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 Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie

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Elwin J. Cowden
Elwin J. Cowden
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MessageSujet: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyLun 6 Juil - 20:13




    Le cercle d’hôtes, mes obligations, divertir les vacanciers, garder un œil sur Ele et sur ses maudits résidents qui commencent à me sortir par les yeux. Moi de sale poil ? Non. J’avais juste un coup de ras le bol. Depuis le bal, bien que je me sois rabiboché avec ma soeur, il était clair qu’elle me cachait quelque chose. Et elle savait que j’avais une sainte horreur des secrets. Pourtant, elle ne savait rien du mien que je dissimulais depuis bien des années. Car je savais qu’en découvrant ce secret, elle m’en voudrait pour un certain temps. Ele était jalouse. Elle avait horreur de me partager. Ainsi, elle n’envisageait ni de me partager avec une autre fille et encore moins avec mon fils. Dont elle ignorait encore l’existence. Dans le hall d’entrée, je discutais avec l’une des vacancières qui me faisait part de son projet de se rendre au lac. Entre les lignes, c’était très simple. Elwin ramène ton bermuda pour aller faire trempette dans le lac ! Sauf que j’aurais préféré passer ma journée bien loin du lac. Pourquoi pas à espionner ma sœur ? ça faisait bien une semaine que je ne m’étais pas remit à cette activité enrichissante !

    Hôchant la tête à la jeune brune, totalement excitée à l’idée de se dorer la pilule au lac, je lui renvoyait un sourire aimable et charmeur. Pourtant, Dieu sait que l’envie ne me manquait pas de retourner dans mon lit pour dormir. J’étais une marmotte. Dès que le sommeil me rappelait à l’ordre, j’étais bien incapable de refuser. Toutefois, je fus sortit de mes pensées par une voix que je reconnaissais sans aucune difficulté. Sawyer, qui officiait comme hotesse d’accueil et qui s’assurait de tous les petits tracas des vacanciers. Pivotant sur mes pieds, je la distinguais près du petit bureau où elle m’appelait.

    « - C’est toi, qui a gardé le double de la clé de la chambre de Finn Hughes ? »

    Je me remémorais cette personne sans vraiment parvenir à mettre un visage sur cette Finn. Je plissais alors les yeux, tandis que déjà Sawyer partait dans une description détaillée de cette jeune femme. J’ouvrais alors la bouche et haussais les sourcils me rappelant de la personne en question mais déjà les mots se bousculaient dans ma bouche.

    « - C’est Adam. Vois avec lui. Je l’ai vu porter ses bagages lorsqu’elle a quitté la résidence. » fis je rapidement avant d’enchainer en la fixant. « Pourquoi ? On est déjà complet ? »

    « Non… mais c’est la seule chambre équipé d’un lit pour un enfant. Et j’ai déjà une réservation au nom de Lizbeth… »

    A cet instant, je manquais de m’étouffer. Combien avais je de chance que ça soit elle ? Les Lizbeth ne courrait pas les rues, mais les Lizbeth avec un enfant, encore moins. Je fis alors mine de m’intéresser aux propos de Sawyer.
    « Elle est jolie ? » fis je tout bas avec un petit sourire à mon amie.

    « - vois par toi-même, elle est derrière toi ! » me répliqua la jeune femme qui passait régulièrement du blond au brun et inversement. Une nouvelle fois, je pivotais sur mes pieds. Je dus me liquéfier sur place. Lizbeth. Lorsque Sawyer m’avait annoncé ce prénom, j’aurais du le voir venir. C’était tout simplement impossible qu’il s’agisse d’une autre. Mon regard porté sur elle, j’étais déjà déconnecté de la réalité. Mes yeux ne voyaient qu’elle. Cette innocence peinte sur ce visage clair qui ressemblait à un ange. Celle dont j’avais été séparé 4 ans plus tôt. Sous le coup de l’émotion, j’eu un mal fou à me départir d’elle. Mais ce fut une petite voix, très claire qui me déboussola. Mon regard tomba alors sur ce petit garçon qui tenait la main de sa maman. Mathis. Mon fils.

    Je perdais déjà les pédale alors qu’aucun de nous deux n’avait prononcé une parole. Tout mon corps s’affolait en la voyant, la sentant près de moi. Etait ce ça l’amour ? La voix de la vacancière que je venais de délaissé quelques minutes plus tôt, m’appela en minaudant. Machinalement, je levais les yeux au ciel, me gardant de soupirer à une autre moment. Ainsi je me tournais vers cette brune qui n’avait rien en commun avec Lizbeth. Je lui soufflais que je la rejoindrais plus tard au lac, lui signalant un imprévu. Je l’observais alors s’éloigner visiblement déçue.

    Mon regard revint alors bien vite à Lizbeth et Mathis, en pleine discussion avec Sawyer qui lui expliquait qu’elle allait lui faire visiter la chambre. Mais en l’espace d’une poignée de seconde, je récupérais la clé qui pendait à la main de Sawyer.

    « - Tu dois être débordée. Laisse moi m’occuper de ça… et du reste… » marmottais je en croisant très brièvement son regard. Je déglutis difficilement avant de m’adresser pour la première fois à la femme de mon fils, celle que je n’ai cessé d’aimé ces dernières années.

    « - Si vous voulez bien me suivre… Madame. » m’enquis je rapidement jusqu’à disparaitre des yeux de Sawyer dont je sentais toujours le regard rivé sur moi. Au coin d’un couloir, je me permis alors de me relâcher puis de m’arrêter. Je posais mon regard sur elle, encore sous le choc. « J’ai comme l’impression que tout ça n’est pas réel… » fis je en m’approchant d’eux, encore tremblant du choc émotionnel que je venais de recevoir. Machinalement, je m’accroupis face à ce petit bonhomme qui me fixait de ses yeux profond mais déjà je discernais cette malice sur ses traits. Je lui souris doucement, ébouriffant ses cheveux au passage.


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Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie Vide
MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyLun 6 Juil - 21:16

    Claquement de porte résonant dans la rue, je venais d'attacher mon fils, comme il se doit, à l'arrière de ma voiture. Aujourd'hui était un jour spécial pour moi. Après avoir travaillé intensivement pendant une grande année, je partais en vacances. Je savais que cela allait me faire le plus grand bien. Depuis combien d'années n'étais-je pas partie ? Bien trop, malheureusement. Dans mes souvenirs bien lointains, les dernières vacances dataient de l'année précédant la mort de mes parents. Depuis, je n'avais jamais retrouvé la force de partir et me contentais de rester chez moi, jours après jours. La routine était cependant faite pour être cassée. Mon fils ayant fini sa première année d'école, je m'estimais dans l'obligation de lui faire découvrir les joies des vacances, les animations des nombreuses résidences, la plage... J'étais prête à tout pour son bonheur, et pourtant, je ne lui avais jamais révélé les informations concernant son père, concernant l'homme que j'aimais, encore et toujours.

    " - Alors, je te disais donc, pour le courrier, tu fais comme tu veux. Soit tu le laisse dans la boîte aux lettres, soit tu le met sur la table du salon. Par contre, les pubs... tu pourras les jeter, je te donne l'autorisation."

    Tendant alors les clés de mon lieu de résidence à ma chère voisine, je lui adressais également un sourire anxieux. Cette voisine me connaissait plus que personne, j'en avais fait une meilleure amie. C'était une des rares personnes qui connaissait tout de mon passé, de la mort de ma sœur à la naissance de mon fils, dont elle était d'ailleurs la nourrice. Il y a quelques jours, je lui avait avoué m'en faire pour ce trajet. J'étais bonne conductrice, aucun doute, mais je n'aimais guère partir seule en compagnie de mon fils. Ma sœur et mes parents ayant perdue la vie dans des accidents de la route, je redoutais sans cesse de nouveaux accidents mortels...

    " - Ne tant fait pas Liz' tout va bien se passer, j'en suis certaine. Profite de tes vacances, je m'occupe de tout !"

    Empilant alors les valises dans le coffre, tout était enfin prêt, il fallait que je parte. Serrant dans mes bras celle à qui j'avais tout confier, je m'empressais de m'installer au volant de la voiture et de claquer la portière derrière moi. Moteur en route, j'ouvris ma fenêtre et m'adressa, pour la dernière fois avant mon départ à ma voisine.

    " - Encore merci Caro'"

    Petit à petit, la voiture s'éloignait. J'avais opté pour le bord de mer, cinq heures de routes m'attendaient. A cette heure-ci, la circulation était déjà assez élevée. Tout le monde partait visiblement en même temps... C'était donc, à petite vitesse, que nous nous approchions peu à peu du lieu où nous allions passer notre été. Je jetais des regard s fréquents dans le rétroviseur, observant alors le visage de mon fils endormit. Son visage... Il me rappelait sans cesse celui de son père, celui de l'homme qui avait disparut de ma vue avant que je ne quitte sa vie. Mathis ne connaissait pas l'existence d'Elwin, jamais je ne lui en avait parlé, de peur de souffrir encore de l'éloignement qui me séparait de lui. Mais, je m'étais promis une chose, le jour où mon fils voudrais voir son père, je ne refuserais pas. Je savais que dans la vie d'un enfant, la présence d'un père était importante..


    " - Mathis, mon cœur, réveilles-toi, on est arrivée"

    En, effet, quelques heures plus tard, j'avais enfin garée cette voiture devant le hall d'accueil de la résidence. Le trajet s'était déroulé sans soucis, j'en étais rassurée. Le soleil était déjà présent et tout portait à croire que nous allions passer de magnifiques vacances. Mon petit blondinet n'avait perdu aucun temps avant de sauter en dehors du véhicule, il était impatient de découvrir les lieux, tout comme moi à son âge, il était curieux et plein de vie. Parfois, je m'étonnais de voir à quel point il me ressemblait... et à quel point il ressemblait à Elwin. Moi qui avais cherché à oublier cet homme, je n'y arrivais pas, puisque encore aujourd'hui, je l'aimais, il n'y avait pas de doute.

    " - Maman, maman, on rentre ?"

    Mon fils, courait déjà devant moi. Je lui répondais d'un hochement de tête alors que je sortais les deux grandes valises de la voiture. Prenant soin de bien fermer le véhicule à clé, je suivais alors Mathis qui tentait d'atteindre la poignée pour ouvrir la porte. Il se faisait à chaque fois un plaisir d'ouvrir toutes les portes qui lui faisait face pour me prouver qu'il était grand. J'esquissais alors un grand sourire lorsqu'il parvint à ses fin et me redonna la main.
    A peine entrée, je distinguais quelques vacanciers et une jeune brunette à la réception. Je me dirigea donc vers elle, lui expliquant la réservation fait il y a de ça quelques mois. A peine, me répondait-elle que je ne l'écoutais déjà plus. Mon esprit avait été perturbé par une voix que je reconnaissait, là-bas, au loin ... Non, ce ne pouvait pas être lui, je me trompais sans doute. Je reprenais mes esprits l'espace de quelques secondes, le temps d'entendre la réceptionniste me demander d'attendre, m'expliquant que nous allions être amenés à notre chambre d'une seconde à l'autre.
    Me reculant pour attendre, je fus une nouvelle fois attiré par un jeune homme extirpant les clés que tenait la réceptionniste en main et venant vers moi. "Elwin", dus-je dire d'une toute petite voix. Non, je ne me trompais plus, c'était lui, ce garçon qui avait fait chavirer mon cœur et qui le faisait s'emballer au moment même où il posa le regard sur mon fils.. son fils. Alors qu'il nous guidait vers notre chambre, il s'arrêta au beau milieu du couloir, afin de mieux nous observer. Mes yeux devaient être emplis de quelques larmes, émue des retrouvailles...

    " - Jamais je n'aurais cru te trouver ici.... "

    Au fond de moi, j'espérais qu'il ne montre pas sa paternité tout de suite à Mathis. Lui qui n'était encore au courant de rien, je n'imaginais pas le choc que cela lui ferait. Je ne quittais plus des yeux Elwin, qui n'avait pas changé. J'avais l'impression de faire un retour en arrière et me remémorais alors les dernières paroles qu'il m'avait adressé à l'époque du lycée. Après ce moment de retrouvailles resté presque sans paroles, le jeune Cowden nous guida à la chambre et Mathis ne perdit pas une minute avant de ma lâcher la main, partant déjà explorer les lieux...

    " - Il n'est pas au courant... Il ne sait pas que c'est toi... son père !" dis-je en baisant les yeux. "Je n'ai jamais osé à présent mais je ne pourrais lui cacher longtemps."
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Elwin J. Cowden
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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyLun 6 Juil - 23:50




    Les jours, les mois, les années s’étaient écoulées et pourtant elle n’avait jamais complètement quitté mon esprit. Sa lettre me suivait partout. J’ai beau eu avoir d’autres histoires, des aventures, rien n’était comparable à cet amour que je lui avais donné. Notre histoire avait été brève mais des plus intenses. Elle avait été là à un moment précis de ma vie. M’avait écouté et entendu. Tout comme j’avais tenté de l’être avec elle. Surtout après la tragédie de sa famille. Comme si on était maudit, elle avait disparue de ma vie et cette lettre était arrivée. Tout ça en l’espace d’un an. Une année de torture à aimer une fille dont vous avez l’impression que le parfum est partout autour de vous, où le regard que vous cherchez est à chaque coin de rue, ou son rire est présent dans chacune des pièces que vous traversez. Mais au final, vous réalisez l’absence et le vide. Et ça, depuis 4 ans. Le temps, la distance, effacent ils tous ? Pour ma part, je n’y crois pas. Cette fille me poursuit dans mes rêves et ces cauchemars atroces où l’on m’appellent en pleine nuit pour m’apprendre la disparition de celle que j’aime et celle de mon fils dans un accident de la route. Suis-je trop dramatique ? Je me torture, j’en suis conscient mais mes pensées redoubles sur eux dès que la solitude m’enserre dans cette abime. Je passe le plus clair de mon temps à garder la tête hors de l’eau. Ainsi est ma vie entre secret gardé au plus profond de mon être et ces parades d’hôtes, sans parler de mes disputes avec Eleonor. D’ailleurs à quoi ressemblerait l’orage, lorsqu’elle découvrirait qu’elle est la tante d’un petit garçon de 4 ans ? Je n’osais y songer. Pas maintenant en tout cas.

    Le choc était soudain. Des vacanciers défilaient sans cesse dans la résidence. Il pouvait bien y avoir des centaines de personnes. Je ne les connaissais pas. Sauf elle. A peine était elle arrivé que mon regard tomba ahuri dans le sien. Je m’étais figé en entendant son prénom. Mais j’avais bêtement cru qu’il s’agissait d’une personne. Son prénom n’était pas si fréquent et maintenant je réalisais à quel point. Je restais abasourdis en la voyant. Incapable de sortir un mot. Stupéfait. Le petit garçon à ses cotés. Mon fils, sans aucun doute. La lueur dans son regard, ce sourire espiègle, cet air de famille. Bien des personnes de la résidence risquaient de faire le lien. Ce qui, je me demandais était une bonne chose. En l’espace d’à peine quelques minutes, je pris le devant en coupant la parole à Sawyer et lui promettant d’être agréable pour la visite. Très vite, je m’empressais de les mener tous les deux à leur chambre. Mais dans le couloir je ne pus m’empêcher de toucher mon fils. Il me regardait de son regard profond, visiblement intrigué. Il ne savait pas qui j’étais. Peu importait. Car je savais et j’aurais le temps de le connaitre maintenant. Le temps d’être un père. Un vrai père comme j’en avais un. Mais différent. Aimant et présent. Car si le mien m’aimait, pour la présence c’était loin d’être ça.

