mais l’océan ? Il n’avait pas supporté qu’elle ait posé ses lèvres sur les siennes, et il l’avait évitée un petit temps, pas si long que ça, il la reconnaissait toujours, malgré la pâleur. Et ça avait suffi pour briser leur amitié ? Y avait-il autre chose ? Chelsea poserait-elle problème ? Il ignorait si Eleonor était au courant de leur passé commun. En tout cas, elle l’avait vu avec Chelle au bal, ça, c’était certain. Il avait été à proximité d’elle pendant qu’il demandait à la brunette d’être sa partenaire pour la soirée. Ce serait donc ça ? Mais pourquoi ça la mettait autant en rogne ? C’était pas comme s’il l’avait trompée, si ? Et puis… Elle… Avec l’autre hôte… Il n’avait pas le droit d’être en colère, lui ? Non, Ele faisait encore ce qu’elle voulait. Il ne devait pas être jaloux pour de bêtises. Après tout, c’était lui qui avait quitté la véranda en quatrième vitesse.
Ha. Le sujet de Chelsea et lui venait sur le tapis, apparemment. Récupérer les miettes, hein ? Mais bien sûr. Et Pikachu n’existait pas, aussi. Elle se créait des drames formidables dans son petit théâtre mental, tout de même. Il lui était interdit de parler à une autre fille sans qu’après s’il voulait discuter avec sa meilleure amie, ça signifierait qu’il avait envie de recoller les morceaux parce que l’autre l’avait abandonnée ? Magnifique. Vous penserez ce que vous voudrez, mais à cet instant-là, en entendant cette phrase, il ne put s’empêcher de se marrer. Oui, tout en se relevant pour la suivre, il riait, alors qu’elle l’avait giflé. C’était sans doute nerveux, ou bien c’était encore un accès de folie, ou son euphorie du moment. Ah, évidemment, ce n’était pas très adapté de rire, vu la situation, et puis Ele était très fâchée. Elle n’avait pas l’air de vouloir le voir plus longtemps, la preuve, elle marchait plutôt vite. Cependant, il n’eut pas de mal à la rattraper. Non, il ne fuirait plus face à ce genre de problèmes. Il avait besoin d’elle à ses côtés, il avait envie qu’elle soit là, de recommencer. Peut-être qu’il ne lui apporterait pas ce qu’elle voulait de lui, mais c’était déjà ça. Il ne se sentait pas bien lorsqu’il se disputait avec elle.
– Et après c’est moi l’enfant ? Tu es ridicule, Ele. Tu te bases sur quoi, au juste ? Je n’ai pas le droit de parler à une autre fille que toi ? Oh, peut-être que j’aime Chelle, mais toi aussi je t’aime, tu le sais bien. Allez, gifle-moi encore, tu en meurs d’envie, non ?
Il était toujours pris d’hilarité. Pas conseillé, il devenait masochiste, là. Non, en fait, c’était juste un peu de provocation, il espérait ne pas en recevoir une deuxième, parce ça semblait être la spécialité des Cowden de faire mal. Sa joue lui lançait toujours et il devait avoir une grosse trace de main dessus. Cette pensée lui fit se souvenir que c’était impossible qu’il l’ait mise à ce point en colère tout seul. Qu’est-ce qui clochait, donc ? Dirty Diana s’était acharnée sur elle, ça l’avait sans doute énervée. Elle était peut-être malade, ce qui n’arrangeait rien. Et elle l’avait aperçu au bal avec Chelsea. C’était ça, la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase ? Si peu de choses… Etrange. Il savait qu’elle avait mauvais caractère, mais là, c’était abusé. Il y avait sûrement une autre explication, mais il ne voyait pas laquelle. Il lui attrapa par le bras afin de la retenir et la fit se retourner de force vers lui, sans trop resserrer ses doigts autour de son poignet, pour ne pas lui faire mal. Ses yeux se baissèrent sur le sac à bandoulière qu’elle avait à l’épaule. Il se demanda ce qu’elle pouvait bien trimballer avec elle là-dedans, sa curiosité reprenant le dessus. Puis il reporta son attention sur son visage, plongeant son regard dans le sien. Il essayait d’y lire quelque chose, mais c’était indéchiffrable. Il était trop bête pour parvenir à faire ça. A part de la colère, il n’y percevait rien d’autre.
– Qu’est-ce qui te rend aussi irritable ? Oooh, t’as tes trucs de filles peut-être ?
Moui, bon, celle-là, il aurait dû la garder pour lui, peut-être. Incapable de se taire, comme souvent. Mais il voulait savoir le fin mot de l’histoire. Quoique… La vérité était généralement pas très agréable à entendre. Han, naaan, ça devait pas être si grave. Ele était une jeune femme, elle avait quelques ennuis, mais ce n’était jamais très important. Comme pour la plupart des filles, elles faisaient toutes des histoires pour rien, à croire qu’elles aimaient se crêper le chignon. Il lui tira la langue, mais il la rentra bien vite de peur qu’elle ne la lui arrache. Il était définitivement trop heureux. C’était merveilleux. S’il n’avait pas été sûr d’être tabassé juste après, sur le coup, il l’aurait embrassée.
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Mar 7 Juil - 20:13 |
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Je sentais une haine incroyable me prendre au plus profond de moi-même... présentement, je le détestais, je voulais le tuer... Si c'était pas mignon de telles pensées. Je ne m'étais pas faites prier pour le gifler et je m'en étonnais moi-même. Je n'étais vraiment pas allée de main morte. Je ne me serais jamais cru capable de le frapper, après tout je tenais énormément à lui, mais il avait été trop loin... Je me sentais comme trahi, c'était étrange non? Enfaite, le fait que je l'avais vu au bal avec cette fille, qu'il prenne sa main et d'un sourire lui demande à être son cavalier m'avait tout simplement dégouté. Le pire était sans doute le fait qu'il m'avait ignoré tout ce temps par un simple baiser, certes ce jour-là je m'étais demandé ce qui m'avais pris dans ma petite tête brune, mais tout devint clair au fil du temps. Avais-je reçu une flèche de cupidon dans le cœur pour BJ? Je m'en voulais d'un certain côté puisque cela restait de mettre en péril notre amitié très forte qu'on avait réussi à créer. Je ne voyais plus cette amitié comme auparavant, mais c'était de ma faute, enfin non pas totalement. BJ était coupable aussi, il m'avait fuit comme la peste, il c'était rapproché dangereusement d'une autre fille devant mes yeux... Etait-ce donc cela mon problème? J'avais tellement peur de perdre une personne chère à mes yeux, qu'à chaque fois je voulais me l'approprier pour moi toute seule, je faisais pareil avec Elwin, j'étais tout simplement irrécupérable. BJ ne voulait pas de moi, et moins je me détachais de plus en plus de sa personne. Cela me blessait, mais peut-être serait-ce mieux ainsi? On était tellement différent après tout, on ne venait pas du même monde, puis, le fait que cette grossesse venait, me mettait un point important, je ne devais plus penser qu'à moi, je n'étais plus toute seule.
Pourtant je ne pouvais m'empêcher de ressentir cette jalousie pour cette fille brune qui avait été la cavalière de BJ, elle était chanceuse, mais elle avait l'air de tant le connaître. Après tout, c'était sans doute moi le problème. Je m'étais relevée prête à partir, c'était donc à moi de fuir à présent? Je n'étais vraiment pas en état d'affronter les choses telles qu'elles se présentaient face à moi... BJ m'énervait, je sentais mon sang bouillir dans mes veines et mes muscles se contracter, le médecin m'avait bien dit que le calme était plus sain pour un bébé, mais moi je ne voulais pas penser à cela pour le moment. J'avais des nausées violentes dû à la colère qui émanait, et tout ce que je voulais c'était rejoindre ma chambre, et me murer dans le silence jusqu'au diner. C'était ainsi que mon pas c'était fait des plus rapides, pour atteindre la résidence, tenant mon sac en bandoulière d'une main. Je pensais que lui resterait là, comme à son habitude, puisque la fuite était toujours ce qu'il avait fait, mais non... Je l'entendais rire, bêtement, et me rattrapant.
- Et après c’est moi l’enfant ? Tu es ridicule, Ele. Tu te bases sur quoi, au juste ? Je n’ai pas le droit de parler à une autre fille que toi ? Oh, peut-être que j’aime Chelle, mais toi aussi je t’aime, tu le sais bien. Allez, gifle-moi encore, tu en meurs d’envie, non ?
