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 i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ]

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Kaylie H. Anderson
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MessageSujet: i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ]   i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] EmptyJeu 25 Juin - 7:16

i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] Cc017 i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] 031
Ethan & Kaylie
« there's nothing i wouldn't do for my twin.. oh god i hate you ! »


    J’ai peur. C’est définitif, je déteste mon frère et ses idées folles. Je déteste les avions aussi, si je me fie à mon rythme cardiaque qui a triplé depuis que ce stupide engin a commencer à brasser. On est même pas encore dans les airs, que déjà, je panique comme pas possible. J’empoigne la main de mon frère, parce que si je le fais pas, je sens que je vais crier, et personne dans cet avion ne veut m’entendre crier. J’enfonce bien profondément mes ongles dans la chair de mon frère, priant pour qu’il ait mal autant que j’ai peur. Après tout, c’est à cause de lui si on est dans cet avion, direction l’Irlande. Je sais que c’est moi qui ait gagner les billets, mais mon premier réflexe avait été de les mettre dans la poubelle, chose qu’Ethan m’a tout bonnement empêché de faire. Pourquoi avait-il ramassé les papiers seigneurs ? Pourquoi avait-il juger intéressant de nous amené passé l’été ici ? Mon coeur battait à la chamade dans ma poitrine, j’espère qui l’entendait et qu’il se sentait mal de m’avoir amené ici. Pour l’instant je n’osais pas le regarder, les yeux fermés, ma main toujours dans la sienne, à mourir de peur. Saleté d’avion !

    Le reste du vol se passa sans grand désastre de ma part. J’avais réussi à m’endormir jusqu’à ce que l’on soit bien atterrit, ce qui relevait presque du miracle quand on connaissait le genre de crise dont j’étais capable en situation de peur intense. Dormir m’avait fait le plus grand des bien, m’apaisant au maximum avant de me lancer dans la fausse au lion. Ou c’était ce qui m’attend, un grand jardin de lions affamés qui n’auraient qu’une envie ; me dévorer tout cru, sans le moindre assaisonnement. Et juste à cette idée, j’en tremblais de peur. Ce serait pleins de gens à la sortie de cet avion. On était juste à côté de la dite maison qui nous servirait d’habitation pour l’été, et juste m’imaginer à l’intérieur, j’en avais la nausée. Moi qui détestait tellement les nouveaux gens, les nouveaux visages, les nouvelles rencontres, on peut dire qu’il y en aurait à la tonne.

    J’entendis une voix qui nous invita à sortir de l’avion, et d’aller chercher nos bagages. Une rencontre serait faite dans la grande cour de la maison juste après. J’appréhendais. Je ne voulais pas rester là. Je voulais aller me cacher, très loin, au fond de cette future chambre que j’allais partager avec mon frère, et ne plus jamais en sortir. Il devait bien y avoir un moyen d’éviter cette foutue « rencontre » sans pour autant se faire coincé ? Je trouverais un moyen, car je ne pourrais pas rester dans une foule de gens, c’était tout simplement impossible. En présence d’autrui, j’étais la pire peureuse qui n’existait pas. C’était tellement ironique, surtout quand on apprenait à me connaître, à voir par dessus cette immense timidité qui ne cesse de me tirailler de partout. Je me détestais souvent pour avoir cet enveloppe de gêne excessive, pourtant, il m’était impossible de la chasser.

    Dans le hall de l’aéroport, je me sens mal. Y’a tellement de monde que j’arrive pas à imaginé qu’une bonne partie de ces visages vont cohabiter avec moi pour les deux prochains mois. J’approche de l’arrivée des bagages, et j’arrête pas de me faire bousculer. Y’a trop de monde, j’hais ça, j’veux rentrer chez moi. J’me retourne vers mon frère qui n’a pas quitter les yeux de sur moi depuis qu’on est arrivé. Il va me le payer de me faire vivre de telle choses. Mes bras croiser sous ma poitrine, je suis tellement tendue que j’ai le sentiment qu’Ethan le sait, juste en me voyant. Je jette des regards furtifs tout autour de moi, incapable de me concentrer et de me détendre. Seigneur, quand est-ce que l’enfer prend fin ?