    En tout cas, je devais avouer que tous deux se portaient bien. Ce qui me soulageait d’une certaine façon, ainsi aucune raison pour que mes cauchemars deviennent réalités. Elle était tout aussi stupéfaite que moi. Une malaise m’envahissait. Comment étais je sensé me tenir en sa présence ? Que réprésentait elle à mes yeux ? Une petite amie ? un amour ? la mère de mon fils ? La panique m’envahissait peu à peu, bien que je tentais de la refouler. J’esquissais néanmoins à sa remarque de surprise. Car moi non plus, je n’avais pas songé à la revoir ici et dans de telles circonstances.

    Dans cette chambre, je me sentis très vite oppressé. Avais je eu raison de fermer la porte ? Déjà mon fils était parti en pleine exploration. Et je ne l’avais pas serrer dans mes bras. Le murmure de Lizzie était si faible que j’aurais pu ne rien entendre mais il était limpide pour mes oreilles, qui étaient aiguisées.

    « - Je comprends. » me contentais je de répondre en déglutissant difficilement, affrontant pour la première fois son regard depuis le premier instant où nous étions seuls. « ça me rassure de voir que vous vous en sortez… tous les deux. »

    Je ne savais pas ce que je faisais. Les mots se bousculaient mais les plus importants, restaient coincés dans ma gorge. L’aimais je toujours ? Bien sur, sinon pourquoi l’angoisse me tenaillait tant ! me pinçant les lèvres, je poursuivis très vite.
    « Je t’ai cherché Lizzie… sans jamais retrouver ta trace… » J’avais peur. Peur qu’elle s’éloigne. Peur qu’elle disparaisse une nouvelle fois. Peur de ne plus jamais les revoir tous les deux. J’étais frustrée et paniqué à l’idée qu’elle m’abandonne. Parce que même après 4 ans, elle détient toujours la clé de mon cœur. Et dieu que ça peut faire mal de le reconnaitre. Je suis toujours dépendant d’elle, même si personne n’a été au courant de notre histoire. Un secret que je n’ai jamais pu révéler.




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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyMar 7 Juil - 10:32

    Jamais, jamais en partant, je n'aurais songer une seule seconde tomber sur cet être qui avait occupé, pendant quatre ans, mon esprit. Combien y avait-il de chance pour qu'il travaille dans un Club de vacances ? Combien y avait-il de chance pour qu'il travaille dans LE club où Mathis et moi allions ? Trop peu, bien sûr, et pourtant. Pourtant c'était bien le regard d'Elwin qui se posait sur moi, c'était bien sa voix qui résonnait dans la pièce, c'était bien cet homme, celui que j'avais aimé, que j'avais tenté d'oublier, et qui finalement, n'avait jamais quitté mes pensées. Je ne savais comment réagir, aussi bien pour lui, pour moi que pour Mathis. Devais-je le serrer dans mes bras ? Lui avouer mon amour ? ou au contraire, faire comme si de rien n'était ?. Que ressentait-il à mon égard ? De la haine ou bien, au contraire, de l'amour ? Tant de questions. Restées malheureusement sans réponses pour le moment.
    Je ne savais pas non plus comment me comporter envers Mathis. La présence de son père ici changeait tout, il fallait que j'y avoue toute la vérité dans les plus bref délais. Après tout, il connaissait la présence d'un père mais je n'avais jamais évoqué son nom. Tout ce qu'il savait, où plutôt, tout ce que j'arrivais à lui dire, était que son père et moi nous étions trouvé séparé après notre lycée pour une raison quelconque. J'avais également avoué aimer, encore et toujours son père... D'un côté, je ne mentais pas, je n'aurais pu mentir à mon fils... Mais je ne lui disais pas non plus toute la vérité. Mais à quatre ans, était-il prêt à prendre la vérité sur ses épaules, n'était-il pas trop jeune, encore ? Avoir peur ! voilà ce que j'avais, j'avais tout simplement peur de la réaction de mon fils. j'avais aussi peur qu'il découvre ce lien par lui même, il était jeune, mais déjà futé et malin, cet air de ressemblance entre lui et Elwin... cela se voyait tellement...

    ELWIN - « ça me rassure de voir que vous vous en sortez… tous les deux. »
    LIZBETH - « Nous ne menons pas la vie de château... Mais, je serais prête à tout pour son bonheur ! »

    S'en sortir... oui aujourd'hui on pouvait dire que nous nous en sortions... Cependant j'avais dû me battre pour en arriver là. Après mon départ, mes rêves se brisèrent les uns après les autres. Moi qui rêvait tant de poursuivre des études en Art Dramatique, je fut refusé car j'étais enceinte. A croire que la grossesse était considérée comme une maladie contagieuse. Ils nous renvoyaient poliment, mais au fond d'eux ne pensaient qu'une chose, que nous nous en allions de leur vue une bonne fois pour toute. C'est donc, au final, dans un minuscule deux pièces miteux que je devais commencer ma vie de future mère, sans personne auprès de moi pour surmonter cette étape. A tout juste dix-neuf ans, je n'avais plus de parents, j'avais perdue l'homme que j'aimais et attendait un heureux événement. Certains pouvaient donc dire que j'avais totalement gâché ma vie, et c'est ce qu'à l'époque je pensais. J'avais s'en cesse peur du futur. Comment allait-je faire pour élever un enfant dans cet appartement -si l'on pouvez appeler cela comme ça-. C'est dès l'or que j'ai eu cette pensée que l'envie de ma battre pour cet être qui grandissait en moi m'apparut. Enchainant petit boulot sur petit boulot, je commençais à gagner quelque peu ma vie, même si l'argent qui tombait peu à peu sur mon compte, c'était un début....Après la naissance de Mathis, je fut dans l'obligation d'arrêter un temps soit peu le travail pour m'occuper de lui, ce petit être que j'aimais déjà plus que tout au monde. Il passa la première années de sa vie dans cet appartement que je haïssait tant. Mais tout bascula le jour où je pus enfin m'offrir une petite maison. Rien de très luxueux là-dedans. Mais j'étais heureuse de pouvoir offrir à mon fils un lieu sain pour qu'il grandisse...

    ELWIN - « Je t’ai cherché Lizzie… sans jamais retrouver ta trace… »

    Lizzie.... Lizzie ... Voilà bien longtemps que personne ne m'appelait plus comme cela. Il avait été le seul à me donner ce surnom. Lorsque sa phrase vint percuter mon oreille, je fut prisse d'angoisse soudaine. Un frisson venait de me parcourir l'échine et je n'osais plus lever les yeux vers Elwin. Je fermais alors les yeux l'espace d'un cour instant, le temps de prendre sur moi. Me levant alors soudain, j'ouvris à nouveau les yeux, laissant quelques larmes perler sur mes joues, et fixa tant bien que mal, celui que je n'avais cessé d'aimer... Contre toute attente, je déposa une de mes main contre la sienne. L'envie tout simplement de la sentir prêt de moi, de m'assurer de ne pas rêver. Je ne savais la réaction qu'il allait prendre, mais je voulais tenter... essayer...

    LIZBETH - « Je m'en veux, si tu savais Elwin... Je ... »

    Sans avoir le temps d'expliquer le pourquoi du comment. Mon regard fut attirer par Mathis, revenant droit vers moi, les yeux emplit d'incompréhension. S'approchant au maximum de moi, il me tira de par la manche, réclamant mon attention. Il avait les yeux fixer sur ma main, tenant celle d'Elwin... Était-ce finalement une bonne idée que j'avais eu là ?

    MATHIS - « Maman, c'est qui le Monsieur ? »
    LIZBETH - « Le monsieur, mon coeur » Dis-je d'un voix douce « C'est quelqu'un que maman aime énormément »
    MATHIS - « Ah, c'est comme papa alors ? »

    Sous le choc des paroles de mon fils, je me laissa soudain tomber sur le lit. Mon cœur se resserrait encore et toujours, ma respiration se saccadait et les larmes envahissaient de plus en plus mes joues écarlates. Nous ne parlions que rarement de son père, d'Elwin. Alors pourquoi, pourquoi devait-il poser cette question ici ? La gène s'emparait de moi et j'aus plus de mal que je ne le pensais à lui répondre.

    LIZBETH - « Oui mon coeur... comme papa... C'est comme... ton papa »

    MATHIS - fixant alors Elwin - «Ma maman, et bien, elle sait pas où qu'il est mon papa... et ça lui fait de la peine...»

    Mathis avait engagé le sujet, je compris alors qu'il était temps pour moi de me servir des explication de mon fils pour expliquer, indirectement, à Elwin, ce que j'avais sur le cœur..

    LIZBETH - « Il à raison, malheureusement. J'ai perdus son père de vue peu de temps après notre bal de fin d'année. Bal durant lequel il m'avait prononcé une phrase que jamais je n'oublierais -"L’héroïne a le don de faire planer… et toi, tu y parviens sans même que j’ai à me droguer." ! Il avait disparut de ma vue, sans rien me dire et j'ai craqué. Ayant perdu mes parents dans un accident, je pensais avoir perdu celui que j'aimais, alors je suis partie, dans l'espoir de l'oublier... Cependant, je n'y suis jamais parvenu, chaque jours, je pense à lui de plus en plus, m'apercevant que jamais, mes sentiments à son égard n'ont jamais quittés mon cœur.. Et je regrette de plus en plus d'avoir fuit, sans lui donner, jamais, de nos nouvelles...»

    Tout était dit, pendant mon récit, Mathis était venue s'asseoir sur mes genoux et se serra tout contre moi. J'avais osé tout dire à Elwin même si je ne lui avait pas dit directement. Il savait qu'il était le père de mon fils, il reconnaitrait notre histoire, il saurait donc, que c'est en particulier à lui que je m'adressait.




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Elwin J. Cowden
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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyMar 7 Juil - 20:05




    Généralement, on songeait que ce genre de circonstance ne se produisait que dans les films. Je n’avais pas imaginé un seul instant que je le reverrais dans ses conditions. Nous ne nous étions pas quittés en mauvais termes. On avait juste été séparé par la vie. Chacun de notre coté, on avait apprit à vivre en l’absence de l’autre, même si une partie de nous se réservait toujours pour l’autre. Pour Lizzie, je ne savais ce qu’avait été sa vie ses 4 dernières années. Ce qu’elle avait vécu avant, j’en avais eu un aperçut parmi ses confessions. Trop jeune pour se retrouver orpheline, et trop jeune pour assumer un enfant toute seule. Ça, je ne l’apprit que plus tard. Si les dieux avaient été avec nous, elle n’aurait pas eu à vivre ça seule. Mais Cupidon avait du être bien occupé ailleurs. Ainsi, je me retrouvais seule avec elle pour la première fois depuis quatre ans. Et quelle pièce avait on choisi pour ça ? L’une des chambres de la résidence. J’étais le dernier des crétins. Certes, il y avait mon- notre fils dans la chambre également. Machinalement, je gardais un œil sur lui. Quelque chose me convint que Liz devait vivre des aventures trépidantes avec Mathis. Après tout, il avait du sang Cowden et j’étais bien placé pour savoir que dans la famille, on ne tenait pas vraiment en place. Suffisait de voir le dernier exemplaire pour ça. Eleonor. Ce détail m’inquiétait. Car un jour ou l’autre, je devrais lui en parler. Lui dévoiler la vérité. Je repoussais cette pensée pour me concentrer sur les deux êtres qui avait disparus de ma vie 4 ans plus tôt. Je lui devais des excuses. C’était le minimum je crois. Après tout, n’était ce pas ma faute si elle était tombé enceinte si jeune ?
    Face à elle, mes hésitations redoublaient. Quelle attitude devais je arborer. Pouvais je la prendre dans mes bras ? Ne serait ce pas trop familier ? Comment le prendrait Mathis ? Déjà qu’il ne savait pas que j’étais son père. Cela n’aggraverait il pas la situation ? Je ne savais que faire en sa présence et pourtant je crevais de la toucher. J’en avais besoin pour m’assurer que cette situation était réelle et que l’espoir qui naissait au fond de moi n’allait pas se volatiliser dans la minute suivante. Et plus que tout, je ne voulais pas être brisé une seconde fois comme 4 ans plus tôt.

    LIZBETH - « Nous ne menons pas la vie de château... Mais, je serais prête à tout pour son bonheur ! »
    « - Je suis désolé Lizzie. J’aurais voulu t’aider… avec tout ce que tu as déjà traversé. Ma place était à vos cotés, à tous les deux… même si on finissait à peine le lycée. »

    C’était sorti sans réfléchir. Bien sur, il n’avait pas prévu d’avoir cet enfant avec elle. Ça n’était pas le genre de chose qu’on prévoyait à la sortie du lycée. Parce qu’au final, il ne connaissait pas son fils, ne l’avait pas vu grandir, ni faire ses premiers pas, entendre ses premiers mots. Ce que tout parent était généralement fier de découvrir au cours de la croissance de leur petit bout. Lui n’y avait pas eu le droit. Ces occasions manqué lui enserrait le cœur et souvent il préférait ne pas y songer, de peur d’être trop sentimentaliste.

    Parmi mes propos, je ne m’attendais pas à ce que ce soit ceux là, qui déclenche une crise de larmes chez elle. Tant bien que mal, j’essayais de ne pas être froid et distant comme j’avais coutume de l’être avec bien des femmes. Je n’avais pas pour but de la faire souffrir. Non, loin de moi cette idée. Juste de mieux comprendre et pourquoi pas d’essayer de renouer quelque chose avec elle. Après tout, elle était la mère de mon fils. Je serais même capable de mon contenter d’une banale amitié si c’était la seule chose qu’elle désirait. Ses yeux pleins de larmes, celles-ci roulant sur ses joues claires, je la sentis poser sa main sur la mienne. Recherchait elle mon réconfort ou bien voulait elle autre chose ? que je la prenne dans mes bras ? Que je lui assure que cette histoire appartiendrait désormais au passé et que tous les deux on pouvait prendre un nouveau départ . Mes pensées se bousculaient à vitesse vertigineuse mais je ne me défis pas de son étreinte. Elle avait besoin de moi après tout. C’était du moins ce que je comprenais. Déjà je l’entendais s’excuser. Allait- on passer le reste de la journée à s’excuser mutuellement ? Je me passais la langue sur ma lèvre inférieure dans l’idée de lui rétorquer qu’elle n’avait pas à le faire lorsque je vis cette tête blonde venir s’accrocher à la jeune femme. Ils partageaient un lien magnifique. Mathis était de ces enfants aventureux et débrouillard, c’était si visible sur ses traits que j’imaginais déjà combien il devait en faire voir de toutes les couleurs à Lizzie.