J'hallucinais sur ces paroles. Moi? L'enfant? Mais qui avait réagit comme un parfait gamin de cinq ans l'autre jour et qui se comportant plutôt comme un gamin tout les jours! Je sentais que j'allais le gifler de nouveau, ainsi je pliais mes doigts dans ma main afin de contrôler ma colère, malgré que j'avais une envie folle de le refrapper à nouveau. J'avais trop souffert, je ne voulais plus souffrir, et ce n'était pas lui qui allait s'amuser avec mon petit cœur. A croire qu'il ne fallait plus que je tombe amoureuse, cela faisait plus de mal que de bien. Je devais m'avérer forte, pour moi et pour nous deux, pas BJ non, lui je m'en foutais cordialement à présent, mais pour mon petit bout. Je le regardais avant de reprendre la parole en serrant les dents, pour ne pas exploser.
- Si je suis une enfant alors je ne sais pas ce que tu es BJ! Regardes-toi dans une glace avant de me juger! Le problème c'est que tu n'as jamais su ce que voulait le dire le mot ''aimer'', tu n'as jamais fait la différence avec ''apprécier''. Tu t'en fous de ce que peux ressentir les autres! Tu joues avec eux, ça me dégoutes! Reste donc avec cette fille à qui tu tiens tant et laisse moi tranquille!
Sauf que son rire strident n'arrêtait pas de tinter dans mes oreilles et à force j'avais perdu mon sang froid de nouveau. Mes doigts c'était décontractées, ma main avait volé de nouveau sur la même joue qu'auparavant, à présent, ma main tremblait tellement la colère me rongeait petit à petit.
- Tu es pathétique!
Ces mots étaient sortis d'un coup, je ne m'aurais jamais cru capable de dire des mots aussi terribles à celui qui était mon meilleur ami dans la résidence. Je saturais, je n'en pouvais plus, tout c'était accumulé en très peu de temps, sa fuite, les articles de Dirty Diana, le bal, ma grossesse... Non, je n'encaissais plus rien, encore une remarque et j'allais finir par fondre en larmes ou encore pire, le tuer. Je sentis son emprise sur mon poignet et j'avouais que je n'avais pas vraiment besoin de ça! Je voulais juste rentrer, était-ce trop demander? Je croisais son regard, et le sien descendait vite sur mon sac en bandoulière d'un air soupçonneux, tout simplement hors de question qu'il jette un coup d'œil là dedans. Je ne le laisserais pas faire, non pas mon secret. Ses yeux ancrèrent dans les miens, et je soutenais son regard, jamais je ne fuyais, je n'étais pas comme certaines personnes... Pourtant j'avalais avec difficulté.
- Lâche moi! - Qu’est-ce qui te rend aussi irritable ? Oooh, t’as tes trucs de filles peut-être ? - T'es vraiment qu'un crétin! Laisse moi tranquille!
Il n'allait pas me lâcher hein? J'essayais pourtant de me débattre, pour retrouver un zeste de liberté et rentrer à la résidence, mais il était pas sur le point de lâcher l'affaire. Un vrai duel s'annonçait donc? Quand il tira la langue j'avais une nouvelle envie de le frapper, mais cette fois-ci j'avais réussi à me contrôler, n'empêche, qu'il me lâche! De plus je commençais à me sentir de moins en moins bien, les nausées c'étaient accentués du fait qu'il me mettait de plus en plus en colère. Il voulait vraiment que je me sentes mal?
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Billie-Joe N. Doch
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Mar 7 Juil - 22:02 |
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Pourquoi ça l’amusait autant ? C’était bizarre, non ? Il venait de se prendre une deuxième baffe, et il rigolait toujours. Sa joue devait être encore plus rouge, pour finir il aurait son déguisement de diable pour halloween. Il la mettait à bout, il jouait avec ses nerfs et il s’en rendait tellement compte ! Oh oui, si Ele se comportait comme une enfant, lui il était même pas encore né. Il ne la jugeait pas, loin de là. Ou, en tout cas, lui il n’appelait pas cela juger. Il la trouvait ridicule à s’enfuir comme ça – il pouvait parler, mais quand même, ce n’était pas dans le coutumes d’Ele. D’accord, lui avait toujours agi à la manière d’un gamin, et voilà que dès qu’il essayait de faire face, c’était elle qui pratiquait la fuite ? Pas question, il ne laisserait pas faire. Et elle pourrait le gifler autant qu’elle le souhaitait, il ne changerait pas d’avis. Sérieusement, tout ce qu’il demandait, c’était d’en discuter un peu, au calme, et elle, elle s’énervait directement. Il y avait de quoi rire, vu le paradoxe. Les rôles étaient inversés, aujourd’hui. La dernière fois, ça avait été lui qui avait élevé la voix en premier. Et sa chère meilleure amie avait enchaîné, évidemment, avec son caractère de cochon. Mais là, c’était légèrement différent, tandis qu’elle lui criait dessus, il se bidonnait. Et même quand elle le frappait, ça ne s’arrêtait pas. Ça devait être assez déroutant à voir, sans doute.
Il l’écoutait, pourtant. Mais ses paroles blessantes ne l’atteignaient pas. Il y avait comme un mur entre eux deux, qui le protégeait de tout ce qu’elle disait. Un mur de quoi ? De son bonheur personnel. Il y avait des jours comme ça, où rien ne pouvait le faire descendre de son petit nuage. Et ça faisait pas mal de temps qu’il était d’excellente humeur, là. Il souriait à tout le monde, et il n’était même pas foutu de prendre un air grave pour s’adresser à Ele, alors qu’elle s’échinait à le repousser. De toute façon, il savait qu’elle disait la vérité. Aimer et apprécier ? C’était vrai, il n’y avait aucune différence à ses yeux. Mais c’était si mal d’aimer ses amis ? C’était si horrible que ça de le lâcher avec un ton léger, comme on saluerait quelqu’un ? Il ne comprenait pas, oui, c’était sûr. Il ne voyait aucun problème là-dedans. Il était trop enfantin pour saisir quoi que ce soit. Pour lui, il n’y avait aucune raison pour qu’il ne puisse dire je t’aime qu’à une petite amie. Ça n’avait aucun sens. Les mères en avaient droit à des tonnes de la part de leurs bambins, alors pourquoi pas les amis ? Mais si ça faisait souffrir autant Ele, il ne le lui dirait plus, si c’était ça qu’elle voulait. L’ennui, c’était qu’il ne parviendrait jamais à effacer cette manie. Surtout avec elle. Parce qu’au fond, c’était ça qu’il ressentait. Un sentiment étrange qu’il n’avait pas envie de connaître, par peur purement et simplement.
– Tu crois vraiment que je suis comme ça ? Haa, c’est gentil. Si tu veux tellement que je fasse la différence, t’as qu’à m’apprendre.
Il avait pris un ton un peu plus sérieux en prononçant la dernière phrase, même si la nuance était quasiment imperceptible. Haha, il était pathétique, maintenant. Il avait gagné le gros lot, là, youhoou. Il en prenait plein la figure, quelle joie. Et il en redemandait. Son cerveau avait entièrement fondu au soleil ou quoi ? Il aurait dû se barrer depuis belle lurette, et au lieu de ça, il s’accrochait désespérément à elle. Elle voulait qu’elle le lâche ? Elle rêvait, oui ! N’importe quoi, franchement. Raaah, pourquoi n’arrivait-il pas à sortir de ses gonds, lui aussi. Il faisait tout pour s’empêcher de rire, mais ça ne portait pas ses fruits, il y avait toujours un petit hoquet qui lui échappait. Ah crétin, crétin ? Répétition, là. Et encore un laisse-moi tranquille. Et ben non, hors de question. Il voulait renouer avec elle. Il avait eu un vide quand elle n’était pas là. Chelle avait pu compenser, le temps qu’il parle avec elle, mais dès qu’elle n’était plus là, elle non plus, il ne se rappelait plus où était le Nord. Être heureux ne pouvait pas tout arranger, il se sentait quand même perdu sans ses repères.
– Non, je te laisse pas tranquille ! Je suis un crétin, d’accord, frappe-moi encore, alors, mais ça semble pas te calmer, donc ça sert à rien. Tu sais très bien comment je suis, tu savais comment je réagirais à l’avance, alors arrête. Tu n’avais qu’à me prévenir, j’aurais été préparé, au moins. Mais toi, tu crises, tu pleures, puis tu m’embrasses, tu avoueras que c’était pas très… Normal. J’ai eu peur, et alors ? Tu ne veux plus de moi ?