    « Ethan.. Tu crois qu’on est obligé de rester à cette rencontre dans la cour ? Sérieux, j’ai hâte de m’enfermer et de pas sortir d’notre chambre. »

    Je lance un regard noir à mon frère. Bah quoi ? C’est quand même lui la cause de tous mes soucis actuels. Je vois nos valises arrivée. Je me défige un peu, juste assez pour être en mesure de l’attraper. Du moins, c’est ce que je croyais. Un grand garçon aillant au moins une tête et demi de plus que moi me bouscule, ramassa sa valise qui se trouve juste à côté de la mienne, m’empêchant en même temps de prendre la seule chose qui me manque pour mettre fin à mon enfer personnel. Trop tard, ma valise est partie pour un autre tour de manège. Je ne sais pas qui c’est, mais je le déteste déjà. Mon frère aussi d’ailleurs, je le déteste.
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Ethan O. Anderson
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MessageSujet: Re: i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ]   i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] EmptyDim 19 Juil - 19:27

Lorsqu'une mère impatiente demande à son fils aîné de sortir les poubelles, c'est fou ce qu'Ethan peut trouver de choses. Des secrets, des lettres, des photographies. Enfin, de tout parmi des ordures moins enthousiasmantes ne demandant que de se faire enfermer dans un sac et faire un tour dans un camion d'éboueurs... Quoi qu'il en soit, cette fois-ci, passant dans la chambre de sa sœur pour vider sa poubelle, Ethan avait découvert la plus belle chose qu'il n'avait jamais découvert. Ou du moins, la plus coûteuse : deux billets d'avions pour l'Irlande. Qu'est-ce que sa sœur fichait avec deux billets d'avions vers l'Europe ? Non, encore mieux, pourquoi au diable sa sœur avait elle jeté ces billets ! C'était comme... balancer de l'argent par les fenêtres. Ethan prit les billets et les plongea dans la poche de sa chemise, achevant sa tâche ménagère et attendant l'arrivée de sa jumelle dans le fauteuil du salon. Il allait lui faire passer un petit interrogatoire, oui, curieux comme il l'était. Et surtout, il allait éviter à ces pauvres et innocents billets de se retrouver parmi épluchures de bananes et chaussettes trouées. C'était une expérience phénoménale que Kaylie pouvait avoir, et elle pouvait inviter n'importe qui pour lui tenir compagnie vu le nombre de billets, question de ne pas se sentir intégralement dépaysée. Certes, Ethan n'avait pas pensé une seule seconde d'être invité, et ne voulait pas se faire inviter non plus, il voulait que sa sœur profite de sa vie, prenne cet avion, et emplisse sa tête de souvenirs indélébiles. Il désirait que sa Kaylie sorte de Québec pour vivre une expérience que bien d'autres n'auront pas l'occasion de connaître, et qu'elle en ressorte transformée ou tout du moins, inspirée par les paysages de l'Irlande et enthousiasmée par de nouvelles rencontres qu'elle aurait fait là-bas. En somme, il voulait que Kaylie fiche le camp de cette maison et s'envole vers l'Irlande bien vite ! Et c'est sur ces belles pensées que la porte de la maison s'ouvrit sur une Kaylie souriante de sa dernière journée de cours.