    Aucun son ne franchissait la barrière de mes lèvres tandis que Mathis me faisait part du chagrin que ressentait Lizzie face à mon absence. Car il s’agissait de ça. Mon fils était encore un enfant, qui avait bien des choses à apprendre. Il était si jeune, comment pouvait il tout comprendre. La façon subtile de Lizzie de lui apprendre que j’étais son père me touchait sincèrement. Elle n’aurait pas pu me rendre plus heureux à cet instant. J’esquissais un petit sourire à son adresse avant de m’agenouiller devant cette tête blonde. Il était si débordant de vitalité et curieux que j’avais encore du mal à réaliser que cet être était une partie de moi. Et une partie d’elle. J’appréciais de les écouter à tour de rôle, jusqu’à cette confession. Me rappelant mot pour mot, ce que je lu avais dit cette nuit là. Je me mordillais la lèvre pour ne pas craquer. Bien sur, tous les deux étaient ce que j’avais de plus cher après le reste de ma famille. Ils étaient mon tout, mon avenir et je savais que je ne les laisserais plus m’échapper. Ma main s’enfouit une nouvelle fois dans les cheveux du petit garçon qui me regardait avec ces grands yeux malicieux.

    « Et toi, comment tu t’appelles ? » demanda Mathis avec un intérêt grandissant.

    « - Elwin… » murmurais je du bout des lèvres. C’était également le second prénom de mon fils mais ça, il ne devait pas encore le savoir.

    « - C’est un prénom bizarre ! » me rétorquais mon fils avec une moue dubitative avant de sauter des genoux de Lizzie. J’esquissais un sourire, ne songeant pas que ça soit la peine de répondre. Je le suivit des yeux, alors qu’il s’approchait de la fenêtre, collant ses main et son nez contre la fenêtre. Je souris à cet image tout à fait enfantine avant de pivoter la tête vers Lizzie qui me regardait avec intérêt.

    La tension se réinstalla entre nous. Un mélange d’inquiétude et de maladresse de ma part. Car je ne savais toujours quoi lui dire. Je pris alors sur moi et lui adressait un lent sourire avant de réitérer le geste qu’elle avait entreprit un peu plus tôt. Je m’emparais alors de sa main, sans la quitter des yeux.

    « - Tu as fais un du bon boulot avec lui… » soufflais je avec mon éternelle maladresse, alors que ces propos me revenaient en tête. « Cupidon aura bien prit son temps pour te remettre sur ma route. » lançais je avec une pointe de cynisme. « ça n’est pas trop tard Lizzie. » m’arrêtais je un instant en caressant ses doigts. « La situation n’est pas parfaite, je l’admets. Toutefois, je pense que c’est un signe qu’on se retrouve dans ce même endroit aujourd’hui… je ne veux pas laisser passer notre chance d’être réunis. Pour ce qui est de nous… » finis je dans un soupir. « c’est compliqué avec mon statut d’hôte… mais je peux être un père pour commencer. Le temps jouera surement en notre faveur. Rien n’a changé pour moi. Tu es mon héroïne… tu le seras toujours. »

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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyMar 7 Juil - 21:34

    Mathis, la chair de ma chair. Mon sang... et celui d'Elwin. Prénom que j'avais d'ailleurs décidé de lui léguer en second temps. Je me souviendrais sans cesse du jour de sa naissance. De peur d'affronter ce jour seule, j'étais entré dans un hôpital deux bonnes semaines avant de le mettre au monde. Souvent, je portais ma main sur ce ventre rond et lui parlais, sans pour autant qu'il ne m'écoute. Lorsque l'heure de l'accouchement, pour moi, était venue, j'avais cette boule au ventre, cette même boule qui se niche dans mon ventre à l'heure qu'il est. J'avais peur de tout et me posais multiples questions dont une qui me revenait sans cesse. "Étais-je vraiment prête à devenir mère ?". Et puis, le travail fait, quand vous tenez ce petit être dans le creux de vos bras, tous vos doutes s'en vont, laissant place sur votre visage, à un sourire béat. Tout cela, j'aurais aimé qu'Elwin le vive avec moi, avec nous. Mais le destin, qui s'était déjà beaucoup acharné sur moi, nous avait joué un sacré tour en nous séparant.
    Le soir du bal de promo avait été pour moi une grande révélation. La révélation de mon amour envers lui. Nous commencions tout juste une relation que le sort s'acharnait déjà, arrachant Elwin loin de moi et me forçant à partir, loin. Pendant de nombreuses années, je me considérais presque comme une possédée. Comment étais-je possible de ne donner aucunes de mes nouvelles à Elwin ? Comment avais-je la cruauté de ne jamais plus lui parler de son fils ?. Je ne savais pas ce que je faisais...

    ELWIN - « Je suis désolé Lizzie. J’aurais voulu t’aider… avec tout ce que tu as déjà traversé. Ma place était à vos cotés, à tous les deux… même si on finissait à peine le lycée. »
    LIZBETH - « J'aurais tellement aimé que tu vives tout ces moments magiques qui me tombent sous le nez depuis sa naissance. »

    Et que de moments magiques, en plus de la naissance. Chaque nuits, on se fatigue d'être réveillé par des pleurs, on se demande pourquoi être parent. Et puis, quand votre fils dit pour la première fois "maman" vous finissez les larmes aux yeux. Chaque jour, vous essayer de le faire tenir debout, essayant de la faire marcher, de le faire devenir grand. Puis vient cette minute où vous le lâcher, et qu'il traverse la pièce, quelque peu déséquilibré sur ses jambes. Vint également le jour ou il fête ses un an, moment de nostalgie ou vous regardez toutes les photos prises depuis sa naissance, vous apercevant alors à quel point il a grandit. Les photos, quelle histoire. Chaque jours j'en prenais, dans l'espoir de les envoyer à Elwin. Puis je me laissais abattre, entassant alors les photos dans une grande enveloppe, sans jamais les faire parvenir, sans jamais les quitter. Des photos de Mathis seul ou bien des photos de nous deux. Il ne manquait qu'une chose sur ces clichés: la présence d'un père.. la présence de l'être aimé.

    Soudain, j'assistais à l'interrogatoire de mon, fils à l'égard d'Elwin. Avait-il compris que c'était son père à travers mes propos ? Je ne savais pas, mais je l'espérais. Au fond de moi, je voyais ces retrouvailles d'un très bon œil. Mathis pourrait enfin découvrir son père et inversement. Ils pourraient enfin se rapprocher, vivre leur lien comme le fond les autre enfants avec leur père. Je ne doutais pas une seule seconde quand à la capacité d'Elwin à être père, il serait parfait dans ce nouveau rôle pour lui. Écoutant avec attention la première discussion entre les deux hommes de ma vie, je ne pu retenir un petit rire lorsque Mathis avoua, avec toute sa sincérité et sa malice. Qu'Elwin était un nom bizarre. Cette petite tête blonde avait tout de son père, il lui ressemblait tellement. A tout juste quatre ans, je revoyais quelques facettes qu'Elwin m'avait montré au lycée. Un être malin et espiègle, cependant toujours en besoin d'affection.
    La voix de Mathis résonnait dans ma tête et pourtant, pour la première fois de ma vie, je ne le regardait pas lorsqu'il parlait. Mes yeux étaient arrêtés sur l'autre personne présente dans la chambre. J'étais fascinée, oui, c'était le mot. Fascinée. Il était tout comme moi, sous le choc des retrouvailles. Il rencontrait son fils pour la première fois. Mais, il faisait preuve d'une si grande aisance face à lui. Il se comportait comme si il l'avait sans cesse connu, et je me réjouissais de ce premier contact si facile entre eux.

    Alors que mon fils continua son exploration en observant le paysage, collant son visage à la fenêtre. L'ambiance se tendit à nouveau. Le contact entre Elwin et moi, était beaucoup plus difficile. Je ne savais comment réagir et au fond, il devait être pareil. Ne quittant ses yeux du regard, je sentit alors un frôlement le long de ma main, le temps pour moi de comprendre qu'elle résidait à nouveau dans celle d'Elwin. Ce contact là me rassurait, il était là pour me confirmer la réalité de ce que je vivais. C'était inouï de le retrouver ici, que déjà, je ne voulais plus le quitter.

    Elwin - « [...] Rien n’a changé pour moi. Tu es mon héroïne… tu le seras toujours. »

    J'avais écouté toutes ses paroles avec un réel intérêt, laissant la fin de sa phrase résonner dans ma tête. J'étais donc toujours son "héroïne". Il ne m'avait jamais oublié et ressentait visiblement les mêmes sentiments qu'autrefois à mon égard, ce qui me rassurait.

    LIZBETH - « En effet, Cupidon aura mit du temps. Et pourtant, Dieu sait à quel point j'ai souvent rêver de nos retrouvailles. Je ne veux pas reprendre le risque de te perdre pour souffrir une fois de plus de notre éloignement. Mathis à besoin de toi.. et moi aussi ! »


    Dans cette élan d'aveu, je sortit alors d'un des sacs que j'avais posé sur le lit, une grande enveloppe blanche que je tendit à Elwin. Cette enveloppe était emplit de photos de Mathis depuis son premier jour et d'une lettre... lettre que j'avais rédigé quelques mois auparavant, avouant tout de mes sentiments.
    "Elwin,
    Cette lettre te paraîtra peut-être dérangée après toutes ces années restées sans nouvelles. Mais, je ne peux me cacher plus longtemps. Mathis à aujourd'hui 4 ans et te ressemble de plus en plus. Tu le verrais, toi même tu serais surpris. Quoi qu'il en soit, chaque jour, je pense à toi, au père de mon fils, à celui que je n'ai cessé d'aimer depuis notre éloignement. Loin de toi, j'ai luté pour le bonheur de notre fils et je reviens de loin. Pour lui, pour moi, pour toi...
    Il ne se passe pas une soirée, une nuit ou je ne pense pas à toi. Je rêve secrètement de retrouvailles alors que je ne sais même pas ce que tu es devenu. Je suis faible depuis que mon cœur bat loin du tien et j'ai l'impression de te revoir partout où je vais. Suis-je réellement en manque d'amour ? Je ne sais pas. Mais une chose je deviens folle, folle d'amour pour toi.
    Lizbeth"


    Cette lettre, bien que courte, je la connaissais par cœur, l'ayant relue de nombreuse fois dans l'espoir de l'envoyer. La force m'avait manqué, mais aujourd'hui, je me permettais de donner cet aveu à Elwin.

    LIZBETH - « Saches que depuis l'écriture de cette lettre, mes sentiments n'ont pas changés... Ou si c'est le cas, ils n'ont fait que devenir de plus en plus fort. »







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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyMer 8 Juil - 0:14




    Une remise en question, une impression que cette réalité est factice. Chaque seconde en présence de ses deux être, j’avais cette sensation que ces moments ne pourraient durer. La réalité dépassait elle la fiction ? Il m’était tout bonnement incroyable de réaliser que je retrouvais enfin mon premier amour et mon fils que je n’avais pu voir grandir. Et le tout, sans faire le moindre effort. Alors que des années plus tôt, j’avais fait mon possible pour les retrouver, j’avais foncé droit dans un mur. Aucun résultat, le néant complet. Et aujourd’hui, alors que j’avais pratiquement baissé les bras à l’idée de les retrouver, ils étaient tous les deux dans la même pièce que moi. Voilà pourquoi, j’avais cette impression que tout ça n’était pas réel.

    Ces paroles me rassuraient. Elle m’avait voulu à ses cotés. La vie nous avait séparé mais il n’en restait pas moins qu’elle avait désiré notre fils. On finissait à peine le lycée lorsqu’elle s’était retrouvé enceinte. Ainsi nous n’avions pas tout à fait 19 ans. Elle aurait pu privilégier ses études en mettant fin à cette grossesse. Liz avait eut le courage d’aimer cet enfant alors qu’elle se retrouvait littéralement seule. Plus de famille sur qui compter. La facilité ne s’était pas dressé comme sa première option. Une fois de plus, elle avait prit l’une des plus difficile décisions de sa vie et l’avait littéralement assumé avec brio. Ma confession me faisait regretter de n’avoir pas continuer à la chercher. Ainsi, nous aurions été réunis plus tôt et surtout j’aurais vu grandir cette petite tête blonde. Je baissais les yeux à sa réponse. Que pouvais je ajouter ? C’était le passé, je ne pouvais le changer. Par contre, je pouvais être présent pour tous les jours à venir.

    Lui enseigner comment faire ses lacets, ou encore comment faire de la vie de sa ‘tante’ un enfer, ou même encore à jouer au base ball, basket, ou lui enseigner la musique. Du moins pas de la même façon que je le faisais avec Ele. Mon fils. Mon petit garçon. Ma chair et mon sang. C’était si soudain et pourtant, une euphorie s’emparait de moi lorsque je pensais à lui. Je n’étais plus cette âme errante. J’avais enfin un but dans ma vie. Des projets à venir. Deux personnes qui auraient besoin de moi. Moi, Elwin Cowden. Ma vie ne se résumerait plus qu’à la musique et à ce club d’hôtes. Je les avais tous les deux. J’esquissais un lent sourire en songeant à tous ça. Bientôt ce moment ne sera plus qu’un vieux souvenir. On sera réunis parce qu’il ne se peut en être autrement.

    Je l’observais attentivement, il n’avait que 4 ans mais déjà un esprit bien développé. Une répartie qui ne m’était pas inconnue et cette joie de vivre propre à ces êtres innocent. Lizzie semblait être une mère merveilleuse pour lui. Jamais, je n’aurais pensée être père si jeune et je supposais qu’elle non plus. Mais je comprenais aisément qu’elle n’ait pas choisi l’IVG. Une vie était sacrée et surtout l’avortement c’était mettre fin à une bout de soi. J’étais un mec mais je comprenais ce choix. Elle avait déjà tant perdu, ce bébé ne représentait pas une charge mais un véritable cadeau. Une chance pour elle, de fonder sa propre famille.
    Toujours le visage collé à la fenêtre, je jugeais la situation opportune pour parler avec elle. C’était le moment ou jamais. Je ne savais pas pour combien de temps elle restait à la résidence et ce qu’il adviendrait de nous trois à la fin de ses vacances. J’en vins à parler de nous. C’était loin d’être simple. Avec mon statut d’hôtes, elle risquait bien de croire que celui qu’elle avait aimé, avait déserté mon corps. Je tentais alors de lui bien faire comprendre que rien n’avait changé pour moi. Peut être n’étais je pas assez explicite en lui avouant que je l’aimais, de but en blanc, mais nous n’avions jamais rien fait normalement. Nous étions parents avant même de former un couple.

    Mon pouce caressant lentement le dos de sa main, je souris à ses propos. Elle n’envisageait pas leur vie sans moi. J’en étais flatté et réellement heureux. Après tout, si ma vie était telle, c’était peut être pour qu’on se retrouve. J’hochais simplement la tête et reportait mon regard une brève seconde sur mon fils qui s’amusait à faire des traces de doigts sur la vitre. Sawyer n’avait pas intérêt à voir ça. Sinon je risquais de passer un sale quart d’heure. Quoi qu’elle ne savait pas qu’il s’agissait de mon fils. D’ailleurs, comment allais je réussir à le cacher. Car, il était clair qu’entre lui et moi, la ressemblance n’en était que plus flagrante. Mon regard revint alors à Lizzie lorsqu’elle me tendit cette enveloppe. Celle-ci était emplie de souvenirs. D’elle et Mathis, de photos et d’une lettre. Mon regard ne tarda pas à parcourir ses quelque mots. Je prenais de plus en plus conscience de combien avait du ressembler à un cauchemar, si loin de moi.