Oui, toujours cette peur panique des relations amoureuses. Il ignorait ce qui avait pu provoqué cela chez lui. L’absence d’un père pour lui conter ses aventures avec la gente féminine, peut-être ? Mais il ne voulait pas d’un père qui l’avait abandonné dès sa naissance. Peut-être parce qu’il avait toujours dû se débrouiller, et qu’il n’avait pas eu le temps de penser à ce genre de choses. Au lycée, il n’avait jamais une minute à consacrer à les fondatrices de son fan club. Deux petites copines, si c’était pas pathétique, ça ! Il saisissait pourquoi Eleonor l’avait insulté de cette façon. Mais ça ne le touchait toujours pas. Enfin, les deux-là, il prenait soin de les éviter, encore mieux que ces derniers jours avec sa meilleure amie. Elles avaient pris son aspirateur en otage pour le forcer à se promener avec elles, des sadiques, des sorcières, des monstres. Il les détestait tellement. C’était ça aussi, il craignait que ça ne recommence ainsi. C’était pire qu’un traumatisme, à ce niveau-là. Alors quand sa meilleure amie avait semblé s’intéresser un peu trop à lui, il avait couru se planquer dans un coin sombre, rien de plus banal pour BJ.
– J’aimerais que tu m’expliques ce qui ne va pas ! Tu peux me dire que c’est Chelsea autant que tu veux, tu caches autre chose !
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Mar 7 Juil - 22:54 |
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Le fait qu'il riait ainsi me faisait encore plus souffrir, comme si enfaite il s'en moquait. Je m'étais sans doute tromper sur son compte enfin de compte... Pourquoi je m'étais attachée à lui? Il s'en moquait de la souffrance qu'il me mettait dans ma petite personne, comme si mes larmes enfin de compte le faisait sourire, voir rire comme présentement. Je l'avais giflé une deuxième fois, mais pour lui, c'était tout simplement drôle. Une personne normale d'esprit aurait tout simplement demander pourquoi un tel comportement, mais lui voulait que je le gifle continuellement, d'un côté cela me libérait, mais je n'aimais pas la face de personnalité que cela me donnait, une fille sadique et sans cœur. Ce n'était pas ce que j'étais, j'étais tout simplement fragile et anéanti de tout ce qui me tombait dessus ces derniers temps. Quand je l'avais vu au bal, sa main dans celle de cette fille, et ce sourire qu'il avait pour elle, j'avais ressenti un nœud à l'estomac. Moi aussi j'aurais aimé ressentir la chaleur de sa peau, le voir sourire, l'entendre rire, et danser tout près de lui. Pourquoi ne m'étais-je donc pas imposer? Tout simplement car j'étais paralysée, j'étais figée par ce sentiment de perte. Et cela, il ne le comprenait pas, il ne comprenait pas, que c'était lui que je voulais près de moi, présentement, je ressentais comme une boule dans la gorge se former, à telle point que tout mes mots étaient refoulés. Je voulais qu'il arrête de rire, je voulais tout simplement qu'il arrête de me faire souffrir, chacun de ses rires étaient comme une lame que l'on enfonçait dans mon cœur... Je ne voulais plus connaître ce sentiment de souffrance comme j'avais connu à ma rupture avec James par le passé, non c'était trop dur à supporter.
- Tu crois vraiment que je suis comme ça ? Haa, c’est gentil. Si tu veux tellement que je fasse la différence, t’as qu’à m’apprendre
Aimer et apprécier, ce n'était pas si difficile de comprendre la différence! C'était juste que BJ ne voulait pas grandir, c'était un peu comme un Peter Pan moderne, il restait dans son monde, dans son île des garçons perdus... Aimer? Il ne savait rien de ce qu'était ce mot, ce mot magique que tout le monde voudrait vivre, tout le monde sauf... lui. Ce sentiment j'en avais tellement besoin, je ressentais ce manque depuis près de trois ans, qui c'était accentuée avec la rupture de mon petit ami, je pensais l'avoir trouver en BJ, mais j'avais eu tort, il m'avait tout simplement repoussé et fuit comme la peste. S'il m'avait dit clairement qu'il ne voulait pas d'une relation ainsi entre nous, je n'aurais pas réagi comme présentement, mais il ne l'avait pas fait, il avait carrément fuit la réalité. Je ne voulais pas souffrir, je ne voulais plus, mais maintenant c'était fini, je ne souffrirais plus, je rendais les armes, quitte à ne plus avoir de contact avec BJ, cela me faisait mal de le voir avec cette fille, qu'ils soient tout les deux si proches, encore plus proche que mon meilleur ami et moi l'avions été... Non c'était fini, je n'allais plus souffrir, c'était sans doute les derniers instants ou je voyais son visage, que je lui parlais, qu'il reste avec sa Chelsea, de toute façon à côté d'elle je ne faisais pas le poids, j'étais tout simplement une jeune fille pourrie-gâtée comme on me l'avait souvent dit par le passé.
- Aimer est tout simplement un sentiment des plus profonds. Comme si tu te posais la question : s'il te restait qu'une journée à vivre avec qui aimerais-tu la passé? Apprécier, c'est aimer une personne, mais pas autant, on n'a pas la tentation qu'on a avec le verbe aimer! Aimer une personne c'est quand on ressent comme des papillons au fond de l'estomac, comme si notre cœur allait sortir de la poitrine, qu'on pense toujours à cette personne qui nous fait ses effets, et qu'en sa présence c'est comme si on était plus que deux. Voilà ce qu'est la différence.
L'emprise sur mon poignet se faisait de plus en plus forte, et j'ai cru même qu'il n'allait plus jamais me lâcher, mais moi je voulais tout simplement partir, ne plus le voir, vivre une vie différente, après tout je n'étais plus seule dans mon corps, et mes premières pensées allaient être toujours pour ce petit bout qui grandissait au moins au fur et à mesure des jours. J'étais sur le point de fondre en larmes, je n'en pouvais plus, je me sentais en plus de plus en plus mal, je voulais qu'il me laisse tranquille, je ne voulais plus le voir, non, je ne voulais plus souffrir... Lui, il s'en moquait il n'arrêtait jamais, et moi je voulais fuir, tout simplement. Si mon frère avait été dans les parages, il serait venu et aurait dit de me lâcher, mais cette fois non, je devais me débrouiller, quitte à ce que cela fasse mal.
- Non, je te laisse pas tranquille ! Je suis un crétin, d’accord, frappe-moi encore, alors, mais ça semble pas te calmer, donc ça sert à rien. Tu sais très bien comment je suis, tu savais comment je réagirais à l’avance, alors arrête. Tu n’avais qu’à me prévenir, j’aurais été préparé, au moins. Mais toi, tu crises, tu pleures, puis tu m’embrasses, tu avoueras que c’était pas très… Normal. J’ai eu peur, et alors ? Tu ne veux plus de moi ? - Et toi tu as déjà voulu de moi? Mes larmes à présent ruisselaient sur mes joues, en le regardant, non je n'en pouvais plus. - Tu as joué BJ! Assume les conséquences de tes actes! Tu n'arrêtes pas de me faire souffrir, et moi je ne veux pas souffrir, j'ai déjà trop souffert! Je t'aime, et toi, tu n'en prends pas compte, tu t'en moques, tu ris, tu passes outre tout cela... J'en ai finis de jouer, je ne veux plus m'accrocher, je rends les armes.
Je me sentais de moins en moins bien, un léger vertige, des nausées qui me bouffaient, non je n'allais plus tenir trop longtemps, je voulais juste qu'il me laisse partir. Cette souffrance me tiraillait, et je ne voulais plus la connaître, j'essayais de la repousser en vain. Son emprise était trop forte, je ne pouvais pas m'en aller, à croire qu'il tenait vraiment pour une fois à faire face aux problèmes, mais moi je n'étais tout simplement pas en état! Qu'il me laisse, c'était trop demandé? A croire que pour lui, oui.
- J’aimerais que tu m’expliques ce qui ne va pas ! Tu peux me dire que c’est Chelsea autant que tu veux, tu caches autre chose ! - Je me sens pas bien...
J'avais dit ces mots dans un faible murmure, sans pour autant répondre à sa question, je me laissais tomber à genoux sur l'herbe du parc. Mon poignet était toujours emprisonner avec la main de BJ, je regardais le sol, fermant lentement les yeux, et respirant calmement pour faire passer les nausées violentes qui m'obstruaient depuis un long moment. Je voulais que tout cela s'arrête, qu'on me laisse, mes larmes continuaient en plus de couler sur mes joues, et j'avais ma main libre qui s'accrochait limite dans l'herbe. Je n'avais pas besoin d'aide, je ne voulais pas de pitié, je voulais juste qu'on me laisse tranquille.