- Kay ! ... Ca va ? prononça Ethan, tout en apparaissant comme par magie derrière elle, lui provoquant un léger sursaut.
- Non, j'ai faillit faire une crise cardiaque ! Attend... C'est quoi ce regard... Qu'est-ce que tu m'veux ? demanda sa soeur, inquiète.
- Je... J'ai trouvé tes billets d'avion. Pour l'Irlande, précisa Ethan bien qu'il se doutait que sa sœur ne collectionnait pas les billets d'avion pour les mettre dans sa corbeille à papier. Je sais, j'aurai pas dû fouiller dans tes affaires, mais attend, tu peux pas jeter ça, c'est... impensable. Kay', faut que tu partes là-bas, imagine tout ce que ça pourra t'apporter. Tu vas rencontrer plein de monde, de nouvelles cultures, des paysages qu'on a pas ici à Québec... Et puis, t'auras pas à travailler au magasin de maman en prime ! S'il-te-plaît, Kay', si tu l'fais pas pour toi, fais-le pour moi. Je sais que si t'y vas pas tu vas regretter toute ta vie...
- En effet... Kaylie laissa un sourire illuminer le visage de son frère, avant de préciser à son tour : Ce n'était pas de tes affaires et tu n'avais pas à fouiller dans ma chambre !

Ethan laissa sa sœur s'envoler vers l'escalier menant à sa chambre, soupirant légèrement, prononçant un "Kay !" qui laissa de marbre sa jumelle. Le jeune homme sortit les billets de sa poche, contemplant la date de départ. Bon, il avait encore deux jours pour convaincre sa soeur, ce n'était pas impossible. Et puis, rien n'était impossible à produire pour Ethan quand il s'agissait de Kay'. Il arriverait à la faire prendre ce fichu avion, coûte que coûte, déterminé à ce que la jeune Kaylie Hope Anderson ne passe pas son été à Québec et vive une expérience inoubliable et impossible à regretter en Irlande.

Il avait enfin réussi, au prix d'avoir exaspéré sa sœur à un haut niveau, impatienté, fait crier et presque pleurer, mais le plus important était qu'il y était parvenu, Kaylie se trouvait à l'aéroport de Québec attendant en sa propre compagnie l'avion en destination de l'Irlande. Les jumeaux passeraient donc l'été en Irlande, c'était inimaginable, et Ethan éprouvait un sentiment de hâte et de fierté incontrôlable comme s'il s'agissait de la veille de Noël et qu'il avait hâte de découvrir ses cadeaux et de voir la réaction de ses proches en découvrant les siens choisis avec soin. Toutefois, Kaylie ne semblait pas aussi enthousiaste que lui, elle était même furieuse, si bien que le jeune homme n'essaya même pas de l'apaiser, sachant pertinemment qu'à ce stade de la colère, il se ramasserait des coups de sac à main.

Puis, ils étaient embarqués dans l'avion, qui avait connu quelques perturbations durant le vol, effrayant un maximum sa sœur jumelle qui enfonça sans ménagement ses ongles dans la chair de sa main. Bon, c'était le prix à payer pour qu'elle se calme, ou du moins, qu'elle se venge, Ethan le savait. Et il savait aussi qu'il pourrait survivre pendant une heure à cette douleur sans grogner, étant donné sa joie inébranlable pour arriver en Irlande. Franchement, sa sœur n'avait pas pu lui faire un meilleure cadeau. Il avait pensé qu'elle inviterait une de ses amis proches, et surtout une fille, comme Jenayziah, ou quelqu'un d'autre de son lycée. Mais non, elle l'avait choisit lui, son frère qui n'avait pas arrêté de lui rabâcher les oreilles. Son propre frère, c'était fou. Certes, c'était son jumeau, son meilleur ami, son sang, mais Ethan n'en revenait toujours pas d'avoir entendu sa sœur hurler "Bien ! Prend un billet et viens avec moi si ça t'fait si plaisir !".