    De mon coté, je m’étais efforcé de garder notre histoire secrète. Même Ele n’était pas au courant. Elle me prenait pour l’un de ses types qui ont sans cesse des aventures mais ça n’était qu’une façade car Lizzie était la seule qui était parvenue à me troubler et me faire éprouver cette profusion de sentiments si contracdictoire. Je refermais doucement cette feuille et délaissait cette enveloppe. J’aurais bien le temps de regarder ses photos plus tard. Ils étaient à mes cotés tous les deux. Le moment n’était il pas choisi pour que j’en profite pleinement ? Une lent sourire vint égayer mes traits puis je la vis se détendre en douceur. Je profitais alors de l’occasion pour glisser mes mains dans les siennes. Mon intention était claire. Jusqu’à ce que je trouve une solution, je m’arrangerais pour passer un maximum de temps avec eux, malgré mes obligations. Je trouverais bien un moyen d’être là. Car quoi qu’on puisse en dire, deux personnes requéraient ma présence et mon attention. Les décevoir serait un nouveau coup dur que je refusais qu’il se produise.

    « - Je ne te dirais pas que ça sera comme avant. On a tous les deux évolués mais ce qui nous liait déjà à l’époque est toujours là. Bien sur, trouvez du temps où l’on ne sera que tous les deux… s’avérera un peu plus compliqué, mais je ne compte pas me dérober à mon addiction de toi. » J’étais capable de bien des choses, parfois même de méchanceté mais surement pas de me détourner du seul être qui m’avait comprit et qui me bouleversait par sa simple présence. J’en vins alors à m’approcher apposant mon front contre le sien. « Je jure que si Cupidon ose nous séparer encore, je le poursuivrait avec la fourche du diable ! » souris je alors que mon souffle se mélangeait déjà au sien. Je tentais alors de ne pas y prêter attention mais je sentais mon cœur faire une embardé contre mes cotes tandis que mon regard se posait sur ses lèvres et que ma respiration s’entrecoupait. « Hors de question que tu m’échappes une seconde de plus. » murmura-t-il en levant sa main à ses lèvres, y déposant un lent baiser, avant de relever son regard dans le sien.



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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyMer 8 Juil - 10:25

    Pour une fois dans ma vie, la roue était-elle prête à tourner enfin en ma faveur la plus complète ? J'osais l'espérer. Je ne savais encore ce qu'il adviendrait de nous trois dans quelques jours, encore moins ce que nous allions devenir dans quelques mois. Mais le faite d'être remis l'un sur la route de l'autre après quatre ans, laissait présager le meilleur. J'observais les deux hommes présents dans la pièce l'un après l'autre. Nous étions enfin réunis telle une vraie petit famille. Réalité qui me paraissait encore illusion. Souvent dans ma vie, je m'étais basé sur de faux espoir, des rêves que je croyaient atteindre jusqu'au jour où tout bascule. Sans doute pour cela qu'aujourd'hui, je n'osais y croire. Nous étions réunis, c'était bien beau. Mais à la fin des vacances, quand l'heure sonnera, pour Mathis et moi, de revenir chez nous. Qu'adviendra-t-il de tout ce bonheur retrouvé ? Déjà, j'envisageais de déménager, tout près d'ici, pour nous rapprocher encore. Car l'illusion n'était autre que dans un mois, précisément, nous devrions libérer la chambre. Ce à quoi je ne voulais penser.

    Mathis ne semblait se rendre compte de ce qu'il nous arrivait. Trop excité par la découverte. C'était après tout ses premières vacances. Il ne connaissait en rien ce genre de tradition qui envoyait sur les routes, chaque étés, des milliers de familles. Longtemps il avait attendu ce moment. Comme moi j'avais attendu le moment où je serais à nouveau proche d'Elwin. Dire que si Mathis n'avait été mis au monde, jamais nous n'aurions vécu ce moment. Puisque jamais je n'aurais envoyer de lettre à Elwin, jamais je ne serais partie en vacances seule. Curieux comme pas une, cette petite tête blonde s'amusait à faire de la buée sur la fenêtre pour ensuite y dessiner de tout et de rien avec ses petits doigts. Il ne le faisait que rarement à la maison, comme quoi, les vacances éveillaient en lui une grande curiosité dont je ne doutais pas le moins du monde. Lui qui dormait dans la voiture et qui était pourtant sortit en flèche de la voiture quand nous sommes arrivés. Lui qui avait lui même ouvert la poignée de la porte du hall pour entrer le premier, lui qui, en entrant dans la chambre n'avait pas attendu une seconde pour explorer les moindres détails des lieux. Oui, ce petit bonhomme était le notre. Il ressemblait énormément à son père et pourtant, il me ressemblait aussi. Cette curiosité, j'avais la même à son âge. Lorsque que mes parents, paix à l'heure âme, me faisaient découvrir de nouvelle chose, j'avais sans cesse ses grands yeux pétillants, grands ouvert, qui accompagnaient la petite fille que j'étais, partout où elle courait.

    Je me surprenais d'ailleurs à ressentir ce même sentiment d'enfant quand je regardais Elwin. Je ne découvrais rien de très particulier, mais plutôt, je redécouvrais mes sentiments. Redécouvrais l'amour que j'avais perdu. Certes en quatre ans, il avait changé, tout comme moi. Mais au fond, l'un envers l'autre, nous étions toujours les mêmes. Si il le faut, je prendrais le temps qu'il faut pour redécouvrir comme il se doit celui que je croyais connaître par cœur. J'avais cette envie de rattraper le temps, même si je savais pertinemment que ceci était impossible. Je ressentais, au fond de moi, le besoin de savoir tout ce qu'il avait pu se passer dans sa vie depuis notre séparation. Et ressentais aussi le besoin de lui narrer les quatre dernières années de ma vie, les quatre premières années de Mathis.

    Autant j'avais vécu quelques périodes de calvaire, autant le fait d'être à nouveau réunît faisant mon cœur s'emballer comme jamais il ne l'avait fait. Souvent, les gens me voyant déambuler les rues, tenant dans mes bras ce petit être que j'avais vu grandir. Me regardaient bizarrement. Certains ayant l'air de dire: "Elle n'a pas honte, à son âge, être mère... Je suis certain qu'elle est encore trop immature pour élever un gosse" Oui cela se lisait dans leur regard incompréhensibles. Ces gens là, je n'avais qu'un envie, leur envoyer mon point à la figure tout en leur rétorquant: "Je suis certainement plus mature que vous et, par la même occasion ai vécu plus de galère que vous. Depuis la naissance de ce petit bout, je ma bat comme jamais je l'ai fait, je me bat pour son bonheur !"
    A l'inverse, d'autre me regardait d'un œil fasciné, ce même œil que ma voisine avait longtemps eu. Ce genre de personne qui me trouve formidable pour mon âge, formidable d'affronter tout cela. Et bien je n'aurais qu'une chose à dire. L'amour vient du cœur, ce même cœur qui exprime tout mon amour pour Mathis et Elwin.

    Lorsque le jeune Cowden posa son front contre le mien, lorsque nos souffles se mêlèrent et que mon cœur s'emballa encore plus. J'eus l'impression de revivre la soirée du bal de promo. Cette soirée où nous étions si proche. Cette soirée où notre amour battait son plein. Puis, ses doigts se posèrent sur mes lèvres. Que voulait-il faire ? Peut importe, je le laisserais faire. Gardant les yeux rivés sur lui. Je vis ses lèvres se rapprocher dangereusement des miennes. Allait-il m'embrasser ? Il n'y avait plus vraiment de doute. J'espérais seulement que Mathis ne se poserais trop de question, si jamais son regard venait à nous croiser. Je le laissais alors m'embrasser, sans jamais le repousser. Les frissons envahissaient mon corps les uns après les autres tout en laissant cogner mon cœur de plus en plus fort, de plus en plus vite. Combien de fois avais-je rêvé à ce moment ? Trop. Et aujourd'hui, tout mes rêves se réalisaient enfin, sans exception.
    Laissant alors mon étreinte se resserrer de plus en plus, je me colla à lui, posant ma tête sur son épaule, regardant en direction de Mathis. Qui nous regardait, tête baissé sur le côté, tout sourire sur son visage d'ange.

    MATHIS - « Maman est heureuse ? »
    LIZBETH - « Oui maman est heureuse mon cœur. » répondis-je tout en lui faisant signe de venir.

    M'écoutant, Mathis s'approcha de nous. Je me baissa alors à sa hauteur, déposant un baiser sur son front et le prenant en bras. Me redressant, je vins me resserrer tout contre Elwin, dans la position que j'avais quitter quelques secondes auparavant.

    LIZBETH - « Cupidon n'a qu'a bien se tenir. Si jamais il essaye de nous séparer, tout les trois, je ne l'écouterais plus... Plus jamais. »
    A ce moment donné, rien ne pouvait me contredire. Je m'estimais actuellement comme la plus heureuse des femmes.
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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyJeu 9 Juil - 22:01




    En la voyant dans ce hall d’entrée, je savais que désormais Dirty Diana aurait quelque chose à se mettre sous la dent sur mon sujet. Est-ce que c’était inquiétant ? oui et non. Elle voudrait se faire les dents sur moi, sur ma famille. A vrai dire, je m’y attendais. Elle n’épargnait personne. Pourquoi je serais l’exception ?

    Je ne réalisais pas encore totalement qu’elle était devant moi et avec notre fils. Quel serait ma vie désormais. Je retrouvais celle que j’aimais et mon fils que je n’avais pas eu l’occasion de voir grandir. Les minutes s’écoulaient et déjà une foule de propos vinrent à être étalés entre nous. Si Mathis n’était pas là, je n’imaginerais pas que 4 années s’étaient écoulées. 4 années loin d’elle à souffrir en silence. 4 années où voir un enfant dans la rue me brisait le cœur. Et surtout 4 années à voir des couples se former autour de moi alors que je l’attendais elle. Un seul geste de sa part m’aurait suffit. La revoir produisait un véritable choc pour mon cœur. Elle n’avait pas vraiment changé. Elle transportait toujours ce rayonnement autour d’elle. Elle éblouissait par cette blondeur et ce regard troublant.

    Au sein de la résidence je sentais que ça ne serait pas simple. Surtout si je passe la majeure partie de mon temps avec elle. Mais personne n’aurait rien à dire. Après elle était une vacancière et je prenais soin de ses désirs. Et puis, comment résister à la petite bouille de fripouille de Mathis. Même le plus teigneux des grands père craquerait devant lui. Grand père… lorsque je songeais à ce mot, je pensais à mon père. Il n’allait certainement pas apprécier. Me mettrait il à la porte ? renierait il son petit fils ? Ma mère cherchera-t-elle le compromis ? Et pour Ele, qu’en sera-t-il ? Je sentais déjà cette migraine s’installer rien qu’en songeant à tout ça. Pourtant, je ne rêvais pas. Lizzie était belle et bien là.

    Mes nuits à composer, à jouer, à penser à elle. Toutes ses nuits où je m’étais convaincue que j’avais été le fautif. Tout me revenais en tête sous forme d’images, de paroles. Le souvenir de notre nuit de bal de promo. Quand on s’est séparé et que plus jamais je ne l’ai revue. Je me rappelais de son sourire cette nuit là. Il y avait eu quelque chose de magique entre nous. Deux esprits liés. Difficile de mettre des mots exact sur la sensation d’appartenance qui me liait à elle. Une inquiétude déraisonnable m’envahissait, une peur incontrôlable de la perdre et cette quasi impossibilité de m’éloigner d’elle. Elle me retenait près d’elle, de bien des façons. Et aujourd’hui je réalisais entièrement que peu importait ma vie jusqu’ici. Je ne laisserais personne se mettre entre nous.

    Son contact m’avait manqué, la douceur de sa peau me revenait littéralement en mémoire, son parfum embrumait mon esprit et sa voix eut le don de m’empêcher de réfléchir. Un amalgame de détails qui me réveillait de façon littérale. Mes doigts parcouraient ses lèvres, je replongeais dans ses souvenirs. Nos baisers volés, notre départ précipité du bal de promo pour se retrouver seul. Pour être où nous voulions. Soit, très loin de l’agitation, juste tous les deux au calme. Puis il y avait ce baiser où elle s’était pratiquement jeté sur moi. Et ça n’avait été que le début de notre nuit. Tout s’était enchainé pour finir dans la douleur de cette séparation. J’occultais ce détails amer. Me replonger sur la fin de ce chapitre, me faisait bien du mal. Je relevais mes yeux dans les siens, lui adressant ce sourire tendre. Tout reprenait naturellement sa place. Elle dans mes bras, mes lèvres s’emparant des siennes. Rien n’avait été plus attendu que cet instant. J’étais comme possédé et surtout je ne souhaitais pas être exorcisé. Non. Surtout pas. Pour une fois, je voulais penser à moi, être le plus égoïste du monde. La garder pour moi. Passer mon temps à ses cotés et mieux connaitre ce petit garçon plein de curiosité qu’est mon fils. Le temps pour nous de reprendre notre souffle et je la sentis s’appuyer contre moi. A la recherche de ma protection, de mon appui, de mon affection ? Toujours était il que je ne la laisserais pas s’éloigner. Je me repris bien vite et lorsque Mathis s’adressa à elle, je vis son sourire. Un sourire étrangement ressemblant à celui d’Eleonor, tout en ayant un petit quelques chose de malice de Lizzie.

    Notre fils dans ses bras, elle reprit sa place contre moi. Je ne pouvais dire de quoi serait fait les jours à venir. Mais l’évidence me frappait, je ne laisserais aucun hôte les approcher de près ou de loin. Ma vie était déjà suffisamment compliqué. Je ne voulais pas la voir entre les bras d’un autre ou même rire avec l’un d’entre eux. Cette pensée me rendait malade. Je passais une main distraite dans les cheveux un peux long de mon fils, lorsqu’il leva ses yeux plein de curiosité vers moi.

    « - Tu connais bien ma maman ? Pourquoi elle m’a jamais parlé de toi ? pourquoi t’es jamais venu à la maison, si t’es son ami ? »

    « - 4 ans et déjà bien trop curieux ! » murmurais je en adressant un regard en coin à Lizzie. « T’es un petit garçon qui a une maman géniale… pourquoi voudrais-tu d’un ami qui soit un peu moins génial ? »

    « - Tu viendras jouer au ballon avec moi ? »

    « - Tu veux que je te dise ? On ira même au lac tous les deux et je t’apprendrais à nager ! » renchéris je en voyant ce grand sourire sur ses lèvres. Je baissais alors mon regard dans celui de Lizzie qui semblait plus heureuse que je ne l’avais jamais vu. Sa remarque me fit rire. Mon index glissa sur l’arête de son nez avant de l’embrasser sur le front.

    « Il a fait son boulot. Si tu veux mon avis, il a d’autre chats à fouetter que d’oser nous séparer à nouveau. » soufflais je du bout des lèvres. La tension entre nous avait disparue et j’en était bien content. Mon bras glissé autour de sa taille, je m’apprêtais à lui souffler quelques mots lorsque la question de Mathis fusa comme une évidence.

    « - Si tu reste avec moi et ma maman, ça veut dire que tu es mon papa ? » L’innoncence de Mathis me frappa. Cette spontanéité était typique des enfants. Une chose qu’on ne pouvait leur enlever. La curiosité, le naturel, la spontanéité, c’était ces petites choses qui rendait la vie de parents parfois difficile mais surtout vivante. Je souris doucement à sa remarque, croisant le regard complice de Lizzie.