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Billie-Joe N. Doch
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Jeu 9 Juil - 23:35 |
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Des papillons dans le ventre ? Le cœur qui battait la chamade ? Plus qu’elle qui comptait, et le monde pouvait bien exploser qu’il s’en taperait royalement ? C’était ça, l’amour ? Et comment pouvait-il savoir cela, lui ? Il n’avait jamais quitté son petit monde. Sûr, il avait eu de la matière à réviser avec les films à l’eau de rose et les chansons d’amour, mais tout le monde disait que c’était complètement différent dans la réalité. Mais à en croire Ele, ce n’était pas si mal représenté là-dedans. Sauf que, dans ces fictions, ça finissait généralement bien. Il n’était pas certain que ça soit pareil dans la vraie vie. La preuve avec ce qui se passait maintenant. Il avait beau en rire, ça commençait doucement à le désemparer. Tout ce qu’elle avait décrit, c’étaient ces foutues sensations qui le gênaient depuis quelque temps. Et ça lui donnait seulement l’envie de s’enfuir à des lieues de là. S’il l’aimait vraiment, il aurait envie de rester avec elle constamment, non ? Pourquoi était-il parti, alors ? Elle lui avait manqué, certes, mais il lui aurait suffi de rester, et tout irait bien à présent. Ça le dépassait, il n’y comprenait rien. Il n’avait jamais voulu trop y penser, c’était bloqué dans un recoin de son esprit, et ça ne s’était pas manifesté jusque là. Il refusait l’amour, il ne demandait que de l’amitié et de l’affection, rien d’autre. Pour lui, ces deux choses n’avaient aucune chance de s’éteindre, tandis que l’amour, il avait l’impression que c’était un feu, à entretenir, et qu’il fallait juste qu’il n’y ait plus de bois pour que cela s’achève d’un coup. Il en avait tellement peur, sans en connaître la raison. Il s’était toujours imaginé, il en avait nourri l’espoir, qu’il ne tomberait jamais amoureux, et voilà que… C’était possible, en étant si gamin ? Et le pire, c’était qu’il ne savait même pas laquelle choisir. Pouvait-il choisir, au moins ? De toute façon, Eleonor semblait le détester, apparemment. Elle ne voulait plus rien avoir avec lui, c’était évident. Même si lui n’était pas encore prêt de l’abandonner.
Il n’avait aucunement l’intention de desserrer son étreinte. Il ne la laisserait pas s’en aller. La seule chose qu’il voulait en ce moment, c’était être avec elle et parler. Il avait besoin de lui parler. Ça avait été trop long, ces jours à s’éviter, il n’en pouvait plus. Ça lui avait fait un trou énorme dans la poitrine, comme si plus rien n’avait de sens à ses yeux quand elle n’était pas là. Son bonheur avait l’air tout à fait factice, lorsqu’il pensait à ça. C’était encore un de ses moyens pour se couper du monde, se conforter dans son univers chéri, sans doute. Pour ne plus entendre les critiques, les paroles blessantes. C’était pour ça qu’il riait comme un attardé, probablement pour ça aussi que rien de ce que disait Ele ne l’atteignait. Il cessa de rire à la minute où il vit la première larme coulait sur la joue de sa meilleure amie. Pouvait-il encore l’appeler de cette manière ? Tant de questions. Et pourtant zéro réponse. Il stagnait, ça n’avançait pas dans sa tête, il n’évoluait pas. Quand, tout à coup, le déclic se fit. Souffrir. Lui, il la faisait souffrir. Non. Non, non, NON. Il n’était pas capable de ça. Il n’avait pas pu… C’était… impossible. Il ne… voulait pas… faire ça. Jouer ? Ça signifiait quoi au juste ? Qu’il la manipulait. Non, non. Il se répétait ce mot. Il sentait sa joie s’estomper, petit à petit, le mur qui le protégeait avait éclaté en morceaux. Il réalisait pourquoi elle le priait de lui ficher la paix, il ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Et il n’avait rien remarqué. Il n’avait pas été foutu de voir ça. Il était si idiot. Il ne pensait pas qu’il avait pu la faire souffrir à ce point, il ne saisissait pas pourquoi l’amour était important, il n’avait jamais essayé de comprendre. Il voulut savoir ce qu’elle cachait, cependant, même s’il avait du mal à articuler. Mais tout ce qu’elle réussit à lui répondre, ce fut qu’elle ne se sentait pas bien. Elle se mit alors brusquement à genoux dans l’herbe, sa pâleur contrastant étonnamment avec la verdure. Il ne fallut pas plus d’une seconde à BJ pour s’accroupir à côté d’elle, glissant sa main du poignet d’Ele à sa joue. L’inquiétude l’envahit instantanément, c’en fut presque douloureux.
– Ele ! Tu veux que j’appelle le médecin ? Qu’est-ce que t’as ? Tu es malade ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Et qu’est-ce que tu fais dehors ? Tu devrais rester au lit ! Tu veux un sachet ? J’en ai, attends…
Wow. Il était paniqué, là. Il devait se calmer. S’il s’agitait trop, elle allait peut-être vraiment vomir. Donc, un sachet. Tout ce qu’il avait dans ses poches, c’était phénoménal, mieux que le sac de Mary Poppins. Il lui tendit le sac, puis ramena ses cheveux en arrière puisqu’ils avaient basculé devant son visage. Il trouva facilement un élastique pour les lui attacher, sans trop les lui tirer, à l’inverse de sa coutume. D’habitude, lorsqu’elle l’autorisait à la coiffer, il venait avec la brosse, la laque, et tout le bataclan. Voilà pourquoi elle n’était généralement pas d’accord. Enfin, c’était le bon temps, ça. Il n’était plus certain que ça marcherait ainsi à nouveau. C’était devenu compliqué entre eux. Trop compliqué. Et les retrouvailles avec Chelsea n’avaient rien arrangé, il s’en doutait bien. Pourtant, il ne parvenait pas à s’empêcher de prendre soin d’elle. C’était plus fort que lui. Il s’occupait toujours d’elle, il faisait attention à elle. Pourquoi ? Il n’avait aucune raison de faire tout ça, surtout que ça n’avait l’air que de la faire souffrir. Avait-il encore le courage de lui expliquer ce qu’il ressentait ? Non. Plus du tout. Il allait juste s’assurer qu’elle irait bien, puis il la quitterait et ils ne discuteraient plus jamais ensemble. Ils ne s’adresseraient même plus un bonjour quand ils se croiseraient. Elle se trouverait un petit ami en deux temps trois mouvements, et lui resterait seul dans son placard à balais, à faire des câlins à son canard en peluche et à prendre le thé avec son aspirateur. C’était pas franchement ce qu’il souhaitait à la base, mais bon, il ferait avec, vu que c’était la volonté d’Ele. Il déclarait forfait. Ça l’avait brisé d’apprendre qu’il était la cause de son malheur, c’était tout. Il refusait de la faire souffrir plus longtemps. Cependant… Devait-il oublier ce sentiment pour elle qui le dérangeait tant ? Pouvait-il seulement l’oublier ? Il allait se mettre à pleurer, lui aussi, pour finir. C’était si dur à dire que cela ? Peut-être que…
– Je t’en supplie, Ele. Supporte-moi encore un peu. Non, pas un peu. Pour la vie. Non, t’auras plus à me supporter. Je vais arrêter… d’être comme je suis, je te le promets. Je te ferais plus souffrir. Plus jamais. Je… Je… il prit une grande respiration et, en juste un murmure, il prononça les mots magiques : Je t’aime, Ele.
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Ven 10 Juil - 0:10 |
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La souffrance, c'était ce sentiment qui me broyait. Je détestais cela, je ne voulais pas revivre la pire période de ma vie qu'avait été il y a deux ans quand j'avais vu James partir sous la pluie, me laissant au milieu d'une rue, mes larmes coulant sur mes joues. Non, c'était tout simplement trop dur, je ne voulais pas revivre cela. Pour cela, je devais mettre fin à tout ce qui me faisait souffrir... BJ s'amusait avec mon cœur, à enfoncer des couteaux comme si c'était des jouets, mais moi, j'étais un être humain avec des sentiments, j'étais tombée amoureuse. Pourtant, je m'étais promise de ne plus l'être, l'amour faisait plus souffrir qu'autre chose, mais que l'on prenne tant soin de moi, une sensation que je n'avais pas connu depuis longtemps me réchauffait le cœur... Je voulais être près de lui, sentir la chaleur que dégageait ses lèvres sur les miennes, sentir ses bras autour de mon corps, appuyant ma tête contre son torse, comme un sentiment de réconfort. Je ne me faisais que des illusions et des belles qui plus ai! Jamais je ne connaitrais cette douce sensation dans les bras de BJ, tout simplement car il aimait cette fille, cette Chelsea, j'aurais du le savoir plus tôt, elle faisait parti de son passé, et on ne fuyait jamais les parties de son passé. Cela ne me faisait que d'être égoïste de ne penser qu'à moi, si je me l'appropriais je faisais souffrir quelqu'un, mais moi? Je souffrirais si je le lui laissais, en gros, il y aurait une gagnante et une perdante. Je ne me voyais pas me battre, je déclarais déjà forfait ce qui ne me ressemblait même pas. Mes larmes coulaient sur mes joues, je ne voulais plus rester dans cet état, je ne voulais tout simplement plus connaître la sensation qu'un poignard perçait votre cœur de plusieurs coups.