Le jeune Anderson glissa lentement sa main de la poigne de sa sœur lorsque cette dernière s'endormit, récupérant doigts engourdis et paume rougie par la simple violence de sa jumelle. Puis, le voyage s'acheva sans embûches, les jumeaux débarquant enfin pour l'Irlande et leur résidence estivale. Le jeune homme sourit à sa sœur encore endormie mais toujours anxieuse, lançant des regards furtifs partout où elle le pouvait et frôlant une pseudo crise d'angoisse, et lui prit la main pour essayer de la rassurer un maximum. Puis, l'adolescent entendit la voix de Kay' :

- Ethan... Tu crois qu’on est obligé de rester à cette rencontre dans la cour ? Sérieux, j’ai hâte de m’enfermer et de pas sortir d’notre chambre.

Le jeune homme eut un léger rire à la réplique de sa sœur, s'arrêtant aussi tôt qu'il lui était possible, sentant déjà un regard noir se poser sur lui. "S'enfermer et de pas sortir d'notre chambre", c'était du Kaylie ça. Elle serait capable de demeurer enfermée dans son placard tellement elle pouvait avoir peur des inconnus. Et Ethan l'avait plongée dans une horde d'inconnus de toute sorte d'ailleurs. Quel méchant jumeau il faisait... D'ailleurs, sur le ton de la plaisanterie, il n'arrangea pas son cas :

- Tu as d'la chance que j'ai accepté qu'on ait la même chambre alors. Sinon, imagine, tu te serais retrouvé avec... Avec... Un parfait inconnu !

Il avait intonné ces mots comme dans un mauvais film d'horreur, donnant de l'effet à ces simples termes comme s'il avait prononcé la collaboration de Jack l'éventreur pour leur été. Doucement, Ethan sentit sa sœur s'éloigner de lui pour prendre ses bagages et se faire stopper net par un grand gringalet visiblement pressé. Le jeune homme haussa légèrement les épaules dans un "C'est pas si grave" quand Kaylie lui lança un regard désespérée de sa mauvaise journée et la rejoignit, lui proposant :

- On va voir rendu là-bas, et puis, t'es pas toute seule, tu m'as moi... Ton pauvre mauvais jumeau.

Ethan attrapa les deux valises qui repassait devant eux en un tournemain et donna son sac à dos à Kaylie, qu'il devinait composé de ses livres préférés. Puis, il entraîna sa sœur vers le jardin de la résidence où avait lieu la réunion et se fit prendre en une seconde sa valise et celle de sa sœur par un homme qui partait en direction de la résidence. Bon, il aurait moins de mal dans des possibles escaliers, au moins. Le jeune homme se rapprocha de sa sœur, la guettant presque du regard, et écouta le message de bienvenue d'une hôte. Puis, lorsque celui-ci les autorisa à disposer, Ethan saisit la main de sa sœur, imaginant déjà la possible cohue des gens qui pourrait la bousculer et l'effrayer encore plus. Doucement, il l'invita :

- Allez, viens, on va t'enfermer dans notre chambre pour que tu n'en sortes plus, comme tu le désires tant...

Non sans difficultés, Ethan parvint enfin à récupérer deux clefs de la chambre qui leur était attribuée à lui et sa sœur : la numéro 002 et à trouver cette fameuse chambre. Enfin, la chose accomplit, il laissa sa sœur entrer, ferma la porte derrière lui et il tendit un double de la clef. Visiblement épuisé par ces va-et-vient perdus dans la résidence pour chercher leur chambre, Ethan se laissa tomber dans un lit en émettant un soupir de soulagement, observant le plafond et entendant sa sœur vérifier si les valises qui étaient avec eux étaient bien les leurs. Le garçon plia finalement ses bras derrière sa nuque, et prononça, un sourire bienheureux accroché à ses lèvres :

- Tu t'rends compte, on est en Irlande... Et t'as survécu au voyage en plus de ça !