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Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie Vide
MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyJeu 9 Juil - 23:15

    Plantée dans ses bras, je ne voulais plus bouger. Pour la première fois depuis quatre longues et terribles années, je me sentais plus que bien. Le contact de nos peaux me rassurait, je me sentais protégée mais avant tout, à nouveau aimée comme je ne l'avais jamais été. En sa compagnie, le temps me semblait s'arrêter, je perdais toute notion. Quel jour étions nous ? Où étais-je exactement ? Tant de questions si simples auxquelles je n'avais même plus envie de songer. Je vivais l'instant présent. Sans questionnements. Presque. Je ne pouvais que douter de notre futur. Le destin allait-il nous séparer comme il l'avait déjà fait ? Je ne le pensais pas, je ne l'espérais plus ! Pourquoi aurions nous été remis l'un en face de l'autre aujourd'hui. Mon ange gardien, pour peu qu'il existe, veillait-il enfin sur moi ? Je voulais dire Oui.

    Soudain, je me pris à repenser à mon passé. Non pas quatre ans en arrière, mais six. Il y a en effet six ans qu'Elwin et moi nous étions rencontrés. En un regard, en un échange de paroles, l'amitié s'était installée, une amitié que je savais incassable. A l'époque déjà, nous étions extrêmement complices, même si nos sentiments amoureux n'étaient encore nés. Cependant, je me souviendrais sans cesse de cette magnifique journée de fin Juin, peu de temps après l'anniversaire du jeune Cowden. Nous avions passés la journée ensemble et, pour la première fois depuis que nous nous connaissions, j'avais pris sur moi de lui présenter mes parents, ceux à qui je tenais plus que tout. Je me souviendrais toujours de la réaction de ma mère lorsque Elwin était repartit: "C'est un garçon formidable Liz'. J'aimerais beaucoup l'avoir comme beau-fils". Ma mère et son humour... Alors que je n'avais que 17 ans, elle me cherchait à tout prix un "futur mari"... Dire qu'Elwin lui avait fait bon effet. A l'époque, je ne savais qu'un an plus tard, cette même mère perdrait la vie. Elle qui voulait mon bonheur, qui voulait me voir amoureuse, qui me répétait sans cesse que le jour où j'aurais des enfants, elle les voudrait avec elle en vacances... Pensées nostalgiques. J'aurais aimé voir son sourire encore une fois, voir ses yeux pleins de joie à l'idée de me voir enfin heureuse. La voir auprès de moi, de nous, pour qu'elle voit grandir son petit fils. Au lieu de ça, elle avait perdu la vie dans un stupide accident de la route. Comme il en arrive chaque jours....

    ELWIN - « T’es un petit garçon qui a une maman géniale… pourquoi voudrais-tu d’un ami qui soit un peu moins génial ? »

    Instinctivement, ma main vint déposer une légère tape sur le dessus du crâne d'Elwin. Lui, "un peu moins génial" ? Je l'interdisais strictement de dire ça. Il était l'un des êtres les plus fantastique, pour ne pas dire le plus formidable, que je n'avais jamais rencontré. Auprès de lui, j'avais toujours pu trouver du réconfort de par ses paroles douces et ses gestes affectueux. Il avait toujours réussit à m'écouter, à me comprendre, à me consoler, à me résonner... et dieu sait que ce n'est pas forcement simple. Il m'avais apporté du soutien quand ma vie s'était avéré être un calvaire. Il était le premier à m'accorder sa confiance. Le seul d'ailleurs en qui j'étais réellement confiante. Mais, le plus important à mes yeux. Il était le seul à faire chavirer mon cœur, le seul à hanter mes esprits, à rythmer ma vie. Le seul à m'avoir donnée son amour. Il était cet être que j'avais aimé, que j'aimais, et que j'aimerais sans cesse.

    LIZBETH - « Monsieur Elwin Jepson COWDEN, je vous interdit ce genre de propos. Pour moi, vous êtes le plus formidable des hommes ! »


    Toute tension s'était évaporée de la chambre où nous étions tout trois. Cela ne faisait que quelques minutes que nous nous étions retrouvés et, à ma grande surprise, rien avait changé. J'avais l'impression de nous revoir, aussi proche, voir plus, qu'autrefois. Un lien fort et un petit homme nous unissaient à jamais. Nous étions trois. Nous ne formions plus qu'un. C'était soudain quatre années de galères que s'envolaient derrière moi. Quatre années où je ne dormais que peu, pensant de trop. Quatre années où j'avais refusé quelques avances d'homme n'égalent en rien celui à qui je ne cessais de penser. Jours et nuits.

    MATHIS - « Si tu reste avec moi et ma maman, ça veut dire que tu es mon papa ? »

    Question tombant sur nos têtes comme un éclair. La réplique d'Elwin "4 ans et déjà bien trop curieux" prenait tout son sens. Et il fallait que j'y réponde. Elwin restait muet. Il avait raison. Ce n'était pas à lui de répondre à ce genre de questions. J'avais moi même cachée la vérité, je devais maintenant la révéler. La tâche était cependant assez compliquée. Je ne pouvais lui dire "Et bien, Mathis, tu sais... c'est ton père". Cela était trop brut à mon avis. Je devais, comme toujours, trouver une manière subtile de révéler les liens qui les unissaient tout deux.

    LIZBETH -
    « Tu sais Mathis, Il sera un merveilleux papa pour toi. » dis-je tout en répondant au regard complice d'Elwin
    MATHIS - « Oui, je l'aime bien moi.... papa ... ! Et si maman heureuse, Mathis heureux aussi »

    Mon regard se posa instantanément sur celui que Mathis venait d'appeler papa. J'imaginais parfaitement ce qu'Elwin était en train de ressentir. Cette même sensation qui m'avait envahit le jour où Mathis avait dit "maman" pour la première fois. Être considéré comme parents et appelé comme tel était tout simplement merveilleux. Cela devait être encore plus fort qu'ils ne se connaissaient qu'à peine, et que notre fils acceptait déjà d'avoir un père, ce père. Comme si, au fond de lui, il savait toute la vérité...
    Déposant un baiser au coin des lèvres d'Elwin, je lui susurrait déjà quelques mots à l'oreille.

    LIZBETH - « Tu es papa maintenant... Oui, tu es son papa, officiellement »
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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyVen 10 Juil - 13:39




    La plénitude qui m’envahissait me semblait trop irréelle. A mes yeux, ces retrouvailles dissimulaient un problème qui ne tarderait pas à survenir. Peut être étais je pessimiste. Je n’étais pas euphorique de la retrouver. A moins que ça ne soit encore le choc qui me terrassait. Si je m’étais attendu à la revoir dans l’un de mes rêves, ça n’était en aucun cas dans de telles circonstances. Reprendre mes esprits serait judicieux. Pourtant, je repoussais ce moment. Affronter la réalité me faisait peur d’une certaine façon. Eleonor ne connaissait pas Lizzie. J’avais toujours gardé notre relation secrète. Ainsi, je me retrouvais avec ma petite amie et mon fils, dans la même résidence – où j’officiais comme hôte – et également où ma sœur résidais pour les vacances. La migraine ne tarderait pas à s’installer. Comment annoncer la nouvelle à Ele sans que ça tourne vinaigre ? Puis mes parents. La belle affaire, ils allaient bien me faire un infarctus en apprenant la nouvelle. Peut être même me jeter de la maison et pourquoi pas de me couper les vivre. Toutes ses pensées parasites menaçaient de me rendre complètement dingue. Le moment où la vérité serait rendue publique, celle-ci risquait de faire bien des dégâts. Et le pire était que je ne pourrais rien empêcher.

    Calée contre moi, je la sentais se détendre à mon contact. Les circonstances de nos retrouvailles n’étaient pas parfaite. Des questions sur notre avenir se poseraient. Il était encore prématuré de songer à tout ça. Je voulais que tous les deux profites de leur vacances. C’était bien le minimum que je pouvais faire. Et puis, j’avais l’occasion de les divertir. L’occasion était parfaite. Personne n’aurait à se plaindre que je feins à ma tâche. Je m’occuperais d’eux en priorité. Lorsque je pensais à ces dernières années, je ressentais toujours cette amertume de ne rien savoir de leurs vies. De ce que je voyais, Lizzie avait assuré son rôle de mère. Mathis était épanoui, curieux, en pleine forme et très énergique. Je ne pouvais que la féliciter pour cette réussite. Serais je aussi pour être père ? J’en doutais. J’aimais bien les enfants mais je ne m’étais jamais attendu à être père si jeune. Vous me direz que j’ai eu 4 ans pour me faire à l’idée. Mais lorsqu’on voit sa progéniture en chair et en os, tout devient différent. Le mot responsabilité prend un tout autre sens. Nier serait mentir. J’avais la trouille. D’être un mauvais père, de faire des erreurs, de les blesser tous les deux. Il n’existait pas de mode d’emploi pour être parents. Et l’une de mes plus grandes craintes était également de les décevoir. Ma remarque ne plut pas à Lizzie et ça ne m’étonnait guère. Je grimaçais à la tape qu’elle venait de m’adresser sur le crâne, croisant alors son regard.

    « - J’apprécie que tu m’idéalises… mais tu risques d’être déçu en réalisant que je ne suis qu’un type banal, qui a tendance à souvent faire les mauvais choix. »

    La vérité. Peut être étais je cru mais c’était ainsi que je me voyais. Ma vie était loin d’être parfaite. J’avais fait des conneries. Virer du conservatoire. Arrêter mes études. Je n’avais guère d’avenir. Okay, j’étais surement un musicien talentueux mais hormis ça, je n’étais rien du tout. Qu’un pauvre mec qui tentait de protéger sa sœur et qui officiait comme hôte dans cette résidence. En bref, je n’étais personne.

    Déjà la conversation prenait un autre essor. De par sa présence, Mathis montrait déjà son ouverture d’esprit. Grandissant loin de moi, je réalisais qu’il avait du souffrir de mon absence. Surtout vis-à-vis de ses camarades à l’école. Lui n’avait jamais eu de père. Du moins jusqu’à aujourd’hui. Saurait il se faire à ma présence ? à mon autorité ? On venait à peine de faire connaissance et pourtant, j’étais déjà proche de lui. Les gênes ? Je n’y croyais guère. Toujours était il que mon fils était déjà perspicace et très protecteur. J’étais satisfait de le voir si proche de Lizzie. Etait ce à moi de lui dire que j’étais son père ? En croisant le regard de la jeune femme glissé dans mes bras, je sus qu’elle prendrait les devant. J’observais alors Mathis écouter attentivement sa mère. Un sourire ornait son visage d’ange. Cette malice circulait dans son regard comme s’il était prêt à nous faire une blague et sa remarque me fit sourire. Il n’était encore qu’un enfant. Mais un enfant qui parlait de lui à la 3ème personne ! Je me retins de rire alors que je réalisais qu’il venait tout juste de m’appeler papa. Papa. Ce mot résonnait étrangement dans ma tête. J’étais désormais responsable de lui. Il ne portait pas mon nom, mais mon sang coulait dans ses veines. Ma main vint parcourir son visage un bref instant avant de l’embrasser dans les cheveux. Le choc n’était pas mince et lorsque je sentis à son tour le baiser de Lizzie et ses mots qu’elle me chuchotait, la sensation de ce moment me paraissait toujours irréel.

    « - J’arrive à peine à le croire. Je suis papa… » murmurais je plus pour moi-même que pour elle. « Avec le temps, j’ai toujours pensé que je ne pourrais pas être son père… que tu aurais peut être refait ta vie… » M’arrêtant un instant, je posais un regard intense sur elle. « Tout est si soudain. Si incroyable… je ne suis même pas sur de pouvoir être un bon père ou même un père tout court…enfin, je veux dire… je veux être là pour vous deux mais j’avoue que je ne sais même pas par où commencer. »

    La panique s’emparait de moi à chaque seconde. Je réalisais que désormais Mathis devenait ma responsabilité. Surtout qu’il était mon devoir de le protéger, de l’éduquer et de l’aimer comme il se doit. Il était ce que j’avais de plus cher au monde. Même pour moi qui aimait la musique par-dessus tout, Mathis passait avant ça. J’embrassais machinalement Lizzie dans les cheveux avant d’en humer son parfum, fermant les yeux. Je profitais du moment, de sa présence pour tenter de calmer l’angoisse qui s’installait en moi. Je ne savais comment se passerait ses vacances mais je ferais en sorte de m’assurer que tout irait bien entre nous et notre famille. Je rouvrais lentement les yeux murmurant tout bas.

    « - Tu veux visiter la résidence maintenant ? à moins que tu veuilles manger un morceau ou te reposer… tu as fait pas mal de route jusqu’ici… » m’enquis je rapidement, m’emmêlant les pinceaux alors que la panique poursuivait de m’envahir. Et si je commettais des erreur et que je les perdais à nouveau. M’en remettrais je cette fois ci ?

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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyVen 10 Juil - 19:21

    Alors que le contact se renouait si facilement entre nous, je ne pouvais empêcher les craintes de s'entrechoquer dans ma tête. J'avais beau vivre le moment présent, mes pensées évacuaient vers le futur. Il était rare que j'oublie mon passé pour songer à l'avenir. Et pourtant. C'est ce que je faisais actuellement. J'avais peur de notre nouvelle relation, je devais l'avouer. Elwin disait avoir changé, mais à quel point ? Je ne le savais pas. M'aimait-il toujours autant ? Je l'espérais fortement ! Personne ne savait de quoi demain sera fait, moi la première. Dans quatre ans, tout pouvait être possible. Nous pourrions être à nouveau séparer. Nous pourrions être mariés. Nous pourrions avoir un second enfant ensemble. Oui, nous pourrions être... Mais qui sait ce que nous seront réellement ! Au final, nous ne savions que peu de choses l'un de l'autre. En quatre, nos vies avaient changée. C'était certains. Mais qu'avait-il vécu toutes ses années ? Voilà ce que je voulais savoir. Je voulais connaître la réaction qu'il avait eu lorsqu'il avait reçue ma fameuse lettre. Je voulais savoir si sa famille était au courant. Je voulais même savoir si il avait vécu d'autre relation... Je voulais tout savoir sur ce nouveau lui que je ne connaissais que peu. Je voulais le redécouvrir. Mais, quoi qu'il arrive, rien ne pouvait changer mes sentiments à son égard. Il était le père de mon enfant. Celui qui occupait la majeure partie de mon cœur. Celui qui ne quitterait jamais mon esprit. Celui que je voyais comme modèle pour Mathis.

    ELWIN - « - J’apprécie que tu m’idéalises… mais tu risques d’être déçu en réalisant que je ne suis qu’un type banal, qui a tendance à souvent faire les mauvais choix. »


    Sa réflexion me soulevait le cœur. Moi qui m'étais souvent dévalorisé dans ma vie. Je savais que ce que je pensais de moi était autre que l'image que je donnais aux autres. Je me voyais telle une moins que rien. Oui voilà. Une jeune femme qui n'avais en rien réussit sa vie professionnelle et qui avait gâché, quatre ans auparavant, sa vie amoureuse en partant. J'avais honte de moi-même, honte de l'image qui je donnais à mon fils. Et pourtant... Pourtant les quelques personnes qui étaient entré dans ma vie depuis tout ce temps, me voyais telle une jeune femme à l'écoute, courageuse et généreuse. Tout ça pour dire que même si Elwin ne voyais que ses défauts, j'avais découvert en lui quelqu'un que j'aimais. J'acceptais ses défauts puisque je les aimais, puisque je l'aimais ! Peut être faisait-il souvent de mauvais choix, mais je connaissais tout cela, moi même ayant eu à faire des choix, tous mauvais aux yeux des autres et bons pour moi. La responsabilité n'était pas une chose facile. J'étais mère depuis quatre années et avais beaucoup appris. J'étais donc prête à aider Elwin dans ce nouveau rôle qui l'attendait.