C'était à ce moment précis que je me sentis mal, très mal, rien avoir avec auparavant. Cette discussion me faisait souffrir et le petit n'appréciait pas en plus, et il avait réussi à le faire comprendre, à sa manière. Je tombais radicalement à genoux, comme si je n'avais plus de force dans mon corps, mais est-ce-que j'en avais eu? Cela faisait plusieurs jours que je ne dormais pas bien, que je vomissais tout mes petits déjeuners voir déjeuner, et cette chaleur n'arrangeait rien malgré que l'air était légèrement plus frais. Je fermais les yeux essayant d'estomper ces nausées, je ne voulais pas vomir encore une fois, cela devenait insupportable et était en plus douloureux.
- Ele ! Tu veux que j’appelle le médecin ? Qu’est-ce que t’as ? Tu es malade ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Et qu’est-ce que tu fais dehors ? Tu devrais rester au lit ! Tu veux un sachet ? J’en ai, attends…
C'était alors que BJ posait directement une multitude de questions, il me tendait même un sachet au cas où j'allais vomir. Je laissais mes mains s'agripper au sol, voulant que le tournis s'arrête ainsi que les nausées. Je sentis alors la main de BJ qui se faisait rassurante en même temps que son ton inquiétant.
- Ca va passer... ça va passer...
J'avais dit cela d'une voix faible comme m'en persuader aussi, je respirais calmement, j'étais habituée, et le médecin m'avait dit que dès que cela se déclenchait de me calmer si j'étais énervée et de sinon de rester dans un endroit isoler le temps que cela se calme. J'avais les yeux fermés, pensant à d'autres choses, les nausées commencèrent à s'estomper, alors que je sentis BJ mettre mes cheveux en arrière. Je n'avais rien dit, pourtant je me demandais pourquoi il faisait des gestes aussi gentils malgré que j'avais été plus qu'une peste avec mes paroles. Je pensais à tout cela calmement, toujours les yeux clos, mes mains commencèrent à desserrer l'emprise que j'avais sur la pelouse. Je n'aurais pas du penser à cela maintenant, de suite une puissante nausée prit le dessus, et je pris de suite le sachet que BJ m'avait prêté et je vomis dedans. J'avoue, c'était loin d'être joyeux, mais je commençais déjà à me sentir mieux. Cet enfant allait décidément avoir une emprise sur mon corps totalement. Je soupirais un instant avant de murmurer.
- Merci. - Je t’en supplie, Ele. Supporte-moi encore un peu. Non, pas un peu. Pour la vie. Non, t’auras plus à me supporter. Je vais arrêter… d’être comme je suis, je te le promets. Je te ferais plus souffrir. Plus jamais. Je… Je… il prit une grande respiration et, en juste un murmure, il prononça les mots magiques : Je t’aime, Ele
C'était tout ce que je pouvais dire, j'étais fatiguée, tout cela m'épuisait rapidement. C'était alors qu'il commençait un léger discours, je n'écoutais qu'à moitié, j'étais plus entrain de me remettre doucement, m'asseyant en tailleur, le visage dans les mains. Le tournis n'était pas passer lui, et je voulais juste l'oublier un certain tant. Pourtant des mots de la conversation de BJ me marquèrent l'esprit. Pour la vie? Que voulait-il dire par là, savait-il au moins ce qu'il disait où alors ce n'était que des paroles en l'air comme la dernière fois? Je ne répondais rien, j'étais plus concentrée à ce que ce vertige s'en aille, pourtant la dernière parole de BJ me fit relever ma tête vers lui, certes pâle, mais je le regardais hallucinante de ce qu'il venait de déclarer. M'aimer? Malgré ce que je lui avais dit il déclarait m'aimer? C'était donc la vérité? Pourquoi me mentirait-il, il avait aussi déclarer qu'il ne me ferait plus souffrir, ce que j'espérais pertinemment. Enfin, la seule parole qui me vint à l'esprit, je la déclarais directement.
- Je suis enceinte.
J'étais toujours assise en tailleur, et je sentis les larmes me monter aux yeux de nouveau. J'avais peur à présent de sa réaction. Dès qu'il m'avait fuit, je m'étais mise à faire tout un tas de connerie, et à présent, j'en subissais les conséquences. J'avais peur, peur qu'il me rejette, après tout je le comprendrais... Qu'est ce qu'il m'avait pris de me comporter comme cela? Je m'étais consolée dans les bras de deux hommes différents, et je m'en voulais à mort. Des larmes commencèrent de nouveau à couler sur mes joues, et entre deux sanglots je réussis à lui poser une question.
- Tu... tu m'aimes toujours à présent?
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Billie-Joe N. Doch
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Dim 12 Juil - 0:33 |
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Ça allait passer ? Vraiment. Alors pourquoi ça le rassurait pas ? Il stressait, là. Il ne comprenait même pas pourquoi, en fait, parce ce que pendant tout le temps où elle s’était échinée à le repousser, elle lui avait dit de véritables horreurs. Il les avait toutes entendues, sans en prendre compte, parce qu’Ele crachait tout ça sous le coup de la colère. Il avait ri, jusqu’à présent, se moquant complètement de toutes ces insultes, mais, là, il paniquait. L’inquiétude devait se lire très facilement sur son visage. Il détestait la voir dans un tel état. C’était pire que d’être malade lui-même, à vrai dire. Il aurait même pu se rendre malade à cause du stress que ça avait enclenché chez lui. Et puis, elle avait beau avoir dit que ça finirait par aller et avoir eu l’air de reprendre un peu des couleurs, elle dut se résoudre à s’emparer du sachet. Pas très agréable, fallait avouer, mais bon, comme ça l’avait soulagée un peu, BJ se sentit mieux lui aussi. Sérieusement, elle n’aurait pas dû quitter sa chambre dans un état pareil. Billie-Joe aurait très bien pu faire le ménage avec elle dedans, ça ne l’aurait pas embêté le moins du monde, malgré leur récent problème ensemble. Les microbes, il haïssait ça, c’était presque la même chose que les acariens, des monstres invisibles et très, très vilains. Il tombait rarement malade, vous devez bien vous en douter, avec l’application qu’il mettait à tout laver. Et il était assez résistant, semblait-il, du genre à pouvoir se promener en T-shirt en plein milieu de l’hiver sans attraper la crève. Bref. Ele le remercia, il ne capta pas trop pourquoi. C’était naturel, pour lui, de prendre soin d’elle. C’était si spontané qu’il ne s’attendait jamais à de la gratitude en retour. En fait, il voulait qu’elle n’aille pas vomir dans l’herbe ou salir ses cheveux, non ? Ça l’arrangeait, lui aussi, au fond. Raaah, il était réellement si égoïste ? Il préférait ne pas croire ça, il allait devenir dépressif à force.
Par la suite, il avait articulé un je t’aime. Ce n’était pas celui qu’il adressait à sa meilleure amie d’habitude. Ce dernier, il sortait beaucoup plus facilement. Là, ça avait été éprouvant à prononcer. C’était celui qu’il n’arrivait jamais à dire. Celui qui le faisait flipper. Pourtant, il avait été d’une sincérité désarmante. C’était ce qu’il ressentait pour Ele, de… de l’amour. Se faire à l’idée lui prendrait certainement plus de temps, mais c’était déjà un bon début. Il y avait un seul inconvénient, dans ce cas. Il aimait aussi Chelsea. Tout pareil, il avait l’impression. Il était dans une position plus que délicate, et il aurait adoré pouvoir fuir. Il lui aurait suffi de ramasser ses clics et ses clacs et de se barrer de cette résidence. Il aurait pu s’enfermer dans une pièce pour le restant de ses jours, à ne veiller qu’à ce que tout brille autour de lui et à visionner tous les épisodes de Pokémons en boucle en mangeant des bonbons. Une vie de rêve. Mais s’il agissait ainsi, en plus du manque indéniable de câlins, il ne pourrait jamais réaliser ses rêves, justement. Il voulait devenir homme de ménage pour la maison blanche, le petit. Il devait se faire remarquer par son talent, voilà tout. Enfin. Je t’aime. Ça résonnait dans sa tête de piaf. Le moineau voulait retourner dans son nid, là. Ça lui faisait tellement peur, ce sentiment. Mais apparemment, il n’était pas au bout de ses surprises.