Ethan marmonna une nouvelle fois le "En Irlande", comme s'il s'agissait du Paradis sur Terre et qu'il avait tracé une grosse croix rouge sur ce pays qu'il souhaitait tant visiter depuis qu'il était tout jeune et regardait les matchs de rugby et autres sports à la télévision où l'Irlande avait sa place. Et puis, les Anderson n'avaient-il pas un peu de sang irlandais ? Sa mère se mettait parfois à leur parler de leur grand-père, qui était né en Irlande et avait quitté son pays vers ses onze ans pour arriver à Québec avec ses parents qui avaient trouvé du travail dans la ville canadienne. Ethan ferma les yeux doucement, essayant de réaliser la chose, bien que tout lui semblait encore utopique. Il se retrouvait en Irlande, avec sa sœur, ça sonnait tellement irréel ! Il devait rêver, ça devait être ça. Et il se réveillerait bientôt dans sa chambre en désordre à Québec...
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Kaylie H. Anderson
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MessageSujet: Re: i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ]   i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] EmptyLun 20 Juil - 2:48

i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] Cc017 i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] 031
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    « Tu as d'la chance que j'ai accepté qu'on ait la même chambre alors. Sinon, imagine, tu te serais retrouvé avec... Avec... Un parfait inconnu ! »

    Et voila qu'Ethan ce mettait a l'humour sadique. Que demandez de plus pour gacher ma journee de maniere encore plus magistrale ? Je crois qu'on ne pouvait rien ajouter, mon merveilleux jumeau avait tout mis en place pour que je ne me sente pas du tout a ma place, et que j'ai l'une de ses peurs monstre comme jamais auparavant. D'abord l'avion, ensuite les gens. Il s'etait vraiment decider a me tuer. Mais je devais avouer que j'avais de la chance qu'il ait accepter de partager la chambre avec moi. J'osais meme pas imaginer ce qui se serait passer si j'avais ete prise a la partager avec une inconnue, ou encore pire, avec UN inconnu. J'etais non seulement la fille la plus timide qui soit, mais sans aucun doute la plus pudique aussi. Jamais personne a la piscine ne peut se vanter d'avoir vu mon ventre ou bien la naissance de mes seins. Tout sa ait soigneusement cacher par une camisole a chaque fois que je vais me baigner. Prevoyante la fille, pas vrai ? Alors une chambre, avec un garcon, partager la meme douche ? Impensable. Ethan etait le seul garcon avec qui je ne pourrais jamais partager une salle de bain, faute de l'avoir fait pendant 17 ans. Et puis, sans qu'il ait vraiment le temps de s'en rendre compte, mon poing s'etait comme par magie retrouver sur son epaule. Comme quoi, les bonnes manieres ne s'oublient pas.

    « Tu te trouves drole peut-etre ? »

    Mon regard etait noir. S'il m'avait pas connu si bien, il aurait probablement pu penser que j'etais bonne pour l'une de ses crises de rage qui me viennent parfois quand on m'a trop mise en colere. Mais y'a du monde autour, et si je pete l'une de ce genre de crise ici, je risque de me faire remarquer, et s'il y'a quelque chose que je deteste encore plus qu'etre ici, ce serait de me faire remarquer. Alors je continue de lui lancer des eclairs du regard, et j'attend patiemment que nos stupides valises reviennent. Je deteste deja cet endroit, les gens qui y sont, et ce qu'ils peuvent dire de moi quand ils voient ma petite face de fille traumatisee. Mais je maudis plus particulierement celui a mes cotes qui me fait vivre sa. J'pari qu'il prend du plaisir lui, a me voir aussi mal.

    « Je suis presque rassuree. C'est surtout pas a cause de l'ignoble jumeau que tu es qu'on est ici, non.. C'est moi qui ai tellement insister pour vivre sa. »

    Le sarcasme etait si fort dans ma voix que je n'aurais pas ete surprise de voir Ethan partir a rire devant la tronche que je devais tirer a l'instant. Mais j'etais fatiguee, ecoeuree et deja tannee de cette place ou l'on venait tout juste d'arriver. J'avais envie de me cacher et de ne plus jamais ressortir.