    ELWIN - « Avec le temps, j’ai toujours pensé que je ne pourrais pas être son père… que tu aurais peut être refait ta vie… »
    LIZBETH - « Jamais je n'aurais put faire ça. Tu as sans cesse occupé mon cœur et je ne comptais en aucun cas finir dans les bras de quelqu'un d'autre que toi !»

    Refaire ma vie avec un autre aurait été pour moi une peine. Je m'étais même refermer totalement aux hommes. Mathis avait un père officiel et j'aurais souffert de le voir s'attacher à une autre personne qu'Elwin. Ce même Elwin qui n'avais jamais réussit à quitter mon cœur après tant d'année. Il était le premier qui m'avais porté toute cette attention, le premier pour qui j'avais craqué et cela, je ne pourrais l'oublier pour rien au monde. Auprès des autres hommes, je me disais d'ailleurs déjà en couple. Une solution qui pour moi, me rassurait !

    ELWIN - « Tout est si soudain. Si incroyable… je ne suis même pas sur de pouvoir être un bon père ou même un père tout court…enfin, je veux dire… je veux être là pour vous deux mais j’avoue que je ne sais même pas par où commencer. »


    Cette phrase venait confirmer les craintes d'Elwin. Je m'en doutais. Durant neuf mois, je m'étais posé les mêmes questions qu'il devait se poser aujourd'hui. J'avais peur de ne pas assurer les responsabilités parentales alors que je n'avais que dix-neuf ans. Cela avait été encore plus dur du fait de ma solitude face à cet enfant...

    LIZBETH - « Tout ces doutes qui te hantent... Dit toi qu'ils étaient en moi il y a quatre ans. Assumer un rôle parental fait peur, j'en sais quelque chose. J'ai plusieurs années de responsabilités derrières moi. Des années où je n'ai pas forcement donné le bon exemple à Mathis. Et pourtant, aujourd'hui, il est épanoui comme jamais il ne l'a été. Je serais là pour t'aider, je serais là pour te guider dans ton rôle. Mais je suis certaine que tu y arrivera. Laisse parler ton cœur et tout se fera naturellement... »


    Nulle autre méthode n'était plus efficace. Laisser parler son cœur était la clé de l'éducation. C'était d'ailleurs ce que j'avais toujours fait. Je m'étais attaché à ce petit bonhomme plus qu'à n'importe qui, il représentait la prunelle de mes yeux. Dès que ce lien et admis dans nos têtes, tout vient spontanément. On aime, on à peur, on veut que son fils devienne quelqu'un de bien. Alors on l'éduque en y mettant tout son cœur. Ne souhaitant plus qu'une chose. Le bonheur et la joie de ce petit être qui avait encore tant à apprendre de la vie.

    Soudain, Elwin me murmura quelque chose. Me laissant ainsi le choix entre visiter la résidence où me reposer du voyage. Je n'avais cependant aucune envie de me reposer. La route n'avait pas été si pénible que cela et je me sentais en pleine forme. Sourire radieux, je m'apprêtait à répondre lorsque la voix de Mathis me coupa dans mon élan.

    MATHIS - « Visiter, visiter, visiter... Maman te plait... on peut visiter ?»

    Sa remarque me fit lentement sourire puisque je m'y attendais. Découvrir de nouvelles choses, de nouveaux lieux, il ne demandait que cela.

    LIZBETH - « Ah bon... tu veux visiter la résidence toi ? Petit coquin va, ne t'inquiètes pas, maman compte bien visiter les lieux. »

    Sitôt dit, sitôt fait. A peine la réponse donné que nous franchissions une nouvelle fois la porte de la chambre où j'allais résider avec Mathis pendant un mois entier.






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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptySam 11 Juil - 17:09




    Je n’avais qu’à jeter un oeil à mon passé pour affirmer qu’elle m’idéalisait. C’était flatteur de l’entendre me dire que je représentait une certaine perfection à ses yeux. Sauf que je savait que c’était bien loin de la vérité. Elle aimait toujours l’homme qui lui avait fait cet enfant. Mais cet homme existait il toujours ? Je n’avais pas la réponse. J’avais évolué, était devenu un autre au cours de ses dernières années. Le Club y était il pour quelque chose ? Je n’en savais rien. J’étais plus mâture, tentais de prendre soin de mes proches. De les protéger, que ça soit de moi et des autres. Ma réussite n’était pas brillante. Regardez ma relation avec Ele. J’avais tout foiré de A à Z. Alors comment parviendrais je à ne pas tout détruire avec Lizzie. Je devais avoir un réel don pour ça.

    Elle ne dit rien à mes propos. A vrai dire, ça m’arrangeait. Je n’avais pas besoin qu’on me soutienne l’inverse à ce moment là. J’étais bien loin de la perfection. D’ailleurs, elle n’existait pas. Dans un monde parfait, il est évident que tout le monde s’ennuierait, moi le premier.
    Je l’avais écouté me faire toutes ses confessions alors que je n’avais absolument rien dit. Je m’étais jeté à corps perdu dans le fait qu’elle était devant moi. Je ne réfléchissais plus vraiment au fait que 4 années c’était écoulées. Je profitais de l’instant. Je l’aimais parce qu’elle avait été la seule à m’avoir fait sentir important. Je n’avais pas couché de mots sur papier blanc, ni ajouté de paroles tirés de vers d’œuvres littéraires bien connus. Non, je m’étais contenté de l’écouter et de prendre en compte chacun de ses mots. Plus je pensais à notre histoire, plus je m’inquiétais de la suite des évènements. Il y avait évidemment les mauvaises langues qui ne tarderait pas me critiquer. Quoi que s’il ne s’agissait de moi, je m’en moquerait pas mal. Mais s’en prendre à ceux que j’aime, j’allais agir comme au bal, rentrer dans le lard du premier venu. Les poings n’étaient pas une solution mais il résidait en moi, cette impulsivité qu’il m’était encore bien souvent impossible à canaliser. Mon esprit en vint à penser à elle, au fait que je pensais ne plus jamais les revoir. Après tout, elle aurait pu rencontrer quelqu’un au cours des dernières années. Refaire sa vie était dans son droit. Elle m’avait simplement avertit de ma paternité. Elle n’attendait rien de moi, ainsi elle aurait pu trouver un autre père pour Mathis. Un père qui possèderait de véritable qualités. Pas comme moi en somme.

    « Jamais je n'aurais put faire ça. Tu as sans cesse occupé mon cœur et je ne comptais en aucun cas finir dans les bras de quelqu'un d'autre que toi !»

    Je me contentais de lui sourire. Ses propos me touchaient. J’avais ainsi, toujours eu une place particulière dans son cœur. Elle n’avait pas envisagé son futur sans moi à ses cotés. Avouait elle ne m’avoir jamais trompé ? n’avoir eu personne dans sa vie après notre séparation ? Dans ce cas, je me retrouvais une fois de plus dans une position délicate. Bien sur que j’avais été voir ailleurs. A l’époque, elle m’avait brisé le cœur mais je l’avais gardé pour moi. J’avais alors enchainé les conneries en songeant que je parviendrais à oublier cette période de ma vie. Mais sa lettre m’avait retourné et j’avais continué. Jusqu’à me faire virer du conservatoire. J’avais réduit les chances que mon rêve se réalise, à néant. Désormais, je n’étais qu’un looser, dépensant son énergie dans un club d’hôtes pour divertir les vacanciers.

    Les minutes filaient que déjà, je me devais de faire face à cette paternité. Mathis étant mon fils, j’allais devoir assumer ce rôle à temps plein. Mais par où commencer ? L’inquiétude mêlé à mes mots présageaient que la panique était sur le point de m’envahir. Comment on devient père du jour au lendemain d’un enfant de 4 ans ? Une foule de pensées m’assaillaient et je ne savais laquelle était la pire à cet instant. J’écoutais alors Lizzie, qui m’apportait son soutien et surtout qui tentait de m’assurer que je devais me fier à mon instinct. Sauf que je doutais fortement de celui-ci. J’avais un peu trop tendance à faire les mauvais choix lorsque ça concernait ma vie. Je fis une moue circonspecte avant de finalement hocher la tête. Qui vivra verra. Je prendrais mon temps et si Dieu est avec moi, mon fils ne me détestera pas.

    Je ne tardais alors pas à changer de sujet. Proposant à Lizzie de se reposer ou de visiter. Visiblement elle n’était guère épuisé par le voyage mais avant même qu’elle me réponde la voix fluette, enthousiaste et déterminée de mon fils donna son avis, avant de demander la permission à sa mère. Cette réaction me fit sourire de plus belle. Il savait s’y prendre avec les adultes pour les mettre dans sa poche. Le charme des Cowden ? pas impossible. Posant finalement Mathis à terre, ce dernier ne tarda pas à courir en direction de la porte, alors que je gardais un bras autour de la taille de Lizzie. On ne tarda pas à rejoindre notre fils sur le pas de la porte qui nous attendait. Nous voilà alors partit dans le couloir refermant la porte de la chambre d’un coup sec. Immobile, je posais mes yeux sur elle, songeant qu’elle devrait peut être savoir certains détails.

    « - Personne ne connait l’existence de Mathis dans ma vie… » avouais je du bout des lèvres, me doutant qu’à compter de ce jour, le rideau ne tarderait pas à être levé sur ma vie.


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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptySam 11 Juil - 18:01

    Je ne me sentais à l'aise que depuis quelques minutes. J'avais retrouvé le sourire et, était une nouvelle fois heureuse. Cependant, ce ne fut que de courte durée. Je voyais Elwin difficilement serein. Il doutait, cela se voyait. Seulement, cette situation ne tarda pas à rejeter un froid dans mes esprits. Je ne savais réellement plus comment me comporter ni comment prendre et voir cette réunification. J'arborais difficilement des sourire, ne pouvant m'empêcher de songer à tout mes faits et gestes. N'allions nous pas trop vite ? Il est vrai que nous étions tout deux enthousiastes à l'idée de se toucher, de s'embrasser, de se prendre dans les bras, de se parler, de s'aimer... Mais la peur m'envahissait. Je ne voulais le reperdre comme je l'avais déjà perdu, ne voulais commettre les mêmes erreurs que j'avais déjà commise auparavant. J'étais également terrifié à l'idée qu'il disparaisse de la vie de Mathis alors que ce petit bout de chou l'avait toujours attendu. Pour cela, j'étais prête à tout les risques. Prête à ne rester qu'une simple amie aux yeux d'Elwin, si jamais il ne me désirait plus comme celle qui se lèverait chaque jours à ses côtés, celle qui partagerait de nombreux moments avec lui.

    Je ne pouvais d'ailleurs m'empêcher de songer à cela. Après tout, je m'estimais unique coupable de notre séparation antérieure. J'avais fuis, j'avais coupé les ponts. Je l'avais, sans aucuns doutes, fait souffrir comme je m'étais moi même fait mal. Il aurait put, en quatre ans, m'oublier. Et à ça place, je l'aurais peut-être fait. Comment choisir de rester amoureux d'une fille qui vous à brisé le cœur ? Comment avait-il réussît à garder des sentiments à mon égard ? Je ne le savais. Pendant quatre années entières. Je l'imaginait, dans mes pires cauchemars, dans les bras d'une autres. Je l'imaginait posant ses lèvres sur d'autres lèvres féminines qui ne serais pas les miennes. Je l'imaginait refaire sa vie, loin de moi, loin de son fils. Et je me faisais pleurer chaque soirs à ces idées soudaines.


    A peine étions nous sortis de la chambre qu'il avoua, que personne n'était au courant de l'existence de Mathis. Je m'en doutais, au fond de moi, je le savais. Cependant, je fis rapidement le lien. Qui dit, inexistence de Mathis dit également que personne ne connaissait mon existence dans la vie du jeune Cowden. Ma mine alors jusqu'ici radieuse se décomposa quelque peu. Comment devais-je me comporter auprès de lui ? Devais-je l'ignorer, comme si nous ne connaissions pas ? Devions nous faire croire en une simple amitié ? Où devions nous ne rien cacher aux autres, qui découvrirait d'une certaine façon, la ressemblance entre Elwin et Mathis ? Moi qui ne savais comment agir, il y a quelques minutes dans la chambre. Voyais mes doutes se multiplier à vitesse croissante. Je doutais de notre futur... Mais, avions nous un futur commun de programmé ? Tel était la question.

    LIZBETH - « je comprend »
    me contentais-je de répondre.

    Alors que pendant quelques secondes, mes yeux avaient quittés mon fils pour se plonger dans les yeux d'Elwin lors de cet aveu. Je ne put laisser la crainte m'envahir lorsque, quand je tourna la tête, le visage d'ange de Mathis ne m'apparaissait plus. Il avait disparut de mon champ de vision, et dieu sait que je n'aimais guère ça. Lançant alors un regard inquiet à Elwin, je me dirigea d'un pas pressé vers le hall, malheureusement vide de présence enfantine. Apercevant la porte ouverte. Je compris bien vite que le jeune Campbell-Cowden était sortit, à la découverte de nouveaux horizons. Je me précipita donc vers le pas de la porte, ne m'attardant pas avant de crier son nom de toutes mes forces.
    C'est alors qu'au loin, mes yeux se posèrent sur ce petit bonhomme déambulant visiblement vers une aire de jeux réservé aux enfants. Le temps pour moi de reconnaître mon fils et de lancer un regard vers Elwin, qui me suivait, visiblement lui aussi inquiet. J'entendis un freinage de voiture brutal. Mon coeur ne fit alors qu'un bond avant je j'accours vers Mathis, qui s'était engagé seul à traverser la route, un petit homme qui avait été évité de justesse par une voiture arrivant en trombe.

    LIZBETH - « MATHIS, ne me refait plus jamais ça, plus jamais...»


    J'avais du mal à reprendre mon souffle. Agenouillé sur le bas côté, serrant mon fils contre moi. Elwin nous m'avais suivit et se tenait près de nous. Prêt d'un enfant curieux mais imprudent et d'une mère en larmes, ayant eu peur de perdre son enfant. Ce freinage m'étais resté en esprit et ne quittait plus ma tête... Un freinage brutal en tout point semblable à celui qui avait précédé l'accident causant la mort de ma sœur, alors que je n'avais que six ans.











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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptySam 11 Juil - 20:45




    Le malaise m’envahissait lorsque je m’attardais sur ses pensées dérangeante. Je ne savais de quoi serait fait mon avenir. Tout venait se chambouler avec l’arrivée surprise de Lizzie et Mathis. Il y avait ce job d’hôte, ma famille, mes sentiments pour elle, ma vie à Carlisle. Tout s’embrouillait. Et maintenant, j’allais devoir assumer mon rôle de père. Tout se compliquait. Je ne savais par ou commencer. D’autant plus qu’Eleonor n’allait surement pas être ravit que je lui ais caché des choses.