Ça avait été dur de supporter l’article de Dirty Diana, surtout celui comme quoi Ele avait passé la nuit avec Caleb. Même s’il ne l’avait pas montré ouvertement, Billie-Joe n’avait pas été épargné par la jalousie. Eh oui, même un enfant pouvait être jaloux. C’était comme si on lui avait piqué sa poupée, voyez. Et il était amoureux de cette poupée. Il aurait sans doute réagi de la même façon si ça avait été le cas pour Chelsea. C’était compliqué à expliquer, mais il ne parvenait pas à les départager. Ce qu’il entendit ensuite eut pour effet de le laisser bouche bée, les yeux soudain perdus quelque part dans ceux d’Eleonor. Le blanc envahit son esprit trop gamin pour une nouvelle de la sorte. Le blizzard, là-dedans. Il n’y voyait plus le bout de son nez. C’en était désespérant. Il était quasiment en léthargie, tout à coup. Elle ne plaisantait pas, c’était de bien trop mauvais goût pour elle. Si elle ne l’avait pas ramené sur Terre par une simple question, ça aurait duré encore très longtemps, ce vide. Déconnecté pendant près d’une minute, une absence, pure et dure. Celles dont vous craignez d’en sortir, parce la vérité est trop lourde à porter. Instantanément, une foule de questions frappèrent au portillon. De qui elle l’était ? Comment ça se faisait ? Allait-elle le garder ? Pourquoi elle le lui avait pas dit plus tôt ? Elle s’était remise à pleurer alors que BJ était toujours dans le vague. Il avait fini par s’asseoir, lui aussi, dans l’herbe, comme si un poids énorme s’était déposé sur sa tête. Il aurait pu demander des réponses à tous ces points d’interrogations qui s’étaient formés dans son crâne, mais, à cause du choc, une voyelle, une unique voyelle se fraya un chemin jusqu’à l’extérieur.
Il ne savait pas du tout quoi ajouter. Il avait peur de dire une bêtise monumentale, alors il valait mieux qu’il se taise s’il ne voulait pas la fâcher. Avec tout ça, il avait été bien incapable de répondre à la question qui l’avait tiré de la tempête de neige. Mais là, il réalisait à quel point il ne devait pas s’attacher à elle plus longtemps. Il baissa les yeux, évitant son regard et ses larmes. Elle ne devait pas pouvoir le supporter davantage, finalement. Il avait espéré. Mais c’était juste une belle illusion. Elle n’accepterait certainement pas qu’il s’approche de son enfant. Elle allait juste l’écarter, c’était… Normal. Elle ne pouvait décemment pas s’occuper d’un autre gamin, même s’il était plus grand, en même temps. Et lui… Lui… Elever un bambin ? Nan, mais vous imaginez la scène ? Ce serait pire que tout, il représentait tout bêtement un immense danger. Il était tout à fait apte de lui faire prendre un bain à l’eau de Javel sans en être conscient. Il secoua légèrement la tête, toujours un peu désemparé, puis releva son visage vers Ele. Il essuya ses larmes avec le revers de la main, toujours tendre, malgré tout.
– Je t’aimerais toujours, Ele. Je comprends pourquoi tu veux que je te laisse tranquille, maintenant. Ce… ce n’est pas grave. Je t’embêterais plus, je vais… essayer, en tout cas.
Elle devait se trouver quelqu’un de mieux que lui. Il ne pouvait pas décemment se comporter comme un papa. Même s’il le tentait, il serait bien vite rattrapé par la réalité. Il avait trop peu de temps devant lui pour grandir. Et Ele ne voulait sûrement pas de lui comme père de son enfant. Il saisissait pourquoi, et ça lui trouait le cœur de pas avoir été foutu d’être un jeune homme tout ce qu’il y a de plus banal. Il s’était remis à contempler l’herbe verte, sentant les larmes glisser le long de ses propres joues. Ça le rendait malheureux, même il devait l’admettre. C’était plus possible qu’elle veuille de lui.
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Dim 12 Juil - 12:51 |
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Je ne tombais pratiquement jamais malade, alors quand j'avais commencé à pas me sentir bien, j'avais eu l'habitude de dire que cela allait passer, comme pour m'en convaincre moi-même. Sauf qu'au fond de moi j'étais terrorisée, je n'avais pas su ce qui m'arrivait et quand la nouvelle était tombée, j'avais eu l'impression que la Terre avait tout simplement arrêté de tourner. Ce n'était pas tout les jours que l'on apprenait une nouvelle pareille, et je ne voulais le dire à personne, tout simplement car je ne voulais pas que l'on me rejette... Ainsi, je ne voulais strictement rien dire à BJ, c'était la personne presque la plus importante à mes yeux dans la résidence et si je le perdais, alors s'en était fini de ma petite personne. Respirant lentement, je sentis de moins en moins de nausées et cela me faisait un réel bien, ce n'était pas pour autant que je voulais me concentrer sur mes problèmes avec mon meilleur ami, je voulais partir loin, très loin, ne voulant plus à faire avec le monde dans lequel je vivais. J'avais réussi à avouer ma grossesse déjà à Elwin, ce qui avait été un bon point, pour moi c'était une des personnes les plus dures à qui avouer ce genre de chose. Mais il avait été là, me soutenant et restant près de moi, je savais qu'après c'était à BJ dans parler, mais surtout à mes parents, et ce dernier détail allait être particulièrement difficile. Mon père nous avait toujours élevé dans les rangs les lus stricts, et une telle nouvelle aller l'anéantir en déclarant sans doute que je ne méritais pas le nom de Cowden. A croire, que lui aussi il avait oublié ce que c'était d'être jeune, enfin, certes il n'avait pas fait de telles bêtises mais, on était pas tous des anges dans ce monde.
L'entendre me dire ''je t'aime'' avait été un autre choc... Pas que cela me déplaisait, non c'était tout le contraire, je ressentais un apaisement. Je l'avais souhaité toujours au fond de moi entendre ses mots de la bouche de BJ, et pas celui de l'habituel aimer du meilleur ami, mais une vrai sensation d'amour qui vous emportait ailleurs. Pour lui, cela n'avait pas du être facile, avec son comportement de petit garçon, il devait se demander ce qu'il lui arrivait. J'avais tout simplement levée les yeux vers lui, et à la place de lui déclarer que je l'aimais, je lui avais lancé d'un coup que j'étais enceinte. Sérieusement, j'aurais vraiment du me taire sur ce sujet. Je savais pertinemment que cela allait encore plus le chambouler, j'avais fait de grosses conneries, je devais assumer mais d'un côté j'avais vraiment honte, surtout vis à vis de BJ. J'avais tant attendu qu'il me dise enfin je t'aime, qu'en fin de compte j'aurais voulu me terrer quelque part... Je n'avais même pas eu le courage de lui répondre que je lui avais fait découvrir ma grossesse... Il aurait au moins eu sa réponse à la question de ce qui m'arrivait, mais on en était même plus là à présent. Je sentais pertinemment que j'allais ramer à présent pour qu'il redevienne normal avec moi.
- Oh.
Voilà l'unique que BJ avait eu quand je lui avais annoncé, et je n'avais pas été surprise. Qu'aurait-il fait d'autre? Il n'aurait pas sauter de joie ça c'était sur! Je ne m'attendais pas à ce qui me dise que cela allait aller, qu'il serait là près de moi, tout simplement car je ne le méritais pas. Non, je ne méritais pas qu'il me soutienne, je l'avais fait souffrir aussi, je me plaignais, je ne faisais que cela et moi n'avais-je pas fait souffert des personnes aussi? Je m'étais laissée aller avec Caleb tout simplement car j'étais anéantie par la réaction de mon meilleur ami, et le pire, c'était que c'était moi qui me plaignait! Je n'étais qu'une parfaite égoïste, je voulais simplement mon bonheur sans me soucier des autres, à croire que tout ce que je voulais c'était qu'on s'occupe de ma petite personne. A ce moment précis j'aurais voulu me gifler, en me disant d'arrêter de me plaindre et de vivre... Oui... Mais avec qui et comment? Je ne voulais pas que l'on me laisse seule, était-ce donc cela mon problème? Me retrouver seule? Je voulais un entourage, comme si je n'avais pas la force de faire le chemin de la vie seule... C'était pathétique non? Je ne pensais vraiment qu'à moi et je me trouvais vraiment égoïste sur le coup. Qu'aurait-il pu dire d'autre? Déjà, souvent quand on était dans un couple marier, l'époux ne savait pas réellement comment réagir à la nouvelle alors là... C'était encore plus différent.
- Je suis désolée, sincèrement.
C'était les seuls mots qui avaient franchi mes lèvres, encore faudrait-il qu'il accepte mes excuses, s'il ne le faisait pas, je le comprendrais. Il venait de m'avouer ses sentiments et j'avais construit un mur entre nous presque infranchissable. Pourtant, je voulais BJ, je le voulais près de moi, mais j'avais également peur. Peur... Mais de quoi? Tout simplement du comportement qu'il pourrait avoir envers un enfant, il avait peut-être dix-neuf ans mais il se comportait pareil qu'un enfant de cinq ans... C'était sur que ce n'était pas très rassurant.