    « Je te deteste »

    C'est les seuls mots qui me vinrent a la bouche lorsque mon jumeau me passa mon sac "detente". Celui-ci remplit de livres et de cds a rabord, je regrettais presque d'etre fan d'autant de litteratures et de musique differentes tellement le sac semblait lourd sur mes pauvres et freles epaules. Tendue a souhait, une lourde charge n'est jamais la bienvenue. Je fus presque soulagee qu'un garcon inconnu parte avec ma valise et celle de mon frere, mais je ne l'etais pas vraiment parce que justement, c'etait un inconnu qui partait avec. C'est prive une valise bon sang ! Si je remarque qu'une seule chose a changer.. je crois que je tue Ethan sur le champ.

    « Allez, viens, on va t'enfermer dans notre chambre pour que tu n'en sortes plus, comme tu le désires tant... »

    Que sa sonne bien a mes oreilles, quelle bonne idee mon dieu ! Si sa n'avait pas ete si louche, je crois que je serais partie a pleurer tellement j'etais soulagee de savoir que le calvaire etait terminee.. du moins pour la soiree. Mais je me contentais de prendre la main qu'Ethan me tendait dans la mienne, et de le suivre dans cet cohue de personne, visage baisser sur le sol, au risque de foncer dans une ou plusieurs personnes. Je n'admirais pas la vue de la maison comme plusieurs le faisait, bien trop occuper a ne croiser le regard de personne. J'allais meme pas savoir ou aller pour prendre la petit dejeuner le lendemain matin, mais je m'en foutais. Ethan m'aiderait, il n'aurait pas le choix d'une maniere ou d'une autre. Je ne pourrais dire si c'etait a cause mon excitation a rentrer dans cette foutue chambre ou non, mais le trajet jusque le me semblait bien bien long. Quand j'entendis enfin Ethan tourner une cle dans la serrure, je lachais un soupir semblable a celui de quelqu'un qui vient d'echapper la mort. Si le premier des Anderson se sent bien ici, moi je ne le suis pas. Il se couche sur l'un des deux lits double qui habite la chambre alors que je reste sur le bord de la porte un instant. Je prend un grand respire et m'attaque aux valises, histoire de verifier qu'elles sont bien les notres et que toutes mes choses sont encore a leur place. Une fois cette chose faite, je referme la valise. Moi qui avait cette habitude de tout ranger dans les tiroirs des que j'en avais l'occassion lorsque je partais en voyage, ici je n'avais aucune envie de le faire. Comme si defaire cette valise signifiait que l'ete en Irlande existait vraiment, que ce n'etait pas qu'un cauchemar de mon imagination. Si pour Ethan c'etait un paradis, moi je vivais plutot l'enfer sur Terre. Comment des jumeaux pouvaient vivre la meme chose et en eprouver des sentiments completement differents ?

    « Jusqu'a maintenant ouais.. mais j'ai encore le temps de mourir d'ici demain matin ! »

    J'aurais voulu dormir et me reveiller le lendemain dans mon propre lit. Ou bien ne pas me reveiller du tout tiens, ne revenir a moi que lorsque c'est deux mois se seront ecouler. Mais c'etait impossible, et j'en avais que trop bien conscience. Alors je me laissais tomber contre la porte de la chambre, appuyant ma tete sur mes genoux. Et puis j'avais ses flashs de tous ses visages, ses sourires, ses regards noirs que j'avais deja recu alors qu'on venait tout juste d'arriver. Tous ses visages sans nom qui me revenait sans arret. Je fermais les yeux, essayant de faire le vide, fixer se noir. Sans grand succes. Une larme glissa le long de ma joue. Je suis bien trop sensisble, bien trop fragile.