    Pouvais je parler de former un couple avec Lizzie ? N’étais je pas en train de nous précipiter à l’abattoir ? Mon fils avait besoin de son père et c’était de mon devoir de lui apporter ma présence. Je ne m’étais jamais occuper d’enfant jusque là. J’avouais que je craignais de mal agir. Les perdre une fois de plus, je n’étais pas certain de le supporter. Je refoulais pourtant cette pensée en confiant la vérité à Lizzie. En l’espace de quatre ans, je n’avais jamais prononcé leur noms. Pas même échappé en présence de ma famille. Bien sur qu’on m’avait question sur cette lettre mais j’avais répondu que c’était un ami du lycée. Personne ne m’avait plus posé de question. Alors qu’au contraire, je redoublais de questions. Les doutes, les inquiétudes et les craintes m’assaillaient de toutes part. J’avais du faire des effort pour les faire taire. Je prenais consciente qu’en lui confiant ses mots, j’instaurais à nouveau cette distance entre nous. Je devais reconnaitre que j’accumulais les gaffes, ne sachant comment agir.

    « je comprend »

    Ces deux mots me firent l’effet d’une douche glacée. Le silence qui suivit, mêlé au murmure fit renaitre ce malaise. J’aurais du me douter qu’elle ne le prendrait pas exactement comme je le désirais. Pourtant, je jouais la carte de l’honnêteté. Aurais je du attendre ? Me passant une main nerveuse dans les cheveux, je l’observais alors appeler après Mathis. Commençant à parcourir les pièces où notre fils aurait pu se réfugier. Je percevais l’inquiétude dans sa voix. Je n’avais pas encore ses réflexes. Bien sur, m’apercevoir qu’il n’était plus près de nous aurait du m’alerter. Pourtant, je ne fis que suivre Lizzie à travers le dédale des pièces pour m’arrêter derrière elle, alors qu’elle se figeait sur le pas de la porte. Je pensais arriver à la fin de cette inquiétude. Mais non. Mon regard posé sur ce petit bonhomme, je vis à peine cette voiture débouler à vive allure alors qu’il traversait la route. Il s’en était fallut d’un cheveu. Dieu sait que j’avais une idée de ce à quoi pensait Lizzie. Je n’avais pas besoin de croiser son regard. Non. En l’espace de quelques enjambés, j’étais à nouveau à leurs cotés. Je ne savais guère comment agir. Et je fis ce qui me semblait le plus logique. Déposant un baiser dans ses cheveux, je murmurais pour elle.
    « Donne le moi. Tu l’empêche de respirer… Lizzie. » Je la détachais alors de notre fils. Le prenant à mon tour dans les bras tandis qu’elle se relevait. C’est alors que je glissais mon bras autour de son corps, lui donnant le rempart de sécurité dont elle avait besoin. Ses larmes ruisselaient sur son visage alors que je poursuivais d’une voix calme et rassurante à son oreille, si bien que personne ne pouvait m’entendre à part elle. « Il n’a rien. Shttt… ça ne se reproduira plus. Ne pleure plus… » l’embrassais je alors doucement sur le front lorsque Mathis, se fit entendre de sa voix fluette.

    « - maman est faché après Mathis ? Mathis puni ? »



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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptySam 11 Juil - 23:29

    Chamboulée comme jamais. Cette journée s'avérait finalement autant bizarre que forte en émotions. De la joie à la peur. Du sourire aux larmes. Des émotions variées qui avaient toutes ornées mon visage en l'espace d'une heure. Ma voix tremblait ainsi que tout mes membres. La peur m'avait envahit lorsque j'avais vue cette voiture se stopper à quelques centimètres seulement de ma chair, de mon sang. Le pire était éviter. Plus de peur que de mal. Mais énormément de difficultés à reprendre son calme. Debout, dans les bras d'Elwin, des images s'entrechoquaient dans ma tête. Mélange du présent, du passé et du futur. Tout se mêlait. Je revoyais l'accident dont j'avais été victime, la vision d'horreur du corps de ma sœur sans vie lorsque j'avais réouvert les yeux. Je voyais aussi mes années lycée, où Elwin était aussi protecteur qu'aujourd'hui envers moi. Je me remémorais le jour ou Mathis était né... Tant d'images défilant les unes après les autres. Retraçage d'une vie, comme si la mort approchait.

    Cependant, trop de questions sur le futur hantaient encore mon esprit. J'étais à bout, à bout de mes pensées, de moi même. Un seul être était encore capable de me consoler comme il était actuellement en train de le faire. Ses paroles m'apaisaient, ses gestes me rassuraient, se présence m'égayait. C'est dans ces moments là que l'on se rend compte à quel point une personne nous est chère. J'étais sous le choc, émotionnellement parlant, et Elwin n'avait pas hésité une seule seconde avant de venir vers moi pour me réconforter. Il avait également prit Mathis dans ses bras, vérifiant que tout allait bien pour lui. Quoi qu'il en dise, je le trouvais fantastique avec moi, avec son fils. Oui...

    LIZBETH - « Oui, j'ai besoin de toi Elwin »


    A peine avais-je eu le temps de susurrer ses mots à l'attention du jeune Cowden que Mathis pris la paroles. Il avait l'âge de l'insouciance et pourtant, il semblait comprendre. Il avait remarqué, et sans doute compris, ce qui était arrivé. De moins je me portais à croire en cela. De son petit air tristounet. Celui qu'il prenait à chaque fois que moi même, j'étais triste, ile me demanda si j'étais fâché et si j'allais le punir. Comment pourrais-je ? Je n'étais en rien en colère. J'avais juste eu une peur bleue. Celle de le voir quitter ma vie à jamais.

    LIZBETH - « Non mon coeur, tu ne seras pas punis. Cependant, je t'ai déjà expliquer qu'il ne fallait pas traverser tout seul. Cette règle ne tient pas que chez nous. Elle tient ici aussi. C'est dangereux ce que tu as fait Mathis. »
    MATHIS - « Pardon maman... Je referais plus ! »


    Je repris soudain vite mes esprits. Plusieurs regard étaient braqués sur nous trois. Les paroles d'Elwin me revinrent alors. Il n'avait rien dit à personne. Comment réagiraient donc les gens face à tout cela ? Pour moi, peut m'importer. Mais je me laisser porter à croire que, si Elwin avait gardé le secret, il avait ses raisons. Je pris soudains conscience de toute cette histoires et de ses répercutions. Conscience de mes erreurs passées. Portant mon regard dans celui de l'homme qui me faisait vibrer. Je me laissais porter dans un certain charabia d'aveux, d'envie et d'espérances.

    LIZBETH - « Tu sais Elwin. Je m'en veux de tout. Je ne sais pas ce qu'était ta vie ces quatre dernières années. Mais je m'en veux. Je t'ai lâchée sans rien dire, j'ai fuis comme une voleuse emportant loin de toi notre fils. J'ai longtemps cru que tu m'en voulais, que tu ne me le pardonnerais jamais et que tes sentiments à mon égards s'étaient envolés. Dans mes pires cauchemars, je te voyais dans les bras d'une autre, refaire ta vie ailleurs, sans moi. Après tout, je l'ai cherché, je le sais. Mais loin de toi, je ne vivais plus comme je l'avais fait. T'es le seul qui me comprenne et qui soit capable de me réconforter quand je vais mal. Mais je comprend ta décision de ne pas avoir avoué ta paternité aux autres. Je ne sais pas si tu as essayer de m'oublier ou non. Quoi qu'il en soit, je m'excuse pour tout le mal que j'ai put te faire Elwin... Je m'excuse, même si les mots ne sont assez forts pour cela »






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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyDim 12 Juil - 1:02




    En voyant cette voiture piler à quelques centimètres de notre fils, j’avais une brève idée de ce qui s’était produit dans l’esprit de Lizzie. L’angoisse, la terreur, les images funestes du passé, le sang, les odeurs, le bruit de tole froissée ainsi que les cris, tout avaient afflué à son esprit de manière brutale. Le tout s’entrechoquait dans son esprit. Je savais qu’à cette instant, elle avait besoin de moi. De quelqu’un qui la connaissait et qui saurait calmer cette vague de terreur. Ma première réaction avait été de m’assurer que notre fils allait bien. Pour ça, j’avais du le lui retirer des bras. Sous le coup de l’émotion, elle l’avait à moitié étouffer. Pas qu’elle soit une mère possessive mais plutôt angoissée à l’idée de le perdre comme elle avait déjà perdue sa sœur. En douceur, j’étais alors parvenu à la convaincre de le lâcher. Ce fut alors machinalement que la seconde suivante, sa tête s’abattait sur mon torse. En pleurs dans mes bras, je glissais ce dernier autour de son corps, lui adressant des mots rassurant. Elle était loin d’être calmé mais j’avais foi en mon propre calme. Je voyais également notre fils regarder sa mère avec inquiétude. Il n’avait que 4 ans mais ça ne lui enlevait pas son intelligence. Il était conscient de l’inquiétude qu’il venait de provoquer chez sa mère. Je l’embrassais rapidement sur le front alors que les propos de Lizzie me revenait.

    « Oui, j'ai besoin de toi Elwin » me chuchota-t-elle si bas que je devinais à peine ses mots. Je m’apprêtais à lui répondre lorsque Mathis prit la parole, visiblement inquiet à son tour. Ce fut alors qu’elle releva la tête vers lui.

    « Non mon coeur, tu ne seras pas punis. Cependant, je t'ai déjà expliquer qu'il ne fallait pas traverser tout seul. Cette règle ne tient pas que chez nous. Elle tient ici aussi. C'est dangereux ce que tu as fait Mathis. »
    « Pardon maman... Je referais plus ! »

    J’étais spectateur de leur échange. J’hésitais à m’incruster dans leur conversation. Bien sur, j’y aurais ma place mais je ne voulais pas couper ça. L’amour de Lizzie pour Mathis était visible dans chacun de ses gestes. Quand à notre fils, il était encore à l’âge de l’insouciance, il ne pouvait savoir ce qui était bien ou non.

    Tout comme elle, je sentais ces multiples regards portés sur nous trois. Evidemment que bien des personnes en viendraient à se poser des tas de questions. Je n’avais jamais évoqué mon histoire avec Lizzie, ainsi même ma sœur ignorait l’existence de mon fils. Lizzie pouvait m’en vouloir de garder ça sous silence. Ce qui était compréhensible mais d’une certaine façon, je les avais préserver tous les deux. Ils avaient pu ainsi être libre. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’était ses aveux soudains. Je dus alors l’arrêter en glissant mon doigt en travers de ses lèvres.


    « […]Mais loin de toi, je ne vivais plus comme je l'avais fait. T'es le seul qui me comprenne et qui soit capable de me réconforter quand je vais mal. Mais je comprend ta décision de ne pas avoir avoué ta paternité aux autres. Je ne sais pas si tu as essayer de m'oublier ou non. Quoi qu'il en soit, je m'excuse pour tout le mal que j'ai put te faire Elwin... Je m'excuse, même si les mots ne sont assez forts pour cela »

    Me pinçant les lèvres, je ne savais encore ce que je devais lui dire. La vérité me répondit une petite voix dans ma tête. Je ne comptais pas lui mentir. Je songeais plutôt que le moment était tout simplement mal choisi pour aborder le sujet. Ma main remonta alors à sa joue. Mes doigts parcoururent alors le velouté de sa joue.

    « Respire tu veux ! » lançais je avec un lent sourire, sans me soucier des regards alentour. « Le passé est ce qu’il est. On s’est fait du mal… mais aujourd’hui on a l’occasion de réparer. Ça ne se fera pas du jour au lendemain… mais soit confiante. Je ne suis pas du genre à baisser les bras, au premier accroc. Ça prendra le temps qu’il faudra… mais tu pourras compter sur moi. 4 années se sont écoulées mais ça ne change pas le fait que je t’aime toujours… alors détends-toi, je t’en prie ! » soufflais-je entrecoupé de quelques pauses, la serrant alors plus fermement contre moi. « je ne dis pas que c’est la meilleure chose à faire… mais j’ai envie d’être égoïste et de te garder pour moi tout seul. J’ai envie d’être heureux une fois dans ma vie. »




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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyDim 12 Juil - 11:33

    Mes vacances débutaient étrangement. Je ne pouvais le nier. Loin de la tension New-Yorkaise, où je travaillais actuellement comme serveuse dans un des nombreux café. Je découvrais une nouvelle espèce d'appréhension. Après tout, peu m'importait si ce n'est le bonheur de notre fils. Qui, je n'en doutait pas, était heureux d'être ici. Il découvrait de nouveaux lieux, découvrait la joie des vacances et, par la même occasion, voyait son père pour la première fois. On ne pouvait rêver de meilleurs vacances pour un petit garçon comme Mathis. Étais-je heureuse moi aussi ? Sans doute. Derrière le masque de doutes qui couvrait mon visage et mes expressions, un sourire s'affichait et ne décollait plus de mes lèvres. J'osais penser être enfin, à nouveau, heureuse auprès de deux personnes uniques à mes yeux. En l'espace de multiples minutes, nous avions recouvré une bonne totalité de ce que nous avons vécut ensemble. Comme si, loin l'un de l'autre, le temps s'était figé. Conservant personnalité et sentiments. Une distance qui, au fond, était peut-être fait que pour mieux nous retrouver aujourd'hui !
    Auprès d'Elwin et de Mathis, les deux seules personnes vivantes qui comptaient plus que tout pour moi. J'étais prête à zapper mes doutes pour vivre dans la joie. Au fond de moi, à seulement vingt-trois ans, je n'avais plus qu'un rêve: former une famille. Née dans un cocon familial, mes parents et ma sœur m'avaient apportés un immense amour. J'étais, à l'époque, épanouie comme Mathis l'était actuellement. J'étais heureuse, insouciante, mais heureuse d'être entouré comme je l'était autrefois. C'est cela que je voulais pour Mathis, j'étais prête à n'importe quel sacrifice pour son bonheur, pour lui éviter la solitude que j'avais autrefois subie.

    Pour la seconde fois depuis mon arrivée sur la résidence. Je prononçais cette fameuse phrase, le "j'ai besoin de toi". Aussi fort à l'écoute que fort à mes yeux. Je pensais cette phrase, quoi qu'il en dise, quoi qu'il en pense. Quatre ans de vide, de solitude amoureuse. Quatre ans de douleurs, de galères, de pleurs. Tout ça balayé par la seule et unique présence d'Elwin à mes côtés. Était-ce un signe ? Je n'en avais jamais douté. Il était le seul à balayer tout mes esprits comme il le faisait. Le seul à transformer, en un temps recors, mes larmes en rire, mes colères en sourire. Et tout cela, j'avais ressentit le besoin de lui dire. J'avais eu l'envie de lui faire savoir , sans même réfléchir, sans même douter. Un flot de paroles peut-être incompréhensible aux yeux des spectateurs les plus proches de nous, un charabia que nous seuls, pouvions comprendre en vue de notre passé. Mon roman parlé était déjà bien entamé et les mots sortaient de ma bouche, incontrôlés. Je parlais vite, sans même savoir si il me comprenais réelement. J'enchainais aveux sur aveux, sans jamais m'arrêter, jusqu'à ce qu'Elwin coupe court à tout cela en me glissant un doigt le long de mes lèvres, me signalant ainsi de ma taire. Je ne savais ce que signifiait ce geste pour lui. Était-ce un: "Tais toi, laisse moi parler maintenant, j'ai des choses à dire aussi" ou plutôt un "Arrête, cela ne sert à rien, le passé restera le passé, nous n'y pouvons plus rien. Mais, maintenant, vivons le présent Lizzie, nous avons à nouveau les cartes en mains."