- Je t’aimerais toujours, Ele. Je comprends pourquoi tu veux que je te laisse tranquille, maintenant. Ce… ce n’est pas grave. Je t’embêterais plus, je vais… essayer, en tout cas.
J'avais ressenti la main douce du jeune homme, passer sur ma joue, essuyant mes larmes, je n'osais même plus le regarder. Je m'étais alors emparée de la main de BJ dans la mienne, ne voulant pas la lâcher, comme un signe d'espoir, entre deux sanglots je réussis à articuler quelques phrases.
- Je ne veux pas que tu me laisses... S'il te plait. Je ne veux pas que tu me fuies comme avant, je sais que je suis qu'une trainée qui n'a fait que des conneries, mais j'ai besoin de toi, je ne veux pas que tu partes... S'il te plait... J'avais dit la dernière phrase dans un murmure à peine audible. Non, le fait qu'il parte me ferait encore plus souffrir qu'autre chose, je gardais toujours sa main dans la mienne, tandis que son visage s'abaissait vers l'herbe. Il... pleurait? A ce moment là, je m'en voulais encore plus, à chaque fois que l'on se voyait on arrêtait pas de se mettre à pleurer ensemble. Avec ma main libre je relevais son visage en distinguant les larmes ruisselantes, je lui avais fait une peine monstrueuse. Ainsi, j'approchais mon visage du sien avant de coller mes lèvres sur les siennes, donnant un doux baiser et de me retirer en murmurant entre les siennes.
- Ne me laisse pas...
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Billie-Joe N. Doch
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Mer 15 Juil - 17:58 |
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Il voulait être avec elle. Et pourtant, il y avait maintenant un fossé entre eux. Un immense fossé, qu’ils avaient creusé au fils des jours où ils ne s’étaient pas adressé la parole une seule fois. Et lui, tout ce qu’il souhaitait, c’était de rejoindre l’autre côté, mais les bords semblaient s’éloigner sans cesse. Et puis Chelsea le retenait de son côté, et l’annonce de cette grossesse ne l’aidait pas beaucoup à faire le grand saut. Il avait un choix atroce à faire, au fond. Il aimait ces deux demoiselles. Il en avait bien pris conscience à présent. Aller vers Chelle était la solution la plus facile, mais c’était fuir. Même si avec Ele, ça devenait de plus en plus compliqué, et il n’était pas sûr d’arriver à faire face. Un bébé. Elle attendait un enfant. Une chose qui pleurait en continu, qui puait et qui était la deuxième pire phobie de BJ après les acariens. C’était curieux comme il ne supportait pas les gamins, alors qu’il en était un lui-même. Fallait dire, jouer au papa et à la maman, ça n’avait jamais été son truc. Il n’était pas du genre à jouer à la poupée, quoi. Il avait peur de ça, de sa propre réaction. Il ne serait jamais capable d’élever un enfant, il le savait, et Ele devait également s’en douter. Elle venait de s’excuser. S’excuser de quoi, donc ? C’était lui qui avait déclenché tout cela, si seulement il était resté avec elle dans la véranda, ce jour-là. Tout aurait été différent. Mais c’était trop tard. Il ne pouvait plus retourner en arrière, et il devait se rendre à l’évidence, c’était fini.
Il avait dû essuyer les larmes de sa meilleure amie, il le faisait toujours. La voir pleurer, c’était recevoir dix coups de poignard en plein cœur. Ele avait alors attrapé sa main, la serrant comme si elle ne voulait pas qu’il parte, finalement. Elle lui demandait de rester avec elle, mais il ne parviendrait pas à faire cela. C’était mieux qu’ils coupent les ponts définitivement, non ? Il ignorait la bonne réponse, tout ce qu’il y avait, c’était de la confusion, à perte de vue. Lui, il ne pouvait plus rien dire, il avait un nœud dans la gorge qui l’empêchait de parler. Les larmes se mirent à couler sans même qu’il ne s’en rende compte. Ça avait juste fait trop d’émotions d’un coup, et là, c’était au-delà de ce qu’il pouvait tolérer comme souffrance. Autant la douleur physique le faisait vraiment rire, autant la mentale lui paraissait toujours plus vive, et elle durait plus longtemps, en plus. Ça lui rappelait vaguement la dernière fois qu’il l’avait vue. Ça s’était passé un peu de la même façon, à pleurer ensemble, à croire qu’ils n’étaient bons qu’à ça. BJ n’était plus sûr de rien, à présent. Ça n’avait aucun sens de s’accrocher à Ele. Il avait dix-neuf ans, beaucoup moins si on déduisait les années où il n’avait pas gagné en maturité. Bref, pas du tout le moment de devenir un père de famille exemplaire, d’ailleurs rien que ça, c’était impossible que ça arrive un jour. Tout le monde le savait déjà à l’avance qu’il serait trop mauvais dans ce rôle-là. Il acceptait tout, tout mais pas ça. Un enfant, c’était la dernière chose qu’il voulait dans sa vie. Les yeux rivés sur le sol, il ne pensait qu’à reprendre ses vieilles habitudes et filer à l’anglaise. Plus une once de courage dans sa tête, il avait beau chercher, il ne voyait pas d’autre manière de se tirer de là. Elle ne comptait pas avorter, il savait qu’elle ne ferait jamais une chose pareille, même s’il lui donnait des arguments valables, elle risquerait plus de lui en remettre une dans la figure. Puis c’était comme un meurtre, aussi, de faire ça. Enfin, il n’en savait rien, c’était pas lui qui avait un p’tit bout dans le ventre. Heureusement.
Au fond, Eleonor, c’était une des rares personnes qu’il aimait plus que tout. Il ne l’aurait jamais échangée contre quelqu’un d’autre, même pas pour Pikachu. Alors qu’il la connaissait que depuis le début de l’été, il ne pouvait plus se passer d’elle. Mais là, il avait l’impression qu’il se ferait plus de mal que de bien s’il tentait de l’accompagner dans cette épreuve. Il ne parvenait pas à se sortir cette idée de l’esprit : elle devait se trouver un mari formidable, un homme parfait, qui pourrait s’occuper de tout dans la maison, faire le ménage, la vaisselle, et tout ça que personne n’avait jamais envie de faire. Oui, jusque-là, ça correspondait assez à Billie-Joe, en fait. Mais la dernière qualité que cet époux devait posséder, c’était de pouvoir se comporter comme un père, qualité que BJ était plus ou moins certain de ne jamais avoir. A la rigueur, il pourrait jouer les grands frères. Mais il ne pourrait pas rester avec ce gamin tout le jour et toute la nuit. De un, Ele ne l’y autoriserait sans doute pas, à moins qu’elle ne paye un garde du corps pour le surveiller. De deux, la peur panique qu’il avait des bébés qui pleurent, il doutait de pouvoir la soigner un jour. Et ce bébé, ce n’était même pas le sien, qui lui disait qu’elle ne voulait pas se marier avec le père biologique ? Oui, oui, il se mélangeait les pinceaux dans tout ça, parce que quand même, avec ce qu’elle venait de lui demander, elle devait pas aimer le père plus que ça. Avec toutes ces réflexions, il avait presque oublié qu’il pleurait encore, absent, la tête baissée. Il aurait voulu mettre fin à tout cela, c’était trop pour son petit cœur d’enfant. Ele dut lire dans ses pensées, parce qu’elle fit la seule chose qui pouvait réussir à vider son esprit. Elle l’avait embrassé. Comme l’autre fois, dans la véranda. Sauf que là, il prit le temps d’apprécier, au lieu de se relever et de se précipiter dans un coin sombre.