    « J'en reviens pas que tu m'aies forcer a faire sa Ethan.. »

    Je lache un nouveau soupir. Je sens que cette phrase va devenir ma preferee dans les futures journees.
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Ethan O. Anderson
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MessageSujet: Re: i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ]   i'm in hell, right ? [ PV ; Ethan (aa) ] EmptyJeu 30 Juil - 2:19

    On a parfois du mal à comprendre les gens timides, ou du moins, ceux qui ne le sont pas ont du mal à le faire. Les extravertis ou avenants ne crachent pas sur de nouvelles expériences, sur de nouvelles rencontres, ils y voient que le positif à tirer, que les enrichissements issus de ces nouveautés, et en ont hâte. Comme Ethan, par exemple, qui bientôt ne pourrait plus tenir en place puisqu'il voudrait tout visiter, tout voir, tout rencontrer. Toutefois, sa sœur, c'était tout le contraire. Elle avait une vision plus négative sur son voyage à l'Irlande, pour la simple et bonne raison que sa timidité enjambait un profond mal être et faisait tout voir en noir. Sortir de cette chambre pour naviguer en terrain royalement inconnu pétrifiait autant la jumelle que ça enthousiasmait le jumeau, et bien que ça faisait dix sept année qu'Ethan vivait avec Kaylie, qu'il la connaissait, il avait parfois bien du mal à la comprendre. Ils n'avaient pas la même façon de penser et d'être, et Ethan apprécierait bien que parfois sa sœur ait une opinion similaire à eux lorsque le sujet est le commun des mortels. Après tout, elle avait plus à gagner qu'à perdre, non ? Qui sait ce qu'elle pourrait rencontrer ici. Elle pourrait tisser de merveilleuses amitiés qui la suivraient jusqu'à la fin de ses jours. Ou alors, réaliser des choses que jamais elle n'avait eu l'occasion de faire à Québec avec ses amies. De plus, si sa sœur le souhaitait, elle pouvait même se mettre à jouer un rôle. Après tout, personne ne la connaissait a priori ici, à part les Anistakis, Jena et son frère. Elle pourrait très bien essayer d'être une autre pendant ce séjour, juste question de faire sauter la carapace de timidité qui tombait de toute façon par la force de l'amitié. C'était un peu comme si Kay' avait droit à une nouvelle vie et pouvait devenir qui elle voulait. Ça aussi, ça pouvait être intéressant, voire amusant, non ?

    Mais l'adolescente était étonnement de mauvaise humeur aujourd'hui. Enfin, "étonnement", Ethan connaissait les causes de cette humeur noire : lui, l'avion, l'Irlande, les autres. C'était tout ? Enfin, c'était déjà pas mal... Mais autant pouvait être massacrante l'humeur de sa jumelle, Ethan gardait son sourire figé aux lèvres. Rien ni personne ne pourrait le désespérer d'être ici, il était trop euphorique, émerveillé. Ainsi, les paroles de Kaylie se faisait entendre par son aîné, bien sûr, mais beaucoup moins prises en compte. Il savait comment été sa sœur, elle grognait comme ça à chaque fois que quelque chose lui déplaisait et espérait que ça s'arrange, n'osant pas bouger d'elle-même tant elle était terrifiée. Et lorsque la cause de toutes ses mauvaises émotions était son frère, la québécoise s'en mettait à cœur joie. C'était un peu comme dans les colonies de vacances auxquels leurs parents les inscrivaient. Ethan était toujours fou de joie chaque journée à la grande surprise - et épuisement - des moniteurs, il participait à tout, faisait rire tout le monde et devenait ami avec tout ceux qui était un être vivant. Alors que Kaylie restait bien souvent tapie dans l'ombre à compter les jours, heures, minutes, secondes avant de rentrer, prenant un malin plaisir à envoyer balader son frère lorsque celui-ci l'invitait à sortir ou à aller s'amuser avec lui et ses nouveaux amis, la fillette préférant de loin de relire un de ses livres préférés plutôt que de se dépenser inutilement.