    ELWIN - « Respire tu veux ! »

    Oui bon, il n'avait pas vraiment tord. Respirer. Je devais me calmer, redevenir zen. Cependant, le doute m'envahissait encore. J'avais lâché des mots qui, peut-être ne lui avaient pas plut. Je ne savais si ces paroles étaient trop soudaine pour lui pour nous... J'appréhendais sa réponse, sa réaction surtout ! Lorsque sa voix résonna enfin. Annulant ainsi toutes mes craintes. Le passé reste le passé, mais nous avons le présent et le futur entre nos mains. Voilà en résumé, ce qui accrocha à mes lèvres un doux sourire.

    ELWIN - « [...] Je t’aime toujours [...] Je ne dis pas que c’est la meilleure chose à faire… mais j’ai envie d’être égoïste et de te garder pour moi tout seul. J’ai envie d’être heureux une fois dans ma vie. »

    Ces mots-là ne mirent pas beaucoup de temps avant de parvenir à mon oreilles. S'empressant alors de faire parcourir un frisson de bonheur dans mes veines. Il m'aimait encore. La seule qu'au fond, je crevais d'envie d'entendre. Sur le coup, je ne n'attarda pas mon attention à ces trois mots si particulier "Je t'aime". Mes le lien fit rapidement apparition dans mon esprit. C'était la première fois qu'il me disait ses mots directement. Sans utiliser nul autre moyen de m'avouer son amour. Longtemps, il m'avait fait comprendre cela en utilisant la comparaison avec l'héroïne. Mais jamais, non jamais, il ne m'avait directement dit Je t'aime !

    LIZBETH - « Je n'empêcherais jamais d'être cet égoïste dont tu parles, puisque, moi même j'ai envie de te préserver près de nous. Et si ces quelques mots permettent de te rendre heureux, alors jamais je ne m'arrêterais de te les prononcer car je les pense, je les penserais toujours: Je t'aime Elwin, oui, je t'aime »


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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyDim 12 Juil - 16:29




    J’apprenais, ainsi je commençais à prendre mes marque entre eux. M’assurer que Mathis n’avait pas été touché par le véhicule et surtout calmer la terreur de Lizzie. En les voyant pour la première fois depuis 4 ans, je ne m’étais pas attendue à ce que notre journée évolue ainsi. Je doutais d’agir de la bonne façon. Mes pensées se bousculaient sur ma conduire à tenir vis-à-vis d’eux. Et si dans l’histoire, j’étais néfaste à leur vie ? J’attirais le danger de façon plus ou moins régulière. Sans moi, cet incident serait il intervenu ? Je l’avais retenu près de moi et mon fils avait faillit passer sous les roues de cette voiture. Je tentais de me calmer à mon tour mais la chose n’était pas si simple. La panique ne pouvait m’envahir à cet instant alors que tous les deux requérait mon soutien.

    Mathis dans mes bras, ce dernier semblait réaliser sa bêtise. Comment lui en vouloir ? Il n’était qu’un enfant. Un enfant qui ne peut se douter que le danger se propage à chaque coin de rue. De nos jours, le danger était partout, on ne pouvait ainsi laisser un enfant en liberté. Etre parents était une perpétuelle bataille et dorénavant, je prenais conscience à mon tour des craintes que pouvait engendrer le post de parent à temps plein. Interrompant Lizzie, je devinais l’angoisse qui la terrassait. Elle n’avait pas à m’expliquer ce que l’incident avait provoqué chez elle. Je pouvais le comprendre pour l’avoir entendu se confier une fois, sur la perte de sa famille. Nous n’avions jamais creusé le sujet. Elle était vulnérable lorsque ce sujet était abordé et sa triste me touchait profondément. C’était un état dans lequel, je ne souhaitait pas la voir poursuivre.

    Littéralement, je ne savais pas où nous allions. Elle était mon premier amour. Celui qui reste à jamais dans nos cœurs, malgré les années, la distance et les épreuves. On gardait un souvenir indéfectible de cet amour. Ainsi je ne savais si j’optais pour le bon choix en décidant de rapprocher d’elle. Mes sentiments avaient ils évolués ? Etait elle celle que j’attendais ? Je ne savais guère pourtant les mots franchirent mes lèvres comme une évidence. Je l’aimais. Mais aimais je Lizzie d’aujourd’hui ou le souvenir de la Lizzie qui était ma Lizzie du lycée ? Je n’abordais pas encore le sujet d’après notre séparation. Cette période n’avait pas été rose mais elle s’était définitivement noircie après que j’ai été viré du conservatoire. Encore un chapitre de ma vie qu’elle ignorait. Je n’étais pas un saint. Je ne vivais pas que pour elle. Il y en avait eu d’autres. Pas des centaines mais je ne me gênais pour prendre un peu de plaisir là où il se trouvait. Je l’écoutais alors répondre à ma déclaration et une boule se nouait au fond de moi. On venait à peine de se retrouver et déjà une crainte naissait au fond de moi. Cette décision ne risquait elle pas de la détruire à l’avenir ?

    « Je ne t’en demande pas tant… » soufflais je du bout des lèvres tandis que soudain le conducteur se précipitait vers nous.

    « - Je suis désolé ! je ne l’ai pas vu traverser… Il n’a rien j’espère ? je paierais les frais d’hôpitaux si- »

    « - Merci de vous inquiétez. » répondis je avec sollicitude. « Mathis n’a rien. Merci encore de vous en souciez. Il nous a juste fait une peur bleue… » poursuivis je avec un sourire rassurant, passant une main dans le dos de Lizzie.

    « - Je suis vraiment désolé. » rajouta le conducteur. « Alors c’est vrai, tu n’as rien ? » demanda-t-il directement à Mathis qui tourna alors la tête vers le conducteur.

    « - Non. Même pas mal ! » répondit l’intéressé avec ce sourire d’ange dont je commençais déjà à m’attacher.

    « - C’est bien alors, mais fais attention la prochaine fois. Promis ?! »

    « - Juré ! » répondit mon fils, tandis que déjà le conducteur s’éloignait après s’être excusé une fois supplémentaire.

    Le moteur redémarrant pour disparaitre un peu plus loin dans une allée, je tenais toujours fermement Mathis et Lizzie contre moi.

    « - Allez, je crois que quelque chose de fort ne te fera pas de mal pour te remettre d’aplomb. » fis je à l’adresse de la jeune femme avant d’ajouter pour mon fils. « Et pour toi, un jus de fruit ! »

    Sous le regard des spectateur, j’aurais bien évidemment préféré disparaitre immédiatement pourtant, je gardais ma main glisser autour des hanches de Lizzie et Mathis dans mes bras, pour me diriger vers la terrasse. Tournant brièvement la tête, je déposais un baiser sur la tempe de Lizzie, naturellement.


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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyDim 12 Juil - 18:36

    Me précipiter. Voilà peut-être ce que je faisais mais je ne voulais perdre Elwin de vue. Avait-il eut d'autres relations ? Peut-être ! Sans doute ! Mais je préférais ne pas y songer. Je doutais de moi, comme toujours. En quatre ans, j'avais tenté de l'oublier mais je ne savais même plus pourquoi. Peut-être pour éviter de souffrir une nouvelle fois ? Car, quoi que l'on pense, je n'allais pouvoir rester infiniment à Riviera Sun. Ma vie s'était dorénavant établit à New-York, où j'y avais une maison, où j'avais trouvé du travail, où j'avais fondé de nouvelles relations, bien que peu nombreuses. Mathis aussi aimait N-Y, il se sentait mieux que jamais dans sa maternelle, épanoui, comme toujours. Il s'était fait ses premiers amis d'enfance et s'était attacher à sa nourrice, qu'il dénommait d'ailleurs "tata". New-York, Riviera Sun. Deux lieux différents. Deux univers opposés. Cinq heures de route de séparation. Qu'adviendrait notre amour le jour où nous repartirions ? Aurais-je le courage de refaire la route inverse après ses retrouvailles ? Souffrirais-je, encore une fois ? Personne n'avait ses réponses. Malheureusement. J'avais un mois pour réfléchir à notre futur. Un mois pour découvrir ce qu'était devenu Elwin, pour voir l'évolution de notre relation. Un mois pour choisir entre la ville de cœur et l'homme de mes rêves... Cruel dilemme.

    Soudain, le conducteur sortit en trombe de son véhicule, s'inquiétant de la situation pour Mathis. Alors que j'apprêtais à remplir mon rôle parental comme je le faisais depuis quatre ans. Elwin s'était empressé de répondre. Je prenais alors du recul. Sa première action paternel. J'avoue que cela faisait bizarre. Moi qui, depuis quatre devais m'occuper du moindre détail. J'étais maintenant accompagné. Me contentant de rester muette. Je prenais la place de spectatrice. Ne ratant rien de l'échange entre Elwin, Mathis et le chauffeur. Yeux pétillants face au réponse du jeune Cowden qui, visiblement, n'avais pas eu de mal à s'enquérir de sa première responsabilité. Puis, sourire attendrit face au réponses de mon fils.

    CONDUCTEUR - « - C’est bien alors, mais fais attention la prochaine fois. Promis ?! »

    MATHIS - « - Juré ! »

    LIZBETH - «Encore heureux »
    répondis-je en passant ma main dans la chevelure blonde de Mathis. Détournant le regard vers le conducteur rassuré: « Merci encore de vous en être inquiétez »

    Après tout, la réaction de ce conducteur n'avait été que trop logique. Du moins, à sa place, j'aurais sans doute agit de la même façon. Lorsque l'on manque de renverser quelqu'un, la moindre des choses était de s'assurer de sa santé. Cependant, beaucoup ne le faisait pas. Combien de fois mon incompréhension avait pris le dessus à l'écoute d'une journaliste disant: "Encore une fois, un jeune enfant à été renversé hier matin. Le chauffeur l'ayant renversé à prit la fuite !". Mais comment pouvaient-ils ? A croire que beaucoup d'être étaient encore sans-cœur.
    La violence, le danger. Aujourd'hui il régnait sur Terre. Personne n'était à l'abri, où qu'il soit, quoi qu'il fasse. Entre bagarres, accidents, meurtres, prises d'otage, enlèvements, vols, incendies volontaires et agressions en tout genre. La presse avait de quoi se mettre sous la dent. Les prisons s'emplissaient, les morts s'accumulaient, les disparus s'oubliaient peu à peu. De notre époque, plus personne ne s'étonnait de quoi que ce soit. On apprend que des enfants ont été retrouvés congelés ou bien qu'un enfant à été tué par 46 coups de couteaux. Notre seule réaction reste de dire : "Encore". Où va le monde ?...

    ELWIN - « Allez, je crois que quelque chose de fort ne te fera pas de mal pour te remettre d’aplomb. »

    LIZBETH - « Oui, je crois que ta raison, allons y »


    Sous le sourire de certains et le regard interrogateur des autres. Nous nous dirigions tout trois où Elwin nous emmenait. Je ne connaissais pas les lieux mais ne m'éternisais pas non plus à les découvrir aujourd'hui. Estimant avoir d'autres choses à penser.

    LIZBETH - « On a tant de choses à réapprendre l'un de l'autre »
    lançais-je sur le chemin !




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Elwin J. Cowden
Elwin J. Cowden
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MessageSujet: Re: Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie   Comme une sensation de déjà-vu | Lizzie EmptyDim 12 Juil - 20:23




    Mon premier geste en temps que père. La première difficulté et situation de crise. Comment je m’en sortais ? Je ne m’attardais pas réellement sur ce point, bien trop inquiet que Mathis puisse être blessé. Dans le feu de l’action, ça n’était pas Mathis qui semblait le plus souffrir. Lizzie avait visiblement eu une peur bleue. La vision qui s’était offerte à nous avait faillit nous privé de le vie de notre fils. Et cette fois ci, elle aurait eu de bonnes raisons de me détester. Mais une fois de plus ça n’était pas le cas. La vision d’horreur avait laissé placé à plus de peur que de mal. Le calme revenait lentement même si je sentais toujours Lizzie crispée de ce qui venait de se produire.

    « - Allez, je crois que quelque chose de fort ne te fera pas de mal pour te remettre d’aplomb. » fis je à l’adresse de la jeune femme avant d’ajouter pour mon fils. « Et pour toi, un jus de fruit ! »

    Sous le regard des spectateurs, j’aurais bien évidemment préféré disparaitre immédiatement pourtant, je gardais ma main glisser autour des hanches de Lizzie et Mathis dans mes bras, pour me diriger vers la terrasse. Tournant brièvement la tête, je déposais un baiser sur la tempe de Lizzie, naturellement. Elle était encore bouleversé par les évènements. Ces derniers s’étaient précipité depuis que j’avais croisé son regard dans le hall. Dire que j’étais à nouveau près d’elle et père d’un petit garçon, j’avais encore bien du mal à le réaliser. Elle avait beau m’assurer qu’elle serait là à m’aider, je prenais conscience que d’ici peu je devrais lui parler. Aborder des sujets pénible tel que ma famille, le club d’hôtes et mes études, ma vie tout simplement. Déjà j’entendais les reproches de ma famille pour avoir eu cet enfant hors mariage. Pour avoir foutu ma vie en l’air pour une fille. La première pensée qui me traversa fut ‘et eux, ils n’ont jamais été jeunes’ ? bien sur, ça ne changerait rien à la situation, je serais toujours papas d’un petit Mathis, quoi qu’il advienne.

    M’approchant de la terrasse, ses pensées redoublaient et il m’était maintenant impossible de les faire disparaitre. En m’affichant avec elle dans la résidence, je savais qu’Eleonor ne tarderait pas à être au courant. Ainsi les mauvaises nous poursuivront. Ça n’avait rien d’agréable d’être prise pour cible et ma sœur en était déjà une. Jusque là, je ne prêtais guère attention à tout ça. Mais il était évident que bientôt Mathis ne serait plus un secret pour personne.

    « On a tant de choses à réapprendre l'un de l'autre »

    Ses mots se répercutaient dans mon esprit. De mon point de vue, je n’étais pas sur qu’elle veuille en réapprendre sur moi. Après tout, depuis notre séparation j’avais évolué. Peut être pas dans le meilleur des sens d’ailleurs. J’avais commis maintes erreurs que ça soit avec ma famille que pour mes études. J’errais sans but précis et maintenant j’allais devoir subvenir aux besoins de mon fils. Désormais je n’avais d’autres choix que de faire quelque chose de ma vie. Me dirigeant près d’une table sur la terrasse, à l’écart des regards insistants, je repris tout bas.

    « Tu ne vas surement aimer ce que je vais t’apprendre. Je suis loin d’être le type idéal dont tu gardes l’image depuis le lycée. Pour te dire, je n’entre pas dans la catégorie des gendres recommandable… »

    Je déposais alors Mathis sur un banc qui gigotait nerveusement entre mes bras. Posant un instant mon regard sur lui, je levais lentement mes yeux vers Lizzie.

    « - J’ai eu mon lot de conneries après le lycée… et certaines ont eut d’assez grosses répercussions sur ma vie actuelle. »


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