– C’est pas une bonne idée…
Il sécha les dernières larmes qui glissaient le long de sa joue avec sa main libre. Ele n’avait toujours pas libéré l’autre, et elle ne semblait pas avoir l’intention de le faire un jour. A cet instant, il se demanda ce qu’il serait capable de faire par amour pour elle. Visiblement rien, vu que le peu de courage qu’il s’était découvert était parti en fumée. Il se persuadait juste qu’elle serait bien mieux sans lui, mariée à un riche héritier avant que le bébé naisse, comme ça, ça ne ferait pas honte à sa famille. Et pour lui, ce serait tant pis, il n’avait qu’à pas jouer la carte des trois ans d’âge mental en s’enfuyant. Il était totalement fautif, dans cette histoire. Ou, du moins, il le croyait. De toute façon, on ne pouvait pas lui enlever son sentiment de culpabilité, parce qu’il fallait avouer, c’était quand même lui, à la base, qui n’avait pas daigné réagir normalement face à un simple baiser. Mais Ele… Elle souffrirait encore ? Probablement que non, il suffirait qu’on lui trouve un remplaçant, et ça irait tout de suite mieux. Elle ne voulait pas de lui, elle voulait juste ne pas être seule. Oui, ça devrait être ça. Ou peut-être que non. Il se prenait la tête, là. Sans compter que tout à coup, il se rappelait d’un principe que sa mère lui avait enseigné, c’était vraiment pas le moment, mais bon. Ne jamais laisser une jeune fille seule face à de graves ennuis. Etre enceinte, c’était grave ? Sans doute que oui, surtout qu’elle était pas mariée et n’avait pas de fiancé. Il n’arrêtait pas de penser à des mariages depuis tout à l’heure. Ça devenait pire que dans les feuilletons à la télévision. Argh. Il avait dit quoi, tantôt ? Pas une bonne idée !? Si, si, si. Son visage dut s’illuminer d’un coup, parce que toutes ses craintes face au problème que lui posait les enfants s’étaient envolées.
– J’ai une solution, Ele. La prochaine fois que tu me verras, tu seras très heureuse, je te le promets. Enfin… Euh… J’espère. Mais je peux pas t’en parler maintenant, il faut que j’aille chercher un truc. Je t’aime, ça, ne l’oublie surtout pas.
Il lui sourit, retira délicatement sa main de celle d’Ele et déposa un bref baiser sur ses lèvres. Pour une fois que c’était lui qui le faisait. Ensuite, il se remit sur ses pieds, retrouvant soudain toute sa vitalité. Il partit en courant comme un gamin vers la grande porte résidence. Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, contrairement à leur dernière entrevue, là, Billie-Joe était beaucoup plus… Euh… Radieux.
Vous mourez d’envie de savoir pourquoi hein ? En court, c’était un matin tout pluvieux, sa mère avait visionné une vidéo d’une de ses séries préférées, du genre de celles où ils se passent toujours quelque chose de tragique et tout. Bref, dans cet épisode-là, l’héroïne annonçait à son petit copain qu’elle était enceinte. Et pas de lui. Et là, le gars s’emportait tellement qu’il avait fini par tuer la fille. En y repensant, c’était super horrible, comme saga. Enfin, quand sa mère avait remarqué sa présence, elle lui avait jeté un regard terrifiant et lui avait fait promettre de ne jamais agir comme cela. BJ n’avait jamais eu l’air violent, mais bon. Puis, donc, lui, toujours bien curieux, il avait demandé ce qu’il fallait faire dans ce cas-là, alors. Elle lui avait répondu, avec un ton très réprobateur : « Mais enfin, Billie-Joe, tu veux être comme ton père ou quoi ? Il faut l’é-pou-ser. »
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Eleonor V. Cowden
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 Mer 15 Juil - 22:40 |
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Comment pouvait-on être comme auparavant? On c'était ignoré pendant plusieurs temps, et un fossé c'était creusé, moi d'un côté, BJ de l'autre. De chaque côté une vie différente, comme si avant cela ne suffisait pas. On avait toujours été différent de l'un et de l'autre, moi, venue d'un milieu des plus aisés, ayant les pieds sur terre malgré tout, et lui, venu d'un milieu modeste, étant un grand gamin dans sa tête... Pourtant, dès les premiers instants, on c'était attaché à l'un et l'autre, comme si tout autour n'avait plus d'importance, comme si pour nous deux ce n'était que l'autre qui comptait à nos yeux. En sa compagnie, j'avais ressenti de l'apaisement, du rire, mais aussi des larmes comme présentement. Malgré que l'on passait du bon temps tout les deux ensemble, il y avait toujours cette faille entre nous, qui ne voulait pas se refermer. Je l'avais encore plus creusé avec l'annonce de cette grossesse non-prévue. Je savais déjà que je le perdais petit à petit de ma vie, et là, je n'avais fait qu'accélérer le processus. Quelle idiote! C'était ce que j'étais qu'une idiote! Je disais tout pour l'effrayer, et après je me plaignais que j'étais seule, j'éloignais les gens, c'était comme inconsciemment. Je le regardais, alors que mes larmes continuaient de couler sur mes joues pâles, comme si je cherchais un minimum de réconfort, de paroles rassurantes dans le regard noisette de BJ, mais tout ce que je retrouvais, ce n'était rien, ou alors une lueur de terreur. Je ne voulais pas le perdre, c'était cette phrase que je me répétais dans la tête, qui résonnait, je n'entendais plus qu'elle, comme si tout autour c'était éteint, ne laissant plus que nous deux, et cette maudite phrase.
J'avais attrapé sa main qui était contre ma joue, la serrant, pour ne pas qu'elle m'échappe. Je ressentais la chaleur de sa paume, tout contre ma joue, et cela m'apaisait comme il fallait... Si seulement je pouvais avoir toujours ce geste, je savais que plus les jours passeraient, plus ce geste s'éloignerait de ma vie, et cette sensation de chaleur ne serait plus qu'un lointain souvenir. Le silence c'était installé entre nous deux, je voyais les larmes commencées à ruisseler sur les joues de mon meilleur ami et je m'en voulais, je le faisais souffrir, dire que je me plaignais toujours alors que c'était moi qui torturait les gens. Je ne voulais pas qu'il pleure par ma faute, ainsi, j'avais levé son visage vers les miens, et j'avais posé un délicat baiser sur ses lèvres. Lèvres dégageant une sensation de chaleur à leur tour qui m'emportait dans un autre monde, et la douleur dont elles étaient imprégnées était si agréable que je ne voulais pas rompre ce contact, du moins, pas tout de suite. Qui c'est, peut-être était-ce la dernière fois que BJ voudrait me voir, me parler, ainsi je profitais de chacun des sens jusqu'à la dernière seconde. A ma grande surprise, il ne me repoussait pas, au contraire il prolongea un instant le baiser, avant qu'il murmure quelque chose entre nos lèvres. Les paroles s'emmêlèrent à nos souffles respectifs.
- C’est pas une bonne idée… - Pourquoi?
C'était la seule question qui parvint à franchir mes lèvres, tandis que mon regard s'ancrait dans le sien, cherchant sans doute une réponse à mon interrogatoire. Je n'eus cependant aucune réponse, ni dans ses yeux, ni de la part de l'homme assis devant moi. Je savais que si mon père me voyait présentement, avec un garçon aux revenus modeste il me disputerait, pour lui, je devais me marier avec un riche hériter qu'il trouverait pour moi, et surtout, pas d'enfants hors mariage. C'était trop tard, et de toute façon je ne voulais pas faire comme mon père souhaitait, j'avais déjà rayé une part du contrat, alors autant rompre la suite par la même occasion. Moi, je voulais une vie normale, et je m'en moquais de ce qu'il pensait, moi c'était BJ qui faisait battre mon cœur. Celui-ci avait mis tant de temps à cicatriser, que je me demandais si enfin de compte c'était une bonne idée d'exposer ses sentiments de nouveau, j'avais peur de souffrir comme à ma rupture d'il y a deux ans. Je ne disais rien, je restais là, à le regarder, comme si plus rien au monde avait d'importance, à part cet endroit, ce moment, nous deux... Ma main était toujours dans la sienne, et j'essayais de trouver du réconfort en la serrant tendrement. Pourtant j'étais perdue, je ne savais plus quoi faire. Avais-je bien fait de lui avouer tout cela? J'en doutais, je ne savais plus, je ne voulais plus y penser.
- J’ai une solution, Ele. La prochaine fois que tu me verras, tu seras très heureuse, je te le promets. Enfin… Euh… J’espère. Mais je peux pas t’en parler maintenant, il faut que j’aille chercher un truc. Je t’aime, ça, ne l’oublie surtout pas.
Sa phrase m'avait intrigué. Heureuse? La prochaine fois que l'on se verrait? Comment pouvait-il le savoir déjà. J'allais lui répliquer le pourquoi du comment, quand je sentis ses lèvres se poser à son tour sur les miennes. J'avais eu le temps à peine d'apprécier, qu'il se leva et accourut à la résidence. Tout son comportement était bizarre n'est-ce pas? Je restais un instant sur l'herbe encore, en séchant les dernières larmes qui avaient perlé au coin de mes yeux. Tout cela m'avait chamboulé, pourtant il m'avait embrassé avant de partir, cela voulait dire qu'il voulait toujours de ma petite personne? BJ avait même rajouté un ''je t'aime'', l'espoir n'était pas perdu? Je levais mon visage vers le ciel bleu, où commençait à apparaître quelques nuages, perdue dans mes pensées.
TERMINER
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Sujet: Re: Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 |
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Dis-moi que tu seras toujours là quoiqu'il arrive... ft. BJ <3 |
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