    Tant de sarcasmes, tant de paroles haineuses à son égard. Un léger sourire toujours pendu aux lèvres, Ethan laissa sa sœur débiter ses immondices sur lui. Il attendrait patiemment que l'orage passe, et en attendant d'ailleurs, il dirigerait la princesse dans sa tour d'ivoire de solitude où elle pourrait se recueillir en la compagnie de son ignoble jumeau. La main de Kaylie prenant refuge dans la sienne, les deux adolescents parvinrent enfin à trouver leur chambre et à y pénétrer, Ethan s'allongeant sur son lit alors que sa Kay' poussait un soupire de soulagement avant de veiller à ce que les valises soient bien les leurs et de s'adosser sur la porte pour s'y laisser glisser, un surplus d'émotion la prenant.

    « J'en reviens pas que tu m'aies forcé à faire ça Ethan.. »

    Le jeune homme se redressa, ayant décelé une pointe d'amertume et une montagne de tristesse dans la voix de sa sœur. Il le savait déjà, sa sensibilité prendrait le dessus. A chaque voyage, à chaque peur du déménagement, Kaylie avait de bonne chance de craquer, totalement dépaysée et effrayée. Ethan se leva, alla s'asseoir à côté de sa sœur en tant que l'affreux jumeau de la famille et entoura ses épaules de son bras doucement, l'obligeant à se rapprocher de lui. Il n'allait pas laisser sa jumelle dans cet état quand même, c'était inhumain. Il devrait la rassurer, la faire rire, la consoler, ou Dieu sait quoi, mais ne rien faire était exclu. Ethan s'était toujours donné corps et âme pour que sa cadette de quelques minutes aille bien, il n'allait pas changer aujourd'hui.

    - Kay... Regarde le positif. T'es pas en pleine jungle, déjà, t'es dans une maison. Et y'a plein de gens qu'on a croisé qui t'ont sourit, bien que tu fixais le sol...


    Ethan sourit, essayant que les lèvres de sa sœur s'élargissent en un microscopique sourire avec ses allusions à leurs colonies de vacances en "pleine jungle" et à l'attitude maladivement timide de sa sœur.

    - Et en plus, il y aura Jordan, Jaden, Jena... T'es pas toute seule. On va bien s'amuser tous les cinq, tu vas voir. Ça sera comme... Des vacances sans parents rien que nous.

    Ethan guetta toujours le moindre sourire timide de sa sœur. Il avait plein d'arguments dans son sac, il allait de soi, il les avait préparé dans l'avion pendant que Kaylie dormait, s'attendant à une réaction dans ce genre de la part de sa jumelle. Puis, doucement, il reprit :

    - En plus, personne ne te connait et ne pourra te juger. C'est comme si t'avais le droit à une... Nouvelle vie. Tu peux devenir qui tu veux, ou qui tu ne veux pas d'ailleurs... Tu peux essayer de vaincre ta timidité, il y a des tonnes de gens qui voudraient être ton ami, j'en suis sûr, tu gagnes tellement à être connue, frangine... Et qui sait qui tu pourrais rencontrer ici ? Tu vas pouvoir apprendre plein de choses, te faire de nouveaux amis pour longtemps si tu le désires. T'es presque dans un Paradis d'options sur Terre.

    Ethan déposa tendrement un baiser sur le front de l'adolescente et se releva, fouillant dans son manteau posé sur sa valise pour chercher sa carte téléphonique. Leurs parents les avaient fait promettre de les appeler dès qu'ils reviendraient, et Ethan n'avait qu'une seule parole. Désormais installée et Kaylie dans sa cachette de tout l'été si elle le souhaitait, il n'avait plus d'excuse pour appeler ses géniteurs, à moins de ne pas trouver de téléphone à carte dans le coin. Enfin, en Irlande, ça doit bien se trouver, une cabine téléphonique, non ? Au pire, il demanderait des renseignements à qui il croiserait... Sa carte plongée dans la poche de son pantalon, Ethan s'assit de nouveau devant sa sœur, se demandant si ses paroles avait eu un quelconque effet sur celle-ci.

    - Tu veux aller appeler les parents avec moi ou tu préfères rester ici ?
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